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1 - Un p'tit mot d'abord ! [Mise au point]
2 - 1. Le chemin de la gloire
3 - 2. Gare aux Coyotes
4 - 3. Lexa - Esmeralda -, la mégère de Polis (au grand coeur, mais chut, faut pas le dire)
5 - 4. Cendrillon, pour sa première fois... est la plus sexy des Coyotes*
6 - 5. Heda
7 - 6. Une sauveuse, des souvenirs et des retrouvailles.
8 - 7. Le bar de la tentation
9 - 8. « Dis-moi ce que ça fait ? Ce qu'on ressent ? »
10 - 9. « Don't touch this »*
11 - 10. « Allez, c'est ton heure de gloire ! »
12 - Bonus - Les feux de la rampe et l'ombre
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4. Cendrillon, pour sa première fois... est la plus sexy des Coyotes*

Petite précision pour la lecture ! J'ai hésité pour la monnaie à mettre "$", mais ça me faisait un peu chier. "€", j'en parle même pas mdr, je suis partie sur le symbole "∞" pour faire un petit clin d'oeil à la série. Parce que j'aime bien me démarquer et changer un peu, je me suis dit que ça pouvait être sympa ! 

Voilà voilà, bonne lecture !

—————————

Clarke

Je pus, de nouveau, voir les interactions entre Lexa et Octavia. C'était époustouflant ! Lexa n'avait vraiment peur de rien et ne se laissait pas emmerder par les clients ! Je ne pus que rire quand je la vis renverser de la glace sur un client trop insistant. Au moins, elle ne l'avait pas frappé ! Les clients offraient des tournées mais comment elles faisaient toutes pour ne pas subir les effets de l'alcool ? O' m'expliqua alors la technique : recracher dans une bouteille de bière ! Comme ça, ils payaient des tournées, et nous ne finissions pas complètement bourrées. Malin.

Je devrais juste faire attention à ne pas la laisser traîner pour la servir à un client. Je plaisantai en demandant à Octavia de m'épouser, mais elle avait pris ça sérieusement. Lexa me poussa encore à me bouger le cul, comme elle le disait si bien. Le client commanda de l'eau et quand la brune m'interrogea, elle me dit que je connaissais le protocole en me montrant le mégaphone puis en me donnant le tuyau directement dans la main. Je l'arrosai après avoir interpellé la foule mais Niylah vint m'arrêter. Le client en question était le chef des pompiers. Elle lui expliqua que j'étais nouvelle et il lui demanda d'aller en parler dehors. J'étais dans la merde, et Lexa qui en rajoutait une couche avec son « Ravie de t'avoir connue, Cendrillon ! ». Mais quelle...

Je me dirigeai vers les toilettes. J'avais besoin de faire le point, loin du bar. Je m'aspergeai un peu d'eau sur le visage avant de me caler contre le lavabo. Octavia arriva dans la pièce pour me parler :

– Ça va aller ?

– Je vois pas l'intérêt d'insister, je suis pas faite pour ça !

– Et moi j'te dis que si ! Maintenant, souris un peu, y'a un type craquant là au bar, qui demande à te voir !; j'appréciais qu'elle essaie de me remonter le moral, et surtout sa bonne humeur !

– Quoi ? Un mec craquant veut me parler ?; qu'est-ce que c'était encore que cette blague ?

– Oui. Un certain Monsieur Collins.; je ne pus retenir un sourire et me levai pour le rejoindre.; Il est sexy !; sa phrase me fit sourire plus encore. Je sortis alors pour retrouver Finn mais je fus stoppée par Niylah.

– Cendrillon. L'inspecteur que t'as failli noyer voulait fermer le bar. J'ai pu négocier à 250 ∞ d'amende.

– Je suis vraiment désolée.; je remis mes cheveux en place. J'étais sincère, vraiment. Mais qu'est-ce qui lui avait pris à Lexa, de me faire ça ?!; J'ignorais...

– Voilà où tu en es... Tu fais en sorte que mes billets retournent à la caisse et je te laisserai revenir demain !

– Génial.; je retournai derrière le comptoir, Finn était installé.

– Sacré job pour une jeune fille simple et gentille.

