Loading...
1 - Avant-propos
2 - Chapitre 1
3 - Chapitre 2
4 - Chapitre 3
5 - Chapitre 4
6 - Chapitre 5
7 - Chapitre 6
8 - Chapitre 7
9 - Chapitre 8
10 - Chapitre 9
11 - Chapitre 10
12 - Chapitre 11
13 - Chapitre 12
14 - Chapitre 13
15 - Chapitre 14
16 - Chapitre 15
17 - Chapitre 16
18 - Chapitre 17
19 - Chapitre 18
20 - Chapitre 19
21 - Chapitre 20
22 - Chapitre 21
23 - Chapitre 22
24 - Chapitre 23
25 - Chapitre 24
26 - Chapitre 25
27 - Chapitre 26
28 - Chapitre 27
29 - Chapitre 28
30 - Épilogue
31 - Chapitre Bonus I : Le traqueur
32 - Chapitre Bonus II : Avant l’immortalité
33 - Chapitre Bonus III : Renaissance
34 - Chapitre Bonus IV : La perle d’Athènes
35 - Chapitre Bonus V : Les ressentiments de Kebi
36 - Chapitre Bonus VI : Les Volturi
37 - Chapitre Bonus VII : Le renversement des Roumains
38 - Chapitre Bonus VIII : Le colosse français
39 - Chapitre Bonus IX : Les démons d’Aro
40 - Chapitre Bonus X : Un charme irrésistible
41 - Chapitre Bonus XI : Le pacte
42 - Chapitre Bonus XII : Forks
43 - Chapitre Bonus XIII : Le parfum du désespoir
44 - Chapitre Bonus XIV : Ce moment tant espéré
45 - Chapitre Bonus XV : Le supplice
46 - Chapitre Bonus XVI : La partie d’Uno
47 - Chapitre Bonus XVII : L’Égypte
48 - Remerciements
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
Share the book

Chapitre Bonus VII : Le renversement des Roumains

Sixième siècle de notre ère

Plus de cinq cent ans s’écoulèrent depuis que Demetri avait été arraché à son clan d’origine. Il était devenu un élément clef des Volturi dès son intégration, mais il peinait encore à s’y intégrer, ne créant aucune réelle attache avec les autres. Il se sentait seul, et surtout il s’ennuyait. Charmion avait tenté d’aider son ami en passant du temps avec lui, mais le traqueur ressentait encore trop d’amertume envers l’athénienne. Même si elle semblait regretter le déroulé des évènements. Aro avait appris son existence avant tout par son biais, il la considérait comme responsable de sa présence à Volterra, et avait préféré s’éloigner plutôt que risquer d’abîmer leur amitié en prononçant des paroles sur lesquelles il ne pourrait plus revenir. Quant aux autres gardes, ils n’étaient pas assez intéressants aux yeux de Demetri pour s’efforcer d’aller vers eux. Il ne pouvait créer des quelque chose avec des vampires qui dépendaient de liens fictifs et suivaient les ordres qu’on leur donnait sans se poser de questions. Ils étaient dépourvus de tout libre arbitre, et le don de Charmion n’était pas le seul responsable. Comme la plupart avait été créé par les Volturi, nombreux étaient ceux qui étaient soumis à l’autorité exercée par leurs créateurs.

Le traqueur avait été transformé depuis plus de huit siècles et il n’avait toujours pas trouvé la femelle qui lui était destinée. Il attendait la venue de sa compagne avec impatience, voulant partager son éternité avec quelqu’un qui le comprendrait. Il n’espérait rien de particulier venant de son âme-sœur, se moquant qu’elle puisse avoir un don ou pas, il était convaincu qu’elle serait parfaite quoi qu’il arrive, qu’elle lui correspondrait en tous points. Mais il redoutait aussi ce moment. Il espérait qu’elle soit déjà transformée ou pouvoir le faire si elle était humaine, car il s’était promis à lui-même de ne pas laisser cette tâche à l’un des leaders des Volturi, ne voulant pas la voir asservie comme tous les autres. Ensuite il la formerait, et lui apprendrait à résister à toutes formes d’attaque. A ses yeux, elle serait sa seule attache possible au sein des Volturi, n’imaginant pas les choses autrement. De plus, en repensant aux autres gardes, beaucoup ne restaient pas assez pour qu’il puisse s’attacher à eux, beaucoup mouraient en mission, ou si leurs services n’étaient pas à la hauteur des attentes de leurs maîtres.

