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Chiara
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Chapitre 25

Aliona est en colère. Des larmes de rage lui brouillent la vision. On lui a caché la vérité toute sa vie. Comment a-t-on pu lui mentir sur la mort de sa mère ? Comment se fait-il qu’elle-même n’en ai aucun souvenir ? Et si cela venait à se savoir ? Elle ne pourrait pas rester reine. Mais qui reprendrait la couronne ?

Jonas l’accompagne sans dire un mot. Lui-même semble perdu dans ses pensées. Elle ne lui a rien dit. Aliona a trop peur que son regard sur elle change s’il apprenait qu’elle est à l’origine de la mort de sa propre mère.

La jeune femme s’arrête brusquement, son ami sur les talons.

—   Qu’y a-t-il ? s’inquiète Jonas.

—   Je dois aller voir mon père, seule, précise la jeune femme, les yeux rougis.

—   Tu es sûre que ça va aller ?

Jonas s’approche d’elle et lui caresse tendrement la joue. La voir dans cet état sans ne rien pouvoir faire pour l’aider le fait atrocement souffrir.

—   Il le faut.

Sur ces mots, Aliona le laisse dans le couloir et part en direction du bureau de son père. À cette heure de la journée, il ne peut être que là-bas. Elle ne sait pas ce qu’elle veut lui dire, mais elle doit se confronter à lui, entendre des explications, comprendre pourquoi on lui a menti.

Jonas reste abasourdi dans le couloir. Aliona ne lui a pas tout dit, il en est certain. Toutefois, les révélations qu’elle lui a faites le poussent à se rendre en direction des cachots. Il est temps pour lui d’avoir une explication avec les agresseurs de la jeune femme. Ces hommes cherchent le prince d’Aquilae. Ils vont le trouver…

Les yeux brouillés de larmes, Aliona se précipite dans les couloirs. Elle ne fait pas attention aux gens qui l’entourent. Elle en bouscule certains, mais ne prend même pas la peine de se retourner pour s’excuser. Tout ce qui compte pour elle est d’avoir des réponses.

Arrivée devant la porte, elle hésite quelques secondes. Son cœur bat dans ses tempes. Ses mains moites tremblent de manière incontrôlée.

Ses yeux se portent sur ses mains. Le sang bouillonne dans ses veines. Ce pouvoir, son pouvoir, est une malédiction. Des dizaines de personnes ont péri par sa faute il y a quinze ans. Qu’en serait-il aujourd’hui si elle perdait le contrôle ? Avec l’âge, elle a dû gagner en puissance ? Elle a déjà trop fait souffrir ceux qu’elle aime.

Aliona prend une grande inspiration avant d’entrer. Après quelques secondes, elle pousse les portes qui mènent au bureau. Le roi Léonard y est assis, en train de lire des dossiers.

Surpris de voir quelqu’un entrer sans se faire annoncer, Léonard lève la tête des documents éparpillés devant lui. Quand il voit sa fille, un sourire éclaire son visage. Cela est de courte durée. Dès qu’il constate la douleur qui transperce dans les yeux de la jeune femme, Léonard se lève rapidement pour rejoindre la rejoindre, faisant tomber sa chaise dans son élan.

—   Que se passe-t-il ?

Elle recule d’un pas ne supportant pas d’être si proche de cet homme qui l’a élevée, qu’elle aime malgré ses mensonges, et auquel elle ne voudrait pour rien au monde faire du mal en dépit du ressentiment qu’elle ressent en cet instant.

—   Aliona, parle-moi, je commence à m’inquiéter.

Les jambes de la jeune femme cèdent sous son poids. Elle s’effondre en larme sur le sol. Sa respiration est laborieuse. Les sanglots qu’elle retenait l’étouffent à présent. Elle se sent oppressée par le chagrin et la triste vérité.

—   Je l’ai tuée, répète-t-elle entre deux sanglots qu’elle tente en vain de réprimer. Je l’ai tuée.

