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1 - Un p'tit mot d'abord ! [Mise au point]
2 - 1. Le chemin de la gloire
3 - 2. Gare aux Coyotes
4 - 3. Lexa - Esmeralda -, la mégère de Polis (au grand coeur, mais chut, faut pas le dire)
5 - 4. Cendrillon, pour sa première fois... est la plus sexy des Coyotes*
6 - 5. Heda
7 - 6. Une sauveuse, des souvenirs et des retrouvailles.
8 - 7. Le bar de la tentation
9 - 8. « Dis-moi ce que ça fait ? Ce qu'on ressent ? »
10 - 9. « Don't touch this »*
11 - 10. « Allez, c'est ton heure de gloire ! »
12 - Bonus - Les feux de la rampe et l'ombre
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2. Gare aux Coyotes

Préparez-vous à découvrir Lexa ;)

J'attends vos avis sur elle, son attitude :p

———————————————

Clarke

Je repérai trois filles à une table : trois brunes. Une avec une masse de cheveux impressionnantes avec des reflets roux, une avec des yeux verts étonnants et l'autre qui semblait vraiment très gentille. Elles riaient ensemble tout en pariant je ne svaais quoi.

– T'as triché ! Tu l'as déjà lu !

– Réveillez-vous ! Une nana toute nue en bottes militaires ! Faut pas être devin ! Merci !

– J'aime bien ses bottes, moi ! Je vais m'en acheter une paire !; je vis la brune aux yeux verts regarder la photo et rire. Celle aux cheveux fous se leva et demanda à ce qu'on augmente le volume. Elle se mit à danser.

– Vous voulez que je fasse ma danse du ventre ?

– C'est ça ! Fais-nous Sheherazade !; je me tournai vers le patron.

– Dis donc ! Tu les connais ?

– Elles ? Elles viennent souvent le matin à la même heure pour décompresser ! C'est pas un luxe avec le travail qu'elles font.; elles avaient au moins l'air de s'amuser !

– Ce sont des racoleuses ?

– Non !; il sortit quelque chose de sa poche et me le lança.; Ce sont des Coyotes.

– Les filles ?! Vous voulez voir mon nouveau tattoo ?; celle aux yeux bleus se leva et remonta sa jupe pour montrer le haut de sa cuisse : deux motifs tribaux noircissaient sa peau.

– Trois cent billets chacune, t'es toujours sûre que tu veux aller en fac de droit ?; elle tendit la liasse à celle qui avait une crinière impressionnante avant de la retirer.

– Buvons à ton avenir ! À notre Luna et sa dernière prestation de Coyote.

– À notre Luna, qu'on aura tout le mal du monde à remplacer.


Coyotes hein ? Je me décidai à aller jeter un oeil, et avec un peu de chance, obtenir un boulot pour payer mon loyer ! Je me rendis donc à La Tanière des Coyotes, mais le bar était fermé. Une voix s'éleva :

– Qu'est-ce que c'est ?; je m'approchai de la trappe.

– Je cherche le patron !

– Ici ! Descends pas les mains vides ! Prends une caisse au passage !; je fis donc ce qu'elle avait demandé. Le carton pesait une tonne et demi. Je vis une blonde arriver.

– Je vais pas pouvoir tenir longtemps. Je vous la pose où ?

– Ça dépend, qu'est-ce que tu veux ?; elle prit une caisse assez facilement et se déplaça avec tandis que j'avais du mal à tenir la mienne.

– Et bien, j'ai entendu dire qu'il y avait une place à prendre.

– Mets ça là.; je la posai donc.; Laisse-moi te regarder.; elle me regarda de haut en bas.; Laisse-moi deviner... Mont Weather.

– Arkadia.

– C'est pareil. Tu te drogues ?

– Seulement au café. C'est tout ce que je peux m'offrir.; j'étais fière de ma blague alors que j'étais si nerveuse.

– Fais voir tes bras.; je fus choquée.

– Sérieux ?!

– J'ai l'air de rire ?; elle attrapa mes poignets et regarda mes bras. Elle tomba sur la cicatrice à mon poignet.; C'est quoi cette boursoufflure ?!

– Le four à pizzas. À force de me brûler dessus pendant quatre ans, tous les jours.

