Iolaos et moi quittâmes notre lit pour aller manger avec les autres. Héraclès semblait nous attendre, et nous voyant arriver main dans la main, son regard s’obscurcis.
— La nuit a été bonne, demanda-t-il nonchalamment mais avec une pointe d’amertume dans la voix.
— Bonne mais courte vu leur tête, lança Iphiclès en adressant un clin d’oeil à son fils.
Il est vrai que nous avions peu dormis et que nos yeux étaient sans nul doute soulignés par de magnifiques cernes.
Alors que nous nous attablions, Héraclès nous lançait des regards noirs. Le repas se déroula dans un silence gêné. Après nous avoir forcé à nous marier, Héraclès voyait maintenant d’un mauvais oeil le fait que Iolaos et moi nous soyons rapprochés. C’était à n’y plus rien comprendre. La tension entre les deux hommes était palpable et la mauvaise humeur de mon ex-mari déteignit sur moi.
Alors que le dessert arrivait Héraclès pris la parole.
— Nous partons !
Iolaos et et Iphiclès se redressèrent comme un seul homme.
— Qu’entends-tu par « nous partons » ?, demandais-je.
Héraclès planta son regard orageux dans le mien et dit d’un ton neutre :
— Jason à une mission et doit partir en expédition sur l’Argo. Iphiclès, Iolaos et moi allons l’accompagner.
— Et tu décides ça comme ça ? Sur un coup de tête ? Sans le moindre préambule ?, m’exclamais-je.
— Oui, et tu n’as pas ton mot à dire sur ce que je fais ou comment je le fais.
— Je pars avec vous, déclarais-je alors.
— Hors de question, répondit Héraclès alors que les mots avaient à peine finit de franchir ma bouche.
— Je ne suis plus ta femme à ce que je sache, tu n’as plus à décider pour moi. Je viens un point c’est tout.
— Iolaos, dit à Még qu’elle reste au palais, grogna Héraclès.
Je me tournais vers mon nouvel époux le défiant de me refuser de venir avec eux. J’en avais plus que marre d’être écartée tout le temps. Je ne savais pas combien de temps durerais cette expédition, et je refusais de revivre un mariage enfermée seule dans un palais où je ne me sentais plus chez moi.
Iolaos dut lire ma détermination dans mon attitude car il répondit sur un ton de défit à son oncle:
— Si Még veut venir je n’y vois aucun inconvénient. Ce n’est pas moi qui vais me plaindre de sa présence.
Il conclut en m’adressant un regard en coin et un sourire suggestif qui ne pouvait tromper personne.
La question réglée je sortis de table afin d’aller préparer mes bagages. Une demi-heure plus tard Iolaos me rejoignit.
— Sais-tu en quoi consiste la mission de Jason ?, l’interrogeais-je quand je me rendis compte qu’il m’observait adossé à l’embrasure de la porte.
— De ce que j’ai compris, il doit relever un défi pour récupérer son droit d’accès au trône d’Iolcos.
— La cité de Pélias ? En Thessalie ? Mais je croyais que l’héritier légitime était mort né ?
Iolaos soupira et s’avança dans la chambre afin de s’assoir sur le lit face à moi.
— Coup politique, m’expliqua-t-il. Sa mère l’a fait passé pour mort à la naissance et l’a confié à Chiron. Pélias ignorait son existence jusque’à présent. Le secret a été bien gardé pendant toutes ces années.
— Je vois… Et qu’elle est cette mission que doit accomplir Jason pour récupérer son héritage ?
Les traits de Iolaos se tendirent. À en juger par son expression, cette mission ne lui inspirait pas un franc succès.
— Il doit récupérer la Toison d’or, déclara-t-il d’un air sombre.
Le sang quitta mon visage à la mention de cet artéfact. La Toison était gardée par un roi connu pour sa cruauté : Éétès. Fils du Titan Hélios et d’une nymphe, ce n’était en réalité même pas un homme. La rumeur voulait que la Toison soit gardée par un dragon. En envoyant Jason la récupérer, Pélias condamnait son neveu à mort. Ainsi que tous ceux qui l’accompagneraient.
