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Chapitre 9 - Un Soir à la Bibliothèque

Dans la bibliothèque silencieuse, les pages tournaient sous ses doigts, glissant sans bruit dans l'air figé. Chaque mot s'imprimait dans son esprit, une immersion totale, un monde où seuls lui et son livre existaient.

Jusqu'à ce bruit.

Un claquement sourd. Quelque chose venait de tomber dans le couloir. Il fronça les sourcils, tentant de chasser l'irritation qui montait en lui. Peu importe, il était ici pour lire, rien d'autre. Il reprit son souffle et laissa ses yeux glisser de nouveau sur les lignes imprimées.

Mais cette fois, c'était différent.

Un gémissement étouffé. Puis un bruit de pas précipités, une silhouette qui passa dans son champ de vision, le dos voûté, l’urgence dans chacun de ses gestes. Il leva les yeux, perplexe. Que se passait-il ?

Et puis vint le cri. Un hurlement rauque et déchiré, accompagné d’une série de bruits sourds, comme des chocs successifs contre une surface dure. Son cœur accéléra, l’adrénaline remplaçant l’agacement. Il se leva lentement.

La bibliothèque, autrefois paisible, venait de basculer dans une inquiétante étrangeté.

Il hésita, son livre toujours à la main, son regard fixé sur l’ombre mouvante qui se tortillait dans l’entrée du couloir. L’air était chargé d’une tension électrique, comme si l’espace lui-même retenait son souffle.

Puis le silence.

Un silence lourd, épais, bien plus inquiétant que les cris qui l’avaient précédé. Ses jambes, pourtant alourdies par l’incertitude, le portèrent malgré lui vers la porte de la bibliothèque. Il n’y avait plus de bruit, plus de mouvement. Juste une atmosphère figée dans l’attente d’une révélation.

Il franchit le seuil avec prudence. Le couloir s’étendait devant lui, baigné dans une lumière vacillante, comme si les flammes des chandeliers eux-mêmes hésitaient à témoigner de ce qui s’était passé. Une masse sombre était affalée contre le mur, immobile. Il plissa les yeux, son cœur battant contre sa poitrine.

— …Tout va bien ?

Sa propre voix lui parut étrange, déformée par la pression de l’instant. La forme ne répondit pas. Puis, très lentement, un mouvement. Presque imperceptible. Quelqu’un, ou quelque chose, relevait doucement la tête.

Il fit un pas en arrière, ses muscles tendus sous l’effet de l’adrénaline. La forme au sol bougea lentement, presque avec hésitation. Son visage était dissimulé par l’ombre, mais il pouvait sentir son regard braqué sur lui.

Un chuchotement s’éleva, à peine audible.

— …Il est encore là.

Son souffle se coupa.

Il tourna la tête, suivant l’angle du regard de l’inconnu. Quelqu’un d’autre était là ? Il scruta les ténèbres du couloir, luttant contre l’envie de fuir. Une présence… tapie, invisible, mais terriblement réelle.

Puis, soudain, un mouvement derrière lui.

Un frisson lui parcourut l’échine. Trop tard pour réfléchir.

Il ferma les yeux un instant, rassemblant son courage.

Et lorsqu’il les rouvrit…

Le monde avait changé. Il sentit son souffle s’accélérer, ses muscles figés par un mélange d’adrénaline et d’incertitude. Le couloir semblait plus long, plus sombre, comme si l’espace lui-même s’étirait sous l’effet du danger invisible.

La silhouette affalée contre le mur tenta de se redresser. Sa voix était à peine un murmure :

— Il te regarde…

Il frissonna. Son instinct lui hurlait de fuir, mais ses jambes refusaient de bouger. Lentement, il tourna la tête, scrutant les ténèbres. Rien. Seulement cette sensation oppressante, comme une présence invisible pesant sur lui.

Puis, un bruit.

Un souffle, tout près de son oreille.

Son cœur manqua un battement.

Il pivota brusquement, mais il était seul. Ou du moins, il le croyait.

La lumière vacilla une dernière fois. Et une douleur aigu lui transperça la poitrine.

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