Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
Hanae_Ecriture
Share the book

Chapitre 5 - La chambre des secrets (1/2)

Les visions m'envahissaient de plus en plus, se tissant avec la réalité jusqu'à devenir un fardeau impossible à supporter. Elles s'enroulaient autour de mon esprit comme des lianes serrées, traçant des chemins invisibles au travers de corridors sombres et de murs humides, des lieux oubliés que personne n'osait mentionner. Chaque nuit, ces images me prenaient de court, me secouant dans mon sommeil, comme des échos lointains qui cherchaient à m’écraser sous leur poids. Puis, une nuit, après un sursaut brutal, une révélation m'assomma. C'était comme si tout s'était éclairé d'un coup. Il y avait quelque chose, quelque part sous Poudlard, un endroit secret, un espace dissimulé au-delà des salles connues. C'était comme si le château lui-même me murmurait ses secrets dans un souffle inaudible, m'incitant à le suivre, à découvrir cet endroit que peu avait osé explorer.

Il m’avait fallu peu de temps pour partager mes soupçons avec Rose et Scorpius. Ils avaient écouté, d'abord perplexes, puis peu à peu, convaincus par la certitude qui habitait mes mots. Ensemble, nous nous étions plongés dans les archives, passant des heures à déchiffrer des plans anciens et des récits oubliés qui traînaient dans les coins poussiéreux de la bibliothèque. Les pages fragiles, jaunies par le temps, murmuraient des vérités que l’on avait longtemps cachées. La Salle des Secrets, bien sûr, était connue de tous, mais je savais qu'il y avait quelque chose de plus, quelque chose de plus profond, d’encore plus enfoui, perdu dans l'ombre du passé, comme un secret trop lourd à porter.

Une nuit sans lune, nous descendîmes dans les entrailles de Poudlard, le cœur battant à l’unisson dans l'obscurité totale. La lumière de nos baguettes projetait des ombres étranges contre les murs humides, mais le passage était si étroit, si ancien, que même la Carte du Maraudeur n’y faisait pas mention. L’obscurité se faisait plus dense à chaque pas, comme si elle nous absorbait peu à peu, vivante, palpitante autour de nous. Un silence lourd et oppressant enveloppait chaque mouvement, chaque souffle, et une tension palpable flottait dans l'air, rendant chaque geste plus lent, plus mesuré. Le sol, rugueux sous nos pieds, vibrait légèrement à chaque pas, comme si le château lui-même nous observait, réagissait à notre présence. Les murs, envahis de mousse et de lichen, murmuraient des avertissements inaudibles dans une langue oubliée, leurs formes indistinctes ondulant sous la lueur de nos baguettes. L'air, devenu plus frais à mesure que nous avancions, portait une odeur humide, terreuse, qui enserrait ma gorge, me faisant l’effet d’un vieux secret, d’une promesse à peine murmurée. Une excitation bouillonnait dans mes veines, se mêlant à une appréhension glacée qui me parcourait l’échine. Je sentais la lourdeur de ce silence, l’immensité du mystère, et pourtant, quelque chose en moi me poussait en avant, me poussait à découvrir ce qui se cachait dans l’obscurité, quoi qu'il en coûte.

— Tu es sûr de ton coup, Albus ? Murmura Scorpius, sa voix trahissant une nervosité mal dissimulée.

Je lui lançai un regard déterminé avant de répondre.

— Oui. C’est ici… J’en suis certain.

Rose avançait, sa baguette levée, éclairant les parois de pierre couvertes de runes usées par le temps.

— Ces inscriptions… Elles sont bien plus vieilles que le château lui-même, dit-elle, fascinée.

Nous poursuivîmes notre exploration jusqu’à ce qu’un mur massif apparaisse devant nous, bloquant notre route. Rose posa sa main sur la pierre froide.

— Ce mur… Il n’est pas tout à fait… réel, chuchota-t-elle.

Son explication résonnait en moi d’une manière étrange, logique et froide, mais elle ne parvenait pas à apaiser la tempête qui faisait rage en moi. Au contraire, chaque mot qu'elle prononçait attisait la peur enfouie en moi, une peur sourde qui se faisait de plus en plus pressante, se glissant dans chaque recoin de mon esprit. Pourquoi moi ? La question me tourmentait, tournant en boucle sans fin, un écho cruel qui m’assourdissait. Je n'avais jamais voulu être mêlé à cette histoire, ni à ce fardeau qui pesait sur ma famille depuis des générations. Mais là, devant moi, la réalité m’enserrait, et il n’y avait aucune échappatoire.

