Loading...
Report sent
1 - Un p'tit mot d'abord ! [Mise au point]
2 - 1. Le chemin de la gloire
3 - 2. Gare aux Coyotes
4 - 3. Lexa - Esmeralda -, la mégère de Polis (au grand coeur, mais chut, faut pas le dire)
5 - 4. Cendrillon, pour sa première fois... est la plus sexy des Coyotes*
6 - 5. Heda
7 - 6. Une sauveuse, des souvenirs et des retrouvailles.
8 - 7. Le bar de la tentation
9 - 8. « Dis-moi ce que ça fait ? Ce qu'on ressent ? »
10 - 9. « Don't touch this »*
11 - 10. « Allez, c'est ton heure de gloire ! »
12 - Bonus - Les feux de la rampe et l'ombre
Loading...
Loading...
You have no notification
Mark all as read
@

7. Le bar de la tentation

Oui oui, j'ai osé détourner le nom d'une émission. Et non, j'ai même pas honte :p

Alors heu... Il y a un moment, dès le début, c'est assez... heum... chaud. Il ne se passe rien de sexuel (ça la foutrait mal sur le comptoir quand même mdr), mais c'est un gros sous-entendu. Vous pourrez remercier Octavia ptdr

Et pour vous faire plaisir concernant le Clexa, je vous ai mis le même moment des deux points de vue ;)

Enjoy :D

——————————————

Octavia

Je décidai de faire tourner Lexa en bourrique. Si elle ne se décidait pas, j'allais l'y pousser ! Ma première mission avait été un succès, je ne doutais pas du succès de celle-ci aussi ! Je me demandais s'il y avait plus que du désir. Mais j'allais déjà jouer là-dessus et voir si elle allait craquer et essayer de lui faire reconnaître les choses.

Clarke avait un haut très moulant, très décolleté et le short avec la fermeture à l'entrejambe, et je ne parlais même pas des cuissardes qu'elle avait sorties. Elle était loin la bonne soeur ! J'avais opté pour une jupe courte et un haut noir transparent. Lexa avait ressorti sa tenue préférée : pantalon et haut en cuir.

Je dansais avec Clarke, n'hésitant pas à lancer des regards à Lexa et à lui faire des clins d'oeil. Elle levait les yeux au ciel à chaque fois. Très bien. Tout en dansant, je fis comprendre à Clarke de se mettre à genoux, j'attrapai la bouteille de whisky des mains de Niylah. Ma main rejoignit la nuque de Clarke, lui faisant comprendre de pencher la tête en arrière, elle eut un regard interrogateur, je levai la bouteille au-dessus d'elle, elle rougit, eut un léger sourire et ouvrit la bouche. Mes yeux ne quittaient pas Lexa. J'inclinai la bouteille, vérifiant rapidement que le liquide ambré coulait dans la bouche de Clarke avant de retrouver ma meilleure amie du regard. Je bougeai légèrement la main pour faire couler la boisson sur la poitrine de la blonde.

Lexa était douée pour ne pas trop s'afficher mais je me concentrai sur ses yeux. Je la connaissais très bien. Son regard dévia de la bouche de Clarke, suivit la course du whisky, descendant de sa gorge jusqu'au décolleté. Elle fut discrète mais je la vis déglutir avant de retrouver mon regard. Je relevai un sourcil avec un petit sourire. Je rendis la bouteille à Niylah en la lançant, elle la rattrapa avant de jongler avec. Je fis relever Clarke et dansai collé-serré avec elle tout en ne lâchant pas ma meilleure amie des yeux. Elle détendit sa nuque et secoua la tête. Je retournai la blonde pour qu'elle me tourne le dos et la plaquai contre moi, toujours en dansant. Lexa fixa son attention sur un client. Elle était à bout, c'était sûr. Elle avait envie de la blonde, c'était d'une telle évidence que j'en ris franchement.

– Qu'est-ce qui t'arrive ?

– Rien, Cendrillon.; je lui fis un bisou sur la joue avant de lui mettre une tape sur la fesse. Lexa serra les dents. Je m'approchai.; Jalouse, Woods ? T'aurais aimé être à ma place, hein ?

