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Chapter 2

La vibration à son poignet achève de le tirer du beau rêve dans lequel il était empêtré. Il est presque 6h30 et la nuit n’a pas encore fini son office. Là, dehors, les rues de la capitale resteront silencieuses pour quelques minutes encore, uniquement perturbées par le signal strident du camion poubelle qui avance doucement. Ses agents descendent la rue en effectuant leur mission d’utilité publique et, bientôt, disparaissent en contrebas, rendant ainsi au quartier un faux air d’apaisement.

Il allume le petit chauffage électrique de la salle de bains qui souffle brutalement son vent chaud dans la petite pièce, et laisse couler l’eau de la douche pour qu’elle monte en température. Très vite, une fine buée opaque vient se coller sur la majeure partie du grand miroir, mais il a le temps de voir que sa barbe mériterait un peu plus d’attention de sa part. Milan soupire, enlève son t-shirt et son caleçon et se glisse sous le jet brûlant.

Le flux puissant caresse ses muscles endormis et délasse son corps des derniers souvenirs de cette nuit. Il a rêvé, il le sait, mais de quoi ? Les images se sont évanouies lorsqu’il a ouvert les yeux, disparaissant dans les teintes blanchâtres de son plafond. Cela avait peut-être un rapport avec son père, mais il n’en est pas très sûr. La date anniversaire de sa mort est passée depuis huit semaines déjà et il ne l’a pas évoqué cette année. Avec personne. Pourquoi est-ce revenu le hanter, aujourd’hui ?

Milan coupe le robinet, se sèche et s’habille avant de retourner dans la chambre à coucher. Délicatement, il se penche au-dessus du corps endormi qui traîne encore sous la couette et embrasse le haut de son front avec tendresse.

- Chérie, murmure-t-il. C’est l’heure, réveille-toi.

Un marmonnement inaudible lui provient de l’enchevêtrement de draps. Il sourit et sort de la pièce. Une seconde plus tard, il entre à pas de loup dans la chambre d’à côté et avance doucement jusqu’au lit superposé grâce à la lumière émise par les stickers en forme d’étoiles qui pullulent au plafond. Là, allongée de travers, la bouche grande ouverte accompagnée d’un petit filet de salive venu noircir la taie d’oreiller, dort encore Valentina, sa fille aînée. A six ans et demi, la fillette a décrétée qu’elle serait la première femme à marcher sur Mars, pas parce qu’elle souhaite être astronaute, mais parce que c’est rigolo de dire « Marcher sur Mars » à longueur de journée. Et pour ne pas perdre son objectif de vue, elle a demandé à son père d’accrocher un ciel d’étoiles au-dessus de sa tête pour passer toutes les nuits le nez dans l’espace. Ce décor a été l’objet d’âpres négociations avec Louisa, la deuxième fille de Milan, âgée d’à peine quatre ans, mais au caractère si teigneux qu’il vaut mieux se méfier de ses arguments. Au sens d’argument, il faut entendre ses griffures et ses morsures. Le jeune papa a déjà été convoqué deux fois en début d’année par la directrice de la maternelle pour discuter avec lui du fait que sa fille n’hésite pas à frapper des garçons plus grands, plus forts et plus nombreux qu’elle si elle estime qu’ils lui ont manqué de respect. Connaissant sa sœur, Valentina avait ainsi négocié son plafond étoilé en lui offrant le privilège de la télécommande pendant un mois entier.

- Debout les filles, chuchote Milan en caressant le dos de ses deux princesses. On se prépare pour l’école.

- Moi je dors même pas ! affirme Louisa d’une voix endormie.

- Ne fais pas de bruit, s’il te plaît. Teresa dort encore.

La petite dernière de Milan, âgée de dix-huit mois, avait mis un temps fou à faire des nuits correctes. Combien d’insomnies Milan avait dû gérer alors qu’il travaillait toute la journée ? Combien de fois avait-il craqué au-dessus du berceau en réclamant un peu de sommeil ? Maintenant que sa fille dormait bien, elle était levée la dernière, juste avant d’aller à la crèche, lui permettant ainsi de faire les plus longues nuits possibles.