La seule personne qui parvenait à franchir la barrière imposée par Demetri était Didyme. Bien qu’il respecte également son compagnon Marcus qui semblait plus humain que Caïus et Aro, seule la grecque d’origine mycénienne avait obtenu une réelle loyauté de sa part. Il avait conscience de son don, et se disait souvent que c’était parce qu’elle répandait naturellement la douceur et le bonheur autour d’elle, mais il avait vite compris que Didyme était réellement investie dans le bien-être des gardes. Elle venait souvent le voir pour s’enquérir de son était émotionnel, prenant le temps de l’écouter lui parler d’Amun parce que l’immortelle avait vu que cela comptait pour le traqueur, et que malgré les siècles qu’il passait, il restait profondément attaché à la vie qu’il avait mené en Égypte. Didyme était surtout ravie de pouvoir échanger avec quelqu’un qui lui parlait franchement, et qui écoutait en retour ses états d’âmes, car comme l’avait estimé Demetri, elle n’avait aucun attrait pour le pouvoir, là où son frère montait une monarchie depuis des siècles, au point qu’ils soient en guerre contre les roumains depuis bientôt cent ans. Elle avait l’impression que le spartiate était le seul à avoir conservé son humanité malgré le temps qui passait, et cela mettait du baume au cœur mort de la brune, même si elle ne l’avait jamais avoué à quelqu’un, hormis Marcus, qui respectait d’autant plus le traqueur pour le soutien qu’il apportait à sa compagne sans le savoir. Le traqueur était d’ailleurs devenu son garde attitré.

Demetri se sentait d’autant plus seul car les autres gardes ne l’appréciaient pas beaucoup, à cause des nombreux privilèges que lui accordaient Aro dans le but d’acheter sa loyauté. Charmion avait le droit à autant de passe-droits grâce à son don fondamental pour Aro, mais elle était là avant tous les autres, elle avait aussi le privilège de l’ancienneté. Les autres voyaient Demetri comme un imposteur, encore plus depuis que l’ancien traqueur des Volturi avait été éliminé puisqu’il leur été devenu inutile. Depuis quelques décennies, la garde possédait une nouvelle membre aux dons uniques, mais Demetri côtoyait peu Corin, et il savait qu’elle n’avait pas le droit à autant davantage que lui. Car Aro craignait sans cesse qu’il ne retourne auprès d’Amun, et s’il tenait sa parole de le garder en vie, c’était surtout parce que Didyme, mais aussi sa compagne Sulpicia, et Athenodora qui était celle de Caïus y veillaient. Les femmes à la tête du clan avaient plus d’honneur et de morales que leurs compagnons.

Alors le vieil homme avait tout tenté pour fidéliser Demetri à son clan malgré son efficacité implacable lors de missions, mais qu’il effectuait sans le moindre enthousiasme, il ne ressentait plus de plaisir ou d’excitation, pas même lorsqu’il traquait quelqu’un. Il avait accordé au traqueur de porter une cape à une couleur qui lui était uniquement dédiée, afin qu’il se démarque des autres. Il l’avait placé à la tête de sa garde, lui permettant de commander son armée et de l’entraîner grâce à son expérience. Il avait autorisé le spartiate à continuer de porter les armoiries du clan d’Alexandrie en plus du pendentif des Volturi. Celui que lui avait donné Amun était toujours attaché à son cou, mais demeurait caché sous ses vêtements. Si la majorité des gardes étaient assignés à résidence et devaient demander une autorisation pour sortir, Demetri allait et venait à sa guise, il bénéficiait d’une indépendance partielle, et pouvait sortir chasser ou en mission sans escorte. Il était l’émissaire officiel entre les Volturi et Amun, étant le seul à avoir le droit de mettre les pieds en Égypte pour une mission. Mais Demetri avait vite cessé d’y aller, car la douleur de revoir Amun ainsi que la déception dans ses yeux le faisaient souffrir et il avait pu négocier qu’on laisse définitivement son créateur en paix, ainsi plus un seul Volturi n’alla en Alexandrie à sa demande, ce qu’Aro lui accorda dans l’espoir qu’il oublie enfin son mentor. Il avait le droit de refuser une mission ou de ne pas effectuer une garde, il avait un certain pouvoir sur le recrutement des vampires, pouvait choisir les recrues, mais Demetri n’en trouvait aucune qui lui convienne. Ses appartements s’étaient agrandis, l’isolation avait été renforcée pour atténuer les nuisances qui chatouillaient son hyper sensorialité… pourtant, malgré tous ses efforts, Aro ne parvenait pas à acheter le traqueur, ces avantages ne faisaient que l’occuper.

D’autant plus que ces privilèges furent gelés lorsque le conflit contre le clan roumain éclata. Aro ne pouvait pas se permettre d’accorder des faveurs en temps de guerre, il avait besoin de toute sa garde. Il avait travaillé durant des siècles pour amener les Volturi au pouvoir et devenir le clan régnant, et petit à petit, le clan italien prenait de l’ampleur sur celui de Roumanie.

