Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
MemepAuteure
Share the book

Chapitre 5 - Les Morts-VIvants

Le royaume de Veldoria avait longtemps été un bastion de lumière et de prospérité. Ses terres fertiles, ses murailles imposantes et ses chevaliers valeureux avaient fait sa renommée. Mais ce que personne ne savait, c’est que sous cette surface de grandeur, une ancienne menace dormait, tapie dans l’ombre.

Tout commença par des murmures. D’abord dans les villages reculés, où l’on racontait que les morts se relevaient sous la pâle lueur de la lune. Puis, ce fut au château que les rumeurs atteignirent le seigneur Aldric. On parlait de cadavres qui marchaient, d’ombres qui glissaient entre les arbres comme des spectres affamés.

Lorsque les premiers signes de la malédiction apparurent, nul ne sut comment la combattre. Les villageois disparaissaient mystérieusement, et ceux qui osaient s’aventurer dans la nuit revenaient changés… leurs yeux vides, leurs corps figés dans une posture grotesque, comme si une force invisible les manipulait.

Ce fut dans le vieux cimetière, à l’ouest du château, que le véritable cauchemar commença. Aldric, accompagné de ses chevaliers les plus loyaux, s’y rendit après que des éclaireurs eurent signalé des cris déchirants venant du tumulus ancestral. L’air était pesant, chargé de l’odeur putride de la chair en décomposition. À peine avaient-ils franchi la grille rouillée que le silence s’installa. Un silence profond, oppressant, annonçant une horreur indicible.

Les premiers cadavres émergèrent de la terre, leurs chairs flasques se détachant de leurs os jaunis. Puis vint le raclement sourd des tombes qui s’ouvraient, libérant une horde de créatures dont l’existence même défiait la nature. Les chevaliers levèrent leurs épées, mais le métal n’était qu’un faible rempart contre des ennemis qui ne craignaient ni la douleur ni la mort. Aldric comprit trop tard que ces créatures n’étaient pas seulement des morts-vivants, mais les serviteurs d’un mal ancien.

Sur une colline surplombant la scène, une silhouette encapuchonnée les observait. Le sorcier oublié. Son regard brillait d’une lueur rougeâtre, et ses lèvres murmuraient une incantation impie. À chaque mot prononcé, les chevaliers tombaient, pris de spasmes effroyables. Leur peau se ternissait, leurs doigts se tordaient, et ils se relevaient… mais cette fois, ils étaient devenus les ennemis de leurs propres compagnons.

La panique s’empara des survivants, et Aldric comprit qu’ils n’avaient qu’une seule chance. Si le sorcier était la source du mal, il devait être anéanti. Brandissant son épée, il ordonna à ses hommes de se regrouper et de progresser vers la colline. Les morts-vivants se dressaient sur leur chemin, leurs mâchoires claquant avec avidité à la recherche de chair fraîche à déchiqueter. Aldric combattait avec une fureur démentielle, chaque coup fendant chairs et os. Mais la magie noire les relevait à chaque fois.

Lorsqu’il atteignit enfin la colline, le sorcier l’accueillit d’un rire sinistre. 

— Tu crois pouvoir me vaincre, chevalier ? Je suis l’ombre qui s’étend sur ce monde. 

Mais Aldric était prêt. De sa besace, il tira une fiole contenant une huile sacrée. Il la brisa au sol et y jeta une torche. Le feu embrasa la terre, s’élevant vers le ciel comme une colère divine. Les hurlements des morts-vivants résonnèrent dans la nuit, et bientôt, ils disparurent dans une colonne de flammes.

Lorsque l’aube se leva sur Veldoria, la terre était jonchée de cendres. Le silence avait repris ses droits. Mais certains disent que, sous les ruines de la crypte, des voix chuchotent encore… attendant leur heure.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet