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1 - NDA :)
2 - Playlist
3 - Prologue
4 - Chapitre 1 : Origine
5 - Chapitre 2 : Compagnon
6 - Chapitre 3 : Grimoires secrets "disparus"
7 - Chapitre 4 : Tueuse en cavale
8 - Chapitre 5 : Première rencontre ?
9 - Chapitre 6 : Trahisons et complots sanglants
10 - Chapitre 7 : Massacre sentimental
11 - Chapitre 8 : Again & again
12 - Chapitre 9 : Les traces du passé
13 - Chapitre 10 : Sous le ciel étoilé
14 - Chapitre 11 : La Terre des Fées
15 - Chapitre 12 : Digitale pourpre
16 - Chapitre 13 : "Madame Scarlett"
17 - Chapitre 14 : Brugmensia
18 - Chapitre 15 : Magique divination
19 - Chapitre 16 : Néant écarlate
20 - Chapitre 17 : "Sœurette"
21 - Chapitre 18 : Lame rougeoyante
22 - Chapitre 19 : Fibres de couture
23 - Chapitre 20 : "Oh euh... deux kilos de raisins"
24 - Chapitre 21 : Professeures
25 - Chapitre 22 : Bijoux
26 - Chapitre 23 : "How about a dance ?"
27 - Chapitre 24 : Hucral Naught
28 - Chapitre 25 : Rituel sanguinaire
29 - Chapitre 26 : Valse de la faucheuse
30 - Chapitre 27 : L'annihilatrice céleste
31 - Chapitre 28 : Échange de conscience
32 - Chapitre 29 : Jeux de labyrinthe tortueux
33 - Chapitre 30 : Passé, présent et... illusions ?
34 - Chapitre 31 : Réminiscences et confidences
35 - Chapitre 32 : Fragments mémoriels
36 - Chapitre 33 : Krysia la catalysatrice temporelle
37 - Chapitre 34 : Existence immatérielle
38 - Chapitre 35 : Désir de vengeance létale
39 - Chapitre 36 : Errance dans la Nihilité
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Luciarosa
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Chapitre 4 : Tueuse en cavale

TW: Meutre.

Son sang gicla sur les murs de la sombre ruelle et il tomba à terre, le crâne fracassé en deux. La meurtrière se releva silencieusement pour vérifier les alentours et en profiter pour se faire un festin.

— En plus d'être un pédophile ton sang est infect, pesta-elle froidement à son cadavre.

Elle le hissa sur son épaule et alla chercher les enfants qu'elle avait mis en lieu sûr. Elle posa le corps dans une petite ruelle dépourvue d'éclairage, avant de les rejoindre. Elle posa un genou à terre et les fixa sans dire un mot, tout en essayant de cacher son gant droit ensanglanté. La plus petite décida de prendre la parole pour briser ce silence, qui lui prenait les tripes.

— Il est parti madame ? Demanda-t-elle de sa voix apeurée.

Leur sauveuse, le visage couvert, se contenta de hocher la tête discrètement.

— Mais vous ne l'avez pas tué, n'est-ce pas ? Ajouta le frère de la fillette.

Prise de cours par sa question, elle hésita un instant avant de secouer la tête. Bien sûr qu'elle l'avait tué, elle ne supportait pas les gens malfaisants qui s'en prenaient aux plus faibles, surtout aux enfants. Elle lui tapota la tête avec son autre main quand elle sentit une légère odeur de cadavre dans l'air. Sans perdre plus de temps, elle leur prit la main et les amena dans une autre rue, près de leur maison.

— Merci beaucoup madame le vampire ! La remercièrent-ils en chœur.

Elle acquiesça et s'éclipsa dans l'ombre pour aller récupérer son trophée. Elle le transporta sur son dos et déambula dans les rues le plus discrètement possible, en direction d'une entrée secrète du château des vampires. Elle arriva sans difficulté devant une porte en bois incrustée dans une des tours en pierre du palais. La tueuse l'ouvrit prudemment pour éviter de la faire grincer un maximum et attrapa sa victime pour la trainer sur le sol silencieusement. Elle regarda autour d'elle pour vérifier que les prisonniers dormaient, et partit sans plus attendre en direction de la mer. Elle escalada une maison pour se déplacer de toit en toit, laissant une légère brise effleurer son corps froid et raide. Quand elle atteignit la dernière demeure, elle se servit d'un tuyau pour descendre, et se mit à courir vers la mer. Une fois arrivée, elle vérifia de nouveau que personne ne l'observait, et enleva ses gants et ses vêtements.

— J'aurais dû penser à prendre des habits de rechange, rouspéta-t-elle en soupirant.

