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CarolinePenRose
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Chapitre 2

Caleb

Ma petite sœur Ambre, qui est âgée de neuf ans, dort à mes côtés. Comme chaque nuit, elle se lève pour venir me rejoindre dans mon lit à cause de ses cauchemars qui l'empêche de dormir.

Cela fait maintenant quatre années qu'Ambre subit des cauchemars tous plus ou moins violents. Lorsque nous habitions à Miami, la base militaire de mes parents à été attaqué et Ambre à été frapper violemment sur la tête par les ravisseurs. Je me dois de la protéger, car ce jour-là je n'ai pas pu le faire comme j'aurais dû ! Et je m'en veux...

Elle souffre encore des séquelles de l'opération qu'elle a subit au moment des faits, seulement quelques jours après son agression. Mais aujourd'hui, on peut dire qu'elle va mieux, sauf ses cauchemars qui l'empêchent de dormir comme une enfant de son âge devrait dormir .

Il doit être déjà quatre heures du matin et ça fait déjà deux bonne heures que j'ai les yeux grands ouverts. Je n'arrive pas à dormir, à chaque fois que j'ai un match je deviens une boule de stress ambulante et il faut me donner des tranquillisants pour pouvoir me faire fermer les yeux ou simplement me calmer.

Depuis, elle a besoin d'une constante surveillance de la part de nos parents, mais aussi de ma part.

Je me lève de mon lit en remettant correctement la couverture sur Ambre. Je m'habille d'un jogging et d'un tee-shirt gris.

Il fait encore nuit, les rues sont illuminées par des lampadaires et le silence règne en maître dans le quartier. Salt Lake City est le plus bel endroit que je connaisse, les gens y sont tellement généreux, ouverts et souriants. Je n'ai jamais vu ça et pourtant j'ai voyagé, étant fils de militaires.

De tous les endroits où j'ai habité, cette ville est la seule où je me sens à l'aise et chez moi. Je ne me sens ni oppressé, ni jugé ou critiqué. Cette ville représente un nouveau départ pour ma petite sœur, mes parents et moi.

Une nouvelle maison, un nouveau chez nous.

À Salt Lake City j'ai des tas d'amis, je passe le plus clair de mon temps à bosser sur des projets personnels pour les classes, mes entraînements pour le football Américain et les soirées. Mes journées sont vraiment chargées et j'ai peu voir pas du tout du temps pour moi. Sauf lorsque Nick, et Jason m'entraînent en soirée avec eux pour me faire oublier la fille que j'aime.

Avery Taylor Rose. Oh oui, ma douce et innocente petite Avery. Ça fait déjà deux ans, deux satanés années que je suis fou d'elle. Il n'y a pas un jour sans que je ne pense pas à elle, ses yeux, son regard qui brille d'un feu embrasant lorsqu'elle sent mon regard sur son corps. Ses lèvres qui se retroussent lorsqu'elle est gênée de quelque chose ou qu'elle semble perdue. Quand je la regarde, mon cœur s'emballe, mes mains deviennent moites et mon souffle se fait cours. Je sais, c'est le comble pour un joueur de football américain.

Avery est la plus belle fille que j'ai rencontré dans ma vie. Malgré que pleins de filles soient intéressées par moi, et que je les repousse toutes, sans exceptions, je n'arrive pas à aller lui parler. J'ai déjà essayé, plus d'une fois, mais à la moitié du chemin, je fais demi-tour et je retrouve mes potes, la queue entre les jambes, le cœur brisé, les yeux remplis de larmes.

Je ne sais plus quoi faire ...

Son visage, orné d'un beau et magnifique sourire se retrouve alors ancré dans ma mémoire et je ne peux pas m'empêcher de sourire, comme un idiot. Lorsque j'aperçois mon reflet dans le miroir, je me rends compte des cernes noirs sous mes yeux, mais également de la brillance que mes pupilles ont a l'intérieur lorsque je pense à elle.

Je souffle agacé de mon comportement. Jamais je n'ai ressenti ce genre de chose pour une fille, jamais je n'ai rêvé d'une personne telle qu'Avery. Lorsque je pense de nouveau à ma dulcinée qui me fait envie depuis deux ans, une douce et irrésistible chaleur irradie mon bas-ventre. Mon être tout entier semble fondre de désir pour elle, pour Avery. Mon cœur battant va rompre, j'écarquille les yeux lorsque je sens ma masculinité durcir face à mes pensées qui se dirigent vers la fille que j'aime.

Je ne sais pas ce qui m'arrive ...

Les palpitations de mon cœur de son de plus en plus rapides, j'entends la pression de mon sang à l'intérieur de mes oreilles tandis que ma tête commence à tournée. Ma bouche ainsi que ma gorge sont secs et pour finir mes mains sont moites.

Je décide de fermer les yeux en essayant de me reprendre en main. Il me faut plusieurs minutes avant d'y parvenir et que mon corps ainsi que mon esprit, soient parfaitement calme et en symétrie.

Lorsque je descends enfin en cuisine, j'entends soudainement du bruit. Je m'avance doucement avant de découvrir mon père qui est sur son ordinateur, sa paire de lunettes grise sur les yeux. J'allume la lumière de la cuisine et ce dernier lève les yeux avant de me regarder, un air de fatigue sur le visage. Ses dossiers militaires lui prennent encore beaucoup trop de temps et d'énergie.

— Que fais-tu debout à cette heure-là Caleb ? Tu devrais aller dormir, me réprimande mon paternel en frottant ses yeux.

— Demain ... enfin non ce soir j'ai mon match avec les Cougars et tu sais que j'ai dû mal à dormir la veille d'un match.