– T'as fini par me trouver ?

– Mes potes au boulot m'ont dit où était La Tanière des Coyotes.

– Ouais, bah profites-en parce que c'est ma dernière soirée, je vais me faire virer.

– Pourquoi ?

– Parce qu'il me reste deux heures pour gagner 250 billets. Autant dire mission impossible.; je le vis mettre la main à la poche.

– Voilà en déjà 9 en attendant de trouver le reste, ok ? Je ne laisse jamais un ami dans le besoin.; je lui souris, c'était gentil. Il ne laissait pas un ami dans le besoin ? Vraiment ?

– Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? Qu'est-ce qui se passe ?

– Finn... Je ne veux pas de ton argent.; je lui rendis son argent et pris le mégaphone.

– Écoutez-moi ! Votre attention les filles ! La mise à prix est de 25 ∞ pour une nuit, rien que pour vous. Ce magnifique étalon pure race, déjà dressé et prêt à répondre au moindre désir de sa maîtresse.; je fis un sourire désolé à Finn et lui fit comprendre de monter sur le comptoir.

– Clarke ?! À quoi tu joues là ?

– C'est toi qui voulais m'aider ! Allez, montre-nous tout ça, jeune homme, allons !

– Nan mais... pourquoi tu me fais un coup pareil ?

– C'est un prêté pour un rendu, mon bon Monsieur Collins !; mon regard était assez clair. Oui, c'était une bonne vieille vengeance, et non, je n'avais même pas honte.; Allez, tourne-toi vers nos clientes !

– Non attends. Non, me fais pas ça, je t'en prie.

– Allez les filles, faites grimper les enchères !

Les clientes commençaient déjà à enchérir ! D'autres lui enlevèrent son blouson. Finn balança sa veste de l'autre côté du bar et monta sur le comptoir, aidé par Octavia ! Il commença à danser doucement, puis à retirer sa ceinture alors que O' remontait sa chemise. Il la retira finalement et me la lança au visage. Il se mit au sol, en équilibre sur un bras et mima un mouvement assez... explicite. Il alla de l'autre côté, où il fut arrêté et embrassé par une cliente puis retira son t-shirt. Je suggérai aux filles de faire un effort et qu'il retirerait le bas à 150 ∞. Niylah se prêta au jeu et cria qu'elle en donnait 200 ! Vraiment ? Et enfin, une cliente donna 250 !

– VENDU à 250 !; Finn me regarda.

– La grande serait montée jusqu'à 275 !; j'éclatai de rire, avec Niyl'. La gagnante monta sur le comptoir et donna les billets à Finn, qui me les tendit.; 250 ∞, ma belle. Ce sera un prêté pour un rendu !

Je tapai dans la main de Niylah. Finalement, tout n'était pas perdu. À la fin de la nuit, Niylah fit sortir les derniers clients. Je sortis du bar, pour pouvoir rentrer chez moi. Finn m'attendait dehors et me fit un topo sur la femme qui l'avait gagné.

– Très bien, je t'en dois une. Qu'est-ce que tu veux ?

– Et bien... Il est trois heures du mat', je veux ce que n'importe quel homme aimerait dans ce cas-là.; heum... Il n'était pas sérieux, quand même ?!; Un p'tit dej' !; je soupirai intérieurement de soulagement avant de rire. Il m'avait bien eue.

– C'est tout ? Un p'tit dej' et on est quitte ?

– Pas tout à fait. J'ai fait tomber la chemise, j'ai dansé sur le bar, j'ai fait un super striptease et j'ai failli y laisser mon pantalon.

– D'accord ! Voilà ce que je te propose : un p'tit dej' et un déjeuner.

– Non ! Un p'tit dej', un déjeuner et deux dîners.

– Ça fait quatre rendez-vous !

– Ouais ! On vient de planifier la deuxième relation la plus longue de mon existence. Allez hop, en voiture !; je ne pus que rire. Il savait s'y prendre. Mais je l'avais bien cherché.

Il m'emmena dans un fast food turc. Un des serveurs lui parla de came, est-ce qu'il... Mais finalement, il me montra un Comics de Spider-man. C'était mignon. Il n'aima pas le terme « mignon ». Il nous emmena un peu plus loin en voiture pour manger à la belle étoile. Il plaisanta en disant que j'écrirai un jour une chanson là-dessus et me demanda de chanter les premiers mots.