– Ta gueule, O'.; je lui fis un bisou aussi sur la joue à elle aussi, tout en riant.

Elle me le ferait payer plus tard, mais je voulais savoir si elle allait craquer et surtout... est-ce que ça allait plus loin ? J'en mettrais presque ma main au feu ! Je cessai mon jeu pour la soirée mais je n'avais pas dit mon dernier mot.

Lexa

Lincoln qui revenait dans ma vie, et celle d'O'. Qui aurait cru qu'il s'agissait du même ?! J'étais heureuse de le revoir. Moins d'entendre ma meilleure amie quand elle était enfermée dans sa piaule avec lui.

Sans parler qu'une certaine blonde hantait mes rêves. Évidemment, Octavia n'avait pas manqué le fait que je voulais Clarke. Pour le moment, elle pensait que je la désirais juste. Est-ce que je la voulais juste dans mon lit ou est-ce que c'était plus ? Je soupirai. Je savais bien que c'était plus.

Je n'avais aimé qu'une personne dans ma vie. Et le résultat avait été désastreux. D'accord, la situation était particulière et il y avait peu de chance que ça recommence. Je n'avais jamais eu plus que des plans cul depuis. Je n'avais trouvé personne digne d'intérêt, personne n'avait plus atteint mon coeur. Pas pour des relations amoureuses. Je me contentais de mes amies pour le côté « sociable » et de quelques filles ici ou là pour combler le reste. L'arrivée de Clarke avait foutu tout ça en l'air.

Le changement avait été brutal. Elle paraissait si sage et de la voir bouger de cette façon dans des tenues... Je serrai la mâchoire. Elle allait avoir ma peau. C'était bien plus que de la vouloir dans mon lit, je rêvais de pouvoir l'embrasser. Le peu de fois où je l'avais eue contre moi, j'avais caché le fait que j'avais aimé ça. Je ne répondais pas à ses étreintes pour une bonne raison, je savais très bien que je ne pourrais pas m'empêcher d'essayer quelque chose : passer ma main dans ses cheveux, dans son dos, l'embrasser, plonger mon visage dans son cou. Niyl' allait me fusiller en place publique ! Putain, j'étais dans la merde.

Et cette abrutie de meilleure amie qui en rajoutait ! Elle ne pouvait pas fermer sa gueule, non ?! J'aurais dû me douter qu'elle ne lâcherait pas l'affaire ! Je ne m'étais pas attendue à ce qu'elle aille si loin ! Elle voulait vraiment me pousser à bout, cette saloperie ! Quand elle l'avait fait s'agenouiller et avait joué avec le whisky, en me regardant... Je n'arrivais toujours pas à savoir comment j'avais fait pour ne pas fuir du bar. « T'aurais voulu être à ma place, hein ? ». Ou de celle du whisky, oui ! Je ne parlais même pas de son collé-serré. Je n'avais cessé de la maudire dans ma tête. Putain de Blake. Foutue connasse, oui !

Et je n'étais pas au bout de mes surprises ! À chaque fois, elle faisait en sorte de faire quelque chose qui me rendait dingue. Évidemment, ça l'amusait beaucoup. J'avais beau lui dire d'arrêter, elle n'en faisait qu'à sa tête. J'eus deux jours de répit, Clarke n'était pas là. Je bossais en général tous les jours, sauf si je demandais à Niylah de me laisser un ou plusieurs jours. J'aimais mon travail. Mais ça devenait difficile avec Clarke dans les pattes.

Je ne savais pas si elle avait senti un changement quelconque, mais elle me semblait différente aussi. Elle servait un client, juste à côté de moi, la peau de mon bras touchait la sienne, lorsque je l'entendis :

– Do not try me, devil devil*.; ça n'avait été qu'un souffle, mais je l'avais entendu !

– Qu'est-ce que tu dis ?!

– Rien. Je chantonne.

– Ouais bah bouge-toi le cul au lieu de chanter, c'est pas le moment.

– Bien, chef !

