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Chapitre 38

Drago, temps présent :

J'étais resté quelques jours dans un sorte de coma. Ce fut une chance incroyable que le professeur Rogue débarque à cet instant. En même temps, à l'époque, il avait fait le Serment Inviolable, alors il devait me protéger, même quand Potter faisait des conneries plus grosses que lui.

Angie, d'après mes amis, était restée à mon chevet jusqu'à ce que je me réveille. Sauf que lorsque je m'étais réveillé, je m'en souviens très bien, elle n'était pas là. Je l'avais retrouvée dans le bureau de Dumbledore, qui pensait que c'était elle la coupable de ce qui m'étais arrivé. Il nous a fallu d'innombrables preuves pour lui démontrer le contraire.

Potter n'a pas pris le soin de venir s'excuser. Alors que je pensais lui faire la peau, Angie s'en était chargée. Bon, Blaise a dû la retenir de le tuer, mais faut dire qu'il avait mérité la punition qu'elle lui avait donnée : un Endoloris si puissant qu'il était resté bloqué pendant plusieurs jours entiers.

Dumbledore ayant eu vent de l'affaire, il a prit le plaisir de punir tout le monde : Potter, Angie et moi. Pour la fin de l'année, c'était horriblement chiant.

Je me souviendrais toujours de ce duel. Depuis, Potter a bien pris le temps de me demander pardon, mais jamais une seule fois il est venu me le dire en face. J'attends toujours, mais je sais qu'il ne le fera pas. Il est bien content de ce qu'il a fait.

Après cela, nous avons tenté de discuter une nouvelle fois avec Angie. La tension était néanmoins présente, surtout que je lui avais confié la date de l'arrivée des Mangemorts au sein de l'école.

Nous nous étions promis de tout faire, quoiqu'il en soit, pour sauvegarder au mieux notre relation. Nos amis nous ont promis de tout faire, quoiqu'il en soit, pour nous protéger au mieux.

Ensemble, nous serions plus forts que seuls.

Maintenant, je vais vous confier un souvenir que vous deviez sûrement attendre depuis quelques temps : le terrible destin d'Albus Dumbledore.

Oui, nous arrivons au début de la fin de tout ce que nous connaissions. Voldemort s'apprêtait à lancer le signal de la seconde guerre des sorciers.

Laissez-moi vous expliquer la soirée que j'ai dû affronter, laissez-moi vous montrer comment j'ai dû regarder le directeur le plus respecté de tous, mourir sous mes propres yeux.

__________________________________________________

Vingt heures.

Le dong de la grosse horloge sonnait.

C'était l'heure.

L'armoire s'ouvrait en grinçant. Une fumée épaisse s'en échappait, et le rire de ma tante résonnait dans la pièce sombre.

Ca y est.

Je devais terminer ma mission.

Faisant demi-tour, je marchais vers mon but, la tour de l'horloge.

C'est là que se trouvait Dumbledore.

J'avais peur. J'étais angoissé. J'avais la boule au ventre.

Je ne voulais pas faire ça. Je suis incapable de tuer.

Il fallait que je trouve le moyen pour que quelqu'un d'autre le fasse, sans que Lord Voldemort soit au courant.

J'étais seul dans les couloirs sombres. Je tournais un coup à droite, un coup à gauche. Je devais rejoindre l'entrée pour monter à la tour.

- Drago ! Attends-moi !

Oh non. Pas maintenant Angie. Je t'en prie.

J'étais partagé entre le besoin de son soutien, et l'envie qu'elle parte se réfugier.

- Drago ! Arrête-toi !

- Angie ! C'est trop dangereux ! Dis-je, sans m'arrêter. Va rejoindre Blaise et les autres.

- Je refuse de te laisser seul !

Je me stoppais. Elle avait le don pour ça : me faire réfléchir.

Elle arriva et se jetait dans mes bras. Je sentais quelques larmes couler.

- J'ai peur Drago...