Pensant qu’elle parle de son agresseur de la veille, Léonard prend sa fille dans ses bras et cherche à l’apaiser.

—   Ce n’est rien, tu n’as fait que de te défendre. Il voulait te faire du mal, tu n’avais pas le choix. Je sais que tu ne voulais pas, lui murmure-t-il à l’oreille alors que la jeune femme pleure sur son épaule.

—   Tu ne comprends rien, le repousse-t-elle violemment. Elle est morte par ma faute ! Tu le savais et tu ne m’as rien dit !

Cette fois, Léonard reste coi. Il ne sait que répondre, il ne comprend pas ce que lui dit sa fille.

—   Calme-toi ma chérie, viens t’assoir et explique-moi ce qui t’arrive.

—   Que je me calme ? Mais comment veux-tu ? Je l’ai tuée ! Je les ai tous tués !

Des flammes dansent dangereusement dans les yeux de la jeune femme. Son sang bouillonne dans ses veines, ses doigts crépitent. La température dans la pièce a augmenté d’un coup.

—   Cyrus est le seul à m’avoir dit la vérité ! Je pensais qu’il se jouait de moi. Qu’il voulait me faire souffrir ! Mais c’est le seul à avoir été honnête.

Léonard n’ose l’interrompre alors qu’Aliona déverse sa rage et ses peurs sur lui. La jeune femme s’est relevée et arpente la pièce comme un lion en cage.

—   Léna le savait, je suppose ? Bien sûr qu’elle le savait ! Et vous comptiez faire quoi au juste ? Me mentir toute ma vie sur la véritable cause de la mort de notre mère ?

Aliona cesse subitement de faire les cent pas.

—   Et Ayden ? Il le sait lui ? Par tous les dieux ! Bien sûr que non, il ne sait rien.

Un flot de paroles incessant s’échappe de sa bouche. Léonard l’écoute complètement hébéter. Il met du temps à comprendre de quoi parle sa fille.

Quand Aliona se tait enfin, le silence se fait dans la pièce. Un silence lourd, pesant, tendu. Le sentiment que la moindre perturbation pourrait tout faire exploser.

Aliona se pose devant l’âtre de la cheminée. Elle tourne le dos à son père. Léonard ne s’en était pas rendu compte avant, mais lui aussi pleure.

—   Aliona, je… hésite le Roi.

—   Vous quoi ! se retourne la jeune femme.

Au même moment, le feu s’allume dans l’âtre de la cheminée. Léonard sursaute et écarquille les yeux. Il n’avait jamais eu peur de sa fille, ou du moins si cela avait été le cas il ne lui avait jamais fait ressentir jusqu’à présent. De hautes flammes dansent désormais, faisant écho à celles qui noircissent le regard de la jeune femme.

—   Vous pensiez vraiment que me cacher la vérité me protégerait ? Quelle naïveté ! Vous saviez qu’un jour ou l’autre mes pouvoirs, crache-t-elle, prendraient le dessus.

—   Laisse-moi t’expliquer ! s’énerve Léonard qui n’a pas pu aligner plus de deux mots.

—   Mais faites donc ! le prie Aliona. Je n’attends que cela depuis quinze ans.

Léonard se redresse et inspire profondément avant de prendre la parole. Il a besoin de mettre de l’ordre dans ses pensées avant de se lancer dans des explications qui, il le sait, seront longues et douloureuses autant pour l’un que pour l’autre.

—   Ta mère était au courant. Elle savait depuis le jour de ta naissance, et même avant, ce qui arriverait, commence-t-il.

—   La prophétie, souffle Aliona.

—   Exactement, confirme Léonard. Ember connaissait la magie, elle-même possédait ce don, mais rien de comparable avec ce que toi tu peux faire.

—   Cela n’a rien d’un don ! rétorque Aliona cassante.

Apprendre que sa mère et elle partageaient ensemble ce lien avec le Feu perturbe la jeune femme. Elle pensait être la seule au monde à avoir de telles capacités. D’autres sont peut-être dans le même cas qu’elle ? Aliona écarte cette idée. Ce serait une question pour plus tard.