Les premières années de bataille furent les plus virulentes, car les deux clans possédaient encore l’intégralité de leur garde et se battaient férocement en jetant toutes leurs forces sur l’ennemi. Cette période durant une bonne centaine d’années, car les Roumains étaient des centaines, des milliers, et que les Volturi possédaient beaucoup moins d’éléments dans ses rangs. Mais la différence résidait dans les aptitudes des vampires. Stefan et Vladimir avaient transformé la majorité de leurs soldats en raison de leur grande force physique, accompagnés de centaines d’humains dans le but de déconcentrer leur ennemi. Tandis qu’Aro avait pris soin de créer une garde avant tout composée de dons uniques. Le mérite revenait avant tout à Charmion, dont le pouvoir de manipulations relationnelles faisait vaciller rapidement les adversaires pour les retourner contre leur clan. Malheureusement ils étaient vraiment nombreux et l’athénienne ne pouvait pas tout gérer à elle seule. Le don de Demetri, aussi précieux soit-il, n’était pas le plus utile sur un champ de bataille, mais son expérience militaire surpassait celle de n’importe qui d’autres, quand un garde Volturi lambda tuait un garde roumain, le traqueur en avait déjà supprimé dix de plus. Le don de Corin se révéla utile en le combinant à celui de Charmion, rendant les nouveaux liens fictifs irrésistibles pour l’ennemi qui se laissait tuer sans lutter. Et malgré qu’Aro juge le don de sa sœur peu important, Didyme pouvait l’utiliser dans le but d’apaiser les Volturi et leur faire oublier la peur et la douleur lorsque des gardes étaient démembrés. La simple présence de la brune insufflait du courage et de l’espoir à ceux qui l’entouraient, et Aro regretta longtemps de ne pas l’avoir mieux considéré.

Les Volturi assiégèrent le château de Castelul Bran pendant des mois, qui était le fief de l’ennemi, et petit à petit, gagnèrent du terrain, contraignant les Roumains à reculer sans pouvoir se cacher, car ceux qui tentaient de prendre la fuite être vite rattrapés par Demetri qui avait pris une escouade de gardes avec lui. Et malgré la défiance de ses soldats, les vampires à la solde d’Aro ne pouvaient que constater combien le traqueur était efficace au combat, n’ayant jamais vraiment vu ses aptitudes physiques jusqu’à maintenant. C’est ainsi que lentement, le conflit touchait à son terme, et le vainqueur ne faisait guère de doutes. Mais les pertes furent plus lourdes que prévues. Si la garde roumaine était anéantie avec uniquement Stefan et Vladimir pour survivants, qu’Aro ne tua pas car il les pensait inoffensifs en étant seuls, les combattants Volturi furent massacrés aussi, peu survécurent à cette guerre lorsqu’elle s’acheva. Les principaux survivants étaient Charmion, Demetri, Corin et une petite dizaine de gardes anonymes. Mais surtout, les Volturi perdirent un élément essentiel de leur clan. Didyme.

Dans la confusion et le chaos, chacun avait combattu de son côté sans se préoccuper des autres. Et lorsque Marcus chercha sa compagne, elle demeurait introuvable. Il se tourna immédiatement vers le traqueur qui était le seul à pouvoir la détecter, mais le spartiate ne parvenait pas à sentir la signature mentale de Didyme, qui était un mélange de douceur, d’essence de rose et de bois de cèdre. Il avait beau forcer son don à chercher le fil qui le reliait à la brune, son lien n’était pas détectable. Charmion ne parvenait pas non plus à sentit le lien de son maître qui l’unissait à sa compagne, comme s’il avait disparu, et ils en conclurent que Didyme avait été tuée durant le combat. La réaction de Marcus fut immédiate, une douleur s’insinua en lui, suivi d’un vide, se laissant tomber à genoux au milieu des cadavres et des cendres. Demetri n’avait jamais vu de ses yeux un lien d’âme-sœur se briser et ne put jamais oublier cet instant, comprenant à quel point les compagnons étaient précieux, et leur perte insurmontable. Il fut à son tour envahie par une peine qui n’était pas comparable à celle de Marcus, mais il avait perdu la seule attache qu’il avait développée depuis son arrivée chez les Volturi, et un écœurement profond s’insinua en lui. Tout ce qu’il tentait de construire finissait par disparaître ou être brisé. Il était d’autant plus sonné que le destin avait décidé de s’en prendre à la personne la plus douce de Volterra, et probablement la plus douce que l’on puisse trouver parmi les vampires, avec un instinct maternel rare. La mort de Didyme renforça son détachement du clan italien, qui avait remporté la guerre, devenant la nouvelle famille royale, mais aucun Volturi ne souriait. Aro avait le regard dans le vide, Athenodora et Sulpicia pleuraient la perte de leur sœur, Caïus lâcha un cri de rage, et la garde fut affectée par l’absence du bonheur que diffusait Didyme.