– Quelle misère. C'est quoi ton nom ? Cendrillon ?; non mais qu'est-ce que c'était que ce ton encore ?!

– Il vous faut quoi d'autre ? Un examen d'urine ? Mon fichier dentaire ?

– Je préférerais une analyse de sang.; j'en avais marre qu'on me prenne pour une débile dans cette ville.

– C'est vraiment vous la patronne ? Parce que ces derniers jours, tout me tombe dessus et j'ai vraiment pas de temps à perdre avec une barmaid qui se prendrait pour... pour ce qu'elle est pas.; elle ressortit, avec un air menaçant. Elle me sourit.

– Tu attaques vendredi soir. Sois là à onze heures !; elle passa à côté de moi en posant sa main sur mon épaule. Un sourire étira mes lèvres, j'étais surprise !

– Vous me donnez le job ?!

– J'te prends à l'essai ! Et sois pas en retard, Cendrillon !

– Je voudrais pas abuser... Mais par curiosité, pourquoi vous m'engagez ?

– Pourquoi ? Parce que le mâle de base, chez nous, se trimballe avec un nouveau né dans le bide, un gosse qui s'éveille à la vie, là dans le futal.; qu'est-ce qu'elle racontait ?! C'était pas plutôt elle qui se droguait ?!

– Parce qu'ils ont un nouveau né dans le pantalon, vous m'engagez tout de suite ?; elle hocha la tête.

– À te regarder, on dirait une nourrice, les gosses vont adorer.

– Vu sous cet angle.; pas sûre que ce fut un compliment ni d'avoir tout compris, mais soit.


Je rentrai chez moi et griffonnai des mots, des paroles dans un de mes carnets et quelques notes sur une partition vierge, en attendant vendredi. Quand je voulus entrer, le vigile me demanda ma carte d'identité, mais je lui fis savoir que j'avais été engagée. Je découvris alors en quoi consistait le boulot quand je vis les trois filles de la dernière fois debout sur le bar en train de se déhancher, se trémousser. La brune aux yeux verts avait un pantalon en cuir noir, un débardeur court en cuir rouge. Je la vis danser avec celle qui avait montré son tatouage avant de se laisser glisser sur les tibias dans un mouvement fluide, son dos touchant presque le bar. Okay, j'étais incapable de faire ça ! Elle prit le shot d'un client et le vida d'un trait pendant que celle à la crinière folle hurlait dans le micro que ce n'était pas le confessionnal. Non, clairement pas.

Les deux danseuses renversèrent de l'alcool sur le bois et celle aux yeux verts craqua une allumette avant de la lancer dessus. D'accord, où est-ce que j'étais tombée ?! Elle sauta pour s'accrocher aux tuyaux au-dessus et dansa tout contre dans cette position, pendant que l'autre marchait tranquillement entre les flammes. Elle se laissa tomber sur le bar et dansa de nouveau debout. Un client renversa sa bière sur mes chaussures, j'allais faire demi-tour quand la patronne arriva devant moi, remarquant ma ponctualité. Je tournai la tête vers les danseuses : elles venaient d'attraper un client, de le bloquer contre le comptoir pour lui renverser de l'alcool sur le visage et le corps. La patronne m'emmena de l'autre côté. J'enlevai ma veste, dévoilant un t-shirt blanc avec un motif tribal. Elle me fit remarquer qu'il était bien avant d'en déchirer les manches et le bas pour dévoiler mon ventre. Elle me demanda de lâcher mes cheveux avant de me dire que c'était à moi de jouer. Jouer ? Je n'y connaissais rien ! Elle n'allait quand même pas me balancer dans la fosse aux lions de cette façon ?!

– Elle, c'est Lexa, regarde et prends-en de la graine !; elle désigna la brune aux yeux verts, qui venait de prendre des ciseaux pour couper les cheveux d'un client. D'accord... Ils faisaient salon de coiffure aussi ?! Non mais qu'est-ce que c'était que cet endroit ?!

– Et quoi ? C'est ça, sa spécialité ? Couper les cheveux ?!

