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Hanae_Ecriture
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Chapitre 1 - Un journal retrouvé (1/2)

L’année venait à peine de débuter, et pourtant, Albus Potter portait en lui une étrange certitude : quelque chose allait changer. Ce n’était pas une pensée claire, ni même une inquiétude précise, mais plutôt un ressenti diffus, comme une vibration sourde qui battait contre sa poitrine depuis son arrivée à Poudlard. Il avait perçu cette sensation dès qu’il avait franchi les grilles du château, comme si un souffle invisible s’était glissé derrière lui pour ne plus le quitter. Il ne savait ni d’où cela venait, ni ce que cela annonçait, mais cette impression le suivait partout, rendant les couloirs familiers un peu moins accueillants.

À ses côtés, Scorpius abordait les choses avec davantage de légèreté. Pour lui, cette nervosité, n’était qu’un mélange d’excitation et d’anticipation, typique du début de leur sixième année. Une période intense, où l’avenir était encore malléable, où les choix s’accumulaient sans qu’un ne soit définitif. Il parlait de stages, de matières à choisir, de bal de fin d’année, mais Albus n’écoutait qu’à moitié. Il savait que ce qu’il ressentait allait bien au-delà du trac habituel.

Ils avaient trouvé refuge, comme souvent, dans la Salle sur Demande. Cette fois, elle s’était transformée en un lieu qu’Albus avait fini par appeler la Salle des Secrets. Une vaste pièce silencieuse, baignée d’une lumière tamisée, dont les murs disparaissaient sous des piles d’objets anciens. Des trésors oubliés par des générations d’élèves s’entassaient sur de hautes étagères : des malles verrouillées à jamais, des grimoires au cuir craquelé, des fioles contenant des liquides aux teintes étranges, et des artefacts magiques recouverts d’une fine poussière grise. L’air y était saturé d’odeurs familières – bois sec, parchemin ancien, et cette touche âcre typique dex vieux grimoires. C’était un endroit hors du temps, un sanctuaire pour les curieux et les rêveurs.

Scorpius s’y déplaçait avec la prudence d’un explorateur, effleurant chaque objet du bout des doigts, comme s’il craignait de réveiller quelque chose. Il soulevait parfois un flacon d’un geste précis, l’examinait sous la lumière vacillante, puis le reposait sans un mot. Son regard brillait d’une lueur enfantine, mêlant fascination et prudence. Il passait d’un artefact à l’autre comme on tourne les pages d’un livre ancien, avide de comprendre ce que l’histoire avait laissé derrière elle.

Albus, quant à lui, s’était assis sur un vieux coffre pour feuilleter un ouvrage dont les mots refusaient de l’absorber. Son esprit vagabondait, happé par cette impression tenace que quelque chose allait surgir. C’est alors que la voix de Scorpius brisa le silence, claire et tendue. Elle résonna dans la salle avec une intensité inhabituelle, comme si elle avait réveillé l’espace lui-même.

Albus redressa la tête aussitôt. Le regard fixé sur son ami, il sentit une onde de tension glisser le long de son échine. Les mots que Scorpius venait de prononcer flottaient encore dans l’air, lourds de sens, presque dérangeants. Une porte venait peut-être de s’ouvrir, invisible, mais bien réelle. Tout son corps se tendut, comme à la veille d’une révélation. L’instant d’après, il se leva, prêt à rejoindre Scorpius, le coeur battant et l’esprit en alerte. L’inconnu les appelait, et aucune certitude ne pouvait désormais les retenir en arrière.

— Albus, viens voir ça. Ce livre est… bizarre.

Je m’approchai lentement, guidée par la lueur d’enthousiasme qui illuminait le regard de Scorpius. Il tenait entre ses mains un petit carnet en cuir, à la couverture craquelée, visiblement marquée par le poids des années. Les coins étaient émoussés, les coutures fatiguées, et les pages à peine retenues étaient prêtes à se détacher au moindre geste brusque. Pourtant, malgré sa fragilité, ce carnet dégageait une aura singulière, presque magnétique.

Scorpius le tenait avec un soin extrême, comme s’il manipulait un morceau d’histoire. Ses doigts, habituellement si vifs, s’étaient faits prudents, presque solennels. Ses yeux, eux, brillaient d’une intensité fébrile, trahissant l’excitation qui l’habitait. Chaque ligne qu’il déchiffrait sur ces feuillets jaunis par le temps nourrissait une curiosité insatiable, éveillant en lui une soif de vérité qu’aucun manuel de sortilèges ne saurait combler. L’écriture, fine et soignée, courait sur le papier comme un murmure venu d’un autre siècle, un témoignage oublié, fragile mais tenace.

