Alors, le Clexa peut, peut-être, paraître rapide mais je tiens à préciser que déjà, elles sont pas ados, elles ont 24/25 ans par là et que ça fait un p'tit moment qu'elles se tournent plus ou moins autour. Ou du moins que Lexa a compris ! Donc bon... Avec O' qui faisait tout pour la faire craquer, la pauvre Lexa était au bout de sa vie mdr
J'espère que vous avez apprécié ;)
Le titre, ça vient du script/film/de la fic donc je mets pas de "*" ^^
Bonne lecture :D
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Clarke
Elle me lançait régulièrement des regards quand personne ne la voyait. Je n'allais jamais réussir à finir cette soirée. Octavia nous appela toutes les deux et nous la rejoignîmes, mais elle avait dû comprendre quelque chose. Elle finit par nous laisser juste toutes les deux. J'avais déjà du mal à garder un équilibre correct et voilà que Lexa dansait de façon encore plus sensuelle que d'habitude. Elle se colla à moi pour que je suive son rythme, ses pas. Elle nous mena jusqu'à Niylah à qui elle demanda le micro avant de s'approcher de mon oreille :
– Et maintenant, tu chantes. ; je sentis son souffle contre ma peau et tout mon corps se figea, je l'entendis ricaner.; ALLEZ, ON ACCLAME CENDRILLON !
Elle dansa à mes côtés pendant que je chantais. Je la poussai vers le fond du bar en chantant face à elle, elle se prêta au jeu avec un sourire et un regard moqueurs. Elle savait que j'étais aussi sérieuse, je ne faisais pas ça que pour le show.
Une fois la chanson finie, je me rendis aux toilettes pour me passer de l'eau sur le visage, mes mains agrippant le lavabo.
– Putain de merde, je tiendrai jamais.; je sentis mes jambes faiblir de nouveau. Je m'écartai et retrouvai la sécurité du mur et m'y adossai. Octavia entra, vit mon visage et éclata de rire avant de fermer la porte.
– Alors, raconte-moi tout.; elle venait de chuchoter. Elle était au courant ? On était dans la merde. Elle dut voir la panique s'emparer de mon visage.; Détends-toi, je vais pas vous balancer. Elle s'est décidée ?
– Comment tu peux savoir un truc pareil ?!; elle se mit à rire.
– Je te rappelle que c'est ma meilleure amie.
– Elle t'en a parlé ?
– Elle n'a pas eu besoin. Je la connais.; j'eus un petit sourire.; C'était si bien que ça ?; je hochai la tête.; Un petit coup vite fait derrière le bar, classe !
– O' ! On a pas...; elle haussa les sourcils.
– Qu'est-ce qui te met dans cet état ? Nan mais tu t'es vue ?!
– Elle m'a juste embrassée.; elle pouffa de rire.
– Nan, t'es sérieuse ? Oh bah merde. Elle doit être douée alors !; elle n'avait même pas idée. Je sursautai quand la porte s'ouvrit en grand. Lexa nous regarda. Elle me vit appuyée contre le mur.
– Vous foutez quoi ?! On est en plein rush ! Magnez-vous le cul !; Octavia sortit en première et je suivis, mais Lexa donna un coup sur ma jupe.
– « Magne-toi le cul, magne-toi le cul. » Arrête de foutre tes mains près du mien, déjà.; j'avais dit ça assez bas pour qu'elle seule n'entende, elle éclata de rire.
– On verra si tu dis toujours ça tout-à-l'heure.; je m'arrêtai net avant de lui mettre un coup sur le bras.
– T'as pas le droit !
Elle me fit un clin d'oeil avant de courir et de sauter souplement sur le bar pour rejoindre Octavia qui dansait déjà. Elle sauta une nouvelle fois pour attraper les tuyaux et se laissa ensuite retomber, elle tourna le dos à O', qui la colla en riant et toutes les deux me firent signe de les rejoindre.
Elle faisait exprès de me frôler d'un peu trop près dès que j'avais une bouteille dans les mains. Et ce qui devait arriver arriva : mes mains cessèrent d'obéir et la bouteille tomba par terre. Je pris le ramasse poussière et la balayette et nettoyai. En relevant la tête, je la vis, mâchoire serrée, les mains contre le bar, serrant plus que de raison tout en écoutant un client. Je me relevai et m'approchai pour être sûre que tout allait bien. Mais le client n'avait pas l'air chiant. Elle plongea rapidement ses yeux dans les miens avec un regard assez... clair.
J'avais hâte que la soirée se termine. Dans les vestiaires, elle me tendit son blouson de moto.
