Hucral était très anxieuse à l'idée de découvrir son nouveau chez-soi. Enfin ce qu'elle arrivait à en discerner, car notre chère sorcière ne savait pas voler avec des ailes.
— Par l'origine ! Maugréa-t-elle agacée. Il faut vraiment avoir le QI en négatif pour être aussi nul ce n'est pas possible.
Malgré sa bonne volonté de vouloir explorer son continent, la sorcière eut quand même une volonté inexistante d'escalader la chaîne de montagne qu'elle avait construite à son arrivé sur cette planète.
—Quelle idée j'ai eue aussi, à vouloir installer des montagnes aussi hautes, grommela-t-elle dans sa barbe. Bon je n'ai eu aucun mal à les survoler, mais quand même.
Distraite par sa profonde conversation avec elle-même, elle percuta un arbre de plein fouet. Le choc fut si violent qu'elle se retransforma en humaine et s'évanouit, sans avoir eu le temps de crier. Elle tomba immédiatement dans les pommes, ce qui la plongea dans un de ses cauchemars habituels ou elle se faisait torturer et pourchasser par ceux qu'elle avait tués auparavant. Son corps commença à trembler et à frissonner de stress, que quand elle se fit couper la tête par sa mère, elle sursauta et cria d'horreur. Elle se redressa doucement en se mettant à croupis pour reprendre sa respiration, son visage perlé de sueur. Elle inspira profondément plusieurs fois, avant de se calmer et de pouvoir analyser sa situation.
— Bon réfléchissons mhm... Oh, eurêka. Certes, je ne sais pas où j'ai atterri, mais ce n'est pas la mort. Je vais essayer de chercher des plantes dans les environs, et après, je vais boire une potion d'invisibilité pour voler en forme humaine ! Ola là, je suis vraiment le génie que je pense être.
Après s'être envoyé des fleurs, Hucral partis en expédition ; encore un peu préoccupée par ce cauchemar qu'elle faisait chaque fois qu'elle dormait. Il ne lui a fallu que quelques minutes de marches pour au final... arriver à son point de départ.
— J'avais oublié que mes compétences en orientation n'existaient pas. Autant pour moi.
Eh oui, pour ça, Hucral n'était pas le génie qu'elle pensait être. La journée passa tellement lentement, qu'elle ne sut combien de temps elle avait mis pour chercher ces plantes. En revanche, elle pouvait déjà commencer à voir les étoiles consteller le ciel, signe que la nuit débuta. Notre étoile sentit qu'elle perdit espoir quand elle aperçut au loin un parterre coloré s'étendre sur une trentaine de mètres. Elle écarquilla les yeux et une lueur de joie s'immisça dans son regard. Elle courut jusqu'à ce sol vif en couleur tout en esquivant les arbres, pour finalement arriver à une petite colline remplie de fleurs et d'herbes toutes aussi jolie les unes que les autres.
— ENFIN ! Cria-t-elle en se jetant à bras ouvert dans le champ pour faire l'ange. Je n'ai jamais vu ces fleurs auparavant, il y en a tellement !
Une brise légère vint glisser sur sa peau et les fleurs, ce qui les fit bouger gracieusement. Elle avait arrêté de gigoter et de parler, pour profiter du peu de silence que la nature lui offrait, tout en passant ses mains dans le champ pour effleurer les fleurs. Elle prit une grande inspiration, laissant leurs odeurs l'envahir et l'apaiser, tout en fermant les yeux, espérant ainsi trouver un peu de repos dans ce moment de solitude. Mais malheureusement, chaque fois qu'elle essaya de rêver d'autres choses, elle se retrouva en train d'être noyé par ses victimes dans cette mer de sang. Elle réouvrit ses yeux, qui étaient à présent remplis d'une fatigue qui durait depuis trop longtemps, et percuta sa situation.