Un frisson me parcourut le dos, comme une vibration douce et glaçante qui naît juste avant qu’une porte ne s’ouvre sur quelque chose de bouleversant. Mes pas m’approchèrent encore, plus silencieux, plus mesurés. Mon souffle s’était raccourci, captif de cette atmosphère suspendue. J’avais la sensation étrange que ce carnet n’était pas un simple objet retrouvé au hasard, mais un fil tendu entre passé et présent, prêt à révéler ce que d’autres avaient tenté de cacher.

Je me penchait légèrement, attirée irrésistiblement par ce qu’il contenait. Le cuir exhalait une odeur de poussière ancienne et de magie oubliée. Chaque page tournait avec un froissement délicat, presque sacré. À mesure que je m’approchais, une tension douce s’installait dans ma poitrine, mélange d’apprehsnion et de fascination. Je voulais lire, comrpendre, plonger avec lui dans ces mots qui, peut-être, nous conduiraient vers quelque chose de bien plus grand que nous deux. Vers des réponses. Ou vers davantage de mystères.

— Bizarre ? Répétai-je, un sourire amusé aux lèvres. Ce n’est pas exactement un terme précis.

— Tu vas comprendre. Regarde.

Il ouvrit le carnet avec précaution, ses doigts soulevant la couverture comme s’il craignait de briser un charme ancien. Un ruban rouge, effiloché par le temps, marquait une page au centre de l’ouvrage, comme si quelqu’un, des années auparavant, avait voulu attirer l’attention sur ce passage précis. Sous nos yeux, les mots apparurent, tracés avec soin dans une encre légèrement estompée, mais toujours lisible, comme préservés par une volonté plus forte que le passage des siècles.

Je me penchai lentement, mon regard glissant sur les premières lignes. Dès les premiers mots, mon rythme cardiaque s’accéléra. L’écriture, fine et gracieuse, possédait une élégance presque intime. Chaque lettre, chaque boucle racontait plus que ce qui était dit. J’imaginai sans peine une femme, peut-être jeune, concentrée à sa tâche, sa plume courant sur le papier alors que ses pensées prenaient forme dans un silene habité. C’était une écriture vivante, vibrante d’intentions.

La lecture me happa aussitôt. L’auteure évoquait les Reliques de la Mort non pas comme des artefacts mythiques enfouis dans la brume du passé, mais comme les pièces d’un échiquier dont les joueurs étaient restés tapis dans l’ombre. Elle ne les présentait pas comme de simples symboles, mais comme des clefs, des fragments d’un plan bien plus vaste, dissimulé derrière les légendes officielles. Chaque phrase ouvrait une porte sur quelque chose de plus vaste, plus sombre, plus dérangeant.

Une onde d’excitation me traversa, mêlée d’une appréhension sourde. Mon souffle se fit plus court, mes yeux dévoraient les lignes à mesure que se dessinait l’idée d’un complot ancien, ignoré par l’histoire telle qu’on nous l’avait enseignée. Une part de moi brûlait d’en savoir plus, de remonter le fil de ces révélations. Une autre, plus prudente, murmurait que certains secrets, une fois réveillés, refusaient de se rendormir.

Je relevai les yeux vers Scorpius, dont l’expression concentrée reflétait la même tension fébrile. Ce que nous venions de découvrir n’était pas une simple relique d’un autre temps. C’était un fragment de vérité enfoui, prêt à bouleverser les fondations mêmes de notre monde.

— Ce n’est pas juste un carnet. C’est un journal, dis-je en prenant l’ouvrage entre mes mains. Une sorcière écrit qu’elle connaissait la vérité sur les Reliques et qu’elle était liée à leur protection… Ça doit être ancien. Ça ne colle pas avec l’histoire officielle.

— Elle parle aussi d’une lignée et de familles, ajouta Scorpius en pointant une ligne plus bas. Celles qui ont juré de garder les Reliques à l’abri.

Je levai les yeux vers lui, un frisson me parcourant l’échine.

— Tu pense qu’il pourrait s’agit de familles que l’on connaît ? Des noms qui auraient été dissimulés ?

Il hocha la tête, son regard plongé dans le vide, comme s’il essayait de résoudre un puzzle invisible.

— Peut-être que certaines familles ont fait plus que simplement protéger les Reliques. PEut-être qu’elles savaient quelque chose que personne d’autre ne savait. Une magie différente… dangereuse.

Je tournai les pages avec des gestes fébriles, comme si mes doigts ne pouvaient suivre le rythme effréné de mes pensées. Le froissement du papier, à peine audible dans le silence de la pièce, résonnait pourtant comme une détonation dans ma tête. À chaque nouvelle page, mon coeur battait un peu plus vite, suspendu à l’idée de ce que je pourrais y découvrir. Des paragraphes entiers se détachaient du reste du texte, leur contenu vibrant d’une intensité difficile à ignorer.

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