Depuis quand elle me parlait comme ça ? Je faillis rire, O', elle, ne se priva pas. La blonde tourna la tête, avec un petit sourire amusé aux lèvres. Okay, c'était le moment de fuir. J'allai à l'autre bout du bar, augmentai le volume au passage avant de monter souplement sur le comptoir et de danser en rythme. O' me rejoignit en riant :

– T'en peux plus, Woods, tu vas craquer bientôt !; je lui mis une tape bien plus forte que d'habitude et je la vis souffler en serrant les lèvres pour cacher la douleur.

– Ça t'apprendra à ouvrir ta gueule, ça.

Et pendant tout ce temps, j'avais senti le regard de Clarke me brûler le dos.

Je l'avais dit que ce serait un véritable enfer. J'avais presque du mal à respirer. Je faisais tout pour éviter de danser avec elle, mais évidemment, je devais bien jouer le jeu pour que Niylah ne se doute de rien. Et comme les clients adoraient notre duo... Sans parler des fois où elle chantait et que je dansais à ses côtés. Une putain de torture. Le septième cercle de l'enfer.

Je venais d'arriver derrière le bar, je coupai le contact, enlevai mon casque et respirai doucement. Pas moyen de me calmer. Je savais qu'elle bossait aussi ce soir. Je sortis une cigarette, je devais me détendre avant d'entrer, j'étais bien trop fébrile. Mes mains en tremblaient presque. Merde. Je me penchai en arrière, une main sur la selle, le visage tourné vers le ciel, tout en fumant doucement. J'entendis la porte s'ouvrir.

– Je ne savais pas que tu fumais.; je recrachai la fumée. Sérieusement ? Pas un seul instant de répit ?

– Ça m'arrive. Rarement, mais ça m'arrive.

– Tu vas bien ?; je hochai la tête en soupirant.; Tu es sûre ?; je poussai un râle d'agonie.

– Mais oui ! Va donc bosser au lieu de te préoccuper de moi !; je la vis baisser la tête du coin de l'oeil, avant de rentrer.; Quelle conne.; je me tapai le front.

Merde, c'était quoi cette tenue ?! Un chemisier blanc, et une jupe noire très courte ?! On aurait dit une jupe d'Octavia. Oh putain, la salope ! Non, elle n'avait quand même pas osé me faire un coup pareil ?!

Je finis ma cigarette et rentrai pour me changer et caler un sourire complètement faux sur mon visage. Clarke dansait déjà sur le bar alors que je passai derrière le comptoir. Ma meilleure amie ne tarda pas à la rejoindre et à danser de façon ultra sexy avec elle, en me lançant quelques regards de temps en temps, avec son sourire « Tu vas craquer, ma belle ». Elle me faisait vraiment chier, celle-là aussi. Et elles y allaient franchement, les clients étaient surexcités. Je voyais les regards, ils les voulaient, toutes les deux.

Je maudissais Octavia pour ça. Bordel, ça me rendait dingue : chaque fois que ses mains étaient contre les hanches de Clarke, chaque fois qu'elle se déhanchait contre elle alors que ça pourrait être moi. Et chacun des clins d'oeil de ma meilleure amie me faisait hurler intérieurement. Je jetai des regards noirs aux deux danseuses, mais surtout à Octavia. J'avalai quelques shots ici ou là, sans recracher dans ma bouteille. J'avais besoin de penser à autre chose. Tout ce qui me venait là, c'était que j'avais envie de monter, de pousser ma meilleure amie et de coller Clarke contre moi pour danser avec elle. Danser avec elle, la rendre complètement dingue jusqu'à ce que ce soit elle qui craque et qu'elle se jette sur moi.

Octavia Blake, je te maudis sur cinq cent mille putain de générations ! J'étais perdue dans mes malédictions et insultes quand j'entendis quelque chose qui me fit relever la tête :

– JE CROIS QU'UNE CERTAINE BLONDE A UN PEU TROP CHAUD ! VOUS EN PENSEZ QUOI ?; des cris d'approbation se firent entendre.; IL EST TEMPS D'ÉTEINDRE LE FEU ?! QU'EST-CE QUE VOUS EN DITES ?!; les cris redoublèrent.