— Comment cela se fait-il que les flammes l’aient tuée si elle aussi pouvait les maitriser ?

Le Feu ne lui fait rien à elle. Si elle mettait la main dans les flammes de la cheminée, elle ne serait même pas rouge. Si sa mère possédait elle aussi ce pouvoir, le Feu n’aurait pas dû la tuer.

—   Comme je te l’ai dit, ta mère n’avait pas la même puissance que toi. Tes pouvoirs sont… différents. Plus forts, plus intenses.

Comme pour faire écho aux paroles de Léonard, le picotement désormais familier de la magie d’Aliona s’intensifie et les flammes derrière la jeune femme redoublent d’intensité. Léonard recule davantage avant de reprendre.

—   Ta mère connaissait les prophéties, elle savait que si elle donnait naissance à des jumeaux elle risquait de perdre la vie. Mais Ember avait toujours rêvée d’avoir une grande famille, donc elle, enfin nous, avons pris ce risque. Elle était si heureuse lorsqu’Ayden et toi êtes nés. Je crois ne jamais l’avoir vue si comblée.

Léonard sourit au souvenir de la naissance de ses enfants. Ember et lui étaient si heureux, mais la naissance des jumeaux lançait le début du compte à rebours pour Ember. Depuis, elle n’avait plus été la même. Elle vivait chaque jour comme le dernier et profitait de chaque instant qu’elle pouvait passer par la grâce de Lux et Léonis auprès de ses enfants.

—   Les cinq années qu’elle a passées avec vous ont certainement dû être les plus belles de sa vie, même si elle savait ses jours comptés. Jamais elle n’aurait cru avoir tant de temps avec vous. Elle vous aimait, tous les quatre, plus que sa propre vie.

Une larme silencieuse roule le long de la joue du Roi.

—   Très tôt, nous avons vu que tu possédais tes pouvoirs. Ember voulait t’apprendre à les maitriser, elle aurait voulu voir la femme que tu es devenue.

—   Comment le feu s’est-il déclaré ? demanda Aliona, la voix tremblante et la gorge serrée.

—   Ta mère voulait te montrer la galerie d’art. Tu adorais les peintures quand tu étais petite.

Des images reviennent en mémoire à Aliona. Elle se voit avec sa mère en train de contempler des tableaux. Un en particulier attire son attention. Un phénix au milieu des flammes. Flamboyant et majestueux.

—    Vous êtes parties toutes les deux au petit palais, reprend Léonard. Elle y avait constitué une petite galerie d’art. Tu étais tout excitée à l’idée de t’y rendre seule avec elle. La route étant longue, Ember avait décidé que vous dormiriez là-bas pour revenir le lendemain au château. Dans la nuit, on est venu me réveiller. Le temps que j’arrive sur place, le petit palais était fumant. Cyrus m’avait accompagné alors que Léna était restée avec Ayden.

Il faisait nuit noire, pas une étoile dans le ciel. Lorsque l’on t’a trouvé, tu étais seule dans l’herbe humide devant le château. Tu ne portais que ta petite robe de nuit blanche maculée de suie et de terre.

Le souvenir de l’humidité de l’herbe, de la morsure du froid après celle des flammes, donne des frissons à la jeune femme. Le son des buches dans l’âtre lui rappelle celui que faisaient les poutres alors que le petit palais se faisait dévorer par le Feu, son Feu. Les cheveux sur la nuque d’Aliona se hérissent à cette pensée.

—   Il n’y a eu aucun survivant. Nous n’avons jamais su comment tu avais pu en réchapper toi-même…

—   Alors, comment savez-vous que c’est moi qui suis à l’origine de l’incendie ?

