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CelineFictions
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Chapitre 43

Epuisés.

Nos réserves, nos forces. Tout.

Il n'y avait pas un village, pas une seule personne.

Nous étions à bout.

Actuellement, nous étions dans un champ de broussaille. Nous pensions descendre jusqu'à Londres, or nous étions plus près du bord de mer.

Et d'après nous, nous étions beaucoup trop loin.

On n'avait aucun moyen de savoir où nous nous trouvions exactement. Nous longions la mer qui se trouvait à notre droite, et une nouvelle forêt sur notre gauche.

Darwin s'était allongé sur le sable alors que je continuais à marcher. Nous nous étions disputés, encore. La pression était trop forte, et nous n'avions aucune idée d'où aller.

J'ai eu toutefois la bienveillance d'utiliser des étincelles rouges et un sort qui permettait de savoir si une présence humaine nous entourait. Pour l'instant, rien n'a été très efficace.

- On est quel jouuur ? Dragoo, attends moiii !

J'étais exaspéré.

- Darwin ! Magne-toi le derrière ! Et je te l'ai dit, nous sommes le 25 Octobre ! Halloween est pour bientôt, nous devrions trouver du monde.

Je continuais à avancer en traînant des pieds. Nous étions maigres, trois jours sans manger. Et une journée où nous avions bu très peu d'eau. Nous essayons avec nos baguettes d'enlever le sel de l'eau de la mer, mais ce n'était pas facile.

- Dragooo... des gens...

- Tais-toi et marche ! criai-je.

Nous devions nous dépêcher. Les heures tournaient et le soleil se couchait. Aujourd'hui avait été une journée ensoleillée, mais affreuse. Ma Marque m'avait brûlée une bonne partie de la journée, signe que soit ils me cherchaient, soit qu'une réunion avait lieu, soit qu'une attaque se produisait.

- Darwin !

Je m'arrêtais, et le regardait au loin.

Je clignais des yeux plusieurs fois, car ce que je voyais semblait impossible.

Soit je devenais fou, soit j'avais des hallucinations.

- Des gens... percevais-je de la voix de mon ami.

Et il avait raison.

- HEY ! HEEEYY !

Je lâchais toutes mes affaires et rassemblait mes forces pour courir vers eux.

Une petite troupe (ils n'étaient que deux) venait semblait-il de sortir de la forêt, et venait de s'asseoir sur la plage pour prendre un repas.

- HEEEYYY ! On est lààà ! Hurlais-je.

J'espérais tellement tomber sur un visage familier, quel qu'il soit, autre que les Mangemorts.

Je passais devant Darwin et accélérait ma course.

Plus j'avançais et je criais, plus les deux personnes que j'avais interpellé regardaient dans ma direction, et avait des airs plutôt intrigués.

Et plus j'avançais, plus l'espoir revenait.

Encore vingt mètres...

Je percevais leurs visages.

Quinze mètres...

Ils me reluquaient presque.

Dix mètres.

Je réalisais qui était là.

Cinq mètres.

Un sentiment de bonheur léger revenait en moi.

Trois mètres, je ralentissais ma course, avant de finir devant eux, qui m'observaient, abasourdis.

- Malefoy ? s'étonna la jeune fille, aux cheveux longs et ondulés.

- Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? s'indigna presque le jeune homme aux cheveux courts avec une cicatrice en forme d'éclair.

Essoufflé, je manquais de les prendre dans mes bras, avant de me raviser.

- Potter... Granger... haha, quelle joie de vous trouver ici !

Je manquais de partir en fou rire avec la pression et les nerfs qui redescendaient. Mais je m'abstenais. Déjà que je n'étais pas dans la meilleure des posture... quelques temps auparavant, j'aurais eu honte de me retrouver en face d'eux dans une telle tenue.

- Tu... nous cherchais ? continua Granger.

- Ca paraît complètement fou... dites-moi que je rêve...

J'étais dans un sorte d'état second. Pas à la limite de la folie, mais presque. J'en revenais pas de les voir en face de moi. Cet espoir commençait à s'éteindre petit à petit, et voilà que ma bonne étoile me souriait enfin.

J'étais persuadé que quelque part, c'était Angie qui m'offrait ce cadeau.

- Tout va bien ?

- Hermione, on va tout de même pas l'aider !

Aussitôt, la Née-Moldue le tira par l'épaule et l'emmena légèrement plus loin.

Mais même en chuchotant, j'entendais leurs paroles.

- Mais t'as vu dans quel état il est ?!

- Hermione, c'est forcément un piège !

- Ah ouais ? Juste parce qu'il a la Marque ? Tu penses que c'est une excuse ?

- Mais tu te rends pas compte...

- Oh par Merlin, laisse ta haine de côté veux-tu ? Un peu de bon sens !