Je vis O' se pencher, me lancer un regard en prenant le tuyau d'eau. Non ? Ah non, non non ! Je serrai déjà les dents. Elle arrosa Clarke. D'abord au visage, la blonde se mit à rire en secouant sa tête puis en plein sur le chemisier qui devint transparent et montra sans aucune gêne le soutien-gorge rouge en dentelle en-dessous. Clarke se jeta sur mon amie, lui prit le tuyau des mains et se vengea, avant de le lancer vers Niyl' qui le rattrapa. Les deux se mirent à danser de façon bien provocante. Putain de chemisier blanc, putain de jupe courte. Je massai ma nuque et soufflai pour rester calme.

– Niyl', je prends une pause.; elle se tourna vers moi, inquiète.

– Tout va bien ?; je hochai la tête avec un petit sourire.

– Petit mal de crâne, juste besoin de prendre un peu l'air.

– Vas-y. Ça...

– T'inquiètes pas.

Je passai au vestiaire récupérer mon blouson et sortis par la porte de service que je claquai un peu trop fort, sans l'avoir réellement voulu. Je tirai une cigarette tout en avançant vers la moto. Je me mis à ma place et pris le briquet pour allumer. Je fermai les yeux tout en fumant pour me calmer et tenter de chasser ces images de ma tête. Je finis par entendre la porte grincer, je tournai la tête et ouvris les yeux : Clarke, toujours dans sa tenue.

– Rentre, tu vas attraper froid dans cette tenue !; mon ton se voulait cassant mais ma voix s'était à moitié brisée. Super. Voilà que je n'arrivais même plus à donner le change. Elle s'avança. Putain mais c'était quoi cette tête de mule, là ?!

– Tu vas bien ?

– Mal à la tête.; je détournai le regard, me concentrant pour garder mon calme et retrouver un tant soit peu de contrôle.

– Tu as besoin de quelque chose ?; je la vis, du coin de l'oeil, serrer ses bras autour d'elle. Je pestai, enlevai ma veste et lui tendis.

– Mets ça avant de tomber malade !; et pour arrêter de me torturer avec ton putain de soutif rouge, au passage ! Elle me sourit.

– Merci, c'est gentil.; je haussai les épaules.Tout était calme. Je commençai à m'apaiser quand je sentis sa main se poser sur mon avant-bras.

– Lexa ?

Je plongeai mon regard dans le sien. Elle avait vraiment l'air de s'inquiéter pour moi. Tout le contrôle que j'avais repris s'effondra. Toutes mes résolutions de ne pas craquer s'écroulèrent. Je jetai ma cigarette d'un geste vif, me reculai sur la selle, l'attrapai sous les cuisses et l'assis face à moi. Je voyais ses yeux bouger rapidement, sondant mon regard, m'interrogeant silencieusement.

Ses grands et magnifiques yeux bleus qui plongèrent entièrement dans les miens. Je me laissai porter par mon envie et m'approchai de ses lèvres. Elle se tendit une seconde avant de répondre au baiser. Je remontai mes mains sur ses hanches et la fit glisser un peu plus vers moi, son dos était presque contre le réservoir, mais qu'importe. Je forçai un peu sur mes jambes pour maintenir la moto à sa place. Mes mains remontèrent, passant sous mon blouson, contre le tissu encore trempé de son chemisier. Le baiser s'intensifia, et plus j'en demandais, plus elle répondait et plus j'en voulais. Je fis un effort surhumain pour arrêter la course de mes mains. Elles s'arrêtèrent sur ses côtes, je serrai pour m'empêcher de continuer. Ma bouche descendit dans son cou, je goûtai sa peau et j'en fus... enivrée. Je me perdis complètement dans l'instant. Sa respiration était rapide, elle finit par gémir. Ses mains se perdirent dans mes cheveux et elle souffla mon prénom dans un autre gémissement.

Je m'écartai et la regardai : elle ouvrit lentement ses yeux, tenta de reprendre sa respiration, je voyais sa poitrine monter et descendre rapidement. Puis l'obscurité me rappela où nous étions. Derrière le bar. Merde. Je regardai tout autour de moi, complètement paniquée. Un peu plus et... Heureusement, il n'y avait personne. Je soupirai de soulagement et passai ma main sur mon visage. Clarke semblait perdue, ne comprenant pas ma réaction. Je descendis de la moto :

– Lexa ?; son souffle était encore laborieux.