Léonard ne répond pas tout de suite. Lui aussi est submergé par l’émotion. Le souvenir du soulagement qu’il a ressenti en voyant sa petite fille saine et sauve, se mêle à la peine qui l’a accablé dès que ses yeux se sont posés sur les restes fumants qui se dressaient devant lui. Impossible d’identifier les corps. Le chagrin qui l’a assailli à la perte de sa femme semble toujours aussi poignant, même quinze ans plus tard. Jamais il n’a aimé une femme comme il a aimé Ember. Jamais il ne s’est senti aussi vivant qu’au cours de ses années de mariage. Depuis il n’est plus qu’une caricature de l’homme qu’il était alors. Il se cache derrière son amour des bals et fêtes en tout genre pour ne plus songer à celle qu’il ne pourra jamais retrouver de son vivant.

Le temps semble comme étendu. Une seconde parait durer des minutes. Aliona tremble toujours, retenant difficilement les larmes qui finissent bien malgré elle par rouler le long de ses joues. Il hésite un instant avant de poursuivre.

—   Quand nous sommes arrivés, de légères étincelles brulaient encore sur le bout de tes doigts. Tu nous montrais les vestiges du petit palais en disant que tu avais fait danser la lumière. Ensuite, tu t’es mise à faire des cauchemars. Tu n’avais pas réutilisé tes pouvoirs depuis. Le médecin pense que la disparition de ta mère avait créé un blocage pendant tout ce temps.

Faire danser la lumière, quelle drôle d’idée ? Pourtant, c’est bien ce qu’Aliona ressent quand elle observe le Feu bruler. L’impression d’assister à une représentation de danse hypnotique. Le genre de spectacle dans lequel le cerveau oublie tout ce qui l’entoure.

—   Tu n’en as jamais reparlé, et nous non plus. D’un commun accord tacite, nous avons décidé que cela resterait entre nous. Ta mère avait caché l’existence de ses pouvoirs par peur d’effrayer ses sujets. J’espérais secrètement que les tiens ne se remanifesteraient jamais…

Aliona reste droite face à son père. Il ne lui a jamais paru si vieux, si fragile et accablé par le poids des années passées seul à diriger le royaume de sa défunte épouse.

Grand nombre de questions restent en suspens. Aliona ne peut se résoudre à les poser. Pas maintenant, pas aujourd’hui. Il lui faut du temps. Combien ? Elle ne saurait le dire.

Alors qu’elle s’apprête à quitter la pièce, lasse et désirant se trouver seule le temps de digérer l’ensemble des informations, les portes du bureau s’ouvrent. Cyrus fait irruption dans l’encadrement de la porte.

—   Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Que se passe-t-il ici ? s’exclame-t-il lorsqu’il découvre son père à genoux en larme et sa sœur les yeux rougis, dos à la cheminée dans laquelle dansent des flammes encore menaçantes.

—   J’allais partir, dit Aliona en essayant de contourner son frère afin de quitter la pièce.

Malheureusement, Cyrus lui bloque la sortie et ne compte pas la laisser partir sans avoir une discussion avec sa sœur.

Le regard vert de Cyrus croise celui d’Aliona. Il lit en elle comme dans un livre ouvert. Sans même qu’il ne s’en rende compte, ses poings se serrent tant que les jointures blanchissent.

—   Tu sais, souffle-t-il d’une voix blanche.

Aliona hoche la tête.

—   Oui, je sais que tu m’as dit la vérité, que j’ai les mains tachées du sang de dizaines de personnes, dont notre mère.

—   Qui ? Comment ?

Le regard de Cyrus cherche des réponses en vain dans les yeux de sa sœur.

—   Des hommes qui nous ont agressés, Ayden et moi, hier soir alors que nous nous promenions dans les jardins. Maintenant, laisse-moi passer, j’ai besoin de sortir d’ici.

Cyrus n’esquisse aucun geste pour laisser passer sa sœur. Leur père est toujours au sol en train de pleurer, laissant libre cours à sa peine pour la première fois depuis des années.

—   Les nouveaux dévots ? interroge Cyrus, une rage contenue dans la voix.

Aliona ouvre la bouche stupéfaite. Aucun son n’en sort.

