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Hanae_Ecriture
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Chapitre 4 Visions et révélations (2/2)

La journée s’étira interminablement, enveloppée dans une brume épaisse, presque irréelle. Chaque minute se dilatait sous la pression de mes pensées, comme si le temps lui-même se dérobait à ma volonté. Mon esprit était en proie à une distraction incessante, constamment en alerte, toujours à l’affût du moindre frémissement autour de moi. Je m'attendais à tout instant à ressentir une nouvelle vibration, comme un appel silencieux dans l’air. Les Reliques m’observaient, je le sentais. Leur présence, bien qu’intangible, me paraissait toujours aussi proche, prête à se manifester dès que le moment serait venu. Une aura presque palpable m'enveloppait, lourde de promesses indéchiffrables, murmurant des vérités enfouies et des secrets inaccessibles qui ne demandaient qu’à éclater à la lumière.

Dans cet état de vigilance accrue, mes yeux se posèrent, encore et encore, sur Callista Darkwell, dont la présence ne cessait de me perturber. Il y avait en elle quelque chose de difficilement explicable, comme un lien invisible, une affinité avec cette étrange énergie qui circulait autour de nous, à peine perceptible mais omniprésente. Parfois, ses yeux sombres, aussi profonds que des abysses, cherchaient les miens à travers la foule, leurs regards se croisant brièvement. Ces moments, fugaces mais intenses, me laissaient l’impression qu’elle savait davantage que ce qu’elle laissait paraître. C’était comme si elle me voyait, au-delà de l’apparence, au-delà de ce que j’étais prêt à montrer. Mais chaque fois que j’essayais de l’approcher, de lancer une conversation, je me heurtais à un mur d’indifférence froide et distante, comme si elle vivait dans une dimension parallèle, inaccessible.

Un soir, en me dirigeant vers la bibliothèque, cherchant une distraction pour apaiser mes pensées tourmentées, je croisai à nouveau Callista, dans l’un des couloirs désertés du château. Sa silhouette se découpait dans la pénombre, aussi mystérieuse que l’ombre elle-même. Elle se tenait là, face à une peinture représentant un vieil homme au regard austère, dont l’expression sévère défiait quiconque s’y attarderait trop longtemps. Callista fixait le tableau intensément, comme si elle attendait une réponse de ce regard figé, comme si le silence de l’œuvre d’art était chargé de secrets à déchiffrer. L’atmosphère autour d’elle était d’une densité électrique, une tension palpable qui me prit à la gorge. J’étais irrésistiblement attiré, mes pas ralentissant, mes yeux fixés sur elle, incapable de détourner mon regard. Qu’attendait-elle de ce tableau ? Que lui murmurait-il dans le silence ? Une vague de curiosité, teintée d’appréhension, m’envahit, et je compris que cet instant marquerait peut-être un tournant dans ma quête. Quelque chose d’important allait se jouer, et je ne pouvais pas détacher mes yeux de cette scène étrange, comme si l’univers autour de nous attendait également de voir ce qui allait se passer.

— Tu es aussi curieux, n’est-ce pas ? Dit-elle sans se retourner.

Sa voix résonnait étrangement, comme une incantation.

— Pardon ? Demandai-je, incertain.

Elle se tourna enfin vers moi, un sourire énigmatique aux lèvres.

— Ces visions qui t’assaillent. Tu penses être le seul à porter ce fardeau ? Tu crois qu’elles sont accidentelles ?

Je restai muet, incapable de comprendre comment elle pouvait savoir tout ça.

— Le passé et le futur sont connectés ici, poursuivit-elle. Les Reliques cherchent toujours un maître, et elles choisissent rarement par hasard.

Mon cœur se serra. Cette fille savait beaucoup trop de choses, et sa présence me mettait mal à l’aise.

— Pourquoi tu me dis ça ? Murmurai-je.

Elle se rapprocha, ses yeux fixés dans les miens.

— Parce que tu as des choix à faire, Albus Potter. Et ces choix vont déterminer bien plus que ton avenir.

Elle tourna brusquement les talons, disparaissant dans l’ombre du couloir, me laissant seul face à mes pensées tourmentées. L'écho de ses pas se dispersait lentement dans la pénombre, s’éteignant presque immédiatement, mais ses paroles, elles, résonnaient encore dans mon esprit, comme un souffle continu, insistant et presque menaçant. Chaque mot qu'elle avait prononcé se répétait en boucle dans ma tête, amplifiant l'étouffante pression sur mes épaules, un fardeau devenu trop lourd à porter. Les visions qui hantaient mes nuits n’étaient pas le fruit du hasard ; elles étaient des messages. Des avertissements. Je le savais au fond de moi. Les Reliques, ces objets anciens et puissants, ne me laissaient aucun répit. Elles m'éprouvaient sans relâche, me poussant dans mes retranchements, sans que je puisse comprendre exactement ce qu’elles attendaient de moi.

Les jours passaient, mais le poids de l’incertitude devenait de plus en plus lourd. Une ombre de doutes grandissait en moi, s’insinuant lentement, comme un poison, dans chaque recoin de mes pensées. Elle assombrissait ma vision des choses, étouffant tout espoir de clarté, et chaque instant était plus difficile à vivre que le précédent. J’évitais Rose et Scorpius, je m’éloignais d’eux, m'échappant de leurs questions silencieuses, fuyant leurs regards pleins de compassion. Je n'avais plus la force d'affronter leur inquiétude, surtout quand la mienne devenait insupportable. Je savais que je devais comprendre ce lien mystérieux, ce que les Reliques attendaient de moi avant qu'elles ne me consument complètement, mais plus je cherchais des réponses, plus je m'enfonçais dans un abîme de confusion.

Les visions ne faisaient qu'intensifier cette spirale infernale. Chaque image me bouleversait, me poussant un peu plus près du gouffre. Il m’arrivait de me demander si c’était exactement ce que les Reliques désiraient : me plonger dans cette mer de confusion, me laisser dériver sans repères, me forcer à faire face à une vérité que je n’étais pas prêt à comprendre. Je me sentais comme un navire pris dans une tempête, errant sans but, sans boussole, sur des eaux chaotiques. L’incertitude m’étouffait, et plus je me débattais pour trouver un cap, plus tout était flou, irréel, comme si la réalité elle-même me fuyait, m'échappait à chaque instant.

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