- Hermione, il a peut-être fait du chemin, mais si c'est pour nous trouver, c'est forcément parce qu'il y a quelque chose derrière non ?

- Je n'en doute pas, mais c'est peut-être pas ce que tu crois. A mon avis, il a besoin d'aide là.

- Pff, Malefoy, de l'aide ? Il serait tombé bien bas.

- Et alors ? Tu crois que nous nous sommes à quel stade peut-être ? Tu es aussi bas que lui Harry. Et par ton comportement puéril, tu es encore plus bas que lui.

Je préférais ne pas regarder de leur côté mais je pouvais être certain qu'à ce moment-là, Potter aurait fait une tête déconfite. Un petit con qui se rend compte que, bah ouais, même son ennemi juré peut être dans la merde, et avoir besoin de l'aide de personnes qu'il ne voudrait pas forcément côtoyer.

Finalement, c'est Granger qui vient me voir la première. Potter devait bouder.

Je n'étais pas tout à fait à l'aise, au vu de nos échanges lorsque nous étions à Poudlard, surtout la fois où elle avait pris de l'Amortentia. Ce moment était gravé dans ma mémoire, et c'était franchement pas un souvenir que j'appréciais.

- Qu'est-ce qui t'amène ici ?

Bouleversé, je ne savais pas par où commencer.

- C'est.. c'est bien vrai hein ? Je suis pas en train de délirer ?

- Non Malefoy, nous sommes bien devant toi en chair et en os. Ne t'en fais pas. Dis-moi.

Je prenais une grande inspiration.

Réel.

C'était bien réel.

Après presque 2 mois entiers, Darwin et moi avions enfin atteint notre premier objectif.

- Je... on a marché des heures... des jours entiers...

- On ? Qui ça on ? Quelqu'un est avec toi ?

Je me retournais et désignais une petit tâche sur le sable, qui était allongé, épuisé par tous ces efforts.

- Darwin m'accompagne depuis le début.

- Darwin... le petit ami de Pansy, hm ?

- Oui. Le frère de Livia.

- Je vois. Donc vous avez marché... plusieurs jours... combien de temps ?

- Presque deux mois.

- Ouahou. Tout ça pour... nous trouver ?

- Oui.

- Pour quelle raison ?

- Granger, c'est fini cet interrogatoire ?

- Si tu veux que Potter te fasse un minimum confiance, non.

Je soufflais. Je passais une main dans ma nuque trempée de sueur.

- On a besoin de votre aide pour sortir nos amis et Angie de Poudlard.

Elle paraissait ahurie.

- Toi ? Et ton copain ? Vous avez besoin de nous pour ça ?

- On peut pas rentrer par les passages secrets sans se faire repérer. Et par la porte principale, c'est du suicide.

Elle mit ses mains sur ses hanches.

- Franchement Malefoy, tu m'étonneras toujours. Tu as beaucoup trop changé depuis que Angie est là.

- C'est un compliment ?

- Juste un fait.

Je m'exaspérais encore.

- Bon, vous pouvez faire quelque chose ou pas ?

- Attends-moi ici.

Elle retourna voir Potter, et cette fois elle s'éloigna de sorte que je ne puisse rien entendre.

- Dragoooo...

Je sursautais, et vit Darwin en zombie arriver vers moi, avant de s'écrouler sur le sable.

Je m'approchais de lui, en l'appelant plusieurs fois par son prénom. Je pris son pouls.

Il était très faible.

- Tiens le coup mec, je vais te sortir de là. J'espère qu'ils vont nous hospitaliser quelques temps.

Darwin avait cruellement besoin de repos, et moi aussi d'ailleurs.

Après quelques minutes, Granger revenait vers moi et s'arrêta en voyant mon ami inconscient.

- Oh... vous êtes vraiment... au bout du rouleau..

Je haussais un sourcil à cette expression que je ne connaissais pas.

- Bref. Harry a proposé un deal. Considère ça comme... une preuve de confiance.

- En quoi ça consiste ? dis-je, pressé.

- On vous aide à retrouver vos amis à Poudlard. On organise tout pour vous faire entrer et le reste. En contrepartie, vous nous aider dans notre propre quête. Cela signifie que tu ne fais plus partie de leur côté.

Elle désigna ma Marque.

Je rabaissais ma manche.

- De toute manière, je les ai trahi en prenant la fuite. Je ne fais partie d'aucun camp. Je veux juste être libre et faire la guerre à ma manière, avec mes amis.

- Comme tu veux. Marché conclu ?

- Une chose. Quelle est votre quête ?

- On cherche des objets pour vaincre Tu-Sais-Qui.

- D'acc. Marché conclu.

Je pris sa main et elle la mienne, et d'un geste franc, nous passions marché.

Elle souleva aussitôt le corps de Darwin et l'emmena en direction de la forêt, là où devait probablement se trouver leur camp. Quant à moi, je fis un aller-retour pour récupérer nos affaires éparpillées sur le sable, avant de m'engouffrer dans la forêt et retrouver nos adjudants pour un temps.

***

Je finissais d'installer notre tente avant de m'écrouler à l'intérieur.

La journée était éprouvante, mais par Salazar, j'étais heureux d'être enfin tombé sur Potter et Granger. Un gros poids s'était libéré de nos épaules, un petit pas en plus vers ma douce Angie, qui me manquait de plus en plus.

- Bientôt... soupirais-je.

Le temps de retrouver mes esprits, je m'étais allongé au sol, détrempé. Même s'il faisait très frais à l'extérieur, la marche nous avait donné chaud.

Au bout de dix minutes, je me dévêtis et descendais prendre une douche, avant d'aller voir Darwin dans la tente de nos camarades Gryffondor.

En arrivant, une odeur alléchante de nourriture frétillait mes narines.

- Bonsoir Drago, m'accueilli Granger.

- Salut.

Je ne posais pas de questions sur l'absence de Potter. Je me doutais qu'il devait faire la gueule. Cette... "colocation" allait être difficile, mais c'était toujours mieux que rien.

J'observais Darwin assis, avec quelques bandages sur son torse nu. Il mangeait tranquillement sur la petite table qui semblait avoir été fabriquée à partir de coups de baguettes.

- Ca va mieux toi ? lui demandais-je en m'approchant et en m'installant.

- Ouais, merci. Merci à vous aussi (il regarda Granger). Je sais qu'on est sur le meilleur terrain d'entente qui soit, mais ça fait du bien de voir du monde, de manger, et de se reposer.

- Je comprends. Désolée pour Harry... il refuse de mettre sa haine de côté. Sérieusement, en des temps comme ça, il ferait mieux de penser à autre chose, y a plus important, non ?

Nous acquiesçons, mon ami et moi. Elle aussi avait changé. Était-ce par rapport à cette situation ? Sûrement. En tout cas, nous étions beaucoup plus adultes.

Sauf Potter.

- Tiens Malefoy.

La Née-Moldue me tendit une assiette remplit de tranche de viande, puis une autre avec du riz. Même si j'avais une faim de loup, je devais avaler une quantité raisonnable pour ne pas tomber malade. Je me servis donc normalement, et dégustais avec appétit.

- Vous n'aviez pas de nourriture ?

- Nous sommes tombés en panne de provision il y a trois jours. Et nous allions tomber en panne d'eau aussi. Boire l'eau de mer... c'est pas très bénéfique.

- Je vois. Et... votre tente ?

- On en a bien une, je l'ai planté non loin de là.

- D'accord. Si vous voulez, on peut faire un détour. Il y a un village pas loin. Mais attention, c'est un village moldu.

J'acquiesçais de la tête.

- Comment tu peux savoir ça ? s'interrogea Darwin.

- Nous en revenons.

- Oh. Ok.

Il prit une nouvelle bouchée de viande.

Tous les trois, nous reprenions des forces. Ce n'est qu'une fois la table débarrassée que Potter se décida à pointer le bout de son nez et à manger à son tour.

De loin, je le fixais en silence.

- Laisse-le pour l'instant.

Granger s'était approchée de moi et avait mis une main rassurante sur mon épaule. Elle avait sûrement devinée que je voulais aller lui parler pour lui supplier de mettre nos conflits d'enfance de côté.

- J'espère qu'il sera plus cool demain.

- Tu demandes gros là. Il aura toujours une méfiance envers toi, tu le sais bien.

- Mouais. N'empêche, j'ai fais des efforts, pourquoi il refuserait d'en faire de même ?

- Malgré ce que l'on croit... il est trop fier de lui.

Je la regardais, interloqué. L'entendre dire ça m'étonnais beaucoup.

- On a tous des défauts Malefoy. Mais je suis d'accord avec toi, ce n'est pas une raison pour ne pas s'améliorer. Les pires défauts peuvent devenir des qualités si on s'en donne la peine.

Elle passa devant moi, un léger sourire au lèvres. Puis elle alla rejoindre l'Elu.

Je restais en place quelques instants.

Elle avait raison, cette garce. Cette phrase était autant valable pour Potter que pour moi.

Moi qui avait d'énormes défauts... égocentrique, fier, provocateur, lâche...

J'étais désormais le contraire : altruiste, conformiste, courageux. J'ai encore gardé ma fierté, mais disons que je devenais tout de même plus humble.

Si j'avais pu m'améliorer, pourquoi pas le Mister à la cicatrice ?

Tout en songeant, je traversais la tente, sortait, puis me rendit à notre tente que nous partagions Darwin et moi.

Après une douche rafraîchissante, je rejoignais Darwin. Nous nous installions dans nos lits respectifs, puis le sommeil nous gagna.

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