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Hanae_Ecriture
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Chapitre 3 - Les ombres de Poudlard (2/2)

Le mur répondit alors d'une manière inattendue. Un léger tremblement parcourut les pierres, comme une pulsation, un frémissement d’âme ancienne. C’était comme si la pierre elle-même réagissait à notre appel, comme si elle prenait vie sous l’effet de notre incantation. La sensation, à la fois étrange et excitante, m’envahit, mes sens en alerte, tous tendus vers cette vibration singulière. Je pouvais presque entendre le murmure des pierres, comme un souffle étouffé, ancien et secret, se réveillant du sommeil du temps.

Peu à peu, des runes antiques se dessinèrent à la surface du mur. Elles apparaissaient lentement, gravées profondément dans la pierre, leurs formes s'illuminant d'une lueur mystérieuse, douce mais intense. La lumière émanait de l’intérieur même des symboles, comme si chaque rune détenait une flamme cachée, prête à révéler son secret. Ces signes, imprégnés d’une sagesse oubliée, se dressaient devant nous, imposants et fascinants, tels des messagers d'un autre monde. L’air autour de nous se chargeait de cette énergie ancienne, plus tangible que jamais.

Une vague de curiosité m’envahit. Mon esprit tourbillonnait à la recherche de sens, de réponses que ces runes pouvaient peut-être contenir. Chaque courbe, chaque ligne, était un indice vers un passé révolu, un savoir perdu, un monde oublié. Un frisson d’anticipation courut le long de ma colonne vertébrale, me faisant presque vaciller sous la puissance de ce que nous venions de déclencher. Nous étions sur le point de franchir un seuil, d’entrer dans un territoire que peu avaient osé explorer. À cet instant précis, je savais que chaque pas que nous ferions désormais nous rapprocherait davantage de l’inconnu, et de la vérité enfouie derrière ce mur.

— Ce sont des runes de dissimulation, murmura Scorpius, les sourcils froncés. Dumbledore ne plaisantait pas. Ces sorts datent probablement de plusieurs siècles.

Je les observai attentivement, cherchant à comprendre leur agencement. Les symboles formaient une série d’énigmes, presque comme un test destiné à protéger l’entrée.

— Regardez ici, dis-je en pointant une rune en particulier. Cette inscription ressemble à celle que j’ai vue dans le journal de Dumbledore.

Rose et Scorpius se penchèrent en avant, leurs visages baignés par la lumière vacillante des runes, chacune d’elles projetant une lueur fragile qui dansait lentement, comme un souffle léger traversant l’obscurité. Leurs yeux brillaient, illuminés par une détermination presque palpable, fixés sur les symboles anciens, leurs regards concentrés, plongés dans la quête de sens. Le silence autour de nous était lourd, teinté d’une attention intense, chaque souffle, chaque mouvement, étant suspendu dans l’air. À cet instant, la moindre perturbation dérobait la magie du moment.

Au bout de quelques minutes d’une concentration sans faille, une étincelle d’excitation traversa notre petit groupe, perceptible dans les traits de chacun. C'était un frémissement presque imperceptible, mais il était là, vif et tangible. Nous avions réussi à déchiffrer un premier symbole. L’émergence de cette première révélation fit naître en moi un espoir tout neuf, un souffle de légèreté qui traversa mon être tout entier, effaçant les tensions accumulées jusque-là. Ce symbole, simple en apparence mais d’une importance capitale, était une promesse : nous étions sur la bonne voie.

Puis, peu à peu, d’autres symboles commencèrent à émerger de la pierre, presque avec une urgence silencieuse. Un deuxième, un troisième, chacun plus fluide, plus évident que le précédent, s'imbriquant parfaitement dans le puzzle que nous tentions de résoudre. Chaque nouvelle découverte ajoutait un morceau au tableau plus vaste, une pièce supplémentaire dans ce qui nous paraissait un vaste mystère. Les runes se mettaient en place, se liant entre elles, se transformant peu à peu en une phrase ancienne, chargée de poids, de mystère, et d’histoire. C'était comme si, sous nos yeux, un secret ancien se révélait lentement, une langue oubliée ressuscitée par notre curiosité et notre persévérance.

Une chaleur soudaine monta en moi, mélange d’adrénaline et d’émerveillement, me serrant la poitrine comme un envoûtement. Je pouvais sentir mon cœur battre plus fort à chaque mot que nous parvenions à déchiffrer, le rythme effréné de mes pulsations s'accordant avec celui de l’incantation silencieuse que nous faisions naître. Nous étions sur le point de dévoiler quelque chose d’immense, un savoir qui avait traversé les âges, dissimulé dans les murs mêmes du château. La peur, d'abord présente, s'était effacée devant une excitation grandissante, un appel irrésistible à poursuivre, à découvrir toujours plus. Chaque symbole, chaque fragment de cette langue oubliée, résonnait en moi comme une promesse. Nous n’étions plus simplement des chercheurs de vérité ; nous étions des explorateurs d'un passé longuement dissimulé, un passé qui, à chaque instant, nous rapprochait un peu plus de ce que nous étions destinés à comprendre.

— Ça dit... « Seuls ceux qui cherchent sans crainte entreront », traduisit Rose.

Nous échangeâmes un regard hésitant. Le mur avait cessé de vibrer et attendait quelque chose de nous. Je pris une profonde inspiration, et fis un pas en avant.

— J’espère que ce n’est pas un piège, dit Scorpius d’un ton mi-figue mi-raisin.

— On ne le saura jamais si on ne tente rien, répondis-je avec un sourire nerveux.

J’étendis la main, le souffle suspendu, un frisson d'anticipation me parcourant l’échine. Mes doigts frôlèrent la surface rugueuse de la pierre, chaque contact me transmettant une vibration étrange, comme si l’élément même de ce mur était animé par une force invisible, attendait notre geste pour se dévoiler. Puis, sans crier gare, une lumière douce et presque surnaturelle jaillit des runes, éclairant nos visages d’un éclat doré qui était irréel. L’atmosphère changea instantanément, comme si le temps s’était figé, et nos regards se croisèrent, ébahis par cette lueur fascinante.

À cet instant, le mur se mit à se dissiper lentement, ses pierres se repliant avec une lenteur énigmatique, comme si elles se retiraient dans les entrailles mêmes de la terre. À mesure que l’ouverture se formait, un passage sombre et étroit apparaissait, aussi surprenant qu’intrigant, comme un secret longtemps enfoui qui venait enfin d'être libéré. Une légère brume s'échappait de cet espace mystérieux, portant avec elle une fraîcheur étrange qui contrastait violemment avec la chaleur qui émanait encore de notre excitation.

L'air glacé qui s’échappait du tunnel se précipita dans nos visages, m’envahissant d’un frisson que je n’avais pas anticipé. La brise me glaça la peau, chaque souffle me paraissant plus acéré que le précédent. L’odeur de renfermé, vieille et lourde, se mêlait à des effluves imprécises, comme si des siècles de secrets se dégageaient à cet instant précis. Ce parfum singulier, à la fois poussiéreux et étrange, créait une ambiance encore plus surréaliste. Le contraste entre la chaleur de notre enthousiasme et la froideur de ce passage nous frappait de plein fouet, comme une invitation à pénétrer dans un autre monde, là où l’inconnu et le danger se mêlaient à la promesse de découvertes spectaculaires.

Lorsque le passage fut entièrement ouvert, le silence se fit lourd autour de nous, et nos regards se croisèrent. Dans nos yeux, un éclat d’incrédulité se mêlait à la détermination. Nous savions, sans avoir besoin de mots, que nous venions de franchir une étape décisive. Un tournant dans notre aventure venait d’être franchi. Nous étions sur le seuil de quelque chose de bien plus vaste et profond que ce que nous avions imaginé. Un frisson d’excitation parcourut mon corps tandis que l'incertitude s’intensifiait. Ce passage, ce tunnel, était bien plus qu’une simple entrée dans l’obscurité : c’était le début d’une quête nouvelle, une découverte qui, nous en étions certains, changerait à jamais la direction de notre recherche.

— On y va, soufflai-je.