– On en parlera plus tard. Pas ici, pas maintenant. On retourne bosser comme si rien ne s'était passé.; elle sembla choquée.; On finit notre service, je te ramène chez toi et on en discute. Loin des oreilles indiscrètes. Pas un mot. Tu connais les règles, Clarke.; son regard se fit plus clair.

– D'accord.; elle se redressa et descendit de moto. Pas de la façon la plus appropriée pour sa tenue. Je fermai les yeux et penchai la tête en arrière. Elle n'avait rien vu, heureusement pour moi. Ce que je vis, moi, ce fut qu'elle manqua de tomber, elle se rattrapa à moi. Ses pas étaient... difficiles. Je ricanai.; Te fous pas de moi !

– J'y peux rien si tu tiens plus debout !; elle me mit une tape sur le bras.

– C'est ta faute.

– Comment ça ?; elle s'arrêta net, ferma les yeux et gonfla ses joues. Un sourire moqueur étira mes lèvres.

– C'est bon à savoir. Allez !; je lui désignai la porte, je l'ouvris et la laissai passer, je la retins par sa jupe.; C'est très court ça.; elle chassa d'un main d'un geste vif et je ricanai.

Oh, je n'allais sûrement pas me priver, elle m'avait rendue complètement dingue, j'allais profiter de cette info pour lui rendre la monnaie de sa pièce !

Clarke

J'étais rentrée dans le bar pendant que Lexa faisait barrage entre Finn et moi. O' vit tout de suite mon visage et s'approcha de moi :

– Clarke, tout va bien ?; elle posa ses mains sur mes joues et je secouai la tête.

– Finn... il...

– Il t'a fait du mal ?; je secouai la tête.

– Pas physiquement. Il... est jaloux.; je la vis froncer les sourcils.

– Jaloux ?

– De Lexa.; elle recula le visage, étonnée et m'interrogea du regard.

– Il croit, je cite, qu'elle en veut à ma petite culotte.; je l'entendis se retenir de rire, et surtout je le vis sur son visage.; Et Lexa...; elle semblait inquiète.

– Lexa ?

– Elle est arrivée et s'est interposée quand elle a vu qu'il levait la voix. Il le lui a reproché à elle.; je vis le visage d'Octavia devenir blanc.

– Elle l'a ...; je secouai la tête.

– Non mais elle m'a donné une porte de sortie.; elle me prit dans ses bras pour me réconforter.

– Dieu merci ! T'en fais pas, c'est qu'un con, passe à autre chose. Ta sauveuse est arrivée.; je vis que Lexa était là.

– Fais pas ton indifférente, j'ai vu que tu avais pris ma défense.; je la rejoignis et la pris dans mes bras.; Merci.; comme la dernière fois, elle ne répondit pas à l'étreinte. Mais je me sentais bien là.

Octavia finit par sortir et Lexa me demanda de la lâcher. Je la laissai donc et rejoignis le comptoir où Octavia me tendit la main, je la pris en souriant et dansai avec elle. Essayant d'occulter ce qu'avait dit Finn concernant ma proximité avec Lexa. Se pourrait-il que... ? Mais... Je sentis Octavia appuyer sur mon épaule, je la regardai et elle me fit un geste de la tête pour que je m'agenouille. Elle attrapa une bouteille puis une de ses mains vint sur ma nuque pour me faire pencher la tête en arrière. Elle mit la bouteille au-dessus de moi. Non, elle n'allait pas oser ? Mais je vis son regard tout-à-fait sérieux, quoi que amusé. Je lui souris et ouvris la bouche, le whisky y coula puis elle bougea sa main et ce fut ma poitrine qui reçut le reste. Octavia lança la bouteille vers Niylah puis me releva pour danser de nouveau avec moi.

La danse était bien plus... sensuelle et hot que d'habitude. Qu'est-ce qui lui prenait ? Elle finit par éclater de rire dans mon dos. Je lui demandai ce qui se passait mais elle m'assura qu'il n'y avait rien. Je regardai vers Lexa, je la vis détourner le regard. D'accord, c'était quoi ça ?