Je ne savais pas quoi dire. J'étais tout aussi terrifié qu'elle. Je tremblais, et mon coeur battait de manière irrégulière.

Mais sa présence ranimait un peu mon espoir de m'en sortir vivant.

- Je... j'ai peur aussi Angie... je dois le faire... je suis désolé.

- Tu n'es pas obligé Drago... Demande à Rogue de le faire à ta place...

- Si je ne le fais pas, tu sais ce qui arrivera... je ne le laisserai pas faire du mal à ceux que j'aime.

- Je sais. Laisse-moi t'accompagner alors.

- Hors de question. Personne ne doit te trouver là-haut avec moi.

- Mais...

- Angie !! Hurla Blaise.

Nous nous regardions.

- Promets-moi que tout se passera bien.

- Je te le jure Angie, je te le jure.

Je passais mes mains sur ses joues empourprées. Elle posa les siennes sur mon torse pour tenter de réguler ma respiration.

Je devais la rassurer au mieux, mais que lui dire ?

Réfléchissant vite, je trouvais quelque chose.

- Ecoute. Cette guerre, elle est loin d'être terminée. Mais quoi qu'il se passe, je te fais la promesse que je serais toujours là. Toujours. Et pour la vie.

Elle me regarda.

- Pour toujours Angie. Et à jamais.

- Tu le jures ?

- Je le jure.

Voilà. Nous devions avoir un crédo, une devise. Celle qui nous permettra de nous maintenir debout si l'un d'entre nous devait tomber.

On se relèvera pour l'autre. Nous serons toujours unis, même si l'on tente de nous séparer.

- Je suis avec toi Drago. Pour toujours et à jamais.

- Je t'aime mon ange.

- Je t'aime, Drago.

Nous échangions un dernier baiser pour cette soirée.

Je la lâchai, et elle rejoigna Blaise, qui l'attendait au fond de la pièce.

Je pris mon courage à deux mains, sortit ma baguette, et monta les marches de mon destin, me préparant mentalement à la suite des évènements.

***

Nous y voilà.

L'éclairage était parfait pour ce jour : sombre, nuageux, comme un sentiment électrique. La foudre était prête à tomber.

Dumbledore se tenait maladroitement devant moi. Il semblait très affaibli. De ce que j'avais compris, il revenait d'une escapade avec Potter.

On aurait dit qu'il attendait ma venue.

Je perçu du bruit pas très loin.

- Bonsoir Drago. Qu'est-ce qui t'amène, en cette belle soirée de printemps ?

- Qui d'autre est là ? répondis-je en ignorant sa question. Je vous ai entendu parler.

- Oh, je me parle souvent à moi-même, je trouve ça extraordinairement utile. Et toi Drago, tu t'es murmuré des choses ?

Je ne répondis rien. A vrai dire, je ne savais pas où il voulait en venir.

Je tremblais toujours autant, et dans cet instant, je me rappelais Angie. Je tentais de retenir mes larmes.

Je ne voulais pas le tuer.

- Drago, tu n'es pas un assassin.

Non, je n'en étais pas un. On me l'avait souvent dit.

Mais je n'avais pas le choix.

- Comment savez-vous ce que je suis ? Je n'ai pas toujours fait de bonnes choses.

- Tu veux dire, jeter un sort à Alys, en espérant qu'elle me remettre un colis ensorcelé, qui a entraîné Katie dans cette tentative échouée ? Ou bien, remplacer une bouteille d'hydromel par du poison... Excuse-moi Drago, mais je ne peux m'empêcher de penser devant des tentatives aussi vaines, que tu n'y a pas vraiment mis tout ton coeur...

Comment pouvait-il dire cela ?! Le directeur en personne osait critiquer mes essais, qui aurait pu m'éviter de me retrouver là où je suis aujourd'hui !

Je n'y ai pas mis tout mon coeur, oh non, j'ai mis bien plus que cela : ma vie entière en jeu.

- Il me fait confiance ! Il m'a choisi !