— Je viens de penser, mais je ne sais pas lesquelles sont toxiques, se remémora-t-elle tout bas. Et puis, je ne vais pas pouvoir toutes les mémoriser.
Notre sorcière était si préoccupée qu'elle ne s'était même pas rendu compte que ses égratignures dû à sa chute avaient guéri.
— Je pourrais m'écrire un livre, se proposa-t-elle après un instant de réflexion. Mhh oui, ce n'est pas une mauvaise idée. Je vais l'intituler Sorts, Poisons et Recettes : Les fleurs et autres choses. Comme ça, il sera trois en un.
L'idée de notre étoile était excellente, mais elle avait oublié qu'elle ne devait pas se montrer aux yeux des habitants.
— Mince, comment je peux...
Elle soupira de désespoir, épuisée par toutes les contraintes qu'elle s'était imposée, quand une ampoule s'alluma dans son cerveau.
— Je retire ce que j'ai dit je viens d'avoir une idée de génie, prôna-t-elle malicieusement tout en se redressant. JE VAIS TESTER TOUTES LES FLEURS SUR MOI ! Je vais les faire en infusions, en potion, en nourriture, avec leurs pétales et leurs feuilles !
Fière de sa conclusion très clairement stupide, Hucral fit apparaître un panier de pique-nique et cueillit les fleurs et les herbes en chantonnant. Une fois terminée, elle se rendit compte qu'elle était guérie.
— C'est vrai que je récupère très vite.
Elle décida de rentrer chez elle, mais cette fois-ci, avec son sceptre qu'elle fit apparaître, avant de monter dessus et d'entamer son trajet. Ce dernier était tout en argent, orné de spirales qui entourèrent le manche, et un grand croissant de lune argenté trônait au sommet, avec une pierre ronde d'une couleur rouge sang au centre. Elle était presque arrivée quand elle décida de s'arrêter et de se tourner vers les paysages qui s'offrirent à elle. Cinq continents, tous plus mystérieux les uns que les autres, séparés par une mer bleue.
— Un jour j'irai à votre rencontre, leur confia-t-elle comme s'ils étaient vivants. Seulement, ce moment viendra quand je serais prête à m'ouvrir aux autres et à moi-même.
Elle repartit en direction de chez elle, et une fois arrivée, elle prit son tabouret et se mit dehors sur sa petite table en bois pour commencer son travail. À chaque nouvelle plante, elle était de plus en plus étonnée par leurs effets. Vomissement, épaississement des muqueuses et de la salive, perte du goût, de l'odorat, trouble digestifs, hallucinations, et tout un tas d'autres conséquences que personne ne voudrait vivre. C'est dans ces instants qu'Hucral se remerciait d'être immortelle, car elle en avait tellement vu de toutes les couleurs, qu'elle ressentie le besoin de faire une pause.
— Ces tests m'ont épuisé, s'exaspéra-t-elle en s'affalant sur l'herbe. Et je n'ai même pas terminé. Si j'étais mortelle, j'aurais eu l'impression que ma dernière heure allait sonner.
Tandis qu'elle admira le ciel rempli d'étoiles, elle s'amusa à repérer les constellations.
— Celle-là, c'est le Scorpion, murmura-t-elle en la pointant du doigt. Puis vient celle du Sagittaire, d'Ophiuchus et celle de la Corona Australis. Et celle-ci...
Son regard se reporta sur une constellation dont elle ne réussissait jamais à retenir le nom.
— Je suis sûr que maman l'aurait trouvé...
Un silence pesant s'installa après la mention d'Estheral, ce qui eut le don d'enlever à Hucral le bonheur de cette petite distraction.
— Enfin bon... Je devrais peut-être aller au lit moi. Histoire de me reposer.
Une panoplie de souvenirs avait pris d'assaut l'esprit de la sorcière, transformant ainsi sa paix intérieure en mélancolie violente. Elle se releva pour prendre son travail inachevé et le ramener à l'intérieur, avant vérifia que le sors d'invisibilité de la maison étais toujours maintenu, et alla se coucher.