– Je te ramène. Tu mets ça.; son ton était... sec mais Niylah était avec nous.; J'ai pas envie que tu chopes la crève et que ça nous foute dans la merde.; je hochai la tête tandis qu'Octavia se mit à rire.
– Quelle cheftaine, celle-là !; Niylah se mit à rire aussi.
Je lançai un regard de remerciement à O' qui me fit un clin d'oeil. Je sortis en même temps que Lexa, qui monta sur la selle de sa moto dans un geste que je trouvai absolument sexy. Elle me regarda et me tendit son casque. Elle finit par le fermer elle-même quand elle vit que je n'y arrivais pas. Mes mains tremblaient bien trop, ce qui lui tira un sourire. Elle fit un geste pour me dire de monter derrière elle. Je m'accrochai à elle tandis qu'elle démarrait.
Le trajet fut rapide. Elle m'aida à enlever le casque puis le posa sur sa moto, sans rien mettre.
– Tu n'as pas peur qu'on te vole ?
– Aucun risque.; elle tourna la tête de l'autre côté de la rue et je vis Aden couper le moteur de sa propre moto. Il lui fit un signe auquel elle répondit.; Tu vois ?; je fis un geste de la main à l'adolescent et il en fit de même.
– Je l'aime bien. Il est gentil.; elle acquiesça.
– On monte ?; je lui souris.
– Pressée ?
– Peut-être.
Nous montâmes et elle vit un autre adolescent surveiller ma porte, il la salua aussi. Je réussis à ouvrir toutes les serrures sans trembler. Ça aurait pu être gênant devant l'autre « gamin ». Je refermai chaque verrou ensuite.
– On peut dire que tu es en sécurité.
– « Avec les compliments de Heda », c'est ce que m'a dit Aden quand il m'a donné les clefs.; elle me regarda étonnée.
– Je n'ai rien dit de tel. J'ai demandé à ce qu'on veille sur toi et qu'on ne te cambriole plus, oui mais...; je ricanai.
– Tu as dû faire une sacrée impression alors. Parce que j'ai des serrures supplémentaires et toujours quelqu'un qui surveille ma porte. Sans parler de ma guitare et de l'argent qui sont miraculeusement réapparus.; elle soupira.
– Niylah t'a raconté, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
– The Ground, tes parents, ta soeur, ta petite amie, ta disparition, le massacre du clan de Nia, ta réapparition.; je m'approchai d'elle.; Tu me raconteras un jour ?
– Tu sais ce qu'il y a à savoir.; je posai une main sur sa joue.
– La version qu'on a bien voulu me donner, oui. Je demande la tienne.; elle semblait hésitante.; Je n'ai pas dit aujourd'hui. On a à parler d'autre chose, je crois.
– C'est vrai. Mais avant...; elle m'approcha d'elle, me souleva sous les cuisses, se recula jusqu'au canapé, elle s'y laissa tomber et m'embrassa alors que j'étais à califourchon sur elle. Ses mains s'arrêtèrent juste sous mes fesses.; Tu veux toujours que je laisse mes mains loin ?
– T'es une putain d'allumeuse en plus d'être une garce !; elle éclata de rire et monta ses mains sur mes hanches.
– Pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher.
– Alors... Depuis quand ?; elle soupira lourdement.
– Je crois que quand tu m'as remerciée pour la guitare, tu m'as retournée la tête.
– Ça explique les regards et l'attitude.
– Et toi ?
– Heum... Je m'en suis rendue compte il y a peu, mais quand tu m'as défendue contre Finn, quand je suis venue te remercier, je me sentais tellement bien. Et quand on dansait ensemble et que plus rien ne...
– Ne ?; je soupirai.
– J'ai toujours le trac sur scène. Danser encore, ça va, parce que je ne vois pas tout le temps la foule. Mais quand on danse ensemble, c'est comme s'il n'y avait plus rien. Étrangement, quand tu es là côté de moi, même chanter ne me paralyse plus.; elle eut un sourire tout-à-fait adorable.
– Je suis flattée. Mais dis-moi...; elle prit un air sérieux.; C'est quoi ce putain de chemisier transparent ?! Et cette jupe super courte ?; j'éclatai de rire. Mon rire cessa quand elle posa son front juste au-dessus de ma poitrine.
– C'est pour ça que tu m'as donné ton blouson, avoue ! Pas pour m'éviter d'être malade !
– Mais pas du tout !; sa voix s'était à moitié étouffée. Je relevai son visage et la regardai.
– C'est vrai, ce mensonge ?; elle ne cilla pas, mais je vis de l'amusement dans son regard. Je soufflai et me jetai sur ses lèvres. Elle se laissa tomber contre le canapé, ses mains passant dans mon dos. Elle recula la tête.