Sans réfléchir, je lui montrai ma marque. Je le regrettai aussitôt, car j'en étais pas fier du tout. Il m'a choisi certes, mais j'y ai été forcé.

- Alors je veux te faciliter la tâche...

Me faciliter la tâche ? Que veut-il faire ? Je suis coincé de toute manière, aucune issue n'est possible.

Je le vis lever sa baguette. Instinctivement, je le pris pour une menace.

- Expelliarmus !

Sa baguette vola dans la pénombre.

- Excellent, excellent...

Un bruit de cliquetis de portes et des pas résonnèrent.

Ils arrivent.

- Tu n'es pas seul... il y en a d'autres... Comment ?

Aha, il ne l'avait pas vu venir, apparemment.

- L'armoire à Disparaître, dans la Salle sur Demande. Je l'ai réparé.

- Laisse-moi deviner : elle a une soeur ? Une jumelle ?

- Chez Barjow et Burk, ça forme un passage.

Il paraissait impressionné.

- Astucieux.

Il marqua une pause.

- Drago... autrefois, j'ai connu un garçon qui a fait tous les mauvais choix possibles... s'il te plaît, laisse-moi t'aider.

Je savais qu'il parlait du Seigneur des Ténèbres. Je connaissais un peu son passé, même si tout reste mystérieux dans les livres.

Mais pourquoi voulait-il m'aider ? Est-ce que je pourrais être aider ? Que peut-il faire pour me sortir de là ?

Intérieurement, j'en avais vraiment envie. Mais je savais le risque. Si je ne faisais pas ma mission, j'allais mourir. Et mes amis aussi. Et Angie aussi.

Pris de panique, je répondis par la négative.

- Je ne veux pas que vous m'aidiez ! Vous ne comprenez rien ! Il faut que je le fasse... il faut que je vous tue... où il me tuera, ainsi que mes amis... ma famille...

- Et elle.

Oui, et elle.

Il sembla désolé pour moi. De nous deux, je ne savais pas qui était le plus désolé pour l'autre.

Les pas résonnèrent plus forts. J'entendis les talons de ma tante claquer sur les escaliers.

Bientôt, elle fut derrière moi, avec ses acolytes. Greyback était de la partie.

- Oh... regardez ce que nous avons là, déclara-t-elle. Bien joué, Drago.

Elle s'était approchée de moi, me chuchotant à l'oreille, avant de me donner un léger baiser sur la joue.

Beurk.

- Bonsoir Bellatrix, salua Dumbledore. Je crois que des présentations s'imposent non ?

- J'aimerais bien Albus, malheureusement nous sommes tous un peu pressés.

Elle se mit face à moi et m'adressa la parole d'un ton sec.

- Fais-le !

Baguette tendue, je tremblais, suait à grosses gouttes. Les larmes tombantes, je ne pouvais bouger. J'étais... comme paralysé.

Je priais pour que je m'en sorte vivant.

- Il a rien dans le ventre, se moqua un Mangemort, il est comme son père. Laisse-moi le tuer à ma façon.

- Non, je ne suis pas comme mon père.

- Qu'attends-tu alors ? Tue-le !

Mince, je pensais avoir dit ça tout bas.

- Ce moment t'appartient Drago... fais-le !

Bellatrix s'impatientait.

- Allez Drago, maintenant !!

- Non.

C'était Rogue. Il était sorti de nulle part.

Une lueur d'espoir revenait en moi. Je sentais comme une petite étincelle.

Je suis sûr qu'Angie a dû lui demander de me venir en aide.

- Severus, salua Dumbledore après un long silence.

Rien ne se produisit pendant quelques minutes. Je restais baguette pointée sur le directeur, Bellatrix derrière moi, Greyback sur le côté. Rogue était au fond de la pièce.

Enfin, Dumbledore lâcha un mot, comme s'il lançait un signal au professeur.

- Aidez-moi.

- Avada Kedavra !!

Mon supplice était terminé.

Je vis tomber notre Directeur du haut de la tour, une chute au ralenti.

