- Tu as fini ?
- Presque !
- Dépêche-toi Angie, ça remue au loin.
- J'arrive je prends juste ça... voilà !
Elle sortit brusquement de la boutique, et je refermais la porte derrière elle, baguette en main.
Je la prit par l'épaule tandis qu'elle rangeait les dernières emplettes dans son sac sans fond. Je la dirigeais vers la sortie du chemin de traverse, en la précipitant un peu, car des silhouettes commençaient à débarquer de derrière Gringotts.
- Doucement ! J'ai failli faire tomber nos réserves.
- Désolé, mais on va finir par être attaqués ma belle.
- D'accord.
Nous passions par le mur grand ouvert, qui se referma juste après notre passage. Retournés dans le coin moldu, nous avancions dans la foule, avant d'aller plus loin pour transplaner.
***
Nous atterrissons dans la forêt, là où nous avions planté notre campement.
Là où nous nous trouvions, il y avait juste assez d'arbres pour nous cacher suffisament. Un lac se trouvait aux abords de notre tente, nous permettant d'avoir de l'eau fraîche.
Très exactement, nous étions aux fins fonds de la forêt interdite, là où elle se terminait presque.
J'entrais dans la tente suivit d'Angie, qui alla déposer le sac pour le déballer et ranger nos "courses".
Le temps était passé à la fois longuement, à la fois rapidement.
Nous oscillons entre la fin du mois de Mars et le début de celui d'Avril.
Nous avions réussi à nous éclipser ce soir du 18 février, alors que nos familles respectives discutaient de choses qui ne nous concernaient pas.
Personne ne nous avait vu partir, à ce moment-là nous nous promenions dans mon jardin, à l'arrière du Manoir.
Je suppose que depuis le temps, ils ont dû remarquer notre absence, et je n'ose même pas imaginer l'état dans lequel ils sont. En réalité, cela m'importe peu.
J'avais retrouvé ma belle et douce Angie, et c'était tout ce qui comptait. Dorénavant, je prenais soin d'elle, je la protégeais.
- Drago, tu peux venir m'aider ?
- Avec plaisir.
Je rejoignais ma petite-amie.
Ca m'a fait un bien fou de la revoir, après ces longs mois loin d'elle.
Elle m'a tant manqué...
Nous étions plus unis que jamais, et notre devise prenait enfin tout son sens.
Arrivé dans le coin cuisine, je l'aidais à placer nos réserves de nourriture dans les placards. J'allais ensuite dans la salle de bain, à l'étage du dessous, pour ranger le nécessaire aux premiers soins.
Puis je remontais, je la pris tendrement par les hanches, et je l'accompagnais délicatement sur le canapé, ou nous nous allongions.
- OOhh Drago...
Elle laissa échapper un rire cristallin.
- Quoi ? J'ai pas le droit de profiter un peu de ma belle ?
Je déposais un léger baiser dans son cou, ramenant ses cheveux devant elle.
Elle se détendit et se cala un peu mieux, tout en ramenant mes bras en-dessous de sa poitrine, pour pouvoir nouer ses doigts avec les miens.
Ca faisait une éternité que j'attendais ce moment de douceur, un moment hors du temps où il n'y avait que nous deux, contre le reste du monde.
- Je me demande comment ils vont à Poudlard, s'inquiétait-elle.
- Je me le demande aussi...
- Je sais... je sais que Blaise a prit son rôle de protecteur, il me l'a promis. J'espère qu'ils sont en sécurité et qu'ils ont pu se mettre du côté de l'A.D.
- J'espère aussi. Je ne doute pas une seconde de lui.
Je lui caressais la nuque, en effleurant sa peau.
- Arrête, tu me donnes des frissons.
Je laissais échapper un rire léger.
- Tu te souviens de la scène dans la salle de bains des préfets ? lui demandais-je.
- Moui, pourquoi ?
- Où est-ce qu'on s'était arrêtés déjà ?
Elle se retourna brusquement, un air taquin dans ses prunelles violacées, tirant sur le rose au gré de sa bonne humeur.
- Mais dis donc monsieur Malefoy... on a plus peur ?
- Faut dire que là-dedans...
Je lui montrais ma tête.
- Ca a mûri.
- Ah oui ? Alors ça veut dire que tu aimerais continuer là où nous nous sommes arrêtés ?
Je fis mine d'observer autour de moi.
- Si Potter n'est pas dans les parages...
Elle éclata de rire.
Toujours ce même rire qui me faisait chavirer.
- T'en fais pas, personne ne nous dérangera.
Elle s'avança et posa ses lèvres sur les miennes.
Cette sensation de voleter... cette chaleur montante, faisant naître des milliers de pétards en moi...
Tout ce que je ressentais en sa présence, tout m'avait manqué.