– On doit encore parler, Clarke. On ne doit pas s'afficher au bar. Niylah va nous foutre dehors, on enfreint une de ses règles, là. Et pas des moindres. Entre membres du personnel... Tu n'imagines pas la merde que ça peut apporter si ça tourne mal.; j'attaquai de nouveau ses lèvres.
– Il n'y a aucune raison que ça tourne mal.; elle grogna un peu.
– On ne peut jamais savoir.; je reculai et la regardai avec beaucoup de sérieux, elle leva les yeux au ciel.; Bien sûr que je veux que ça fonctionne, mais parfois... Et après, c'est Niyl' qui en pâtit. Crois-moi. J'ai vu que ça peut donner.
– Comment ça ?
– Luna... a eu une histoire avec une fille... Elles se sont plues, mais... C'est parfois difficile de voir comment se comportent les clients. Elle a fait une crise de jalousie en plein service, j'ai dû la sortir. Gustus m'a suivie pour ne pas que je fasse de conneries.; je fronçai les sourcils.; Elle s'en est pris physiquement à Luna et n'arrêtait pas de la traiter de traînée. Je ne laisse jamais personne me toucher parce que je n'aime pas ça et ils n'ont pas à le faire, de toute façon. D'ailleurs, je ne laisse personne toucher qui que ce soit. Mais pas pour les mêmes raisons.; je souris.
– J'ai cru voir ça. Ma sauveuse.; je me penchai encore.
– Clarke.
– Raaaah mais j'ai pas envie de parler, merde !; elle se mit à rire, encore.
– Et de quoi tu as envie ?; je me reculai vivement, manquant de tomber en arrière. Les mains de Lexa dans mon dos me retinrent.
– C'est pas évident ?; elle haussa les épaules. Je me levai et m'écartai d'elle, elle ricana en laissant sa tête tomber en arrière.; T'es une de ces putain d'emmerdeuse.
– Joue-moi une de tes compos.
– Oui, bien sûr. À cinq heures du mat', comme ça, mes voisins vont tellement cogner dans les murs que j'aurai un magnifique trou en plein milieu pour leur faire coucou.; son rire reprit. Je mis mes mains sur mes hanches, elle me regarda.
– Nan, sérieux ?
– C'est des malades qui n'aiment pas la musique.
– Et tu fais comment ?; je pointai le doigt en l'air, elle fronça les sourcils.; Je vais sur le toit.
– Ok, tu sais quoi... T'auras qu'à venir jouer chez moi. Ramène ton matos là-bas. Si O' fait chier, je lui dirais que c'est ma vengeance pour ses cris et gémissements.; je me mis à rire moi aussi.; Et crois-moi que je ne vais pas me priver pour lui rendre la pareille.; je penchai la tête sur le côté.
– Ça va les chevilles ? Dis donc, tu as bien confiance en toi !; elle me répondit simplement avec un clin d'oeil et un sourire. J'inspirai et expirai doucement.
– N'empêche. Je veux t'entendre jouer.
– Lexa...
– Je m'occupe de tes abrutis de voisins.; j'appuyai sur une seule touche du synthé que des coups se firent entendre avec des cris « ARRÊTE TA MERDE ! ».
– Tu vois...; elle se leva, ouvrit la porte et tambourina comme une malade à la porte du voisin.
– ALORS C'EST AGRÉABLE ?! ELLE JOUE DE LA MUSIQUE, ELLE EST PAS EN TRAIN DE FAIRE GUEULER SA TÉLÉ !
– À CINQ HEURES DU MATIN, ÇA VA PAS NON ?!
– À cinq heures de l'après-midi, ça changerait quelque chose ?; il y eut un gros silence puis un bruit de porte qui claque. Elle referma mes verrous.; Allez joue. IL VA PAS NOUS FAIRE CHIER, LE VIEUX CON ! METS TES ÉMISSIONS DE MERDE SI ÇA TE PLAÎT PAS !
– Mais t'es malade ?! Je vis ici, je te rappelle !; elle haussa les épaules.
– Ils te feront rien, c'est juste des grandes gueules.; elle s'installa sur le canapé.; Allez, joue, s'il te plaît.; elle me fixa et je sentis tout mon trac revenir. Je pris plusieurs inspirations mais rien n'y faisait et son regard n'arrangeait rien, étonnamment.; Je pensais que tout disparaissait ?
– Oui, quand tu es à côté. Pas quand tu me regardes comme ça. C'est intimidant.
– Moi, je suis intimidante ?; je ricanai.
– Oh que oui.
– Ça te fait comme un public. On va pouvoir travailler ça.; je hochai la tête.; Dis-moi.; je relevai la tête.
– Quoi donc ?
– Ce que ça te fait ? Ce que tu ressens ?; je souris et me déplaçai.
– Tu veux vraiment savoir ?
– Bien sûr.; je sentis son regard bouger en même temps que moi pour ne pas me perdre de vue.
– D'accord...; je passai ma main dans mes cheveux pour les secouer un peu.
– À quoi tu joues ?
– Le seul moyen pour que tu saches ce que je ressens est de faire en sorte de te mettre dans le même état de nervosité.; je la vis se redresser dans le fauteuil.; Premier symptôme : mon coeur s'accélère.
– Je vois.; je retirai le dernier bouton en bas de mon chemisier.
– Ensuite, mon corps tout entier se met à frissonner.; j'avançai encore, retirant les boutons au fur et à mesure.
– Frissonner ? D'accord.
– Et tout le reste, autour de moi disparaît peu à peu, comme caché par des nuages.; je retirai les derniers boutons.
– C'est marrant, j'aurais plutôt dit que ça se découvrait, là.; je retirai le chemisier et le jetai dans la pièce.
– C'est à ce moment-là que...; elle s'éclaircit la gorge.; je perds tout contrôle.; j'avançai vers elle, doucement.
– Combien de temps ça dure en général ?; je retirai ma jupe et la lui envoyai avec un mouvement du pied. Elle la rattrapa devant son visage avant de la jeter sur le canapé, le regard toujours rivé au mien.
– Et bien...; je me réinstallai sur ses jambes, elle posa ses mains sur mes cuisses.; ça peut aller jusqu'à un jour entier.
– Ça doit être horrible.; un petit sourire étira ses lèvres alors que ses yeux avaient du mal à rester ancrés aux miens.
– C'est au-delà de ce que tu imagines.; j'approchai mes lèvres doucement des siennes et reculai légèrement quand elle en fit de même. Ce qui me tira un petit sourire, à mon tour. J'attrapai son t-shirt pour le faire passer au-dessus de sa tête et le laissai tomber doucement à côté d'elle. Ses mains se serrèrent sur mes hanches alors que sa respiration s'accélérait.; Je vois que tu commences à en ressentir les symptômes, toi aussi.; elle hocha la tête.; Et puisque je connais bien, je peux peut-être... t'aider à surmonter ça ?; je la vis déglutir, expirer doucement.
– J'attends tes conseils.
– Tout dépend, à quel stade tu en es...; je m'approchai de nouveau de ses lèvres, elle ferma les yeux.
– Je crois que je suis bientôt au stade de...
– Oui ?
– La perte de contrôle.
– Ça tombe bien... moi aussi.; elle mit fin à la distance entre nous pour m'embrasser avec une intensité à couper le souffle.
– Ta chambre est où ? Je crois que j'ai besoin de m'allonger.; elle sourit contre mes lèvres, je m'écartai et lui pointai la direction du doigt. Elle me souleva avec une aisance qui me rendit encore plus dingue d'elle. Elle me posa avec délicatesse dans le lit et descendit ses baisers dans mon cou tandis qu'une de ses mains me caressait le ventre.
– Je pensais que tu avais besoin de t'allonger.; je la sentis sourire contre ma peau avant de relever le visage.
– Ça va mieux, tout à coup. C'est étrange.; je hochai la tête en riant.
– C'est marrant. Moi aussi.
Je m'étais écroulée de fatigue contre elle après ce moment à explorer le corps l'une de l'autre. Je me réveillai alors que la nuit avait l'air de tomber. Je me redressai doucement, et la regardai. Elle avait l'air si paisible. Je souris avant de me lever, sans prendre la peine de me rhabiller. Je cherchai mon téléphone, dans le noir, me cognant le petit orteil contre le canapé. Je chuchotai un « Putain de merde. Aouch. » pour ne pas la réveiller.
Je passai rapidement à la salle de bain pour me passer un peu d'eau sur le visage. Je retournai dans le salon et vis mon synthé. Après tout... J'allumai la petite lampe près du canapé et les petites veilleuses renard et loup sur le meuble derrière l'instrument ainsi que la lumière au-dessus de l'évier de la cuisine. Je m'installai ensuite pour commencer à jouer. Je finis par apercevoir du mouvement, elle était juste là, à avancer, un oeil fermé, la main dans ses cheveux pour les démêler. Elle me regarda et me sourit.
– Tu aurais pu me réveiller.; je haussai les épaules.
– Tu avais l'air si...
– Si ?
– Tu semblais bien dormir, je ne voulais pas te déranger.; elle leva les yeux au ciel.
– Mais jouer de la musique, ce n'était pas un problème ?; je ris.
– Coupable.
– C'est toujours mieux que mon réveil.
– Je te remercie. Je ne sais pas comment prendre ça.; elle se mit à rire franchement.
– Je voulais dire que c'était un réveil en douceur, pardon.; elle se dirigea vers la guitare et vit les gravures dessus.; Ton père ?; j'acquiesçai.
– Pour qu'on sache qu'elle était à lui, il a gravé cette petite tête de lionceau dessus.
– C'est... mignon. Il était musicien aussi ?
– Oui. Il est venu ici aussi. À Polis. Dans sa jeunesse, pour essayer de se faire un nom. Il avait un don à la guitare que beaucoup enviaient. Sans parler de sa voix. Il aurait pu...; je soupirai.
– Qu'est-ce qui s'est passé ?
– Il détestait la scène. Pour lui, c'était le pire endroit sur Terre.; elle me sourit en me regardant.
– J'ai déjà entendu ça quelque part.; elle se posta à mes côtés et dégagea mes cheveux pour embrasser mon cou.; J'ai vraiment envie de t'entendre jouer. Et chanter. Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider.; elle ne s'arrêta pas pour autant.
– Je ne suis pas sûre d'avoir envie de jouer là tout de suite.; je la sentis sourire.
– Dis-moi quoi faire, Clarke.; elle s'écarta et posa la guitare sur mes jambes. Je soufflai.
– Disparaître ?; elle leva les yeux pour réfléchir.
– Deal. ; elle éteignit mes deux veilleuses, la lampe près du canapé et celle de la cuisine et s'écarta légèrement dans l'ombre. Je souris face à son attitude.
– Je pense que tu n'as pas besoin de te cacher autant.
– Fais-moi confiance.
Je me mis à jouer puis à chanter. J'ajoutai la musique que j'avais déjà enregistrée au synthé pour accompagner un peu plus et poursuivis le chant. Je la vis s'avancer vers le canapé, rallumer la lumière et s'installer en me regardant dans les yeux au bout d'un petit moment. Je ne ressentis pas le même trac que lorsqu'elle m'avait demandé de jouer la première fois. Elle me demanda d'une voix tremblante de jouer quelque chose d'autre. Je déposai alors la guitare, arrêtai la musique préenregistrée et glissai mes doigts sur le synthé.
Elle prit une chaise et s'approcha, la posa derrière moi, s'assit dessus et cala son menton sur mon épaule.
– Tu es douée.
– Merci.; je me levai d'un coup.; Merde !
– Clarke ?
– Je suis censée bosser.; j'éclatai de rire.; Ne ris pas, il est quelle heure ?
– Aucune idée.
– Lexa ! Niylah est ton amie, elle ne te dira rien, mais moi...; elle m'attrapa par la taille et me fit tomber sur mon siège.
– Déstresse. Je m'en occupe.; elle se leva et chercha son téléphone.; Niylah ?; elle éloigna le téléphone de son oreille.; Merci de m'exploser les tympans ! Oui, je sais. Cendrillon a oublié de me rendre mon casque après que je l'aie raccompagnée. Je suis allée chez elle pour le récupérer. J'ai cru que j'avais un zombie prêt à me bouffer la cervelle quand elle a ouvert.; elle laissa son amie parler.; Elle a même pas eu le temps de me dire bonjour qu'elle est partie en courant pour dégueuler. Comment je sais ? Bah je sais reconnaître le bruit de quelqu'un qui gerbe. Mais madame n'avait rien pour calmer nausées et douleurs. Une vraie gosse, je suis quoi moi ? Une babysitter ?!; je me mordis les lèvres. Elle était douée, la garce.; Ouais bah je voulais pas la laisser dans la merde. Tu vois, je l'avais dit qu'elle allait tomber malade ! Je suis allée lui chercher des médocs, et je viens d'en prendre aussi. J'ai pas envie de contaminer O' ou toi... Je vais aller me coucher. Tu sais quoi ? Dépose les clefs dans ma boîte aux lettres et reste couchée demain matin, je gère les stocks. Ouais, t'inquiètes, mais tu sais que certains médicaments me mettent KO. À demain.; elle raccrocha.
– T'es une sacrée menteuse !
– Le mot que tu cherches est « merci », je crois.; je me mis à rire puis me levai pour la rejoindre.
– J'ai mieux que ça.; je posai mes lèvres contre les siennes, m'écartai puis pris sa main pour l'emmener dans la chambre.
– J'aime cette idée.