Elle trempa sa tenue dans l'eau et la frotta jusqu'à ce que le sang parte.

— Si j'avais attendu encore quelques heures, j'aurais pu dire adieu au crime parfait.

Quand elle finit de tout nettoyer, elle sortit son couteau de la poche de son pantalon et tailla des longs morceaux de bois pour essayer de les positionner en forme de trapèze. Elle alla chercher ses vêtements pour les essorer un maximum et ainsi les étendre. Elle prit d'autres morceaux et les assembla devant sa tenue mouillée, pour en faire un cône. De son autre poche, elle sortit deux silex et les frotta l'un contre l'autre, créant ainsi des étincelles qui s'embrasèrent en un instant. Elle s'assied près du feu et remonta ses genoux contre son torse, pour cacher un maximum sa nudité. Tandis qu'elle laissa sa flamme grandir, elle porta son regard vers l'horizon, qui lui laissait une odeur agréable et familière en bouche.

— Parfois j'aimerais tout quitter, avoua-t-elle en murmurant. Ne pas être cette fille dont des milliers de vies innocentes reposent sur elle...

_____________________________________________

Grâce à sa souplesse et son agilité, elle grimpa au mur pour rejoindre la fenêtre de la chambre le plus discrètement possible. C'était la première fois qu'elle tuait, et malgré ses connaissances et ses capacités pour commettre le crime parfait, elle détestait cette sensation. À la base, elle engageait des vampires et des humains pour débarrasser la ville de connards en tout genre. Mais pas cette fois. Elle ne devait plus laisser les autres faire son travail, pour la sûreté de ses deux peuples, elle qui serait prête à se sacrifier pour eux. Toujours dans ses pensées, la mystérieuse femme sans nom enleva son équipement propre et voulut aller s'admirer devant le miroir, chose qu'elle ne faisait jamais. Et c'était compréhensible, car les vampires ne possédaient pas de reflet.

— C'est toujours la même chose, soupira-t-elle déçu. J'aimerais pouvoir m'admirer un jour, pour voir à quoi je ressemble aux yeux des autres.

Comme si elle était en transe, elle posait sa main sur son visage, et le caressa. Lentement, elle essaya d'en définir sa forme, ou était placée ses yeux, son nez, ses lèvres, si elles étaient pulpeuses, fines.

— Je pense que l'un de mes plus grands rêves, c'est d'être peintesculpter par quelqu'un.

Elle arrêta de se tripoter le visage et soupira bruyamment, avant de s'écrouler sur son lit moelleux.

— Je devrais peut-être aller me coucher, ça ne sert à rien de ruminer.

Elle vérifie l'heure sur son horloge, qui indiqua 4 h 50 du matin.

— Mhh peut-être pas finalement, autant ne pas dormir à ce niveau-là. Mais je pourrais faire quoi pour passer le temps ? Je ne peux pas encore mettre mon projet qui a duré cent longues années à exécution, je dois encore attendre deux jours, se rappela-t-elle stressée.

Elle réfléchit un court instant avant de trouver la solution.

— Je vais m'entraîner à l'épée. Et tant pis pour la tenue, je vais le faire en pyjama, je n'ai pas le courage de me rechanger.

Notre épéiste prit son sabre qui était accroché à son mur, sauta de la fenêtre et commença ses séries.

_____________________________________________

La lumière du jour se leva et la jeune femme s'entraîna toujours sans relâche, jusqu'à ce qu'elle s'arrête en raison de la présence d'un individu qui n'était autre que son majordome.

— Tu n'as pas intérêt à me balancer à mes parents Sébastien, le prévint-elle fermement.

— Cela n'a jamais été mon intention, je peux vous l'assurer Mademoiselle, affirma-t-il calmement.

Elle le toisa du regard pour essayer de deviner s'il mentait, mais malheureusement, elle ne put tirer de conclusion. Le corps long et fin de son majordome était mis en valeur grâce à sa posture droite et gracieuse, qui semblait parfaite. Son costume était composé d'un pantalon noir, d'une queue-de-pie croisée à six boutons, et un gilet gris. Il arborait également des gants blancs, une montre de poche, et une chaîne en forme d'épinglette en argent. Ses cheveux longs et bruns, contrastaient avec ses yeux en amande qui lui donnait un regard terriblement envoûtant. Mais sous cette apparence de majordome, se cachait en réalité un diable, qui était spécialiste dans les pactes.

— Je te rappelle que nous avons conclu un marché toi et moi, le menaça-t-elle en pointa son arme vers lui. Tu as juré de me servir même après mes prochaines réincarnations et de ne pas me mentir. Et un diable ne brise jamais un contrat.

— Je venais juste vous prévenir qu'ils souhaitaient votre présence au petit-déjeuner le plus tôt possible, et avec une tenue convenable. C'est-à-dire ?

— C'est-à-dire une robe et non un pantalon ou autre chose masculine, répéta-t-elle machinalement en rangeant sa lame dans son fourreau.

— Excellent, la félicita-t-il avec un sourire hypocrite. Mais trêve de plaisanterie, je vous prierais de bien vouloir vous dépêcher car ils vous attendent Mademoiselle Lycair.

Elle partit sans dire un mot et alla se changer en vitesse. Elle enfila une longue robe rouge sang qui touchait le sol et des manches larges en dentelle noire, qui étaient accompagnées d'un nœud en ruban noir élégant. Une fois prête, elle se dirigea devant la grande porte de la salle à manger pour l'ouvrir et salua ses parents en s'inclinant.

— Bonjour Père, bonjour Mère.

— Bonjour mon enfant, la salua le roi de sa voix grave.

Le statut de sa famille exigeait une garde-robe des plus luxueuse, ou des plus rocambolesque selon les dires de Lycair. C'est pour cela que le roi portait une couronne en or imposante sur ses cheveux noirs profonds, avec un manteau royal noir sûrement aussi lourd qu'un sumo ; et une médaille en or pour montrer sa puissance, avec aussi une tunique et un pantalon rouge sang.

— Tu es enfin là petite empotée, pesta sa mère irritée.

Quant à sa mère, ses cheveux bruns la rendaient plus élégante. Elle arborait une tiare discrète en argent, avec un rubis au centre, et le joyau sur son ras de cou possédait la même couleur sombre. Les volants d'un blanc neige sur sa robe grise la faisait passer d'un démon à un ange.

— Oui mère, je vous prie d'excuser mon retard. (Va crever en enfer sale garce, je vais te tuer.)

— Viens t'asseoir, lui ordonna-t-elle en claquant des doigts.

— Tout de suite.

Lycair prit place en silence et attendit que son père leur donne l'autorisation pour attaquer le repas.

— Bien, commençons, annonça le roi en attrapant ses couverts.

Dans la royauté, l'une des nombreuses règles exigeait que l'on doive attendre l'approbation du roi avant de pouvoir commencer à manger. Les bruits des couverts contre les assiettes et les pas de Sébastien résonnèrent dans la salle, ce qui avait le don d'angoisser Lycair au plus haut point. Mais ce long silence fut rompu par le roi qui se racla la gorge, signe qu'il souhaitait entendre les actualités.

— Nous t'écoutons Sébastien, dis-nous quelles sont les nouvelles du jour, l'invita le roi en s'essuyant la bouche avec sa serviette en soie.

— Vos désirs sont des ordres, votre Majesté, s'exécuta-t-il en s'inclinant légèrement. Tout d'abord, les gardes des cachots ont encore trouvé un cadavre devant les cellules des prisonniers. Ils nous ont rapportés que le corps se situait près de l'entrée de ces derniers, et qu'ils n'avaient trouvé aucune trace d'empreinte qui aurait pu leur permettre de découvrir ce tueur. La victime serait un autre pédophile humain, ce qui m'amène à la dernière nouvelle du jour qui est que la famille de la victime souhaite vous demandez une audience.

— Je te remercie Sébastien, tu peux disposer.

Le majordome s'inclina de nouveau, et partit en silence.

— Tss, ces saletés d'humains, ils ne peuvent pas nous laisser tranquilles ? On devrait tous les tuer pour s'en débarrasser, pesta la reine d'un ton arrogant.

— Mère, nous avons envahi leur territoire et avons conclu un pacte avec eux, je pense qu'il est normal de les aider à propos des meurtres non ? (Tu n'es qu'une sale arrogante qui ne pense qu'à toi, tu es la dernière à mériter le droit de vivre.)

Lycair détestait la façon dont le peuple des vampires était arrivé ici et s'était installé comme si tout leur était déjà acquis. Il y a quatre siècles, le roi et la reine prirent la décision d'envahir le continent de l'espèce la plus faible, car le leur étaient trop petit. Les soldats avaient tué tous ceux qui étaient contre eux, mais malgré leurs actions, le roi voulait qu'il y ait une cohabitation entre les deux peuples. Alors il imposa une sorte de taxe ou tous les mois, les humains devaient donner un peu de leur sang pour créer une réserve aux vampires. Cette réserve a fini par former l'un des sept lacs nécessaires à l'équilibre du monde et la survie des différentes espèces. Mais en échange, les vampires devaient venir en aide aux humains, peu importe leurs requêtes et combien de temps ça prendraient. Quant à ceux qui ne respectaient pas cet accord, ils étaient aussi tôt tués et vidés de leur sang devant toute sa famille. C'est pour ça que ces cent dernières années, des minuscules rébellions ont commencé à éclater, ou des humains tuaient des vampires et inversement. Mais le roi a toujours fermé les yeux sur leurs agissements, ce qui a permis à un tueur en série de s'installer sur le continent.