—   Quoi ? Où as-tu… Comment le sais-tu ? bégaie-t-elle.

Les yeux de Cyrus s’obscurcissent.

—   Je vais leur faire la peau ! hurle-t-il. Personne ne touche à ma sœur !

D’un geste brusque, Cyrus fait demi-tour. Aliona n’a pas le temps de faire un geste pour le retenir.

—   Cyrus ! Attends ! s’exclame-t-elle.

Le jeune homme fait la sourde oreille. Il avance à grande enjambée en direction des cachots. Aliona est obligée de courir pour suivre sa foulée et ne pas le perdre de vue.

—   Mais qu’est-ce qui te prend ? Attends !

Aliona finit par perdre patience. Une langue de Feu s’échappe de ses mains et enserre Cyrus par la taille. Le jeune homme est ainsi immobilisé au milieu du couloir. Aliona elle-même est surprise de ce qu’elle a réussi à faire. Elle a agi par instinct sans même réfléchir.

— Par Léonis, Aliona, relâche-moi !

Elle ne sait pas comment faire, mais pour rien au monde elle n’avouera à son frère cela. Il n’y a qu’à implorer les dieux que lorsqu’elle-même se calmera, Cyrus sera à nouveau libre de ses mouvements. En attendant, elle préfère faire semblant de maitriser la situation.

—   Pas avant que tu ne m’aies dit ce qui te prend. Tu ne t’es jamais soucié de moi. Il y a encore quelques semaines, tu me menaçais et là tu es prêt à saigner à blanc mes agresseurs. 

Un rire sarcastique s’échappe de la gorge de Cyrus.

—   Tu penses vraiment que je me préoccupe de toi ? Laisse-moi rire ! Ces types sont dangereux. Ils sont une menace pour le royaume. Encore plus grande que celle que tu pourrais représenter toi. Alors certes, te voir couronné ne me plait pas, mais pour l’heure, la stabilité du royaume repose sur tes épaules et c’est un moindre mal.

—   Mais…

—   Mais quoi ? Je ne tiens pas à te protéger toi en particulier. Force est de constater que pour l’heure, Arietis se porte mieux tant que tu es en vie. Dès que cela changera, je me contreficherais que tu sois morte ou vive !

Le choc des paroles de Cyrus sidère Aliona. Elle est dans un tel état que son pouvoir libère Cyrus immédiatement.

—   Tu vas où ? lui demande-t-elle alors que ce dernier s’apprête à partir la laissant seule dans le couloir. Tu ne vas tout de même pas faire de mal à ces hommes ?

—   Qu’est-ce que ça peut te faire ? Ils ont voulu vous tuer, Ayden et toi ? autant se débarrasser d’eux.

—   Non, je te l’interdis !

Lentement, Cyrus se retourne vers Aliona. Il s’approche d’elle, la menaçant de toute sa hauteur.

—   En quel nom m’interdis-tu de faire quoi que ce soit ? grogne-t-il enter ses dents.

—   En tant que souveraine d’Arietis.

Aliona tente de se redresser afin de gagner en prestance et donner l’illusion qu’elle n’est pas le moins du monde intimidée par l’imposante carrure de son frère.

—   Tu n’iras pas aux cachots voire les prisonniers à moins que ce ne soit pour que je t’y fasse enfermer avec eux. Est-ce clair ?

—   Tu n’oserais pas…

—   Tu veux tester ?

Perdant patience, Cyrus part finalement dans la direction opposée à celle des geôles du palais.

—   Où vas-tu à présent ? lui demande Aliona.

—   Là où je n’aurais pas à penser à toi ! répond Cyrus avant de disparaitre à l’angle d’un couloir.

Aliona s’appuie contre un mur. Cet affrontement avec Cyrus était la dernière chose dont elle avait besoin aujourd’hui. Plus que jamais, elle ressent le poids de la couronne et des secrets sur ses épaules. L’avenir ne lui a jamais paru plus incertain qu’en cet instant.

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