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Hanae_Ecriture
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Prologue - La prophétie oubliée (1/2)

L’atmosphère à Poudlard avait changé depuis la Grande Guerre, mais pas de la façon que l’on aurait pu imaginer. La paix s’était installée, fragile et précieuse, comme un voile doux posé sur le monde sorcier, apaisant chaque recoin de l’institution. Tout, à présent, était régi parun sens du contrôle inflexible, une organisation minutieuse insufflée par Harmione Granger, la ministre de la Magie. Poudlard respirait une sérénité nouvelle, mais derrière ses murs séculaires, l’ombre d’anciens secrets persistait, s’accrochant comme une brume persistante, attendant le moment propice pour se révéler.

Je me tenais là, dans une aile reculée de la bibliothèque, une endroit où même les professeurs se faisaient rares. L’air était plus épais, chargé d’un parfum de cuir vieilli et de parchemin moisi, comme si chaque libre, chaque manuscrit, avait absorbé les murmures de siècles d’histoire. Les rayonnages, démesurément hauts, étaient empilés sous des couches de poussière, renfermant des connaissances oubliées, dissimulées aux yeux de tous. Le parquet sous mes pieds, usé par les années, grinçait sous chaque pas, produisant un son qui brisait le silence avec une précision intime, comme une réminiscence du passé.

Je sentais mon coeur s’emballer à chaque battement, résonnant dans ma poitrine ave une intensité presque douloureuse. Ma présence ici n’était pas le fruit du hasard. Une rumeur avait commencé à circuler parmi les élèves, des murmures à propos de vieux écrits, des textes si anciens qu’ils étaient tombés dans l’oubli, échappant même à la mémoire des plus érudits. C’était une rumeur, mais uene rumeur qui me hantait, une reumeur dont je ne pouvais ignorer l’appel.

Au détour d’un rayonnage, mes yeux se posèrent sur un vieux livre, sa reliure abîmée, son apparence modeste. C’était un objet délaissé, peut-être inconnu de la majorité, mais quelque chose, dans cette simplicité apparente, m’attira irrésisitiblement. Mon instinct me murmura que ce livre cachait bien plus que ce qu’il laissait paraître. J’en pris soin en l’ouvrant, et immédiatement, une brise légère effleura l’air de la pièce, comme si, en le dépliant, j’avais brisé un sceau ancien, libérant des siècles de silence. Une sensation de fraîcheur parcourut ma peau, et je sentis mes sens s’éveiller tout autour de moi.

À l’intérieur, un texte manuscrit se dévoilait, une calligraphie soignée, presque parfaite. Il contrastait avec l’aspect vieilli du livre. Le titre, La Prophétie des Héritiers, s’imposa devant mes yeux, comme un phare, brillant dans l’obscurité de ma pensée. Il capturait mon regard, mon esprit, m’entraînant dans un tourbillon de curiosité.

Une étrange sensation m’envahit, comme si ce livre portait en lui le poids d’un savoir oublié, une vérité enfouie que peu de sorciers avaient eu la chance de découvrir. En lisant les premières lignes à voix basse, chaque mot résonnait dans mon esprit, comme une mélodie envoûtante et perturbante à la fois. Les phrases dansaient devant mes yeux, s’entrelaçaient, tissant des mystères, des énigmes qui me captivaient, mais me troublaient tout autant. L’air autour de moi se chargea d’une énergie presque palpable, comme une électricité qui chatouillait mes sens. Chaque mot que je déchiffrais devenait une clef, une porte s’ouvrant lentement sur des secrets enfouis depuis trop longtemps. L’adrénaline montait, brûlante, dans mes veines, chaque instant alimentant un désir irrésistible de découvrir l’inconnu, une quête de vérité qui, je le savais, pouvait bien me mener sur des chemins bien plus sombres que ceux que je pouvais imaginer.

“Il viendra un temps où les Reliques de la Mort ne seront plus qu’un souvenir pour les ignorants. Mais pour les Héritiers, elles s’éveilleront à nouveau. Trois âmes, trois pouvoirs, réunis par une ancienne promesse. Et avec eux, la fin du monde tel qu’il est connu.”

Je m’arrêtai net, le souffle court, le coeur battant si fort qu’il martelait ma cage thoracique avec une urgence presque douloureuse. Il n’était plus question d’une simple rumeur ou d’un conte ancien. Ce que je venais de découvrir redessinait les contours même de notre histoire. Les Reliques de la Mort, ces artefacts légendaires dont les récits avaient bercé l’enfance de tout sorcier, prenaient soudain une ampleur vertigineuse. Ce n’était plus de simples objets mystiques liés à la légende de Harry Potter – non, ici, dans ces pages oubliées, elles s’inscrivaient dans une toile plus vaste, plus obscure. Le texte parlait d’Héritiers, des êtres capables de comprendre et de contrôler ces forces anciennes, avec une aisance terrifiante.