– Y'a quelques temps, elle a été condamnée par le tribunal à suivre des cours de self-control après avoir tabassé un client qui lui pelotait le cul. Ce con a porté plainte et je l'ai augmentée ! Trois règles d'or à respecter : on ne sort pas avec les clients, ni le personnel, on ne ramène pas ses mecs ou meufs dans mon bar. Dès que tu rentres ici, donne l'impression d'être accessible mais ne le sois jamais, y'aura pas d'exception. Enfreins mes lois et t'es virée sur le champ.; elle me parlait tout en préparant les commandes des clients.

– D'accord, c'est enregistré.; elle me tendit deux bières avant d'aller chercher le mégaphone.

– HÉ ! Votre attention ! Moins de bruit ! Je vous présente ma petite nouvelle ! Elle s'appelle...; elle se pencha vers moi.

– Clarke.

– Cendrillon !; je saluai les clients avec un geste timide.; Notre Cendrillon était une institutrice de maternelle avant de devenir bonne soeur. Elle vient tout juste de s'échapper du couvent et est bien décidée à ne plus être la seule vierge de Polis ! Que tous ceux qui veulent être servis par elle se manifestent !; je n'en revenais pas. Mais qu'est-ce qu'elle avait fait ?! Je ne pus m'empêcher de penser à ma meilleure amie qui serait en train de rire aux éclats. Je souris en voyant tous les clients. Je fus poussée par Lexa. Elle semblait agacée.

– Remue-toi ! On travaille, là !; elle s'occupa d'un client qui demandait ce qu'on servait alors que je sentis une main sur mon épaule.

– Moi, c'est Octavia, l'allumeuse, mais tout le monde m'appelle O'. Mais pour les clients, je suis Pocahontas.

– Clarke, la bonne soeur. Ou Cendrillon.

– Elle ; elle désigna Lexa.; C'est Lexa, la mégère de Polis, mais on l'appelle Esmeralda, à cause de ses yeux verts et de son caractère. On se met dans la peau de nos personnages. Sauf que Lexa, pour le côté mégère, elle ne compose pas. Et que je suis vraiment une allumeuse.

– Tu parles ! Si elle faisait que les allumer... Le problème, c'est qu'elle va plus loin !

La dernière dont je ne savais pas le prénom monta sur le comptoir pour danser de façon très suggestive. Elle finit par se laisser tomber en arrière, les clients la rattrapèrent et la déplacèrent dans la salle. Un des clients voulait que je l'accompagne à la téquila, je lui dis que je ne pouvais pas, ça me rendait malade.

– Hé ! Niyl' ! Ta nouvelle recrue refuse de boire avec les clients !; je me tournai vers la patronne.

– Non non, au contraire, j'allais suggérer à ce monsieur de m'en offrir un double !; je bus la téquila sous le regard de Lexa qui m'observa pour voir si je le faisais vraiment.

Un autre client commanda quelque chose mais je ne compris rien de ce qu'il me dit, heureusement, Octavia avait compris et était en train de tout préparer.

– Niyl' ! Ta nouvelle recrue est dans le jus ! Elle tient pas la cadence !; mais elle ne pouvait pas fermer sa gueule, celle-là ?!

– S'il vous plaît ! Un whisky avec de l'eau !

– ON A LE DROIT DE FOUTRE DE LA FLOTTE DANS LE WHISKY ?!

– La seule flotte qu'on sert est déjà parfumée au houblon. HÉ VOUS TOUS ! EST-CE QU'ON SERT DE LA FLOTTE DANS CE BAR ?!; Niylah venait d'interpeller toute la foule.

– NON ! L'EAU, C'EST POUR LES BLAIREAUX !

Lexa me repoussa puis prit le tuyau et aspergea le client qui avait demandé de l'eau avec son whisky, avant d'arroser tout le monde. Une musique country se fit entendre, elle monta sur le bar, sans difficulté, posa un chapeau de cow-boy sur sa tête dans un geste assez sensuel. Elle fut vite rejointe par Octavia et l'autre fille. Elles dansèrent de façon synchronisée avant que la patronne ne me demande de monter sur le bar pour mon baptême du feu.

– Niyl' ! Je saurais jamais danser ça !

– D'accord.; elle me rendit ma veste et me donna ma paye.; Tiens pour ta séance ! T'as assuré pour une nonne !