Laissant ses deux grandes s’entraider dans le difficile processus d’habillage, le papa file à la cuisine pour se servir un café bien chaud et préparer les bols de lait au chocolat tout en lançant la grillade des tartines.

Mélanie arrive au moment où le pain saute du toaster, traînant les pieds jusqu’à sa chaise attitrée et attrapant la tasse de café des mains de Milan pour en boire une longue et bienfaitrice gorgée. Ce dernier ne s’en offusque pas et attrape un deuxième mug qu’il remplit jusqu’en haut avant de s’asseoir en compagnie de sa femme.

- Bien dormi ? demande-t-il en se servant un peu de confiture sur une tranche de pain.

- J’ai fait un rêve chelou, marmonne Mélanie tout en se frottant les yeux. Il y avait mon père dans le jardin de sa maison en Bretagne, il voulait absolument planter des carottes, mais c’étaient des graines de navet qu’il avait dans les mains et il refusait de m’écouter. J’avais beau lui dire qu’il aller semer des navets, il n’en faisait qu’à sa tête. Et quand il a voulu enfin entendre raison, j’avais perdu ma voix. Qu’est-ce que t’en penses ?

Milan retient un sourire, habitué qu’il était aux rêves étranges de sa compagne. Il se souvenait encore parfaitement du rêve qu’elle lui avait conté à leur réveil, après la première nuit qu’ils avaient passée ensemble. Il s’agissait d’une sombre histoire de dauphins mangeurs de mouettes qui voulaient sortir de l’eau pour faire entendre leurs revendications au monde entier, à savoir : qu’ils n’étaient pas de gentils poissons, mais des mammifères carnivores. Milan avait éclaté de rire sans pouvoir se retenir et l’avait embrassée, l’obligeant à reposer sa tasse pour se concentrer sur des choses bien plus essentielles. Voilà près de dix ans que cette scène s’est déroulée et il ne se passe pas un matin sans que Mélanie ne lui raconte les drôles de voyages qu’elle entreprend dans son sommeil. Si elle ne le fait pas, c’est qu’un problème très grave la turlupine. Même quand elle est en retard pour se rendre à son agence immobilière, elle trouve le temps de lui expliquer son songes. Ce matin ne fait pas exception.

Avant que Milan ait pu lui répondre, leurs deux filles arrivent jusqu’à la table du petit-déjeuner en se menaçant, l’une avec une brosse à cheveux, l’autre avec une paire de collants roulée en boule.

- Si tu m’en taches un autre…, commence Louisa de sa petite voix fluette et agressive.

- Tu vas faire quoi ? se moque Valentina.

Louisa fronce les sourcils et semble prête à fondre sur sa proie. La grande fille prend peur et court se réfugier contre son père.

- Qu’est-ce que j’ai dit sur les menaces, Louisa ? demande Milan en usant de son ton paternel.

- Que c’était interdit, reconnaît la cadette. Mais Val’ a sali mes collants en mettant du dentifrice dessus.

- On va pouvoir nettoyer ça, viens avec moi !

Milan s’éloigne de la table et attrape le bras tendu de Louisa pour l’emmener vers la salle de bains. Alors qu’il allume la lumière machinalement, il remarque que la porte de la chambre d’amis est entrouverte. Intrigué, Milan pousse le panneau de bois et aperçoit la silhouette tordue et endormie de Leila qui semble avoir fondu sur le lit tel un vieux morceau de cheddar. Ses cheveux noirs en pagaille s’enjaillent sur l’oreiller, ne laissant plus apparaître que le menton de la demoiselle. Ses ronflements en revanche, inaudibles tant qu’on y faisait pas attention, résonnent dans la petite pièce. Le réveil indique qu’il est bientôt 7h30 et Milan pousse un long soupir de découragement. Il va devoir emmener sa petite sœur sur son lieu de travail, sinon elle ne sera jamais à l’heure et risque de perdre ce contrat. Exaspéré par ce changement de programme, le père de famille soupire et entre dans la chambre pour secouer l’épaule de la fêtarde qui s’est couchée un peu trop tard. Elle lui répond par un vague gémissement avant de prendre conscience de l’heure tardive d’un œil encore éméché.

- Merde ! s’exclame-t-elle en sautant du lit, aussitôt rattrapée par une violente migraine.

Elle entre dans la salle de bains en poussant Louisa qui s’offusque du comportement de sa tante. A en croire l’expression sur son visage, si Leila n’était pas beaucoup plus grande qu’elle, elle lui aurait déjà fait regretter cet affront ! Leila n’y prête aucune attention et enlève ses fripes décolorées par la transpiration d’une nuit en discothèque sans même fermer la porte. Milan, prenant bien soin de le faire à sa place tout en regardant ailleurs, lui lance :

- Je t’emmène après les filles, c’est bon, t’en fais pas !

- Merci ! crie-t-elle tandis que l’eau chaude commence à se ruer dans la douche.

- Mais papa, mon collant…, renifle Louisa en montrant la boule de tissu qu’elle tient toujours à la main.

- On va le laver dans l’évier, viens !

Rassurée, la petite suit son père en étirant le fil de ses pensées décousues.

- Tu savais que les fourmis rouges elles piquent du venin ? lui demande-t-elle.

- J’ai dû le savoir, répond Milan de manière évasive en frottant un peu de savon sur le collant tâché.

- Et le venin il envoie un message aux autres fourmis rouges pour qu’elles viennent piquer au même endroit, lui assure Louisa.

- Je suis pas sûr que ce soit possible.

- Si ! C’est maîtresse qui nous l’a dit !

Milan jette un regard en direction de sa femme qui comate toujours à la table du petit-déjeuner. Elle capte son air interrogateur et hoche le menton de haut en bas pour lui signifier que l’information est véridique. Une moue dubitative se peint sur le visage du papa qui astique de plus en plus vite le tissu pour faire partir la trace séchée.

- Tu en sais plus que moi sur le sujet, ma chérie ! Je te fais confiance.

- Et même que si elles te piquent un million de fois, tu peux mourir !

- Un million ? s’amuse Milan. C’est beaucoup ça ! Tu sais compter jusqu’à un million ?

- Presque ! rétorque Louisa sur un air de défi.

La petite fille entame sa comptine des nombres jusqu’à vingt-quatre et se rend compte qu’elle ne peut pas aller au-delà. Cependant, pour éviter de perdre la face devant toute la famille, elle remplace le vingt-cinq par un million et offre à son père un sourire entendu. Milan s’esclaffe avant de lui montrer le collant propre.

- Il va falloir qu’il sèche un peu : met-le sur le chauffage et vient prendre ton petit-déjeuner en vitesse. On ne va pas tarder à partir.

Il se rassoit à sa place tout en buvant les dernières gorgées de sa tasse de café, méditant ainsi sur les nouvelles connaissances de Louisa. A quatre ans, l’école maternelle apprenait à sa fille les détails de nombreuses disciplines qu’il n’avait pas connu à son époque : le respect de la nature et de la biodiversité, la vie en harmonie avec les autres êtres vivants ainsi que la conscience des autres et de leurs besoins. De ce fait, Louisa retenait des détails que Milan n’avait jamais appris, comme cette histoire sur les fourmis rouges. En soi, cette information n’avait aucune espèce d’importance dans le quotidien du papa, mais elle remettait en avant ses lacunes scolaires et la peur qu’il entretenait de ne plus pouvoir aider ses filles dans leurs devoirs très rapidement.