Je lui confiai alors que je n'étais qu'auteur-compositeur pour une bonne raison : sur scène, je paniquais totalement. Il continua à plaisanter et je lui dis que oui, si le sort de l'humanité dépendait de ma voix, je ferais une exception. Mon rêve était d'être assise quelque part et d'entendre une belle voix chanter mes compositions, rien de plus. Les feux de la rampe : trop peu pour moi. J'étais très bien dans l'ombre. J'étais bien mieux derrière mon synthé, à la guitare, derrière l'ordinateur ou avec un crayon dans les mains pour écrire ou poser les notes.

Le souci était que le meilleur moyen pour faire connaître mes chansons était de monter sur scène. Mais... ma panique était un frein, et pas un petit. Il m'assura qu'il allait m'aider à trouver un moyen pour m'empêcher d'angoisser.

Nous fîmes connaissance un peu plus, je lui en avais pas mal dit sur moi, c'était à son tour, mais il n'était pas franchement décidé à m'en dire beaucoup. Puis il m'amena avec lui et nous partîmes travailler. Il avait plusieurs jobs pour subvenir à ses besoins. Ce que je pouvais comprendre. Je l'aidai donc, il me promit de partager avec moi et j'avais besoin d'argent après m'être fait cambrioler. Il me raccompagna jusque chez moi. J'avais hésité à l'embrasser. L'envie n'en manquait pas, mais nous empestions tous les deux le poisson.

Je montai jusqu'à mon étage et découvris trois jeunes qui étaient là, à attendre. Je ne me sentais bien en sécurité, mais ils bougèrent à mon passage. Au moment où je passais devant un blond, il tendit son poing juste devant mon visage puis ouvrit la main. J'y vis des clefs. Je tournai la tête sans comprendre et il m'encouragea à les prendre avec un sourire avenant. Il avait des yeux bleus et un regard bienveillant. Je les pris, sans comprendre plus et il désigna ma porte.



– Avec les compliments de Heda.

Il n'ajouta rien et continua de discuter avec ses amis. Je vis que ma porte avaient plus de serrures qu'avant. Je testai chaque clé avant de trouver les bonnes. Je refermai tout une fois rentrée. Qu'est-ce que... Je m'avançai et découvris ma guitare sur le canapé et une liasse de billets sur la table. Qui était « Heda » ? Et pourquoi avait-il fait ça ?

Je venais de me doucher et de me changer quand je décidai de sortir. J'ouvris la porte et Finn était là, main levée pour frapper.

– Qu'est-ce que tu fais là ?; mon sourire s'étira.

– J'ai oublié quelque chose, en fait.

– Ah ?

– Ouais, ça...; il s'approcha doucement, me laissant le temps de le repousser si je ne voulais pas, mais je le laissai faire, j'en avais eu envie aussi, après tout. Il finit par s'écarter.; Sur ce... Repose-toi bien et à bientôt.

– « Repose-toi bien et à bientôt » ?!; il était sérieux ?!

– Ouais, c'est l'émotion, c'est tout ce que j'ai trouvé à dire.; je le regardai donc descendre les escaliers.

– Toi aussi !

Je retournai dans l'appartement et réfléchis aux paroles de ma chanson quand on tambourina à la porte. Il n'y avait qu'une personne pour frapper de cette manière. Je me levai et déverrouillai chaque loquet.

– Allez ouvre-moi cette porte, Griffin ! Bon dieu mais t'es vraiment pas douée de tes mains ! Je plains tes mecs !; je finis enfin par ouvrir la porte.

– Bonjour Raven. Moi aussi je suis contente de te voir.

– Ouais ouais ouais.; elle entra et me prit dans ses bras.; Allez hop hop !; elle se retourna pour fermer la porte et vit toutes les serrures.; Et ben, t'es sûre qu'au moins, personne n'entrera ici pour te violer sans entendre le boucan que ça fera s'ils essaient d'entrer !; je levai les yeux au ciel.; M'enfin, ça ne protège pas des esprits...; je lui mis une tape sur le bras.