L’idée même de ce lien m’étouffait. Il s’agissait de quelque chose de plus grand que moi, un poids invisible qui m’enveloppait, lourd et suffocant. Chaque pensée à ce sujet me serrait la poitrine, m’obligeant à respirer plus difficilement, comme si une force invisible m'empêchait de bouger. Je pouvais presque sentir l’ombre d’un passé lointain qui pesait sur mes épaules, me forçant à supporter ce fardeau. Il n’y avait pas de fuite possible, pas de porte par laquelle m’échapper. J’étais pris au piège dans un scénario auquel je n’avais jamais voulu participer, un récit dont je n’avais aucune envie d’être le protagoniste. Et pourtant, à chaque instant qui passait, il devenait plus difficile de nier la réalité.

— Apertum Arcanum1.

Le mur se mit à frémir, la pierre se déformant comme une onde sur l’eau. Lentement, il se désintégra, révélant un passage sombre et étroit.

— Bravo, Potter, lança Scorpius, impressionné malgré lui. On y va ?

L’atmosphère changea radicalement dès que nous passâmes de l’autre côté du mur. L’air, devenu plus dense, était chargé d’une magie ancienne, insaisissable, presque tangible. C’était comme si chaque particule respirait l’histoire du château, un souffle suspendu, comme si Poudlard lui-même nous observait, réagissant à notre présence. Je me sentais comme si j’entrais dans son cœur battant, un lieu secret où les murmures du passé s’agglutinaient, attendant silencieusement que ceux assez audacieux pour franchir ces limites viennent les libérer. Chaque pas que nous faisions était imprégné de cette lourdeur invisible, de cette énergie qui faisait naître une sensation d’effroi mêlé de fascination.

Nous nous enfonçâmes plus profondément dans les entrailles du château, traversant des corridors étroits où l’obscurité se faisait plus oppressante à chaque tournant. Les murs se refermaient autour de nous, et l’air devenait plus froid, plus humide, comme si le château conservait dans ses recoins les secrets d’un passé révolu. Je sentais chaque vibration sous mes pieds, chaque craquement du sol, résonnant dans les cavernes silencieuses. L’impression que nous allions marcher sans fin, pris dans les dédales du temps, m’envahissait, jusqu’à ce qu’enfin, nous débouchions dans une vaste salle souterraine. La lumière de nos baguettes jetait des ombres dansantes, creusant des sillons de clarté sur les murs. Chaque pierre racontait une histoire oubliée, chaque gravure murmurait des souvenirs enfouis. Des portraits de sorciers antiques, aux visages empreints de sagesse et d’une insondable sérénité, nous observaient nous scrutaient, leurs yeux figés dans le temps, conservant leur savoir caché.

Au centre de la pièce, une stèle majestueuse dominait l’espace, sa surface rugueuse et fissurée marquée par les siècles. Elle portait les traces d’un passé tumultueux, un passé qui l’avait façonnée, modelée à son image. Les runes gravées sur sa peau étaient vivantes, comme si elles s’éveillaient sous notre regard, attendant un mot, une incantation, une touche pour déverrouiller ce qu’elles avaient dissimulé pendant des générations. Rose s’approcha de la stèle, ses yeux brillants d’excitation et de curiosité, comme des flammes vacillantes. Elle effleura les gravures, ses doigts glissant doucement sur la pierre, comme si elle cherchait à réveiller quelque chose de vieux, d’endormi. L’air autour d’elle s’électrifiait, une énergie palpable émanant de son être, une flamme intérieure qui éclairait son visage d’une détermination contagieuse.

Je pouvais presque sentir cette même flamme m’envahir, ce désir insatiable de comprendre, d’explorer, de découvrir ce qui se cachait dans l’ombre de cet endroit. L’enthousiasme de Rose était un appel, une invitation à percer les mystères qui nous entouraient. C’était comme si les ombres du passé, là, autour de nous, s’agitaient, prêtes à se dévoiler sous notre regard, à nous livrer les secrets qu’elles avaient conservés trop longtemps.

— C’est une ancienne langue. Une forme archaïque du Fourchelang… Fit-elle, fascinée.

Je m’avançai, irrésistiblement attiré par la stèle, une force silencieuse me guidant sans que je puisse l’expliquer. L’air autour de moi vibrait d’une énergie palpable, comme si la pierre elle-même m’attirait dans son étreinte, prête à me dévoiler des secrets oubliés. Chaque pas que je faisais résonnait dans la grande salle, mais c’était l’énergie qui flottait dans l’atmosphère qui m’empoignait, me happait, comme un murmure lointain, une voix du passé, m’invitant à découvrir ce qu’il y avait derrière ce mystère ancien.

Lorsque ma main entra en contact avec la surface froide de la stèle, une décharge d’électricité traversa tout mon corps, une sensation intense, presque douloureuse, mais en même temps infiniment captivante. C’était comme si chaque fibre de mon être se connectait à quelque chose de profondément enraciné dans l’histoire de Poudlard, quelque chose qui m’était à la fois étranger et familier. Le temps se suspendait, et pendant un instant, je fus seul avec cette énergie, un lien invisible entre le présent et les âges passés, un passage entre les mondes.

Puis, comme si la stèle répondait à un appel lointain, des mots échappèrent à mes lèvres, une incantation ancienne que je n’avais jamais apprise, mais qui résonnait en moi comme une mélodie oubliée. Chaque syllabe vibrait dans l’air lourd de mystère, un écho qui résonnait profondément dans les murs de la salle. C’était comme si la stèle reconnaissait ma voix, comme si elle attendait ce moment précis pour se révéler. Un frisson d’effroi me parcourut, mais une excitation brûlante l’accompagnait, un mélange déroutant d’appréhension et de fascination.

Les regards des sorciers d’autrefois, ceux qui avaient laissé leur empreinte dans ces murs, pesaient sur moi, comme des présences invisibles mais bien réelles. Leur sagesse imprégnait l’espace autour de nous, m’enveloppant, nourrissant mon courage et mon désir de découvrir ce qui se cachait dans cette obscurité. L’air, d’abord lourd et oppressant, se dissipait, comme si la lumière de l’incantation perçait les ténèbres, repoussant les ombres et dévoilant peu à peu des vérités enfouies depuis trop longtemps. L’obscurité reculait, laissant place à une clarté nouvelle, une lumière incertaine mais porteuse de réponses, prête à se révéler dans toute sa splendeur.

— Exitus Hereditas2.

La stèle réagit instantanément aux mots qui franchirent mes lèvres. Une lumière émeraude éclata des gravures, baignant l'air d'une lueur surnaturelle, comme si la pierre elle-même prenait vie sous mes doigts. Les symboles et les lignes sculptés se mirent à briller, dessinant dans l’air une langue ancienne, des mots en Fourchelang qui flottaient autour de nous comme des ombres se réveillant d’un sommeil de siècles. L'écho des paroles vibrait dans la salle, enveloppant tout, une prophétie oubliée révélée à ceux qui osaient la réveiller. Les mots « Héritiers » résonnèrent avec force, porteurs d’une promesse ancienne, un héritage de pouvoir et de destruction destiné à ceux qui oseraient manipuler les Reliques de la Mort.

Mon cœur s’emballa, et une sensation étrange, presque surnaturelle, m’envahit. Le monde autour de moi eut l’air de se rétrécir, l’air se densifiant, emprisonné par cette révélation. Chaque mot prononcé par la stèle pesait lourdement sur mes épaules, portant une vérité qui pourrait déchirer tout ce que je croyais savoir. Je pouvais presque entendre le souffle des sorciers d’antan, unis par une magie qu’aucun d’entre nous n’était encore prêt à comprendre. Un frisson de terreur mêlé de fascination me parcourut l’échine, un avertissement de ce qui nous attendait.

La tension monta, épaisse, presque palpable, me serrant la poitrine. Il y avait quelque chose de colossal dans l’air, une prise de conscience qui se tissait lentement, comme si chaque instant faisait naître un changement irréversible. Je savais que ce moment marquait un tournant. Nous venions d’effleurer le sommet d’une montagne dont la découverte allait bouleverser tout ce que nous pensions savoir sur Poudlard, sur la magie, et peut-être même sur nous-mêmes. Un frémissement d'angoisse monta en moi, mélangé à un sentiment d’exaltation pure : ce que nous allions découvrir pourrait tout changer.

1 Arcane ouvert

Problèmes hérités

Comment this paragraph

Comment

No comment yet