Le jour se lève timidement sur le grand château que j'ai tant admiré, château dans lequel j'ai passé 7 années merveilleuses, qu'elles aient apportées du bonheur, de la joie, de la tristesse, de la peur, de l'angoisse, de la mort même.

Assis, perché sur la plus haute tour de Poudlard, je contemple le paysage que j'ai tant observé. Que ce soit le lever ou le coucher de soleil, c'est toujours magnifique, ce n'est jamais le même paysage que je regarde.

Voilà 5 ans que la guerre est terminé. 5 ans. 5 ans, et tu me manques terriblement. J'ai l'impression d'avoir fait toutes ces années pour rien. Je me demande, chaque jour, à quoi ça sert que je vive ma vie, si tu n'es pas avec moi pour les vivre à mes côtés. On s'était promis tellement de choses quand tout serait terminé, choses qu'on ne fera jamais.

Je n'aurai jamais pensé, moi Drago Malefoy, fils de Lucius et Narcissa Malefoy, descendant d'une grande lignée de sang-pur, Serpentard, Mangemort, tomber amoureux d'une fille, tomber amoureux de toi. Pour moi l'amour n'existait pas. Pour moi c'était tout simplement impensable. Ça n'était pas dans mes gènes, pas dans mon éducation. Et pourtant tu as réussi à briser mon cœur de pierre, à détruire tout ce que mon père m'a inculqué pendant de nombreuses années, en si peu de temps... Grâce à toi, j'ai découvert une partie de ma personnalité que je ne connaissais pas. Je me suis découvert des choses dont je n'aurai jamais soupçonné l'existence. Je ne me pensais pas capable d'affronter mon propre père qui ne voulait pas de notre amour. Et autour de nous, les gens se sont demandé comment tu as pu me transformer de la sorte. Même mon meilleur ami Blaise ne me reconnaissait plus. J'étais fou de toi, et en un instant mon monde entier s'est détruit.

Chaque jour j'essaie de me reconstruire, mais je n'y arrive pas. Constamment tu es dans ma tête, comme si tu existais encore, quelque part. J'ai eu beau essayer de retrouver quelqu'un d'autre, mais il n'y avait que toi pour moi. Tu étais la seule, tu étais celle qui m'était destinée.

Si tu es là, si tu m'entends, sache que j'attends le moindre signe, le moindre scintillement de ta part.

Je ne peux pas vivre sans toi. C'est idiot de ma part, je sais, vu que tu n'es plus là. Je dois me faire une raison. Je dois avancer. Je sais. Mais pas sans toi.

Je t'attends Angie. Où que tu sois, je t'attends.

La meilleure chose à faire en patientant, c'est de me remémorer tout ce que j'ai vécu avec toi. Ton histoire, mon histoire, notre histoire.