Cependant, cette atmosphère vibrante de révélations fut brusquement brisée. Une voix, forte et claire, résonna derrière nous, rompant l'intensité de ce moment suspendu. Mon cœur fit un bond, une secousse d'appréhension. Je me retournai immédiatement, mes sens en alerte, chaque fibre de mon corps tendue, prêt à faire face à cet inconnu. Quelqu'un venait de perturber notre quête, et cette intrusion, bien que fugitive, semait en moi un tourbillon de questions. Qui ose interrompre un tel moment, et pourquoi maintenant ?
— Tu as enfin trouvé le chemin, Albus.
Je me retournai, découvrant Callista Darkwell, debout dans l’ombre. Ses yeux étaient fixés sur la stèle, son expression impénétrable.
— Callista ? Souffla Rose, surprise.
Elle avança lentement, ses pas résonnant dans le silence.
— J’ai toujours su que tu étais lié aux Reliques, Albus. Comme moi.
Je fis un pas en avant, mon cœur battant à tout rompre.
— Comment… Comment sais-tu tout ça ? Qu’est-ce que tu veux ?
Callista me regarda intensément, ses yeux brillants d’une lueur étrange.
— Nous sommes liés par une magie bien plus ancienne que celle enseignée à Poudlard. Nos destins sont connectés par le sang et par l’héritage des Reliques.
Elle désigna la stèle d’un geste gracieux.
— Cette prophétie n’est pas une simple légende. Elle prédit l’éveil d’une magie terrifiante, et seuls les Héritiers peuvent la contrôler. Toi et moi… nous avons été choisis.
Je serrai les poings, luttant pour ne pas céder à la peur qui menaçait de m’envahir.
— Pourquoi moi ? Qu’est-ce que ça signifie ?
Callista sourit, un sourire teinté de tristesse.
— Parce que ton père a été le Maître des Reliques, et que toi, tu es son héritier. Les Reliques t’appellent, Albus, tout comme elles m’appellent depuis toujours.
Rose s’avança, levant la main comme pour l’arrêter.
— Pourquoi devrions-nous te croire ? Demanda-t-elle d’une voix méfiante.
Callista se tourna vers elle, ses yeux noirs fixant ceux de Rose.
— Parce que vous n’avez pas le choix. La magie des Reliques est en train de s’éveiller, et elle va déchaîner des forces que personne ne peut contrôler seul.
Elle se rapprocha de moi, presque menaçante.
— Si tu refuses d’accepter ta place, Albus, la prophétie se réalisera sans toi, et les conséquences en seront bien pires.
La stèle réagit instantanément à mes paroles, comme si un souffle ancestral avait réveillé la pierre. Une lueur d’émeraude jaillit des gravures, brillant dans l’obscurité, éclatant d'une énergie palpable. Les symboles qui ornaient la surface se mirent à danser sous la lumière vacillante, se tordant et s’éclairant d’une lueur mystique. Des mots en Fourchelang, profondément anciens, flottèrent autour de nous, se déployant lentement dans l’air comme des spectres du passé. Ces mots murmurés portaient une promesse terrible : un pouvoir inimaginable, une destruction certaine, et un lien indestructible entre ceux qui sauraient détenir les Reliques de la Mort. L’écho du mot "Héritiers" s’imposa, vibrant dans le silence de la salle, un appel à des sorciers liés par un destin commun, tissé à travers les âges, une magie perdue dans les limbes du temps.
Un frisson glacé parcourut mon échine, glaçant mes os, alors que la gravité de cette découverte m’envahissait. Un poids indescriptible, comme une pression invisible sur ma poitrine, m’alourdissait chaque respiration. Nous étions sur le point de toucher quelque chose de plus vaste, plus ancien, quelque chose qui pourrait remettre en question tout ce que nous pensions savoir. La tension dans l’air se resserrait autour de nous, d'une intensité telle qu’il m’était difficile de distinguer si la peur venait du mystère ou du pouvoir qui émanait de la stèle. C’était un frisson d’appréhension, mais aussi d'exaltation, la sensation du vent avant l’orage, comme si l’histoire elle-même était prête à se dévoiler devant nous.
Cependant, alors que le moment était suspendu dans l’éther, un bruit de pas brisa l’immobilité. Une voix, forte et inattendue, résonna derrière nous, faisant éclater l’atmosphère tendue comme une bulle fragile. Mon cœur s’emballa sous l'effet de la surprise, mes sens soudainement en alerte. Je me retournai précipitamment, un mélange de curiosité et d’appréhension s’emparant de moi, mes muscles tendus, mon esprit en quête de réponses. Quel intrus venait d’interrompre cet instant de révélation ? Et pourquoi maintenant, à l’instant même où l’histoire était prête à se livrer à nous ?
— Alors, que suis-je censé faire ? Murmurai-je, incapable de masquer mon incertitude.
Callista se pencha vers moi, son souffle glacé sur ma peau.
— Décide si tu veux être un simple spectateur… ou un acteur de cette histoire.
Elle recula, nous laissant seuls face à la stèle, qui se dressait devant nous comme un monolithe impénétrable, porteur d’une vérité inédite, lourde et indomptable. L’ombre de la prophétie des Héritiers s’étendit sur nous, une présence intangible mais oppressante, enveloppant chaque pensée, chaque respiration. Ce fardeau, ce poids invisible mais accablant, s’imposa à moi avec une intensité déconcertante. Pour la première fois de ma vie, une question, aussi amère qu’inattendue, traversa mon esprit : avais-je la force d’affronter ce destin qui s’abattait sur moi, aussi vaste et insaisissable qu’un vêtement trop grand ? L’idée de devoir porter un tel héritage me paralysait presque, le poids de ce qui m’était révélé pesant lourdement sur mes épaules, comme une chape de plomb prête à me broyer.
Poudlard, ce château millénaire que j’avais toujours connu comme un lieu de magie et de mystère, s’élevait désormais devant moi comme une enceinte sacrée, habité par des secrets enfouis depuis des siècles. Les pierres mêmes vibraient sous la force de ce que nous venions de découvrir. Des histoires que personne n’avait osé explorer, des vérités oubliées qui, à présent, s’ouvraient devant nous, risquaient de bouleverser l’histoire telle que nous la comprenions. Chaque murmure, chaque souffle du passé s’élevait autour de nous, m’avertissant que le chemin que nous empruntions n’était pas sans dangers. Les voix des anciens sorciers, chargées de sagesse et d’expérience, résonnaient dans mon esprit, comme des échos du passé, me guidant sans réellement me rassurer.
Et moi, Albus Potter, héritier d’une lignée dont la renommée traversait les âges, je me tenais là, au cœur de cette vaste salle souterraine, sur un point de non-retour. Le poids de l’héritage familial, tissé de gloires et de tragédies, me pesait de plus en plus. Il n’y avait plus de place pour les doutes, plus de place pour les hésitations. La prochaine étape de notre quête reposait sur mes épaules, et je savais qu’elle allait marquer un tournant décisif. Un tournant qui me forcerait à choisir, et ce choix pourrait redéfinir non seulement mon avenir, mais aussi celui de tous les sorciers. La question qui me tourmentait était plus grande que jamais : serais-je celui qui incarnerait la légende, qui lutterait pour le bien, ou resterais-je un spectateur, écrasé sous le poids des événements, à la merci de ce destin qui me dépassait ? Un frisson d’incertitude me saisit, chaque battement de mon cœur battant comme un tambour de guerre, m’incitant à agir, à faire le choix qui me marquerait à jamais, tout en sachant que chaque mouvement de cette danse effrénée ne dépendait que de moi.