Cette disparition eut au moins le mérite de faire réfléchir les nouveaux rois sur la façon de régner. Didyme avait donné des idées à ce sujet, et elles furent respectées en sa mémoire. Les futures lois à venir et qui restèrent par la suite furent instaurées en fonction de ses souhaits, notamment sur l’importance de préserver le secret de leur existence, là où les Roumains avaient préféré s’exhiber. Mais il y eu également des changements significatifs au sein du clan lui-même. D’abord Aro tint ses engagements et continua à laisser vivre Amun en l’honneur de Didyme qui en parlait souvent avec son frère. Il accepta également de desserrer l’emprise relationnelle sur les gardes survivants par le biais de Charmion. Sa sœur avait compris l’importance de laisser le libre-arbitre à ses gardes d’aimer ou non les membres de leur clan, cherchant à privilégier la loyauté de ses soldats en les considérant comme des êtres à part entière, et non comme des ornements. Les nouveaux souverains continuèrent néanmoins de faire appel à leur pouvoir de créateur pour faciliter l’obéissance des gardes. Les nouvelles reines furent protégées sans pour autant devenir prisonnières. Elles honorèrent les activités favorites de leur sœur défunte en passant davantage de temps à la couture, produisant de merveilleuses pièces pour leur clan. Corin, qui était déjà assignées à leurs côtes, leur devint entièrement dévouée, les aidant parfois à se sentir mieux par le biais de son don, ou en prenant une tasse de sang pour discuter entre femmes dans leur petit salon privatif et penser à autre chose que Didyme. Les Volturi diffusèrent la rumeur de sa mort en reportant la faute sur Aro plutôt que de laisser croire qu’il était possible de les affaiblir. Sa dépouille ne fut jamais retrouvée, probablement disparues dans les flammes, mais un cercueil en marbre blanc orné d’une rose et d’une couronne trouva sa place dans un coin des jardins de la forteresse. Quant à Demetri, il continua de servir les Volturi, avec encore moins de conviction qu’avant, par automatisme, mais en se montrant encore plus froid et indifférent. Il avait compris que dans ce monde, toute relation était éphémère et que rien ne pourrait jamais le relier à Volterra.

Ce que les Volturi ignoraient, c’était que Didyme n’était pas morte. Elle avait été victime d’un piège. En simulant une retraire, Stefan et Vladimir avaient laissé un accès dégagé menant à un tunnel sous Castelul Bran, et Didyme s’y était faufilée dedans en voulant porter assistance aux Volturi pris au piège dedans. Ne pouvant pas laisser passer une telle chance, les leaders du clan roumain refermèrent le passage sur elle. Ils avaient effectivement l’intention de la tuer pour affaiblir leur ennemi, mais un étranger se présenta alors. Aznar n’avait jamais cessé de chercher un moyen de se venger de Demetri, et depuis son intégration aux Volturi, il suivait le traqueur pour savoir ce qu’il faisait et trouver le meilleur moyen de l’éliminer. Malgré les opportunités, il n’en fit rien, parce qu’il voulait que la mort de Demetri soit grandiose, et ne pouvait se contenter de le prendre par surprise lors d’une chasse. Il avait alors attendu patiemment, tapi dans l’ombre, jusqu’à entendre parler de ce conflit entre les Volturi et les européens de l’Est. Il les observa se battre durant longtemps, mais ne trouva jamais la faille attendue. En regardant le traqueur se battre avec autant de facilités, il préféra ne rien tenter, attendant un meilleur moment pour agir. Puis il avait vu la compagne de Marcus, qu’il savait attachée à Demetri, s’engager dans ce tunnel et décida de révéler sa présence aux Roumains qui virent en l’espagnol un moment de se venger des Volturi par le futur, grâce à son don et leurs intérêts communs. Il masqua l’existence de Didyme avec facilité et attendit patiemment le moment où les Volturi seraient le plus vulnérables pour frapper. En attendant, bien qu’alliés, Stefan et Vladimir évitèrent autant que possible Aznar afin de ne pas éveiller les soupçons, mais ils travaillèrent ensembles à fomenter une vengeance si sombre à travers les siècles que même les Volturi ne pouvaient imaginer quelle noirceur ils projetaient.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet