Avery

Quand j'ouvre mon casier, un bout de papier tombe au sol. Je me mets à froncer les sourcils avant de me baisser afin de le ramasser. Lorsque j'ouvre ce qui semble être un mot en deux, je suis surprise de voir mon prénom en haut de la feuille suivit d'un surnom. Je ne sais pas quoi dire, aucun son ne sort d'entre mes lèvres. Je me mets soudainement à regarder autour de moi pour savoir qui aurait pu faire ça, mais personne ne semble être préoccupé par moi, alors je laisse tombé.

Tout en prenant une grande inspiration, je ferme mon casier en courant dans les toilettes, le bout de papier entre mes doigts. J'entre à l'intérieur d'un des WC en verrouillant la porte afin de ne pas être dérangé et je me mets à lire la lettre.

AVERY... Ma douce.

Si aujourd'hui je t'écris ses mots, c'est tout simplement parce que je n'arrive pas à te les dire autrement. Lorsque je te regarde, aucun son ne peu sortir de ma bouche et je me retrouve bloquer devant toi tel un idiot. Alors je préfère t'écrire, car peut-être que de cette façon-là, j'y arriverais et je pourrais te montrer tout ce que je ressens pour toi, Avery Taylor Rose.

Tout d'abord, je tiens à te dire avant de t'avouer mes sentiments à ton égard, je veux que tu saches que je ne suis pas un tueur en série. Je veux que tu comprennes que je suis dans ton lycée, je suis plus âgé que toi d'un an et je suis dans l'équipe de football, mais également que nous avons les cours de physique-chimie ensemble. qui l'est ? Je veux que tu comprennes que je suis dans ton lycée, je suis plus âgé que toi d'un an et je suis dans l'équipe de football, mais également que nous avons les cours de physique-chimie ensemble.

Je – je ne sais pas par où commencer alors je vais y aller franco, j'espère que cela ne te gêne en aucun cas... Sache aussi que tout ce que je dis est sincère et que ce n'est pas une blague de mauvais goût. C'est la réalité, car tu es devenu ma réalité il y a deux ans de ça.

Avery, cela fait plus de deux ans que je suis fou de toi. Deux années que je ne te parle pas, qu'on ne partage rien sauf un regard et un sourire à l'occasion. Je dois te dire que j'ai bien trop peur de t'adresser ne serait-ce qu'un mot, tu es probablement la fille la plus intimidante de ce fichu lycée et j'ai trop peur de devoir venir te parler... Tu – voilà, je suis fou de toi et lorsque mon regard se pose sur toi, me cœur bat plus rapidement seulement pour toi. Quand je te vois sourire ou même rire avec Anna, ça sonne comme une putain d'évidence en moi, tu es ... tu es celle qui me rend complètement hors de moi et qu'il me faut. J'en suis sur, tu n'es pas comme les autres, tu es toi et je t'apprécie beaucoup trop.

Deux ans, tu te rends compte un peu? Deux ans que je suis fou d'amour pour toi, que je te suis du regard quand tu quittes le lycée seul, quand tu manges, quand tu passes ton temps à rire avec Anna, lorsque Jake s'approche de toi, lorsque tes parents te dépose au lycée, mais également lorsque tu arrives et que la plupart du temps tu passes à coté de moi sans m'adresser ne serait-ce qu'un regard. Même durant mes entraînements, je ne peux pas m'empêcher de te scruter sans gènes, d'ailleurs ça m'a valu quelques tours de terrain en plus. Le coach n'aime pas trop quand j'ai la tête ailleurs. Sache que si je pourrais, je ferais le tour de la terre pour toi...

Je, je ne sais pas quoi dire d'autre à part, que... ça fait deux ans Avery, deux putains d'années que je t'aime et que tout ce que je veux faire c'est t'embrasser sous la pluie. ( Je sais plus cliché, tu meurs...) mais c'est la vérité, je veux t'appartenir et je veux que tu m'appartiennes même si c'est peine perdue, tu es totalement hors d'atteinte pour moi.

Ne cherche pas à savoir qui je suis, car, ça serait peine perdue ma douce Avery.

Un joueur de football, accro à toi.

Bien à toi, toujours...

Je n'en crois pas mes yeux. Cette lettre, ses mots, ce n'est tout bonnement pas possible. Cette note est purement et simplement un mensonge, je – ça ne peut pas être ce que je crois. C'est la première fois que je reçois ce genre de lettre et encore plu étonnant, c'est qu'elle vient d'un inconnu qui est dans le même lycée, donc sans le vouloir je connais cette personne.

Tout en prenant une grande inspiration, j'entends des pas venir jusqu'à moi. Je range la lettre dans la coque de mon téléphone pour être sur de l'avoir sur moi et je me retourne. Face à moi, se retrouve le beau quarterback. Ce dernier s'approche dangereusement de moi, dans ses yeux je peux voir le doute, mais aussi la peur. Caleb est un homme fort et d'après ce que m'a dit Nick lorsqu'il est venu me voir pour discuter, il m'a affirme que Caleb fait confiance à très peu de personne et que pour la plupart du temps il veut tout contrôler de peur de ne pas pouvoir prévoir ce qui va arriver. Ça serait d'ailleurs comme ça qu'il serait tombé amoureux de moi. Ce n'était pas prévu, il aurait dû se concentrer sur sa carrière de quarterback pour aller chez les pros et c'est tout. Mais Nick m'a tout dit. Il m'a raconté et je sais maintenant la vérité. Vérité qui me fait énormément flipper... C'est vrai quoi, le numéro 22 me dit qu'il est fou de moi et le moment suivant Nick vient à moi pour rajouter une couche. Je sais que jamais Caleb ne m'en tiendra rigueur, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur et de douter de moi.