Je voulais en profiter jusqu'au bout.
Je me relevais, et tandis qu'elle passait de mes lèvres à mon cou, je la pris dans mes bras pour l'emmener à l'étage du dessous, dans notre chambre.
Notre chambre.
Quel mot doux à mes oreilles.
- Mais laisse-moi t'embrasser...
- Attends !
Je riais à mon tour.
Une fois arrivés dans la chambre, je la posais à terre.
Sans me prévenir, elle m'enleva le t-shirt.
Je rougissais, la chaleur ne cessait de grimper dans mon corps. Mon coeur battait à tout rompre.
- Ca va ?
Elle planta ses yeux dans les miens.
Je m'approchais d'elle, et toujours avec la même délicatesse, je posais mes doigts sur les hanches d'Angie.
Je faisais de lents mouvements de bas en haut, et je la voyais à travers l'étincelle de ses prunelles qu'elle en frissonnait.
Elle s'attaqua à mon torse nu, tout en me reculant vers le lit.
Je lui enlevait doucement son pull en laine douce, ainsi que son t-shirt à l'effigie de notre maison.
Je m'arrêtais sur la courbe de sa poitrine, passant ma main tout autour sans jamais explorer au-delà.
- Tu es belle, tu le sais ça ?
- Moui.
Je m'asseyais sur le lit, puis elle accompagna le mouvement en m'allongeant dessus.
Elle se retrouvait ainsi sur moi.
C'était tellement plaisant à voir.
- Par contre, ça c'est moins drôle, dis-je en faisant la moue.
- Quoi ? Tu n'aimes pas être dominé ?
Elle jouait. Elle en prenait un malin plaisir en plus.
Ne répondant pas, elle m'embrassa au creux de mon cou. Je relevais la tête, savourant la sensation qu'elle me procurait. Chaque baiser était un choc électrique. J'expirais lentement, les lèvres tremblotantes.
Je dessinais des mouvements sur ses hanches, elle se mit également à trembler sous mes caresses. Puis sans prévenir, elle commença un mouvement de bassin, se frottant à moi.
Mon coeur accéléra encore sa cadence et mes joues chauffèrent de plus en plus. Je me mis à haleter, et je sentais du désir monter en moi, d'une manière telle que j'étais légèrement serré dans mon pantalon.
- Ca a l'air de te plaire, mmh ? demanda-t-elle avec un ton très coquin.
J'acquiesçais de la tête, avant de l'agripper et de la retourner, de manière à me retrouver au-dessus d'elle.
Elle cria, puis elle me regarda. Elle aussi avait les joues rosies par la chaleur.
Je pouvais sentir son coeur battre à l'unisson avec le mien.
Lentement, je montais mes mains sur la courbe de sa poitrine. Je m'approchais pour lui embrasser la base de sa clavicule, et elle souleva lentement son buste, qui m'envoya un nouveau choc.
Je passais mes mains à l'arrière pour détacher son soutien-gorge en dentelle. Elle se releva pour que je puisse l'enlever et le jeter plus loin.
Je contemplais sa généreuse poitrine, parfaitement formée. D'un regard, je demandais l'autorisation de prendre un de ses seins délicats.
Elle bougea pour prendre une position plus convenable et me donna le feu vert. D'une main, je prenais un de ses seins. Je savourais cette sensation de pouvoir lui faire plaisir avec mes caresses. Puis je m'avançais pour l'embrasser, en y ajoutant la langue.
Elle lâcha un tendre gémissement dans un souffle, qui gonfla de plus belle mon envie.
Je sentais qu'elle descendait ses petites mains jusqu'à mon pantalon, où elle le déboutonna sans gêne.
- Attends.
Je me relevais et me débarrassais de mon pantalon noir. Pour la première fois je me dénudais devant quelqu'un, et bien qu'en ayant une légère crainte, je n'en étais pas pour autant gêné.
Je n'avais plus aucune gêne avec Angie.
Je la désirais tant.
Je voulais aller plus loin encore avec elle.
- Voilà.
- A mon tour ?
Elle enleva son jean, ne gardant que la culotte.
Nous nous regardions, puis avec fougue, nous nous embrassions.
Je l'allongeais a nouveau sur le lit, attaquant sa clavicule que je parsemais de baisers.
Elle gémit une nouvelle fois et se cambra doucement, venant coller son intimité à la mienne.
Un nouveau choc qui fit monter une fois de plus la boule de plaisir.
Je descendais lentement ma main pour aller jouer avec l'élastique de son sous-vêtement.
Elle haletait fortement, et entre deux souffles, elle me chuchota à l'oreille.
- J'ai envie de toi Drago.
Il ne m'en fallait pas plus pour continuer.