– Tu as fini avec ça ?! Et regarde un peu avant de raconter n'importe quoi !; elle regarda partout et vit que c'était bien plus propre, elle eut une grimace approbatrice.

– Tu pourras te reconvertir en femme de ménage, au besoin !; je lui mis une tape à l'arrière du crâne.; AÏEUH !

– Ça t'apprendra ! Merci de croire en moi !; elle me serra contre elle en en rajoutant des tonnes.

– Oh mais bien sûr que je crois en toi ! T'es la meilleure.

– Mouais.

– Bon, tu me racontes.; elle désigna la porte et je haussai les épaules.

Je finis par lui faire une mise à jour de tout ce qui m'était arrivée : Finn, le bar, Lexa qui avait failli me faire virer, Octavia qui était adorable, mon rendez-vous et le baiser avec Finn, et puis le fameux « Heda » qui semblait vouloir me protéger.

– Ce serait pas ton chéri ?

– Il ne sait pas que j'ai été cambriolée ! Et j'ai récupéré MA guitare, pas juste une comme ça. La mienne. Celle de...; elle soupira.

– Jake.; je hochai la tête.

– Et mon argent. Ils m'avaient même piqué ce que tu m'avais donné !; elle se frotta le menton.

– C'est vrai que c'est bizarre. T'as un sacré ange gardien. Garde-le près de toi ! Qui sait, il t'aidera peut-être à réaliser ton rêve !

Nous mîmes un film et je finis par m'endormir contre Raven, c'est elle qui me réveilla vers dix-huit heures, ne sachant pas à quelle heure je commençai. Je fonçai me préparer et l'emmenai avec moi. J'étais vraiment stressée, je savais qu'elle ne me jugerait pas et ne dirait rien mais... ce job, devant Raven. Était-ce réellement une bonne idée ?!

Lexa était habillée de façon encore plus indécente que d'habitude. Juste un haut de maillot de bain en cuir, à franges, et encore un pantalon en cuir. Raven eut la bouche grande ouverte quand elle la vit se déhancher, et pire encore quand elle sauta pour attraper les tuyaux et se laisser pendre comme ça. O' n'avait rien à lui envier avec une jupe si courte que ça devait être illégal et un haut en cuir bien moulant. Je me contentais de servir les verres, je n'étais pas encore prête à danser, c'était certain, mais Niyl' était cool et tant que je bossais, elle laissait passer. Pour l'instant.

– Et ben ma vieille, je comprends même pas que tu aies pas encore baver sur ces deux-là !

– Raven !

– Nan mais tu les as vues ?! Et puis... elle-là ; elle désigna Octavia du pouce.; Et ben, ma vieille, elle est...; j'eus juste le temps de mettre ma main sur sa bouche en lui faisant les gros yeux. Mais O' avait entendu, elle se pencha devant Raven avec un grand sourire et un clin d'oeil.

– Merci.; Niyl' regarda à l'entrée.

– Les flics sont là, merde !; elle passa le comptoir pour aller les rejoindre et arranger la situation. J'étais trop loin pour savoir ce qu'ils voulaient.

Les commandes s'enchaînaient bien trop vite. J'entendis Lexa hurler « HÉ ! HÉ ! » et tournai la tête : un client essayait de se servir une bière, elle l'attrapa par les cheveux et je crus un instant qu'elle allait lui claquer la tête sur le comptoir mais elle lui dit simplement qu'il n'était pas à la pompe et lui posa un bisou sur la joue avant de le repousser dans la foule. Plusieurs clients se battaient, un homme prenait des photos et le vigile l'interpella. Lexa et O' dansaient toutes les deux sur le bar, Lexa à genoux et l'autre brune debout. Malheureusement pour elle, Octavia se fit attraper par des clients.