J'ai toujours détesté les garçons comme Caleb, je l'ai toujours détesté et pourtant j'aime quand il me regarde. J'aime quand il passe sa langue sur sa lèvre inférieure et j'aime quand il me protège. J'ai l'impression d'être sa princesse ... Je sais que c'est probablement la chose la plus stupide et ridicule que vous ayez entendu, mais c'est la vérité. Malheureusement, il est tout ce que je veux chez un garçon.

Je ne sais pas ce que je ressens pour lui, tout ce que je comprends c'est que ma vie n'est plus la même depuis ce match et qu'il m'a donné sa veste de capitaine, mais également depuis qu'il a posé ses lèvres sur les miennes dans ce restaurant. J'ai cru fondre de désir pour le numéro 22, j'ai cru me perdre dans un océan d'émotions inconnues et incontrôlables. Hier je n'ai pas dormi de la nuit enfin un moment donner après avoir tourné durant trois heures dans mon lit j'ai trouvé le sommeil, mais durant ce laps de temps je n'ai fait que penser à Caleb jusqu'au petit matin. Et même encore maintenant d'ailleurs.

— Tu as lu la lettre ? me demande Caleb en s'avançant vers moi.

— Comment sais-tu que – Oh je vois, c'est toi qui me l'a écrite ?

— Ça ne répond pas à ma question Avery. As-tu oui ou non lu la lettre.

— Oui.

— Alors tu sais que je ferais tout ce que je peux pour que toi et moi nous finissons ensemble.

— Je sais ... Mais tout ce qui compte pour le moment, c'est ça... Cette lettre, je ne comprends pas pourquoi tu me l'as écrite ?

Caleb ne répond pas, il baisse la tête tandis qu'un sourire prend place sur ses lèvres pulpeuses. Tandis que je baisse à mon tour la tête et mon regard, trouvant le sol beaucoup plus intéressant que ce moment de silence qui m'intimide. Je ne peux pas m'empêcher de me remémorer les mots utilisés par Caleb sur ce papier. C'est incroyablement magnifique et un petit sourire vient naître sur mes lèvres. J'entends sa respiration qui est lente et régulière et je peux sentir son souffle s'abattre sur ma joue.

— Tu devrais retourner en cours, tu vas te faire coller, me dit Caleb en passant ses doigts sur une mèche de mes cheveux.

— Et toi ?

— Moi ? Ce n'est pas important.

— Bien sûr que si Caleb, arrête de faire le garçon sur de lui. Tu devrais faire attention à toi, je ne veux pas que tu sois collé à cause de moi.

— Je n'ai pas besoin de faire ça.

— Oh et pour quelle raison monsieur je sais tout !?

— Car tu prends déjà soin de moi, répond Caleb en souriant.

Mon cerveau est en train de me hurler que je ne dois pas tomber dans ses filets, pourtant mon cœur me murmure qu'il est terriblement mignon. Je ne réponds pas et je souris en rigolant quelques secondes avant de reprendre mon sérieux. Je sais que techniquement, on se parle seulement depuis quelques jours mais j'ai cette impression et ce sentiment en moi, que je le connais depuis toujours. Est-ce ridicule ? Ce sentiment qui me dit que je peux lui faire confiance, que je peux être moi-même mais également que je n'ai pas besoin d'un quelconque filtre avec Caleb et profiter du moment présent. Je sais qu'il est beau, il est le quarterback des Cougars mais également le capitaine et qu'il a toutes les filles du lycée à ses pieds. Pourtant, je commence à croire que moi y compris, je commence à tomber dans ses filets. Le baiser, il m'a défendu deux fois, il m'a donné sa veste, car j'avais froid, il m' avouer ses sentiments et maintenant la lettre. J'ai ce feeling que je suis en train de tomber pour ses beaux yeux marron, mais tout ça doit rester secret. Je ne veux pas que ma bulle éclate, je ne veux pas qu'il m'échappe. Oh suis-je naïve de penser ça ?

Mais malgré tout ça, je sais que je peux lui confier ma vie sans rien attendre en retour et tout ça, dans le respect. Je m'avance pour me retrouver seulement à quelques centimètres de Caleb, ce dernier passe une main dans ses cheveux, le rendant au passage extrêmement canon. Son tee-shirt gris laisse apparaître ses tablettes de chocolat, je me mords la lèvre inférieure tout en laissant mon regard suivre ses muscles saillants. Tandis que nous restons dans cette position, nous nous rapprochons de l'un et l'autre un peu plus à chaque pas que nous faisons. Caleb étant plus grand que moi, je commence à sentir son nez qui vient se poser sur mon front, alors que moi je peux nicher la tête à l'intérieur de son cou. J'ai l'impression d'être à l'abri...

Je peux sentir son toucher, ses doigts qui effleurent sensuellement ma nuque alors qu'il continue de s'approcher de moi. Contre toute attente, je ne suis pas du tout indifférente à son geste qui me laisse perplexe. J'ai comme ce sentiment que je suis désiré quand je suis aux côtés de Caleb, une véritable jeune femme, ça me fait du bien, ça me fait plaisir de savoir que malgré tout je ressens une quelconque émotion lorsqu'il me touche ou même me dévore littéralement des yeux. Ses doigts continuent leur course sur mon visage. Embrasse-moi. Ses doigts touchent ma bouche, ma lèvre inférieure, mon nez, mes yeux, avant de s'arrêter sur ma joue. Embrasse-moi. Caleb sourit tout en me prenant dans ses bras. Je sais que cela peut paraître complètement fou, mais j'ai envie qu'il m'embrasse, là maintenant. Embrasse-moi.

— J'ai tellement envie de t'embrasser Avery, glisse Caleb en prenant mon visage en otage.