— Tu n’es pas obligée de venir avec nous Még, repris Iolaos. Je suis même certain que mon oncle préfèrerait que tu reste ici.
— Et demeurer seule à Thèbes alors que vous allez tous vous faire tuer ? Hors de question ! Je préfère encore mourir à vos côtés pour récupérer cette stupide peau de bête que de finir mes jours seule dans ce maudit palais, m’insurgeais-je. Et je me fiche bien de ce qu’Héraclès peut penser.
Iolaos se leva et me pris dans ses bras. Instinctivement je lui rendis son étreinte.
— Alors tu viens, murmura-t-il. Et quand nous en auront finit, je t’emmènerais loin de ce palais que tu méprise et de cette cité qui t’as tant fait souffrir.
Les larmes me montèrent aux yeux. Je n’avais pas encore réalisé à quel point je haïssait le lieu où je vivais. J’y avais trop perdu, trop souffert. Les quelques souvenirs joyeux que j’avais de cet endroit ne faisaient pas le poids face aux horreurs que j’y avais vécu. Une fois avec Héraclès nous avions parlé de partir. Il avait refusé, disant que notre place était ici auprès de nos familles. Mais désormais, ma famille n’était plus. Je n’avais plus aucune obligation envers cette cité.
Oui. Partir loin avec Iolaos me semblait une perspective d’avenir plutôt réjouissante. Encore fallait-il revenir en vie de l’expédition de Jason…
Nous marchâmes pendant trois jours en direction du Nord afin de rejoindre Jason et son équipage à Pagasae. La ville portuaire était en effervescence. Plus de cinquante hommes devaient embarquer à bord de l’Argo. Parmi eux les jumeaux Castor et Pollux mais aussi Nestor et Pélée ou encore Philoctète et Thésée.
J’étais impressionnée par tant d’agitation mais en même temps heureuse à l’idée de remettre les pieds sur ce magnifique navire. Comme la première fois que j’avais pris la mer, Jason me garda une cabine pour moi seule, que Iolaos pouvait partager avec moi s’il le souhaitait. Pourtant ce dernier refusa, préférant dormir dans des hamacs avec le reste des hommes afin de ne pas me réveiller pendant ses tours de garde la nuit.
Jamais, au cours de ces longs mois de traversée, il ne vint me rejoindre dans la cabine. Quand nous nous croisions sur le pont, c’est à peine s’il m’adressait la parole. Chaque fois que j’arrivais à l’approcher, je sentais le regard d’Héraclès sur nous.
Nous fîmes une première halte dans notre périple sur l’ile de Lemnos. Cette ile peuplée exclusivement de femmes me rappela les terres des amazones. Les hommes furent bien accueillis dans les lits des habitantes. Nous y passâmes une semaine, le temps de reprendre des forces, pour ma part en tout cas car je pense que les hommes étaient plus fatigués par leur nuits sur l’ile que celles passées en mer, et de refaire le plein de vivres. Je ne vis pas plus mon mari que lorsque nous étions à bord du navire.
Nous reprîmes la mer mais une tempête nous pris de court. Le ciel se chargea de lourds nuages gris. Il y avait de l’électricité dans l’air. La mer, d’habitude calme et d’une couleur turquoise, était devenue houleuse et noire. Des vagues passaient par dessus bord. L’Argo tanguait tant que certains hommes en étaient malades. La pluie se mêlait aux embruns nous martelant le visage. Le vent agitait nos cheveux. Impossible de voir ce qu’il se passait. Des tonneaux roulaient sur le pont supérieure. De la vaisselle se brisait dans les cuisines. Un éclair surgit et frappa le mat, le brisant au passage. Par chance, une langue de terre était visible au loin. Nous pûmes alors rejoindre une nouvelle île : Samothrace.