Je manquais de vomir, mais on m'attrapa le bras. J'entendis ma tante hurler, une lueur verte éclairant le ciel.

Morsmordre.

Le début de la fin.

La guerre commence ce soir.

Non remis de mes émotions, je fus traîné par Rogue, puis par Bellatrix. Elle m'emmena jusqu'à la Grande Salle, où je dû assister sans pouvoir y faire quoi que ce soit, à la destruction de cette immense pièce conviviale, où nombre de souvenirs régnaient.

Je voulais hurler. Je voulais faire échapper toute la douleur qui émanait en moi.

Je n'en pouvais plus. Les prochains jours, mois seraient très long dans cette atmosphère plus que troublante.

J'aimerais tant que mes ennemis de toujours gagnent cette guerre...

Malheureusement, je ne pouvais pas les rejoindre. J'étais condamné à me battre dans le côté sombre.

Au sein de Poudlard, la pagaille et la panique étaient présentes. Je vis au loin Astoria et Blaise, qui, Sang-Pur comme moi, devaient combattre nos camarades. Je remarquais aussi Pansy, et un peu plus loin...

Angie.

Qui semblait se trouver dans la même situation que moi.

Une chaleur envahit mon corps.

Je tirais sur mon bras.

- Drago, reste-là !

- Lâchez moi, j'ai une chose à faire !

Je n'attendis pas la réponse, et je me faufilais dans la foule.

- Blaise !

J'arrivais vers lui. Il arrêta aussitôt son combat.

- On se rassemble. Une dernière fois.

- Je vais chercher Angie.

Il partit d'un côté, moi de l'autre. Je récupérais Astoria, Darwin, et aussi Livia.

Nous nous réunissions dans un petit coin du hall d'entrée. Blaise arriva avec Angie et Pansy.

- On est tous là.

- Bien. Je crois... que c'est l'une des dernières fois où nous aurons l'occasion de nous voir tous réunis, comme une belle bande de potes, déclarais-je.

- Je t'arrête de suite Drago, dis Pansy. C'est pas la fin du monde d'acc ? On va tous se battre, on est tous des Sang-Pur ici, nous serons tous du même côté. On va tout organiser par lettres pour savoir ce que chacun d'entre nous fera. On se soutiendra, on se lâchera jamais. Et pour Angie et toi, t'en fais pas, on va vous aider. Pas vrai les gars ?

- Je suis d'accord avec Pansy, approuva Astoria.

- Oui, je serais là aussi, entre les deux camps, ajouta Livia.

- J'ai jamais eu un groupe aussi cool, je ferais un effort pour vous, annonça Darwin.

- Je ferais tout mon possible pour mon meilleur ami et ma sœurette de coeur, promis Blaise.

- Je serais toujours avec toi, même loin de toi, termina Angie.

J'étais ému. J'ai beaucoup douté de la solidité de ce groupe.

Je ne serais jamais déçu avec eux.

- Merci. Bien, alors... à bientôt.

- Salut !

- A plus !

- On se reverra !

- On va gagner la guerre !

- Oui ! On vaincra !

Tout le monde était parti.

Enfin... presque tout le monde.

- Angie ?

- Oui Drago ?

- Je veux que tu n'oublies jamais notre devise.

Je pris ses mains entre les miennes.

- D'accord.

- Tu t'en souviens ?

- Oui.

- J'aimerais... qu'on la dise ensemble. On n'aura pas d'autres occasions.

Elle s'approcha un peu plus de moi.

Elle leva la tête, et fixa mes yeux.

J'enregistrais son magnifique visage fin, ses yeux violets uniques, sa chevelure ébène.

Je ne savais pas quand je pourrais la revoir.

- Je suis prête.

Nous nous enlacions, encore plus fort que les dernières fois, et, les yeux fermés, nous prononcions notre devise, si forte et si belle, définition de notre amour, qui ne cessera à jamais d'exister.

- Pour Toujours et A Jamais.

La guerre avait débuté.

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