Quand Lexa vit ça, elle réagit tout de suite. Elle avait l'air au bord de l'explosion et je n'aurais pas été surprise de la voir se jeter dans la foule pour distribuer des coups, elle hurla « Ramenez-la ici, sales cons ! » mais ils ne l'écoutèrent pas. La situation était catastrophique ! Cette fois, elle descendit et se déplaça dans la foule pour retrouver son amie. La bagarre entre les clients se poursuivait, Gustus, le vigile était débordé aussi et tentait de séparer d'autres clients qui voulaient se taper dessus. J'étais la seule à pouvoir faire quelque chose, mais quoi ? La bagarre éclata pour de bon et Niylah demanda à Gustus où étaient les autres filles mais il ne pouvait pas les voir.

Je sortis le seau de glace, mais est-ce que ça allait suffire ? J'entendis O' supplier les clients d'arrêter. Je jetai la glace mais rien n'y fit. Gustus demanda à Lexa de sortir de là. Niylah grimpa sur ce qu'elle trouva pour essayer d'avoir une meilleure vue sur la situation désespérée. Raven me regardait, presque choquée, ne sachant que faire. Il ne me restait qu'une solution. Mais... est-ce que ça allait fonctionner ? Certains clients étaient passés de notre côté du bar. Ok, là, ça craignait.

– CENDRILLON !!!!! ILS SONT EN TRAIN DE TOUT BOUSILLER !

Oui, j'avais remarqué ! Je vis le micro. C'était la seule solution, et il fallait que ça m'arrive à moi. BORDEL ! Mais je ne pouvais pas laisser O' et Lexa ! Je devais faire quelque chose pour elles, et ce bar ! Je me mis à chanter sur la chanson qui passait One way or an other de Blondie*. Je fis comprendre à un client de dégager. Je poussai un peu plus la voix et me mis à danser. Les clients tournèrent leur attention sur moi. J'en ajoutai donc. La situation se calma doucement. Je pus voir Niylah sourire, les clients chantaient avec moi et me regardaient. Raven me fixa avec des yeux ronds.

À la fin de la soirée, elle me prit dans ses bras :

– Putain, t'imagines pas comme je suis fière de toi !!!; O' me rejoignit et me prit elle aussi dans ses bras.

– Merci, Clarke ! Et vous avez vu leurs visages ? Je veux dire... Wow ! Ils te désiraient tous, Clarke ! Tout le monde !

– Toute la salle était survoltée. Bravo, Cendrillon.; Niylah me remerciait aussi ? Je vis rapidement Lexa me jeter des regards, sans rien de plus.

– Je précise... Ce n'était que pour une fois, comme ça en passant ! Bon, d'accord, si vous êtes bien sages, je vous le referai peut-être de temps en temps !

– Elle a accompagné le jukebox, y'a pas de quoi gagner les victoires de la musique.; je vis Raven prête à répondre à Lexa, je lui fis signe de se taire. O' soupira.

– C'est ça, Lex', elle a juste sauvé ton cul, admets-le !

– Nan. Elle a sauvé celui des deux ivrognes que j'avais sous la main.

– C'est peine perdue avec elle-là. Ignore-la, Clarke !; je me levai pour aller nettoyer un peu.

– Mesdames et Messieurs, je vous demande d'applaudir notre Coyote mélomane !; j'étais flattée par les mots de Niylah, j'étais donc partie intégrante de l'équipe maintenant !

– Je suis une Coyote ?; elle acquiesça.

– Cinq nuits par semaine.

Après avoir débarrassé, je rentrai avec Raven, qui ne se priva pas pour en faire encore des tonnes, comme à son habitude. Je me dirigeais avec elle vers mon appartement quand je m'arrêtai soudainement.

– Qu'est-ce qui te prend ?; je réfléchis une seconde.

– Ça te dérange si on fait un détour ?; elle secoua la tête, je sortis mon téléphone et appelai Finn.; C'est urgent, je peux venir te voir ? Tu m'envoies ton adresse ?

– Bien sûr. Tout...; je raccrochai et attendis son message, qui ne tarda pas.

– On va où ?; je la regardai avec une lueur d'amusement.

– Ça te dirait de voir qui « j'ai pécho » ?; ses yeux s'illuminèrent comme si c'était Noël, elle me prit le bras et avança rapidement, ce qui me fit rire.

Nous arrivâmes quelques temps après dans le quartier de Finn, Raven resta un peu en retrait alors que je frappai à la porte, il sortit rapidement.

– Qu'est-ce qui t'arrive ? Tout va bien ?