– Vous me virez pour ça ?!

– Je t'avais dit que c'était un essai. C'est gentil d'être venue, maintenant dégage.

Je m'en allai alors que Lexa et Octavia étaient en train de danser ensemble dans un ensemble fluide et harmonieux. Deux clients étaient en train de se battre. Je ne travaillais peut-être plus ici mais je ne pouvais pas les laisser faire non plus. Je réussis à les convaincre d'arrêter en leur disant qu'ils pouvaient se taper dessus et être ridicules ou prendre le billet que je tendais et payer un verre à qui ils le voudraient. Ils prirent le billet et alors que je m'en allais, Niyl' m'arrêta :

– Hey Cendrillon ! C'est naturel ce don ou c'est au couvent que t'as appris ça ?

– Allez donc servir des bières et des pizzas pendant un match de foot avec des clients qui supportent deux équipes rivales.

– Je suis prête à te donner une seconde chance. Il y a une boutique à l'angle de Polaris et de Bardo. Sois là-bas à midi précises ! J'te mets entre les mains du styliste de la maison, vous ferez des essayages ensemble. Et rentre maintenant avant que je change d'avis.; elle se détourna avant de me rappeler.; Ah ! Encore une chose ! Épate-moi en survivant à une seconde séance !

Je ne pus m'empêcher de regarder la fin de la danse. Elles étaient si synchros, ça en était impressionnant ! J'avais bon pour apprendre quelques pas dans mon appartement. Ou plutôt sur le toit. Si mes voisins n'appréciaient déjà pas la musique, ils n'allaient certainement pas aimer m'entendre sauter et taper des pieds par terre !

Le vendredi matin, je me préparai pour aller rencontrer le styliste du bar. Pendant que je retournai à ma chambre pour choisir des vêtements, le téléphone sonna, je répondis : ma mère. Je m'habillai, mon smartphone coincé entre mon oreille et mon épaule.

– Coucou ma chérie, comment vas-tu ?

– Salut 'man. Tu me manques.

– Tu me manques aussi !; j'entendis un bruit assez reconnaissable.

– Tu n'es pas en train de boire du café, rassure-moi ?

– Mais non, c'est du thé !

– On va dire que je vais te croire.

– Assez parlé de moi ! Alors ce bar ?; j'enlevai la jupe que je venais d'essayer, j'allais plutôt opter pour un de mes jeans, j'y serai certainement plus à l'aise, et ça me permettait de réfléchir à quoi dire à ma mère. Je ne pouvais pas lui dire que j'allais danser de façon suggestive tout en servant des shots !

– Oh, tu sais, c'est un bar... Attends une seconde.; je passai donc mon jean avant de reprendre le téléphone.

– Et tes chansons ?; la question piège... C'était un véritable désastre pour le moment, est-ce que je pouvais réellement lui dire ça ?

– Mes chansons ?! Merde ! Il a gardé ma démo ! 'man, je vais devoir te laisser. J'ai un rendez-vous pour le boulot et je dois récupérer ma clé ! Prends soin de toi, je t'aime !

– Je t'aime aussi, ma chérie. Et fais attention.

– Promis !

Je passai un t-shirt et ma veste en jean avant de sortir en trombe. Évidemment, mon téléphone sonna sur le chemin.

– Hé ! La bombasse blondasse !; je ne pus que sourire.

– Raven...

– Et ben, tu pourrais faire semblant d'être heureuse de m'avoir au téléphone !; je ricanai.

– Je le suis !; je l'entendis marmonner.

– Mouais. Alors quelle bonnasse va interpréter tes chansons, dis-moi tout ?!; je ne pus que rire franchement. Sa folie m'avait manquée !

– Pour le moment, c'est une cata. La plupart sont des aigris sans une once de politesse.

– Ouais, enfin, t'es à Polis, ma grande, pas Arkadia. Nous, on est civilisés, eux, ce sont qu'une bande de sauvages tout juste bons à bouffer à même des carcasses avariées. Tu t'attendais à un « Bonjour, jeune damoiselle, laissez-moi vous aider, je suis un preux chevalier et je réaliserais tous vos rêves et fantasmes les plus fous » ?