La prison n’avait pas beaucoup aidé dans le processus d’apprentissage, pour être tout à fait honnête. Il y avait passé dix-huit mois après la mort de son père et, à sa sortie, tous ses camarades avaient déjà eu leur bac et avaient entamé leurs études supérieures ou avaient trouvé un emploi. Sur le CV de Milan, le passage par la case prison devenait un obstacle rédhibitoire pour de nombreux recruteurs et le simple fait de trouver du travail avait relevé du parcours du combattant. Il aurait pu repasser l’examen du baccalauréat en candidat libre, mais l’arrêt de sa formation pendant dix-huit mois ne l’encourageait pas à se replonger dans les livres. Sans compter le fait qu’il devait prendre soin de Leila, devenue orpheline en peu de temps : leur mère s’était laissé mourir de chagrin après le décès brutal de son mari et Serena avait complètement disparu des radars, du jour au lendemain, sans prévenir personne. Leila n’avait survécu que grâce à l’aide des allocations familiales auprès desquels le décès de la matrone n’avait pas été rapporté. Heureusement que Milan était rapidement sorti de prison pour s’occuper d’elle. Quelques semaines de plus et la jeune femme aurait fini à la rue.

Mu par le besoin de trouver de l’argent de façon honnête, Milan avait pris le premier job à sa portée, un emploi de livreur de pizzas, et il avait sué sang et eau pour payer le loyer de leur minuscule appartement et les frais de scolarité de Leila qu’il avait inscrite dans une école d’apprentissage aux arts du cinéma. Ce n’était pas très bien rémunéré, mais cela lui convenait suffisamment pour laisser derrière lui tout espoir de retourner sur les bancs d’un lycée.

- Tu pourras emmener Teresa à la crèche ? demande-t-il à Mélanie pour sortir de ses pensées moroses.

- Ça ne m’arrange pas du tout, répond cette dernière, la bouche tordue en une grimace désolée.

- Moi non plus, mais Leila commence aujourd’hui à Versailles et, avec le RER, elle ne sera jamais à l’heure pour préparer les comédiens.

- Remarque, si je ne passe pas par l’agence avant mon premier rendez-vous, j’imagine que ça peut le faire.

- T’es un amour !

Mélanie lui lance un clin d’œil coquin. Au même moment, la sonnette de l’appartement retentit dans le hall d’entrée. Les deux amoureux froncent les sourcils et regardent en même temps l’horloge du micro-ondes. 7H36. Il n’y a qu’une personne au monde qui peut venir les déranger à une heure aussi matinale.

Milan soupire, dépose sa tasse vide dans l’évier et marche à pas vifs vers la porte. Il ne se dépêche visiblement pas assez, car la sonnette résonne une seconde fois.

- On n’est pas sourd ! s’agace-t-il en tournant la poignée.

Le panneau n’est pas encore complètement ouvert qu’un grand mec noir aux cheveux tressés et au sourire ravageur pénètre dans la pièce en fourrant un imposant carton dans les bras de Milan. Le poids du colis le surprend légèrement et il manque de tout faire tomber par terre lorsque son visiteur le bouscule à moitié pour lui dire bonjour.

- Moussa… qu’est-ce que tu fous là ? s’enquiert Milan en posant le carton. Et qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?

- Hey, je viens rendre visite à ma famille de blancs préférés ! J’ai pas le droit ? Oh, t’as fait du café ! J’adore ton café ! Mélanie, si t’es dans la cuisine enfile un gilet, j’arrive !

Évidemment, l’injonction que Milan allait lui lancer de faire moins de bruit devient parfaitement inutile puisque des cris étouffés se font entendre depuis la dernière chambre de l’appartement. Teresa est réveillée et souhaite qu’on s’occupe d’elle.

- J’y vais, lui assure Mélanie lorsqu’elle croise son mari dans le couloir.

Milan acquiesce et retourne dans la cuisine où il découvre Moussa attablé, une tartine de beurre et de confiture dans une main, une tasse de café chaud dans l’autre. Il en boit une lampée, manque de se brûler et fait une grimace avant d’enfourner la moitié de la tartine dans sa bouche.

- I’ est ‘iza’ ton ‘afé ! marmonne-t-il la bouche pleine.

- Qu’est-ce que tu racontes ?