— Tais-toi insolente, qu'est-ce que tu peux comprendre à ça tu n'as que 750 ans.

— Oui bien sûr, désolée mère.

La discussion s'acheva dans le silence, tout comme le petit-déjeuner. Quand elle fut autorisée à sortir de table pour rejoindre ses appartements, Lycair ne perdit plus de temps et se rendit dans sa chambre pour se mettre une tenue plus pratique. Elle mit sa capuche, sauta par sa fenêtre en plantant ses dagues dans le mur, et descendit prudemment jusqu'à ce qu'elle touche la terre ferme. Elle vérifia que personne ne la suivit et se faufila à travers les rues du peuple des vampires pour emprunter celle des humains. Elle esquiva les passants rapidement et sans les bousculer, jusqu'à son arrivé devant un bar à l'écriture lumineuse. Sur une table ronde se trouvait une pancarte pour la promotion d'une nouvelle boisson : " Venez découvrir notre nouvelle salle d'ambiance pour notre vin à l'hibiscus !" Elle poussa la porte d'entrée et s'installa sur un grand tabouret, tout en tapotant sur le comptoir en bois l'air d'une chanson. Le barman se dirigea vers elle, en train de nettoyer un verre.

— Qu'est-ce que j'vous sers aujourd'hui mam'selle?

— Un verre de vin à l'hibiscus, lui demanda-elle en ancrant ses yeux dans les siens.

Le regard du barman se plissa et il posa son verre sur une étagère.

— Bien sûr, suivez-moi.

Elle se leva et l'homme la conduisit dans une salle à l'apparence lambda. Quand il referma la porte il tira un levier sur le mur, et le parquet s'enfonça dans le sol pour former un escalier en colimaçon. La princesse hocha sa tête en guise de remerciement et descendit en se tenant au mur.

— Princesse, vous avez été suivis ? Lui demanda un vampire en la voyant venir vers lui et son groupe.

— Non, j'ai vérifié les alentours et aucun signe, lui confirma-t-elle en enlevant sa capuche.

Elle n'eut pas le temps d'aller saluer tout le monde que quelqu'un se précipita vers elle.

— Ma dame, je pense qu'il y a une taupe parmi nous, affirma une humaine enceinte.

— Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Demanda Lycair d'un ton inquiet.

— Depuis quelque temps, ceux qui ne font pas partie de la coalition se font beaucoup plus discrets et les gardes vampires viennent de plus en plus souvent chez nous.

— Oui, je vois. Et alors, tu soupçonnes quelqu'un en particulier ?

— Irmine.

— Pourquoi elle spécifiquement ? S'enquit-elle incrédule.

— Eh bien, hier, j'ai pris une ruelle peut fréquenter pour raccourcir mon temps de trajet. Et je m'apprêtais à la quitter quand j'ai entendu la voix d'Irmine et celle d'un homme. En les espionnant, j'ai entendu Irmine dévoiler tous nos plans à cet inconnu.

— D'accord j'ai compris.

Lycair monta sur une table en bois, pour s'adresser à tout le groupe.

— IRMINE EST PRÉSENTE ?

— Non, votre majesté, répondit un ado parmi la foule.

— Très bien, alors nous allons attaquer demain soir.

— Votre majesté vous n'y pensé tout de même pas !

— Absolument. Si c'est bien Irmine la taupe, nous devons la prendre par surprise. Ça fait cent ans qu'on prépare cette révolution, et je ne vais pas laisser une traîtresse gâcher tous nos efforts et nos sacrifices. Certains d'entre vous mentent à leur famille pour me soutenir ! Et je vous serai éternellement reconnaissante pour ça. C'est d'ailleurs pour ça que s'il y a certains d'entre vous qui souhaitent abandonner, je ne vous en voudrais pas, tant que vous gardez tout ce qui a été dit ici.

— Nous ne vous abandonnerons jamais Majesté ! Cria une femme.

— Oui, nous vous serons fidèles ! Prônèrent-ils tous en chœur.

Lycair leur souris, heureuse de voir qu'elle n'était pas la seule à vouloir un meilleur dirigeant. Son cœur battit à cent à l'heure à l'idée que le jour fatidique approcha à grands pas. Cependant, cette adrénaline et ce stress du futur combat l'empêcha de voir cette personne cachée dans l'ombre, qui n'avait pas parlé de tout le long et qui avait masqué sa présence à la perfection.

Irmine.

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