– Mais t'es pas possible! ! Tes conneries m'avaient manquées. Enfin... elles me manquent. Et toi aussi.; je soupirai.

– Ooooh, mon p'tit sucre...; qu'est-ce que c'était que ce surnom encore ?

– Mon p'tit sucre ? Qu'est-ce que t'as fumé, Reyes ?; je l'entendis éclater de rire.

– C'était pour te remonter le moral. Toi aussi, tu me manques ! Si je passe demain et que je reste le week-end, ça te va ?; oula... Je restai silencieuse un peu trop longtemps.; Clarke ? Qu'est-ce que tu me caches ?

– Mais rien !

– Clarke ! C'est comme si je t'avais faite ! Je te connais mieux que toi, mieux que ta mère. Qu'est-ce que tu caches ?! Naaaaaan ?!!! T'as un mec et t'as prévu de faire des folies de ton corps et du sien, tout le week-end, c'est ça ? Hé ben bravo, Griff' ! À peine dans la grande ville et tu chasses comme une prédatrice ! Je plains ce pauv' gars ! Il va rentrer tout desséché et sur les rotules !; je commençai à rougir, mais qu'est-ce qu'elle s'imaginait !

– RAVEN !; elle rit encore plus.

– Alors ?! Il s'appelle comment ?!

– Tu n'y es pas du tout ! J'ai trouvé un boulot ! Dans un bar.

– Un bar ?

– Ouais.

– Cool, je viendrai et je te tiendrai compagnie en buvant !; mauvais plan.

– C'est que... Ça va être ma première vraie soirée de boulot ce soir et je suis pas encore...

– Clarke... ? Qu'est-ce que tu me caches ? Oh putain ! C'est un stripclub ! Tu te dézappes sur scène ?! Putain, tu vas faire le bonheur du patron ! Les clients vont venir rien que pour tes beaux...

– REYES ! Tu as fini, oui ?!

– Oh bah, quand même, avec...

– Je t'interdis de finir cette phrase ! Je vais vraiment aller acheter une poupée vaudou et tu vas me le payer, je te préviens !; elle s'étrangla à moitié.

– D'accord, d'accord. Bon alors ce bar ?; je ne pouvais pas lui mentir. Déjà que je mentais à ma mère. Et si elle venait...

– Promets-moi de garder ça secret. Si ma mère apprend ça, je suis morte.

– Alors, c'est un stripclub ?!; je soupirai.

– Mais non !

– Alors quoi ?; j'inspirai une grande bouffée d'air.

– C'est un... bar mais disons que... les barmaids dansent sur le comptoir...

– Et se foutent à poil. Ouais un stripclub.

– Non... Elles restent habillées, mais disons que les danses sont assez... sexy. Surtout quand elles dansent à deux de façon suggestive.; j'entendis un hoquet de surprise.

– T'as maté ?

– De quoi ?!

– Allez ! Je suis sûre que t'en as repéré une ! J'te connais, Griff' !

– Mais... non. Vraiment. Je t'avoue que je ne sais même pas comment je vais faire, je ne sais pas danser comme ça !; elle se mit une fois de plus à rire.

– Écoute... Je débarque demain matin. Je t'apprendrai deux-trois trucs et tu me diras merci. J'ai hâte de te voir te trémousser sur un bar ! Celle-là, c'est la meilleure de l'année !

– Rav'...

– T'inquiètes, je la boucle. Comme si j'allais te balancer à Abby ! Elle ferait une syncope si elle savait.

– Écoute, je dois te laisser. Je dois récupérer ma démo à l'autre abruti !

– L'autre abruti ? Hé ben... Tu mates des meufs, tu pécho un mec. Je vois que ma petite chérie a grandi et est devenue une femme !; elle renifla de façon dramatique.; Ça grandit tellement vite.

– Tu me soules. Allez. À demain.

Je raccrochai avant de me diriger vers le TreeCrew FriedClub. J'entrai et me dirigeai vers les cuisines pour trouver Finn :

– Tu peux me rendre ma démo ?

– J'étais sûr que tu finirais par revenir me voir.; il m'énervait avec son air de « Monsieur je sais tout ».

– Pas de rencard dans la cuisine, Collins.; rencard ? Et puis quoi encore !

– Je vais pas rester. Je veux juste ma clé usb, s'il te plaît.; il me la tendit gentiment. Je lui souris.

– Merci. Au revoir.; je n'avais clairement pas que ça à faire et je n'avais pas le temps de jouer à ses petits jeux, aujourd'hui.

– C'est vraiment toi qui les as écrites ?; je me figeai.

– Tu as écouté, en plus ?!

– Non, tu veux rire ? Je me serais pas permis. C'est vrai, c'est ta vie privée.; son petit sourire satisfait me donnait l'envie de lui en coller une ou de lui gueuler dessus. Il se tourna et se mit à chanter une de mes chansons.

– C'est ça... fous-toi de ma gueule. Fais ce que tu veux. Venant de toi, rien ne m'atteint.

– C'était ma façon de te dire que j'apprécie ta musique. Qu'est-ce qu'il y a ? Les compliments te dérangent ?; il aimait ? Vraiment ? Je ne pus retenir un sourire mais j'avais d'autres choses à faire.

– Je dois y aller.

– Attends.; il me rattrapa avant que je ne sorte.; J'aimerais te revoir. Tu travailles où ?; j'eus un petit sourire moqueur.

– Je suis une Coyote.

– Ok... Et ça consiste en quoi ?; j'allais jouer, moi aussi.

– Faudra te creuser les méninges si tu veux me revoir. Bye Finn.

Je sortis cette fois, sans rien ajouter de plus. Il était mignon, c'était indéniable. D'accord, et plutôt gentil, en fait. Il s'était un peu joué de moi, mais il avait été surpris. Si cet imbécile de barman ne m'avait pas prise pour une débile, ce ne serait jamais arrivé... Il n'était pas entièrement coupable de s'être fait passer pour ce qu'il n'était pas. J'avais été naïve et le barman, un con. Il en avait juste profité. Et il s'était excusé un moment. Il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de mauvais. Je pouvais bien lui donner une seconde chance. En espérant qu'il ne soit pas trop fermé... Mon travail était particulier, après tout.

Je rejoignis le magasin où j'avais rendez-vous avec le styliste. J'étais à l'heure mais personne... Je m'assis et griffonnai dans mon carnet de chansons quand la porte s'ouvrit et une Octavia presque essoufflée arriva :

– Désolée pour le retard ! J'étais un peu occupée avec...; elle eut un petit sourire qui voulait tout dire.; Peu importe, ce n'est pas important.

– C'est toi la styliste ?

– Niyl' m'a dit « Habille-la de façon à ce que les mecs soient au garde-à-vous ». Là-dessus, fais-moi confiance.; elle m'attrapa par le bras et s'avança en prenant plusieurs vêtements.; Et j'ai un gros défaut : une fois lancée, je ne peux plus m'arrêter.; elle parlait toujours de shopping ? J'essayai ensuite diverses tenues.; Oh non, oublie cette tenue, on dirait que tu vas à confesse.; avec une jupe, un haut en cuir et un ras-de-cou ? Vraiment ?!

– T'en vois souvent aller à l'église en cuir ?!

– Tiens, essaie ça !; elle me tendit un short assez... spécial.

– Une fermeture éclair à l'entrejambe ? Qui mettrait ça en public ?!; elle n'était pas sérieuse ?! Elle se tourna vers moi.

– J'en ai un bleu.; et merde. Les deux pieds dans le plat.

– C'est joli.; elle éclata de rire.

– Je ne t'en veux pas.


Octavia sortit ensuite dans une tenue assez... voyante. Un bustier léopard transparent, une jupe courte et des bottes. J'essayai d'autres choses et elle validait ou non. À chaque fois que je voulais mettre du cuir, elle me disait non. Est-ce que le cuir n'était réservé qu'à Lexa ou... ? Elle sortit ensuite avec une tenue complète léopard, ça semblait être son truc... Elle dansa contre moi en riant. Elle n'avait vraiment pas froid aux yeux, mais elle était gentille et drôle. Je me sentais moins mal à l'aise de travailler dans ce bar, tout à coup. Je me pris au jeu et n'hésitai pas à danser en sortant de la cabine d'essayage et finalement, tout se déroula bien et nous rîmes beaucoup. Je devais avouer qu'elle savait quand même bien bouger. Je n'étais pas certaine d'être à la hauteur.