- Il est bizarre ton café, répète-t-il après une difficile déglutition. Il a pas le même goût que d’habitude.

- C’est un paquet issu de plantations écoresponsables en Italie.

- Il a un goût de pisse.

- Non, c’est juste que j’en mets moins, vu le prix du paquet !

- Bah mets-en plus, parce qu’il a un goût de pisse.

- Bon, et à part dénigrer ma façon de faire du café, je peux savoir pourquoi tu te trimballes avec du matos volé que tu planques chez nous ?

- T’as regardé dans le carton ? s’inquiète le nouveau venu.

- Je te connais Moussa. Si t’avais pas fait une connerie, tu dormirais à cette heure-là !

- C’est pas une connerie, mon pote, c’est pour du business !

- C’est toujours pour du business !

Moussa lui sourit et s’apprête à lui révéler les détails de son nouveau plan génial avant de prendre conscience que Valentina l’écoute attentivement. La gamine est suspendue à ses lèvres.

- T’as pas école, toi ? lui demande-t-il.

- Si, justement, et on va être en retard si on se dépêche pas, rétorque Milan. Chérie, finis ton bol, termine de te préparer et met tes chaussures. On décolle dans cinq minutes. Et toi, finis de bouffer et décarre de chez moi avec ton carton !

- Même pas le droit à un « chéri » ? T’as changé, Milan ! se plaint faussement Moussa avant d’éclater de rire. A ce sujet, j’ai besoin que tu me déposes chez moi, histoire de pas traîner dans la rue avec des objets précieux. La criminalité de nos jours…

Les yeux de Milan roulent dans ses orbites. Heureusement, Moussa habite à quelques rues d’ici, dans un coin un peu plus malfamé de ce quartier résidentiel, dans l’ancien appartement que Milan occupait lorsqu’il était livreur de pizza.

Les deux hommes s’étaient rencontrés en prison et partageaient la même cellule. Moussa n’avait plus que onze mois à tirer lorsque le jeune homme avait débarqué dans leurs parties communes. Après avoir rapidement sympathisé, ce dernier s’était laissé guider pour profiter de la connaissance intime des lieux de son hôte et leur amitié s’était renforcée au fil des semaines. A la sortie de Moussa, celui-ci avait promis à Milan de l’accueillir lorsqu’il serait libre à son tour. Il n’avait pas dérogé à sa promesse et n’avait trouvé que la peur, l’abandon et le désespoir dans le regard de son codétenu quand il avait compris qu’il devrait rapidement subvenir aux besoins de sa sœur, seul, sans diplôme et sans expérience. Le cœur sur la main, Moussa avait proposé aux deux orphelins de dormir chez sa mère, Fatou Diallo, pendant quelques temps, afin de leur permettre de se retourner, prouvant par la même occasion qu’il n’avait pas oublié combien Milan l’avait aidé à supporter la fin de son calvaire pénitentiaire. Là-bas, le jeune homme avait repris confiance en lui et s’était présenté dans une pizzeria du 17è arrondissement de Paris sur la recommandation de madame Diallo. C’est grâce à elle s’il avait pu sortir la tête de l’eau aussi rapidement et c’est aussi la raison pour laquelle il était incapable de dire non à Moussa, au grand dam de Mélanie.

- Ramasse ta quincaillerie et attends-moi dans la voiture ! ordonne Milan. J’ai pas envie que les filles tombent sur ta marchandise.

Le jeune homme s’exécute tandis que le père de famille s’éloigne dans l’appartement pour aller dire au revoir à sa femme et sa benjamine.

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2 Comments

1 day ago
J'ai beaucoup aimé ce chapitre ! Je trouve que l'atmosphère un peu familiale est vraiment convaincante avec plein de petits détails qui renforcent l'immersion, c'est très cool. C'est bien que Milan est refait sa vie du coup, mais quelque chose me dit que le passé va revenir lui mordre les fesses tôt ou tard ahah.
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18 hours ago
🤣😘 Je ne peux rien dire...
Merci pour ce nouveau commentaire en tout cas !
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