Je lui enlevai le tissu restant, sans regarder par respect. Puis elle tira sur mon boxer, et à deux, la dernière barrière restante fut enlevée.
J'avais une pression à mon bas ventre, très intense. Je la vis rosir un peu, signe qu'elle comprenait à quel point elle me donnait tant de désir.
- J'ai envie de toi Angie.
C'était le signe de LA question finale.
D'un léger coup de tête, elle m'autorisait à franchir le cap.
Lentement, je passais une main sur sa cuisse, en remontant délicatement jusqu'à son intimité, où je titillais doucement le point sensible.
Elle se cambra dans un gémissement plus accentué, et la sentant prête, j'entrais en elle avec la même tendresse que le début.
Je lâchais à mon tour un gémissement, ressentant un pur bonheur, un mélange de sentiments encore jamais connus jusqu'alors.
Angie expira, et j'entamais des va-et-vient en elle, doux, lents, appréciant le moment suspendu dans le temps.
- C'est si bon... souffla ma belle.
Je la regardais tendrement. Nos yeux étaient plantés dans ceux de l'autre, tous deux la bouche semi-ouverte pour respirer. Elle avança la tête pour m'embrasser, et instinctivement j'accélérais petit à petit la cadence.
Elle accompagna mes mouvements de bassin, faisant mouvoir ses hanches. J'allais chercher d'une main le bas de son dos pour la soulever légèrement, et elle se cambra, me permettant d'aller plus profondément en elle.
Elle gémissait encore plus, à chaque coup de rein que je donnais. Elle lâcha mes lèvres pour respirer, et je calais ma tête dans le creux de son cou. Elle prit des petites mèches de mes cheveux blonds platine pour les tirer, ce qui me provoquait une nouvelle sensation.
J'accélérais encore un peu le mouvement des va-et-vient, et petit à petit, je sentais la pression à mon bas-ventre grimper.
- Drago...
- Putaiiiin...
Elle souleva ses hanches encore plus, je devais la maintenir pour l'aider à ne pas flancher. Je sentais ses jambes trembloter, signe qu'elle était près de la jouissance.
Devenant légèrement plus brutal dans mes coups, elle accéléra son mouvement de bassin accompagnant le mien, et à l'unisson, dans un gémissement intense, nous atteignons l'orgasme.
Essoufflés, je posais lentement son bassin sur le lit, et je me retirais.
Je m'allongeais à côté d'elle, et Angie s'approcha de moi pour poser sa tête sur mon torse.
Je l'entourais de mes bras.
- Ouahou... dit-elle dans un souffle. C'était...
- Chht... y a pas de mots pour ça Angie.
- Mouais.
Elle leva sa tête pour venir m'embrasser.
- Je t'aime Drago.
- Je t'aime Angie.
Même si nous étions en temps de guerre, je pense, que je venais de passer le plus merveilleux des moments qui soit.
***
Quatre jours venaient de s'écouler. Nous étions pleinement dans le mois d'Avril.
Angie était sortie pour guetter les alentours, comme chaque matin. Nous avions pris toutes nos précautions pour éviter d'être repérés.
Jusqu'à aller chercher et trouver du Polynectar à profusion. Une idée d'Angie, soit dit en passant, qui n'était pas si mauvaise que ça, puisque cela nous avait déjà bien aidé pendant les mois passés.
Pendant qu'Angie faisait sa ronde, je m'occupais à faire du rangement, et à noter sur un carnet nos étapes futures pour affronter au mieux cette guerre.
Puis, je sortais à l'extérieur pour faire un remplissage d'eau.
Baguette en main d'un côté, et des gourdes de l'autre, j'avançais tout droit vers l'étendue d'eau.
Je m'agenouillais, et je commençais le remplissage.
Quand soudain...
- DRAGO ! DRAGO ! Viens voir vite !!
Je me retournais brusquement et vis Angie courir vers moi, en brandissant quelque chose dans sa main.
Je récupérais vivement les gourdes et fis demi-tour pour savoir de quoi il s'agissait.
- Qu'est-ce qu'il se passe Angie ? la questionnais-je en arrivant devant elle.
- C'est Darwin ! Il nous a répondu !
- Darwin ? Mais c'est une super nouvelle ça !
En effet, depuis que nous avions quitté le Manoir, j'ai reçu quelques semaines après une lettre de Darwin, expliquant qu'il était rentré à son domicile, et qu'on l'avait engagé de force à faire le messager pour le Ministère.
Nous lui avons donc répondu en lui demandant s'il était possible qu'il nous informe de l'avancée du Trio, ainsi, nous pourrions les rejoindre le jour où ils indiqueraient se rendre à Poudlard.
Et d'après le sourire d'Angie, je pense que ce jour venait d'arriver.
- Que dit-il ? demandais-je.