Nous sortîmes avec quelques sacs et nous allâmes manger ensemble. Elle nous mena à un petit restaurant qu'elle connaissait.

– Alors dis-moi Clarke ! Qu'est-ce qui t'amène dans cette fabuleuse ville de Polis ?!; je ricanai.

– Fabuleuse ?... Rien de bien fabuleux ne m'est arrivé pour le moment.; je soupirai.

– Raconte-moi.; elle posa son menton dans la paume de sa main.

– Je suis venue pour devenir auteur-compositeur. Toutes les maisons de disques que j'ai faites...; je soufflai.; Disons que je m'attendais à un meilleur accueil. Je savais que ce ne serait pas facile mais... Enfin bon. J'ai pu récupérer ma démo auprès de l'autre imbécile !

– Un ex relou ?; j'éclatai de rire.

– Pitié, non. C'est une longue histoire et je n'ai pas envie de me ridiculiser plus. Entre ça et mon appart' cambriolé...; elle fronça les sourcils, sérieuse.

– On t'a volé des choses importantes ?

– Ma guitare, de l'argent.

– Demande à Lexa, elle connaît quelques personnes, tu pourrais peut-être récupérer tes affaires.

– Lexa ? Bien sûr. Elle me déteste, je ne vois pas pourquoi elle m'aiderait !; elle eut un petit sourire moqueur.

– Elle ne te déteste pas. Elle est comme ça.; je haussai les épaules.

– C'est gentil de vouloir me rassurer, mais vu son comportement avec moi, je préfère éviter d'aller l'emmerder avec mes histoires.; elle éclata de rire.

– C'est vrai qu'elle peut être flippante... Son côté mégère et grande gueule... Mais Lexa n'est pas mauvaise. C'est la personne la plus gentille et la plus dévouée que je connaisse !; j'ouvris grand les yeux. J'étais étonnée, mais elle était proche d'elle, forcément, elle la voyait comme quelqu'un de gentil.

– Tu es son amie, c'est normal.; elle secoua la tête.

– Je vais te dire un secret... Elle va me tuer pour ça mais tant pis. Elle était pareille avec moi ! Elle m'a pourri la vie quand je suis arrivée dans le bar. Elle était infecte, me balançait à Niyl', me poussait à bout... Mais, elle veillait sur moi et elle n'a pas hésité à me proposer d'habiter avec elle quand je désespérais à trouver un appart. Depuis, on vit ensemble.; je fronçai les sourcils.

– Vous... heu...; elle ne comprit pas tout de suite, je n'osais pas poursuivre ma phrase et sentis le rouge me monter aux joues. Elle saisit enfin, ce qui la fit éclater de rire.

– Oh mon dieu, non ! Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?! C'est ma meilleure amie !

– Vous avez jamais...; son rire s'intensifia mais elle secoua la tête.; Arrête de rire.

– Excuse-moi, c'était tellement drôle ! Non, jamais. Je suis hétéro ! Et même si Lexa est une putain de bombe sexuelle, non, on n'a jamais fait quoi que ce soit.; je rougis encore plus en baissant les yeux.

– Pardon. Je vous ai juste vu interagir sur le bar, j'ai cru que...; son rire ne se calmait pas.

– Non, c'est juste pour chauffer les clients. Puis maintenant que je la connais, non, je ne me vois clairement pas lui arracher ses fringues !

– Arrête de te foutre de moi !

– T'es trop mignonne, Clarke ! Tu devrais lui en parler quand même.

– T'es malade ?! Elle va m'envoyer chier !

– Qu'est-ce que je t'ai dit ?

– Et ben, je lui en parlerai quand elle m'appréciera un minimum.; elle leva les yeux au ciel, et je vis un certain amusement dans son regard. Elle semblait... je ne sais pas, savoir quelque chose.

– Allez, il est temps pour moi de rentrer, et pour toi aussi. Repose-toi un peu, prépare-toi ! À ce soir !


Nous nous séparâmes et je rentrai pour me préparer à affronter mon nouveau boulot. 

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