Le passage se resserrait à chaque pas, l'air devenu épais, humide et vicié, nous enveloppait dans une sensation d'étouffement. Les murs, rongés par le temps, portaient des gravures presque effacées, des motifs que l’on devinait à peine sous la couche de mousse et de poussière. Ces dessins, fragiles témoins d’un autre âge, racontaient des histoires perdues, des murmures effacés par les siècles. Chaque motif, chaque ligne qui apparaissait faiblement sous la lumière de nos baguettes, chuchotait des secrets oubliés, des échos du passé lointain du château.

Nos pas résonnaient dans l’étroit couloir de pierre, le bruit lourd et sourd qui rebondissait sur les parois, ajoutant à la sensation de pression, comme si l’ensemble du château retenait son souffle, attendant quelque chose, ou quelqu’un. L’atmosphère pesait sur nos épaules, une présence invisible, mais bien réelle, qui observait chaque mouvement. Nous avancions prudemment, comme si chaque geste risquait de briser un équilibre fragile. La lumière de nos baguettes vacillait, projetant des ombres longues et déformées sur les parois humides, dansant de manière étrange et presque hypnotique. Le spectacle était à la fois fascinant et perturbant, comme une danse macabre où la lumière et l’obscurité se jouaient de nous.

Puis, tout à coup, un souffle à peine perceptible effleura l’air, une voix murmure, si douce et lointaine qu’elle aurait pu être le fruit d’une illusion. Ce chuchotement, léger mais chargé d'une puissance insondable, vibra dans l’espace, frôlant nos oreilles, et un frisson glacé parcourut mon échine. Ce n’était pas une simple brise, mais plutôt une présence, une invitation silencieuse à poursuivre, une pression invisible mais palpable qui nous poussait à aller plus loin. Un frémissement d'appréhension se réveilla au fond de moi, me rappelant que nous nous aventurions sur un terrain inconnu, où chaque étape pouvait révéler un peu plus des mystères enfouis dans les profondeurs de ce château.

— Vous entendez ça ? Demanda Scorpius, le visage pâle.

— Oui, répondit Rose, tendant l’oreille. On dirait... un avertissement.

La voix s'élevait doucement, comme si elle émergeait des pierres elles-mêmes, glissant entre les fissures du bâtiment, effleurant l'air d'un murmure insaisissable. Les mots, indistincts et fragmentés, se perdaient dans l'atmosphère, mais il y avait quelque chose dans leur cadence, une sorte de mélodie lointaine, qui faisait naître un frisson sur ma peau. Un étrange sentiment m'envahit, un mélange subtil de curiosité et de crainte. Mes sens étaient en alerte, chaque fibre de mon être tendue, comme si l'espace autour de moi devenait plus lourd, plus dense. J’essayais de saisir la nature de ce chuchotement, mais l’illusion d’une réalité parallèle s’imposait, me laissant dans une incertitude qui me rongeait de l’intérieur.

Une force, presque palpable, nous poussait, une pression invisible qui m'incitait à avancer malgré l'angoisse grandissante qui nouait ma gorge. Chaque mot murmurait à l'âme, imprégnant l'air d'une énergie étrange et insidieuse, un appel mystérieux qui éveillait un désir irrépressible de comprendre, de percer les secrets que ces murs dissimulaient depuis trop longtemps. L'ombre de cette révélation m'envahissait, me tirant en avant, comme une promesse douce-amère de ce qui pourrait être découvert si j'osais franchir la limite.

— On approche, dis-je à voix basse, la gorge serrée.

Nous franchîmes enfin le seuil d’une pièce circulaire, une sensation étrange s'emparant immédiatement de moi. L’air y était frais, imprégné d'une lumière bleu pâle qui provenait d’un plafond invisible, éclatant doucement dans l’espace. Cette lueur, à la fois douce et surnaturelle, enveloppait la pièce d’une ambiance irréelle, presque intemporelle. Il régnait dans cet endroit une atmosphère singulière, à la fois mystique et pesante, comme si la pièce elle-même respirait, retenant son souffle, prête à nous dévoiler ses secrets.