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— Mhh, de la viande avec... chorizo, marmonna-t-elle dans son sommeil.
Hucral rêva encore et toujours de nourriture quand un vacarme assourdissant se fit entendre dans le salon.
— Par l'origine c'est quoi ce bordel ?! S'écria-t-elle en sursautant.
Elle entendit encore un bruit, puis un autre, avant que ça ne s'arrête. Instinctivement, elle se leva dans le plus grand des silences et attrapa sa dague imprégnée de poison. Elle s'arrêta à l'embrasure de la porte et repéra l'intrus, confuse.
— Qu'est-ce que c'est encore que cette fantaisie ?
Elle s'était imaginé le pire, des habitants pour la tuer, la chasser. Mais certainement pas ça.
— Un chaton qui vole ?!
Sur le plan physique, il n'avait seulement que trois pattes au lieu de quatre, il lui manquait le bout de son oreille droite, et son pelage noir, rouge et violet fut troué.
— De tous les chats que j'ai vus, tu es décidément le plus étrange, lui fit-elle remarquer en se rapprochant de lui.
L'animal bougea sa queue et sauta partout, avant de miauler de douleur.
— Bon on va faire un truc, je vais te soigner et je te ramène chez toi, d'accord ?
— Miaou miaou.
— Tu sais que je n'ai rien compris ? S'assura-t-elle en arquant un sourcil.
L'étrange créature pencha la tête sur le côté en signe d'incompréhension.
— Certes, je sais faire beaucoup de choses, mais parler la langue des animaux ne fait pas partie de mes compétences. Aller viens.
Le chat se jeta dans les bras d'Hucral, et sans attendre, elle le soigna avec sa magie de guérison.
— Et voilà, conclut-elle en lui faisant un petit bisou sur le museau. Maintenant, on va voir d'où tu es parti pour refaire le chemin à l'envers.
La sorcière examina l'état des lieux avec le chat dans ses bras et suivi les herbes détruites par sa chute, qui avait formé un chemin très fin. Elle arriva finalement à distinguer l'un des continents qu'elle avait observé au loin sur son spectre hier. Sans plus attendre, elle fit apparaître ce dernier et se rendit à sa destination. Le vent fouetta son visage et ébouriffa les poils de son petit protégé, ce qui la fit rire à gorge déployée.
— On accélère ? Lui demanda-t-elle en criant.
— Miaou !
— Je n'ai rien compris mais je vais prendre ça pour un oui ! C'est parti !
Elle augmenta sa vitesse et n'arrêta pas de rire à gorge déployée, jusqu'à leur arrivée. Une fois qu'elle posa un pied à terre, elle ne put s'empêcher d'admirer le lac d'or devant elle.
— Waouh il est immense !
Elle posa un pied dessus pour vérifier si elle pouvait marcher dessus, et se dirigea vers le centre.
— Ce lac à lui tout seul fait la taille de ma maison et de mon potager, C'EST UN TRUC DE DINGUE TU TROUVES PAS ? Hurla-t-elle au chaton qui faisait du sur place avec ses ailes blanches.
— MIAOU !
De suite après, elle vola au-dessus du vide pour rejoindre le lieu principal, avec le chat à ses côtés. Contrairement au sien, le continent sur lequel elle se trouvait était quatre fois plus grand. La faune et la flore étaient d'une diversité inimaginable. Les arbres étaient gigantesques et leurs feuillages étaient si colorés que certains étaient tricolores. Les rivières s'écoulèrent d'un violet lavande très étrange, avec des pétales de couleur jaune qui étaient emportés par leurs mouvements. Certaines d'entre elles flottèrent même dans les airs, tandis l'herbe fraiche verdoyante donnait envie de se rouler dedans. Elle se rapprocha de l'une de ces rivières et fut très étonnée de sa clarté. Elle était si translucide que la sorcière pouvait se voir dedans. Elle remarqua d'ailleurs ses cheveux en bataille à cause du vent durant leur venue ici. Elle essaya de se les arranger, quand elle vit le chaton se rapprocher de la rivière pour faire de même avec son pelage. Ils se regardèrent, intrigués par le comportement de l'un et de l'autre, avant qu'Hucral ne ricane face à cette action.
— Bon, on va éviter de se prendre une branche, un rocher ou une autre chose qui pourrait te tuer et me faire faire un roulé-boulé, lista-t-elle avec appréhension.
Étant aussi douée qu'un paresseux sur la terre ferme, Hucral échoua lamentablement et se prit en dix minutes de marche : un arbre, des racines et des animaux.
— Comme quoi, casanière un jour, casanière toujours, maugréa-t-elle épuisée. Aïe aïe, je me suis détruite le dos. Mais au moins, tu es sain et sauf.
Le chaton se frotta à elle pour la remercier, avant de lui lécher la main.
— Comme tu es adorable, le complimenta-t-elle d'une voix enfantine, j'ai envie de te manger tellement tu es mignon.
Elle le prit dans ses bras et lui fit quelques chatouilles sur le ventre, avant de le lever en direction du soleil pour mieux l'admirer.
— N'empêche, je n'ai jamais pensé à adopter un animal. C'est vrai quoi, en plus je commence à me sentir de plus en plus seule...
Hucral songea un court instant à l'idée de le garder, mais la repoussa soudainement.
— Non pas question. Je dois rester seule, c'est la meilleure solution, conclut-elle à contre cœur. Et je t'ai promis de te ramener chez toi, n'est-ce pas ?
Elle essaya de se convaincre qu'un animal lui demandait trop de responsabilités, mais elle savait que c'était faux. En réalité, elle avait peur. Peur de lui faire du mal, comme à tous ceux qu'elle avait rencontré auparavant. Des miaulements la sortirent de ses pensées, et elle remarqua que certains d'entre eux étaient ceux du chaton qu'elle tenait dans ses bras. Elle se retourna et vit un autre chat, plus grand que ce dernier. En observant sa posture élégante et son pelage, identique à celui du petit, elle en déduisit que c'était sûrement sa mère.
— Regarde mon mignon, c'est ta maman.
Elle reposa le chaton sur le sol et le regarda encore quelques instants. Voyant qu'il hésitait, elle lui fit un dernier bisou sur la tête avant de le pousser gentiment vers sa mère. Elle les observa repartir chez eux, puis s'en alla, n'arrivant pas à s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie envers leur relation.
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Le coucher du soleil commença à doucement laisser sa place à la nuit éclatante quand Hucral posa son pinceau. Après être rentrée chez elle, la sorcière n'eut pas le cœur à continuer ses expériences farfelues, alors elle sortit de sa pièce artistique et regarda les dommages qu'elle allait devoir réparer tôt ou tard : une fenêtre, son chaudron sur le parquet, et ses fioles de potions. Elle soupira tendrement, et fit léviter sa boule de cristal vers elle. Toute sorcière de ce nom doit avoir une boule de cristal, selon ses dires. Elle pointa sa sphère devant le bazar, avant de réciter son incantation.
— Arc du temps ! Restauration.
Les morceaux de verre éparpillés sur le sol flottèrent dans les airs, avant de se recoller un par un. Son chaudron intact reprit sa place sur son plan de travail, et le contenu des fioles retourna dans ces dernières. Ainsi, miraculeusement, la fenêtre et les fioles furent réparées. La sorcière affectionnait particulièrement cette sphère, car elle lui permettait de manipuler sa magie du temps avec une plus grande précision.