Cette île était peuplée de petits esprits de la terre et du feu appelés Cabires. Nous séjournâmes un mois sur l’île en compagnie de ces divinités afin de réparer les dégâts causés par la tempête. Jason s’entretenait régulièrement avec les esprits qui le mettaient en garde contre les ruses d’Éétès. Je dois admettre que moi aussi il m’arrivait de communiquer avec eux. Il fait dire que pour les hommes de l’équipage, avoir une femme à bord de l’Argo était porteur de malchance. En conséquence, ils m’adressaient rarement la paroles. Seuls Jason et Thésée venaient prendre de mes nouvelles quand leurs responsabilités le leurs permettait. Iolaos lui passait son temps à m’éviter et à éviter son oncle.
Plus nous approchions, moins j’étais sereine vis à vis des épreuves qui nous attendaient quand nous aurions atteint notre destination.
Après encore plusieurs étapes, plus ou moins reposantes, nous arrivâmes enfin en Colchide, des mois après notre départ de Pagasae.
Le terres d’Éétès étaient verdoyantes, entourées par des montagnes. Les habitants vivaient dans des maisons troglodytes, mettant ainsi à profit toutes les ressources qu’ils avaient à disposition.
Le souverain nous accueillit comme s’il attendait notre arrivée. Sa fille, qui devait être à peine plus jeune que moi, se tenait à ses côtés. Elles ne pouvaient détacher ses yeux de ceux de Jason.
Éétès nous invita à partager sa table le soir venu. Jason avait exprimé son souhait de s’entretenir avec lui au sujet de la Toison, mais ses tentatives de discutions furent repoussées. Toutes. Sans exception. À chaque fois.
Les hommes étaient heureux d’avoir retrouvé la terre ferme pour un temps. Des chambres avec de vrais lits les attendaient. Pas de relève de la garde pour cette nuit. Enfin ils pourraient dormir sur leurs deux oreilles. Où du moins d’un sommeil relativement profond compte tenu du fait que nous étions en territoire ennemi.
— J’ai réfléchit à ta requête Jason, déclara notre hôte.
Tous à table retinrent leur souffle. Il était inenvisageable de partir sans la Toison. L’avenir de Jason et de la Thessalie en dépendaient. Pélias n’hésiterait pas à tuer son neveu s’il revenait les mains vides.
— J’accepte de te la donner, conclut Éétès.
Tous se détendirent. Jason paru soulagé et un poids que je n’avais pas encore remarqué semblait avoir quitté ses épaules.
— Cependant, j’émets quelques conditions. Il faudra que tu accomplisses une épreuve afin de prouver que tu es digne de la Toison.
— Et qu’elle sera cette épreuve ?, demanda Jason.
Un sourire machiavélique se dessina sur les traits du roi.
— Tu devras atteler deux de mes taureaux pour semer des graines de mon choix dans un de mes champs.
Tous les hommes présents à table éclatèrent de rire. À première vue les conditions d’Éétès étaient bien trop simples à satisfaire. Mon regard croisa celui de Iolaos qui avait l’habitude des défis insurmontables et des manigances politiques, avant de se tourner vers Héraclès dont les traits étaient aussi figés que du marbre. Tous deux pensaient comme moi : cela est bien trop facile aux vus des enjeux.
Le diné achevé, nous nous retirâmes dans nos appartements. Iolaos et moi avions à peine refermé la porte que Jason fit irruption dans la pièce en compagnie d’Héraclès.
— Il prépare quelque chose, lança Jason de but en blanc.
— Ça, c’est certain, confirmais-je.
— Il faut ruser et trouver un moyen d’accomplir cette épreuve. Les taureaux ne seront pas des bêtes normales, ça c’est certain, et les graines ? Je ne sais pas. Toutefois, je suis prêt à parier que son but est que tu ne ressortes pas vivant de cette mission, réfléchit Héraclès à voix haute.
Alors que nous spéculions sur ce qui attendrait Jason le lendemain, quelqu’un vint toquer à la porte. Elle s’entrouvrit dévoilant une jolie jeune femme : la fille d’Éétès.
— Excusez-moi, mais je peux peut-être vous aider à contrer les plans de mon père.
— Entre, et ferme la porte derrière toi, lui dit Héraclès.
La jeune femme s’exécuta et se positionna face à nous. Elle semblait intimidée seule face à ces trois guerriers, et moi.
— Quel est ton nom ?, lui demandais-je afin de lancer la conversation.
— Médée, madame.
— Appelle moi Még, je t’en pris. Que sais-tu des plans de ton père ?
Après avoir pris une grande inspiration, Médée nous expliqua que les taureaux de son père avait la capacité de cracher du feu. Ils étaient farouches et très difficile à atteler, seul son père y parvenait. Elle supposait aussi que les soit disant graines à semer seraient des dents de dragons.
— Et que font-elles pousser ?, l’interrogea Jason.
— Je n’en ai pas la moindre idée. Je ne sais même pas à quelle vitesse elles pourraient faire pousser quoi que ce soit. Mais la priorité est de vous protéger des taureaux.
En fouillant dans ses poches, la jeune femme sortie un pot.
— Tenez, c’est un onguent que j’ai préparé moi-même. Il vous protégera des flammes, dit-elle en tendant le récipient à Jason, les joues rougissantes.
— Pourquoi devrait-on te faire confiance, demanda Iolaos qui était resté sur la réserve jusque là.
— Mon père… ce n’est pas une bonne personne. Je veux partir d’ici. Emmenez-moi avec vous.
— Si on arrive à ressortir vivant de cette histoire et si tes informations se révèlent justes, tu pourras partir avec nous, lui promit Jason.
Sur cette promesse, la jeune femme sortie. Jason la suivie rapidement, nous laissant seuls Iolaos, Héraclès et moi.
— Il est temps d’aller dormir, la journée de demain sera intense, dit Héraclès.
Iolaos regardait son oncle d’un oeil mauvais. Il y avait beaucoup de non-dits entre les deux hommes, et j’avais conscience que j’étais le coeur de leur problème.
— Pourquoi tu fais ça ?, demanda Iolaos.
— Faire quoi ?, s’étonna Héraclès.
— Toujours vouloir nous contrôler. C’est toi qui a voulu que j’épouse Még, pourquoi passes-tu ton temps à agir comme s’il elle était toujours ta femme ? Si tu voulais la garder pour toi il ne fallait pas la quitter !
— Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. Je respecte votre mariage, c’est même moi qui l’ai ordonné.
— Tu n’as jamais supporté que Még et moi nous entendions. Tu était jaloux pendant toute la durée de votre mariage. Tu vas me faire croire que maintenant tout va bien ? Que tu es passé à autre chose ? Pas à moi !
Le ton monta entre les deux hommes. J’avais conscience de tout cela. Je savais qu’Héraclès ne supportait pas ma relation avec Iolaos du temps où nous étions ensemble. Je savais qu’il continuait à s’immiscer entre nous. Cela faisait des mois qu’il ne parvenait pas à cacher sa mauvaise humeur. La tension entre les deux hommes était palpable. Le fil tendu, prêt à se rompre. Et c’est ce soir là qu’il se rompit.
— Vous voulez bien arrêtez de parler de moi comme si je n’étais pas là tous les deux ! Toi, dis-je en pointant du doigt Héraclès, tu m’as lâchement abandonnée quand j’avais le plus besoin de toi. Tu as nourris mes espoirs de te retrouver avant de m’offrir comme un vulgaire vase au premier venu ! Et toi, dis-je en me retournant vers Iolaos, tu serais hypocrite de dire que tu subis cette union alors que tu n’attendais que ça depuis des années ! Je ne suis pas un meuble mais une personne, j’ai des sentiments ! Alors maintenant, Héraclès, tu vas arrêter de te mêler de ma vie et me laisser partir une bonne foi pour toute. Et toi, Iolaos, soit tu te comportes comme mon époux, soit tu reste en retrait par peur d’affronter ton oncle. Moi je ne passerais pas le reste de ma vie à attendre que l’un de vous deux se soucie de moi.
Sur ces mots je partis me coucher les laissant tous les deux au milieu du petit salon.
Le jour se leva bien trop tôt. Après le petit-déjeuner, nous nous réunîmes tous autour du champ désigné par Éétès pour l’épreuve de Jason.
Médée avait dit vrai. Les taureaux crachaient du feu. Grâce à son onguent, Jason pu les atteler sans se blesser et sema les graines sous les acclamations des membres de l’équipage de l’Argo.
— Alors, Éétès, j’ai accomplit ton épreuve, où est la Toison ?, demanda-t-il.
— Ce n’est pas encore finit, jeune homme prétentieux. Je te suggère de te retourner, rétorqua Éétès.
Des soldats avaient surgit de terre. Tous se dirigeaient vers Jason. Le regard des hommes était vide, comme s’il n’avaient pas de conscience. Lentement, ils commencèrent à resserrer les rangs qu’atour de Jason qui se tenait au milieu du champ. Rapidement il fut encerclé. Le combat était tout sauf équitable. Mon cerveau tourna rapidement. Je tentais en vain de trouver un moyen efficace de sortir mon ami de cette situation impossible. Rien ne me venait à l’esprit. Alors, d’instinct, je me baissais pour prendre une pierre et la lancer vers les troupes.
— Que fais-tu Még ?, me demanda Iolaos.
— Je tente de détourner l’attention des soldats.
Pour ma plus grande surprise, cela marcha. Le groupe d’hommes situé à proximité de la pierre que j’avais lancé fut déstabilisé. Ils se retournèrent les uns contre les autres. Héraclès ayant vu mon geste en fit de même, ainsi que Jason.
En moins de cinq minutes, tous les soldats s’étaient entre-tués. Éétès écumait de rage.
Saint et sauf, Jason se tourna vers Médée et la rejoignit à grands pas avant de la prendre dans ses bras et de l’embrasser devant tout le monde.
Il lui murmura quelque chose à l’oreille et la jeune femme l’emmena à l’écart alors que son père hurlait des ordres à ses hommes.
Iolaos m’entraina à leur suite. Ils se dirigeaient vers un jardin dont un chêne ornait le centre. Là, cloué sur le tronc, reposait la fameuse Toison que nous étions venus chercher.
Jason s’en empara et, en nous voyant, nous hurla de rejoindre l’Argo en vitesse. Nous nous exécutâmes sans trainer.
Nous partîmes sans demander notre reste, notre mission accomplie.
— Il ne devait pas y avoir un dragon qui surveillait la toison, demandais-je à Médée alors qu’elle contemplait la mer depuis la proue du navire.
— J’avais fait en sorte qu’il soit endormit, dit-elle. Je savais que mon père ne vous donnerait pas la Toison.
— Pourquoi nous as-tu aidé ?
— Je devais fuir loin de lui, dit-elle sans quitter l’horizon des yeux.
— Qu’est-ce que tu est au juste, Médée ?
Son père n’était pas un homme. Par conséquent ce ne pouvait être une femme comme les autres. Elle m’intriguait. Ses connaissances en matière d’onguents, sa capacité à éloigner un dragon. Cette femme était spéciale.
— Je suis une sorcière, murmura-t-elle.
Le voyage de retour se passa presque sans encombre. Nous dûment faire escale sur l’ile d’Ééa. L’ile de la déesse Circé, la tante de Médée. Là, Jason et la jeune femme se marièrent.
Pendant toute la traversée jusqu’à Pagasae, Iolaos tenta de se faire pardonner son comportement de l’allée. Il vint me rejoindre dans ma cabine, et enfin, j’eu l’impression d’être à ma place et entourée.