– Oui, je voulais te voir.

– Tu m'appelles en plein milieu de la nuit en me disant que c'est urgent...; je l'arrêtai en l'embrassant doucement.; En quel honneur ?

– J'ai passé une soirée sympa, je voulais que le reste de la nuit le soit aussi.

– Attends... Tu ne vas pas t'en aller ?; il s'approcha pour m'arrêter mais se stoppa en me voyant partir.

– Mais si. À un de ces quatre, monsieur Collins.

– À un de ces quatre.

Je m'en allai pour rejoindre Raven, qui me dit que je n'avais pas pris le plus moche. Je n'étais absolument pas fatiguée, nous rentrâmes et je pris ma guitare et sortis de l'appartement.

– Tu fais quoi ? Tu veux aller chanter dans le métro ou quoi ?; je ricanai.

– Ça me ferait sûrement un peu plus d'argent mais je te rappelle que j'ai un trac monstre. Non, on monte sur le toit. Et tu m'apprendras quelques pas aussi ! Ici, les voisins vont encore beugler comme des ânes !; elle me suivit et se mit à taper des mains.

– Griffin, une chanson ! Griffin, une chanson !; je levai les yeux au ciel et commençai à jouer une de mes compositions puis m'arrêtai.

– Ah bah non alors ! Continue !

– Je veux bien mais pour ça, il faut que je termine la chanson. Tu as eu l'exclusivité !; elle se jeta presque contre moi.

– Je suis flattée ! Bon, je t'apprends à remuer ton p'tit cul de blanche ?

J'éclatai de rire puis posai ma guitare et attendis. Elle se recula de quelques pas et prit une posture sérieuse. Autant dire que je ris encore plus, elle me lança un regard noir.

– Allez, hop hop hop !; je m'avançai, elle me positionna correctement.; Ton espace, mon espace.; Je retins un nouveau rire en me mordant les lèvres.; Tu n'envahis pas mon espace, je n'envahis pas ton espace.; cette fois, ce fut trop et je ris à gorge déployée.

– T'as vraiment osé sortir des répliques de Dirty Dancing ?!

– Faut pas laisser Bébé dans un coin.; je levai les yeux au ciel.; Bon, sans rire.; elle se plaça derrière moi et posa ses mains sur ma taille.; Je te guide, t'as juste à suivre, fais ce que je te dis et ça va aller tout seul.

Pendant un certain temps, elle m'expliqua comment bouger, en appuyant sur mes hanches et en les faisant bouger comme il le fallait. Quand j'avais enfin compris, elle guida un peu mes bras et me conseilla. Elle finit par se poser face à moi, par terre :

– Allez, comme dirait Penny, si le bon dieu t'a donné une paire de nibards, c'est pour les secouer !

– Et comment veux-tu que sois sérieuse, avec tes conneries, Reyes ?!; elle sortit son téléphone et lança Cheap Thrills de Sia*.

– Allez, remue-moi ça, « Bébé ».; je me concentrai, fermai les yeux et me laissai guider par la musique. Quand je rouvris les yeux, ceux de Raven étaient grands ouverts, sans parler de sa bouche.

– Qu'est-ce qui t'arrive ?; elle souffla.

– Putain... Tu vas les tuer si tu refais ça. Crois-moi que la patronne n'est pas prête de te virer. Surtout si t'as des tenues comme l'autre bonnasse, là !

– Raven !

– Quoi ?! C'est vrai ! Nan mais t'as vu cette jupe qui lui arrivait au ras du cul ? Et je peux t'assurer que c'est pas un boxer qu'elle avait en dessous !; j'étais sur le cul.

– Tu l'as matée ?!

– Pardon hein, mais y'avait pas besoin d'observer pour voir son cul, surtout vu comment elle se déhanchait !; je levai les yeux au ciel.

– Bon, je crois qu'il est temps d'aller dormir !

– Je me repose un peu et je m'en vais, j'ai un peu de route...

– Et je bosse aussi ce soir.

Dès que je m'allongeai, je m'endormis instantanément. Je fus réveillée par des secousses. J'ouvris les yeux pour y découvrir Raven.