— Tu as besoin d'un cachet?

— Non, je vais aller courir un peu. Ambre est dans mon lit, ne la réveille pas s'il te plaît, elle dort mal en ce moment à cause de ses cauchemars.

— Bien, je le dirais à ta mère. D'ailleurs, ta mère et moi partons en mission d'ici quelques jours, je vous ai laissés des sous, et les numéros d'urgences comme à chaque fois, m'informe mon père en fermant son ordinateur.

— Pas de problème. Ambre est au courant ?

— Non, j'irais lui dire dans la journée... Tu veux que je t'accompagne courir un peu ?

— Sans t'offenser tu as une sale gueule papa. Tu devrais plutôt rejoindre maman au lit, je réponds en allant mettre mes baskets aux pieds.

— Idiot !

Il me donne un coup sur l'épaule avant de monter à l'étage rejoindre ma mère. Quant à moi, je me contente de sortir de la maison, heureux de pouvoir aller courir.

Malgré que le printemps ait pointé le bout de son nez, l'air reste frais et je sens déjà le vent de l'Utah s'abattre sur mes bras nus. La lune commence doucement à se retirer pour laisser la place au soleil qui va bientôt se lever signe qu'une nouvelle journée commence.

Je cours le long du quartier durant vingt minutes avant d'arriver à l'orée du stade d'entraînement. Étant ouvert sept jours sur sept, j'ouvre le petit portillon sans problème. J'enlève mon tee-shirt avant de le jeter sur le banc pour commencer à faire plusieurs tours de terrain.

Je cours sur l'herbe encore humide par l'arrosage automatique, après quatre tours, je prends une grande inspiration en tenant mon ventre. La blessure de mon dernier match me fait toujours un mal de chien, sûrement la cotée fêlée qui n'est pas encore entièrement guérie.

Alors que je m'apprête à faire un cinquième tour, j'entends des crissements aigus de pneus qui résonnent et qui m'oblige à ce que je fasse face au parking. Jason, mon meilleur ami et co-capitaine des Cougars en sort et il court jusqu'à moi, inquiet mais également énervé.

— Tu aurais dû m'attendre bordel ! crache Jason en s'approchant de moi. Tu es blessé.

— Je ne suis pas fais en sucre non plus, et puis comment tu as su que j'étais venu ici ?

— Ton père m'a appelé pour me dire où tu étais, il s'inquiète pour toi. Et je sais que tu n'es pas fais en sucre Caleb, mais ta côte te fait toujours souffrir, peut-être que tu ne devrais pas jouer ce match.

— Je vais bien je te dis ! J'ai besoin de courir, j'en ai réellement besoin, j'ai l'impression d'étouffer chez moi, je n'en peux plus Jason.

Je le vois qui soupire tout en s'approchant de moi, ses mains se posent sur mes épaules et Jason plonge ses yeux à l'intérieur des miens. Après tout ce que nous avons vécu, il est toujours mon meilleur pote, alors que clairement, il mérite mieux qu'un ami comme moi.

— Tu te soucis trop des autres Caleb, tu devrais te concentrer sur toi. Ce n'est pas parce que tu es le capitaine que tu dois être 100 % là, à fond tout le temps et que tu dois négliger ta santé et ton corps. Je suis ton co-capitaine et je peux te dire que même le coach pense que tu en fais trop.

— Tu as parlé au coach ? Je demande, énervé par sa révélation.

— Il le fallait bien, tu t'énerves pour un rien, tu es blessé et tu ne veux même pas te faire soigner. Est-ce que tu la dis à tes parents au moins ? Car je sais que ton paternel n'est pas du genre à se faire un sang d'encre pour toi mais ce soir si ... me réprimande Jason en croisant ses bras contre son buste.

Je recule de plusieurs pas comme sonné par ses mots. Jason est comme ça, lorsqu'il veut te dire quelque chose ou te faire passer un message, il ne prend pas de gants pour le faire. Jason est comme un sparadrap, il le fait rapidement pour qu'on ne puisse pas sentir une grosse douleur. Alors quand ses mots sortent de la bouche de mon pote, ça fait quand même mal. 

— Connard va !

— Je te ramènes ? Te savoir seul ici ne m'enchante pas, me demande-t-il en changeant de sujet.

— Non, je vais rester encore une heure ou deux.

— Caleb, ce n'est pas raisonnable.

— Pourtant je vais rester ici. Tu peux comprendre que j'en ai besoin quand même. N'est-ce pas ?

— Bien-sûr mais et ta cote? S'il t'arrive quelque chose -

— Ouais bah pour le moment ça va, alors rentre chez toi, pose toi et soigne en forme pour le match de ce soir.

— Comme tu veux capitaine... Oh et le coach veut te voir à dix-heures, tu n'oublies pas. D'accord ?

— Je serais là, je rétorque en levant les yeux au ciel.

Il hoche la tête avant de monter dans sa voiture, il me fait un signe et fait ronronner le moteur de sa Cadillac avant de partir du terrain.

Je retourne à l'intérieur du terrain et je me remets à courir jusqu'à ce que je ne puisse plus tenir debout et que je ne sente plus mes muscles qui me font souffrir comme jamais. Je dois assurer, pour ce soir, je dois assurer pour montrer que cette place de capitaine me revient de droit. Je dois tout simplement assurer car je sais qu'elle sera là pour me regarder jouer et je ne dois en aucun cas lui faire honte. Je dois lui prouver que je suis celui qui lui faut, celui dont elle, a besoin...

Ma douce Avery Taylor Rose.

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