Cependant, elle ne pouvait remonter, restaurer ou accélérer le temps que sur des objets inanimés. Elle est donc inefficace sur les êtres vivants. Toujours dans l'idée de se changer les idées, Hucral observa sa maison, une action qu'elle fit de plus en plus souvent en raison de sa peine et de sa solitude.
De l'intérieur comme de l'extérieur, la superficie était assez petite. Étant une passionnée d'histoire en tout genre, elle avait pris la décision de se construire une petite bibliothèque en bois de seize étagères pour y ranger ses grimoires, ses fleurs, et ses ingrédients pour ses potions. Cette dernière englobait presque la moitié d'un mur, et ses colonnes en tronc d'arbres embellissaient le tout. À côté, elle s'était installé une table pour une personne avec une petite chaise pour ses repas.
Son plan de travail en bois de taille assez modeste, comporta un chandelier en or, son fameux chaudron, un arsenal de couteaux de cuisine, des bols contenant des herbes, des fruits, et un bocal de poussière d'étoiles. À droite de sa cuisine se trouvèrent une petite cheminée et un fauteuil couleur violet royal en velours. Sa porte en spirale est entourée de lianes et parsemée de fleurs roses et bleues, alors que son parquet beige contrasta avec l'aménagement sombre.
À l'extérieur, derrière sa maison, elle avait construit une petite piscine naturelle, qui était cachée par des paravents qu'elle avait ramenés en souvenirs d'un de ses voyages. Hucral était perdue dans ses pensées quand un bruit familier la surprit. Elle se retourna et découvrit le chaton de tout à l'heure en train de jouer avec son bocal de poussière d'étoiles et de miauler.
— Mais qu'est-ce que tu fais ici bon sang ? S'exclama-t-elle en se précipitant vers lui pour l'arrêter. Je croyais t'avoir dit de repartir avec ta mère.
Il s'agita et n'arrêta pas de miauler, ce qui valut à Hucral des coups de griffes sur ses mains et ses bras.
— Je t'ai manqué, c'est ça ? Demanda-t-elle sous le ton de la rigolade.
— Miaou !
— Mais c'est qu'il me dit oui en plus.
Elle le toisa du regard pendant un court instant, et reconsidéra son idée de tout à l'heure. Son cœur lui dit de le garder tandis que son cerveau lui ordonna de le ramener de nouveau à sa mère. Mais quand elle prit sa décision, elle finit par soupirer et sourire.
— Très bien, tu peux rester, déclara-t-elle peu sûr de son choix. Mais ne fais pas de bêtise d'accord ?
— Miaou !
— Maintenant, comment je vais t'appeler ? Je vois que tu es une jolie petite fille.
Elle hésita longuement avant de regarder son bocal qui a été victime d'une attaque de chaton féroce.
— Tu penses quoi de Stella ?
Ses pupilles se dilatèrent et elle ronronna en signe d'acquiescement.
— Génial ! Dit-elle en lui refaisant des chatouilles sur le ventre. Que dirais-tu qu'on aille dormir ? Je t'avoue que je n'ai pas la force de manger.
Stella se dégagea de sa prise et se précipita dans la chambre de sa maîtresse, comme si elle avait toujours su ou elle se trouvait. Elle s'arrêta devant l'entrée pour examiner son nouveau foyer, avant de miauler. Un lit en bois simple avec des murs parsemés de plantes grimpantes, une fenêtre ronde cachée par un rideau, le tout embellis par une commode et une armoire pour ses vêtements et chaussures. Hucral mit son pyjama noir avec des étoiles, et prit Stella pour la caler dans son lit contre elle.
— Enfin dans mon lit douillet, j'en ai rêvé toute la journée.
Elle n'eut même pas le temps de vérifier si son enchantement autour de la maison était encore activé, qu'elle sombra dans un profond sommeil. Grâce à l'arrivée de Stella dans sa vie, la sorcière connut enfin un apaisement de ses cauchemars.
Car désormais, Hucral ne se sentait plus aussi seule.