- Lis ! Ils vont à Poudlard !
Je prenais la lettre, puis je passais rapidement sur les lignes.
C'était bien cela : le Trio partait pour Poudlard en quête d'un autre Horcruxe se trouvant là-bas. Darwin nous avait ajouté un conseil, qui était de passer par Pré-au-Lard, pour prendre le passage secret se trouvant à Honeydukes, à une heure bien précise pour éviter les patrouilles de Mangemort.
- Incroyable, on va enfin pouvoir les sortir de là.
- En espérant de ne croiser personne.
- Angie, je me suis fais prendre une fois. Je ne me ferais pas avoir deux fois.
Elle acquiesça, et sans plus tarder, nous allions dans la tente pour tout remballer.
Une demi-heure après, nous étions en route pour Pré-au-Lard.
***
Nous marchions tranquillement, sac à dos sur le dos, main dans la main, et baguette tendue devant nous, à l'affût.
Nous n'étions plus qu'à deux kilomètres de Pré-au-Lard. Au loin, nous pouvions apercevoir la silhouette des petites maisonnées sous l'épaisse couche brumeuse qui se formait au fur et à mesure que le soleil disparaissait.
- On y est presque, souffla Angie.
Le ton de sa voix exprimait de l'espoir.
Enfin de l'espoir, oui. Ca faisait une éternité que ce sentiment ne m'avait pas traversé l'esprit.
Et depuis que ma petite étoile scintillait au-dessus de ma tête pour me porter chance, l'espoir revenait de plus en plus, chaque jour qui passait.
- Ouais, bientôt.
Jusque maintenant, nous n'avions croisé personne. Un véritable coup de chance.
Je souriais, car chaque petit pas nous rapprochais un peu plus de notre but.
Chaque pas nous rapprochait de nos amis.
Déterminés, les deux kilomètres passèrent en un temps record.
Nous atteignons l'entrée de Pré-au-Lard, et comme l'avait prédit Darwin, nous étions seuls.
- Allons-y, dirigeons-nous vers Honeydukes, annonça Angie.
Elle partit en avant, moi la suivant.
Le fond de l'air était frais, de la légère fumée s'échappait de nos lèvres à chaque respiration.
Je commençais à grelotter.
Je ressentais comme un souffle... glacial...
- Angie, arrête-toi, ordonnais-je.
- De quoi ?
- Ne bouge plus.
Je levais ma baguette, et lançais un "Lumos" en sortilège informulé.
Elle me regardait, et comprit que nous n'étions plus véritablement seuls.
Je la vis se toucher les lèvres, complètement gercées.
D'un coup, la cause de ce changement soudain de température se dévoila sous l'éclairage de ma baguette.
En face de nous, trois Détraqueurs faisaient une ronde, cherchant le moindre Mangemort.
Il était temps d'utiliser nos patronus.
Malheureusement, je n'avais pas pratiqué depuis un bout de temps, et mon dernier essai avait été un échec.
J'espérais pouvoir en réaliser un, et enfin découvrir mon animal totem.
Angie était déjà en train de se concentrer, alors je fis de même.
Faisant abstraction à la menace, je fermais les yeux, et tentait de me remémorer un souvenir heureux. Un en particulier, récent, me traversait l'esprit.
- Angie, prête ?
- Toujours prête Drago.
Ouvrant les yeux, je la regardait, et ensemble, nous prononcions le sort de vive voix.
- EXPECTO PATRONUM !!
Nos baguettes, jumelles, ne formaient qu'un. En se battant ensemble, la force de notre sort était plus puissante.
Nous repoussions facilement nos ennemis, dans un éclair magique aux couleurs blanches et bleues.
Puis, dans de la poussière bleutée, nos patronus se révélèrent.
Nous regardions avec émerveillement une sublime colombe, symbole de paix, d'amour et de pardon, ainsi qu'un immense papillon, signifiant entre autre la métamorphose, le changement, la conscience et de la remise en question.
Il n'en fallut pas longtemps pour savoir quel patronus appartenait à qui.
Les Détraqueurs vaincus, la colombe se dirigea vers Angie.
C'est donc naturellement que j'apprenais que mon patronus, était un papillon. Aussi surprenant que cela puisse paraître, j'en étais ravi, car il me correspondait parfaitement.
Angie m'observait, et elle se mit à sourire en voyant que j'avais enfin réussi à effectuer ce sort difficile.
- Je suis fière de toi mon ange, me dit-elle.
Nos patronus disparaissaient dans une étincelle bleue, et j'approchais de ma belle, lui adressant un fier sourire, avant de l'embrasser délicatement.
Je pris à nouveau sa main, et ensemble, nous nous dirigions vers Honeydukes pour emprunter le passage secret.
Il était temps de retrouver nos amis.