Au centre de cette salle, une statue de pierre, imposante et majestueuse, se dressait devant nous, prenant toute la place. Elle représentait un vieil homme, les traits de son visage sculptés avec une précision époustouflante, comme si chaque ligne de son visage racontait une histoire, chaque ride témoignant de siècles de sagesse. Dans ses mains, il tenait une relique dans chaque paume, leurs contours finement ciselés, porteurs d'une étrange autorité. Tout en lui imposait un respect silencieux, comme si la statue elle-même avait le pouvoir de juger notre présence ici.

Ce lieu, façonné par les esprits de Dumbledore et Grindelwald, dissimulait bien plus qu’un simple secret ; il renfermait un savoir ancien, redoutable, que peu osaient effleurer. La statue, dans sa posture rigide et vigilante, défendait un passage caché, profondément enfoui sous la surface, un passage que seule la magie pouvait révéler. Autour d’elle, les protections magiques tissées étaient d’une complexité inouïe, une toile d’énergie palpable, vibrante dans l’air, que je pouvais presque sentir frissonner sous ma peau. Cette énergie me pénétrait doucement, me faisant tressaillir, et je ne pouvais m’empêcher de frémir face à la puissance qui émanait de ce lieu.

Un frisson d’admiration et d’appréhension parcourut mon échine alors que je scrutais chaque détail de cette pièce. Chaque rune gravée dans les murs, chaque sculpture, chaque motif murmurait des secrets enfouis, des récits oubliés qui n’attendaient que d’être exhumés. Un sentiment d’urgence grandit en moi, comme si l’espace lui-même était prêt à révéler tout ce qu’il renfermait, mais à quel prix ?

— C’est ici, murmura Rose. Les Ombres de Poudlard... les secrets les plus sombres du château.

Je n’osais souffler un mot, comme si l'air lui-même se dérobait sous mes pieds. Chaque syllabe prête à s’échapper de ma bouche était susceptible de briser l’équilibre fragile de cet instant suspendu dans le temps. Les paroles de Dumbledore, pleines de sagesse et de gravité, résonnaient sans cesse dans mon esprit, martelées comme un écho persistant qui ne cessait de me hanter. Poudlard, je le savais désormais, dissimulait bien plus de mystères que n’importe quel livre ou sortilège n’aurait pu révéler. Chaque pierre, chaque corridor du château vivait, murmurant des secrets oubliés, des vérités enfouies sous des siècles de poussière. Nous n’avions fait qu’effleurer la surface de ce qui se cachait, effrayés par la profondeur du mystère qui nous attendait. Nous n’étions qu’au début d’un chemin semé d’embûches, un chemin que nous devions suivre si nous espérions comprendre ce qui se tramait dans l’ombre de ces murs anciens.

Les Ombres de Poudlard, tapies dans les recoins les plus sombres du château, commençaient à s’éveiller autour de nous. Leur présence était inévitable, lourde, presque tangible. C’était comme si l’air lui-même s’était épaissi, enroulé autour de nous, nous pressant de découvrir ce qui se cachait derrière les rideaux de silence. Un frisson glacé parcourut mon échine, me faisant frémir d’une excitation mêlée d'une inquiétude sourde. Ces forces, anciennes et insidieuses, ne nous laisseraient pas partir sans nous révéler une part de leur vérité. Elles attendaient, prêtes à dévoiler les secrets enfouis dans les profondeurs de ce lieu, et la promesse d’une révélation imminente m’enveloppait comme une brume, me remplissant d’une étrange angoisse.

Les torches vacillantes diffusaient une lumière tremblotante qui jetait des ombres dansantes sur les murs, rendant chaque coin encore plus mystérieux, plus incertain. À chaque pas, je sentais le poids de notre quête peser sur mes épaules, chaque mouvement m’enfonçant davantage dans un doute vertigineux. Étions-nous prêts ? Serions-nous à la hauteur de ce qui nous attendait, de ce que Poudlard cachait ? Les Ombres, à la fois gardiennes et menaces, nous observaient sans un bruit. Leur regard perça nos pensées, scrutant nos intentions, et la sensation de leur présence devint plus oppressante, plus menaçante. Les murmures sourds, imperceptibles mais omniprésents, flottaient dans l’air, résonnant dans le silence autour de nous, comme une invitation à avancer dans l’inconnu, à découvrir ce que nous redoutions autant que nous le désirions.

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