Je me penchai plus avant, mes yeux absorbant chaque mot, mon esprit tiraillé entre fascination et appréhension. Des images me traversaient – une baguette d’une puissance démesurée, une pierre lourde de souvenirs, une cape aux reflets mouvants – toutes capables de bouleverser l’ordre du monde en un souffle. Puis au détour d’un paragraphe, un nom apparut, récurrent, lourd de malédictions : Gaunt. Une froideur insidieuse s’insinua dans mes veines. Mon dos se raidit, une sueur glacée perlait à ma nuque. Gaunt… La lignée de Voldemort. Le sang du serpent. L’idée qu’un descendant ait pu survivre, caché, attendant patiemment son heure, me nouait l’estomac. Et si l’un d’eux était encore là, dissimulé parmi nous, prêt à réclamer ce que son ancêtre n’évait jamais pu obtenir ? L’hypothèse m’étouffait.

Un bruit sec me ramena brutalement au présent. Un craquement, discret mais tranchant, rompit le silence comme une lame fend l’eau. Je me retournai, le coeur au bord des lèvres. Une silhouette se détachait dans l’encadrement de l’aile interdite. Immobile, droite, elle observait. C’était Callista Darkwell. Je la reconnus instantanément. Transférée récemment à Serpentard, elle avait attiré l’attention dès son arrivée, mais d’une façon que personne ne parvenait à cerner. Son regard, vif et inquisiteur, m’accrocha avec une précision troublante, comme si elle lisait en moi sans effort. Une intelligence froide brillait dans ses yeux, calculatrice, presque clinique.

Elle ne dit rien. Elle n’en avait pas besoin. Son silence était plus parlant que n’importe quelle phrase. Elle avançait lentement, avec une élégance inquiétante, comme un prédateur sûr de sa proie. Ses pas, à peine audibles, produisaient un léger froissement sur le bois ancien, un son à peine perceptible, mais qui me vrillait les nerfs. Chaque geste, mesuré et fluide, trahissait une assurance déroutante. Elle n’avait pas peur. Elle n’hésitait pas. Et son sourire, un pli presque imperceptible au coin des lèvres, acheva de m’alerter : elle savait. Elle savait pour le livre, pour les Reliques, pour les Héritiers. Elle était là pour la même chose que moi.

Mon ventre se contracta sous la tension. L’air autour de nous s’échauffait, comme chargé d’étincelles invisibles. Un étau invisible se refermait sur mes épaules. Ce n’était plus un simple face-à-face. C’était une déclaration silencieuse de guerre. Nos regards se croisèrent, et tout fut suspendu l’espace d’un souffle. Dans ses yeux, je vis une promesse. Elle ne reculerait pas. Et moi, je ne pouvais plus faire marche arrière. Cette nuit-là, dans le silence solennel de la bibliothèque, quelque chose venait de basculer.

— Tu crois vraiment que tu peux comprendre ce que ce livre dit ?

— Ce n’est pas qu’une vieille légende, dis-je en refermant doucement le livre. Il parle d’une prophétie. Une prophétie que personne ne connaît.

— Les prophéties sont souvent faites pour être déformées, répliqua-t-elle en haussant légèrement les épaules. Mais celle-ci… celle-ci concerne des gens comme moi. Des gens dont tu ne comprendras jamais l’héritage.

Une fraîcheur soudaine s’installa dans la pièce, rampante et silencieuse, comme une brume invisible qui s’insinuait entre les murs, glissant sur ma peau avec la délicatesse d’un souffle hivernal. L’atmosphère se fit plus dense, comme si l’air lui-même s’était figé. Lorsqu’elle parla, son ton ne se contenta pas de refléter l’arrogance habituelle qu’elle affichait comme un bouclier. Il vibrait d’autre chose – une tension plus profonde, chargée d’émotions contenues trop longtemps. Sous cette façade glacée, il y avait un écho étouffé de douleur, quelque chose de resté enfoui, dissimulé derrière des années de silence soigneusement entretenu.

Je la fixai, attentif à chaque inflexion, chaque battement de cils, chaque soupir retenu. Quelque chose, dans la manière dont elle m’évitait à peine du regard, trahissait une lutte intérieure. Une fissure imperceptible dans son armure. La pièce était suspendue dans une expectative muette, comme si le temps hésitait à reprendre sa course. Le silence entre nous n’était pas vide. Il portait un poids, une tension invisible qui enserrait l’espace comme un fil tendu à l’extrême. Mes pensées s’emballaient, happées par une curiosité de plus en plus urgente. Quels fardeaux portait-elle ? Quelles vérités se cachaient derrière ce calme presque trop parfait ?

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