– Nan mais ça va pas de me réveiller comme ça ?

– J'ai essayé la douceur et ça a pas marché alors je t'ai secouée. T'as de la chance que je t'ai pas balancé de l'eau à la tronche !; je baillai.

– Il est quelle heure ?

– Quinze heures.; je soufflai.

– J'ai pas envie de bouger.

– Je sais, moi non plus, mais je dois rentrer... Et tu bosses ce soir ! Je suis dégoûtée de pas assister à ça !; elle se leva et je la suivis, la pris dans mes bras.

– Merci d'être venue, ça m'a fait du bien, tu n'imagines pas !; elle ricana.

– Et maintenant, tu vas bouger comme une vraie gogo.; je lui mis un coup sur le bras.; Déchire tout et n'oublie pas de finir ta chanson ! Je veux l'entendre en entier !!!

Je la regardai partir et allai me préparer un café, mais je vis un mug déjà prêt. Elle pensait vraiment à tout. Je me préparai ensuite : un jean taille basse très moulant, une chemise en jean nouée sous la poitrine dont je laissai quelques boutons ouverts. J'enfilai un manteau par dessus le temps de faire la route. Je posai mon manteau et quand O' me vit arriver, elle sembla surprise puis un sourire étira ses lèvres avant qu'elle ne se mette à siffler.

– FAITES DU BRUIT POUR CENDRILLON QUI VIENT D'ARRIVER !

Tous les clients se tournèrent vers moi et se mirent à siffler aussi. Elle me fit comprendre de monter sur le comptoir et je la rejoignis, elle fit signe à Niylah de monter le son. Sweet Nothing de Calvin Harris et Florence Welch* était en train de passer. Elle se mit à danser en s'approchant de moi et je suivis son rythme, c'était toujours plus facile en suivant quelqu'un. Je n'étais pas bien rassurée mais Octavia réussit à me mettre à l'aise. Elle me fit tourner sur moi-même et me ramena contre elle puis se déhancha et je la suivis. Je pus voir un grand sourire sur son visage, elle finit par s'écarter et danser de son côté et j'en fis de même.

Quand la musique s'arrêta, je descendis du comptoir, Octavia aussi et elle vint vers moi :

– T'as bouffé un gigolo en venant, Clarke ?; j'éclatai de rire.

– On dirait ma meilleure amie ! Tu t'entendrais bien avec elle !

– La petite hispanique ?

– Elle-même.

– Alors ?!

– Non, Raven m'a montré quelques trucs et je me suis juste laissée aller.; elle ricana et me poussa de l'épaule.

– Laisse-toi aller plus souvent !; je regardai autour de moi.

– Lexa n'est pas là ?; le sourire d'Octavia se fit plus grand encore.

– Pourquoi ? Elle te manque déjà ?; je secouai la tête.

– Non, je suis juste surprise qu'elle ne soit pas déjà là.

– Elle bosse pas aujourd'hui. Tu vas pouvoir avoir la paix !; elle me fit un clin d'oeil avant de s'occuper d'un client et j'en fis de même.

Niylah se mit à jouer avec les bouteilles, j'étais scotchée. Les clients étaient survoltés aujourd'hui' aussi ! Encore plus quand ils la virent faire. O' se mit à danser autour d'elle, rattrapant une bouteille quand Niyl' la lui lança et jonglant avec avant de prendre des verres et de servir. La patronne me fit un clin d'oeil.

– Je t'apprendrai. Cela dit... Lexa est meilleure. C'est elle qui m'a appris !

– Vraiment ?; j'étais très étonnée, ce qui fit rire Niylah.

– Tu as beaucoup à apprendre sur elle !


—————————

* Cendrillon, pour sa première fois... est la plus sexy des Coyotes = petite référence à la chanson de Téléphone ("Cendrillon, pour ses vingt ans est la plus jolie des enfants") et au surnom de Clarke, évidemment. J'ai pas pu m'en empêcher :p
La première fois, je parle juste de sa danse sur le comptoir hein... Clarke n'est pas une petite pucelle mdr, bon, c'est pas une chaudasse comme O' non plus mais, elle est plus vierge ^^

Pour le reste des chansons => YouTube ;)

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