Je dansai beaucoup avec Octavia. Lexa se prêtait plus au jeu quand nous étions toutes les trois ou que je chantais. Nous dansions encore ensemble, mais ça se faisait moins souvent. J'en profitai pendant que Lexa était occupée à l'autre bout du bar pour me rapprocher d'O' :

– Qu'est-ce qui se passe ?

– C'est le rush.; nous prenions et préparions des commandes en même temps.

– Non, avec L... Esmeralda.; elle se tourna et sourit à mon rattrapage.

– Comment ça ?

– Te fous pas de moi, elle est différente, non ?

– Toujours la même mégère pour moi.

– Mouais.; je vis le sourire d'Octavia.

– Regarde au bout du bar.; je tournai la tête et vis Lexa détourner la tête.

– Tu m'expliques.; elle leva les yeux au ciel.

– Démerde-toi. J'ai pas envie qu'elle me tue.

Est-ce que... ? Je ne voyais pas pourquoi elle aurait remarqué quelqu'un comme moi ?! Mais c'était vrai qu'en y prêtant attention, je la voyais souvent détourner les yeux quand je croisais son regard.

Un soir de rush, nous étions côte à côte en train de servir des clients, et elle était vraiment trop proche. Une chanson me vint en tête et je ne pus m'empêcher de chanter quelques paroles.

– Do not try me, devil devil.

– Qu'est-ce que tu dis ?

– Rien. Je chantonne.

– Ouais bah bouge-toi le cul au lieu de chanter, c'est pas le moment.; le retour de la mégère. Super.

– Bien, chef !

O' se mit à rire et je tournai la tête avec un sourire et je la vis s'en aller de l'autre côté, comme énervée ? Octavia se mit à rire encore plus fort en la voyant monter le son et monter sur le comptoir. Lexa se mit à se déhancher encore plus que d'habitude,  ma mâchoire était à deux doigts de tomber par terre. Je me repris pour ne pas qu'on me voit. Je n'arrivais plus à détacher mon regard. Elle finit par mettre une tape à Octavia, avec un bruit bien plus net que d'habitude, elle n'avait pas dû y aller de main morte. Surtout quand je vis la brune descendre en grimaçant et en se frottant la fesse.

Je finis par appeler ma meilleure amie pour lui en parler. Elle me confirma que j'étais mordue. Sérieusement ? Et je n'avais rien remarqué ?

– Rappelle-moi ce que ça fait quand tu danses avec elle ?

– Je sais pas, c'est comme s'il n'y avait plus rien autour.

– Et quand tu chantes ?

– Quand elle danse juste à côté, je ressens pas cette panique habituelle. Je suis... calme.

– Hein hein. Et donc ?

– Ben, j'en sais rien.

– Et tu m'as dit quoi quand t'es contre elle ? Que tu t'y sens bien ? T'es amoureuse, ma belle.

– Mais c'est Lexa... Enfin, tu l'as vue ?!

– Si j'étais là, tu te prendrais mon pied au cul ! Nan mais tu t'es regardée, Clarke ! Et puis, on s'en fout ! Et donc, elle est venue sauver ton p'tit cul de blanche comme un prince qui vole au secours de sa princesse ? C'est mignon !

– Allez, c'est bon tu m'énerves !; elle éclata de rire.

– Clarke ! Clarke ! Attends !; elle reprit son souffle.; Si t'as l'occasion, ne la loupe pas. Au pire, elle te repousse si elle est pas intéressée, c'est pas ouf, mais je serai là pour te consoler. Je débarquerai dans les deux heures avec pizzas, glace et tout ce que tu veux.; je ne pus que sourire.

– Merci, Raven.

– Allez, va montrer à la bombasse de quoi t'es capable !

Je me décidai tout en me préparant. J'essaierai de lui parler ce soir. O' m'avait prêté une de ses jupes : la noire très courte qui avait l'air d'avoir fait de l'effet à ma meilleure amie. J'enfilai ensuite un chemisier blanc. J'étais arrivée en avance, je sortis pour profiter un peu de la fraîcheur avant d'être enfermée pendant des heures dans le bar. Je découvris Lexa, sur sa moto en train de fumer. Tiens ? Je l'interrogeai mais elle me répondit d'un ton neutre. Trop neutre. D'accord. Elle n'avait pas l'air dans son assiette. Elle m'envoya bouler comme jamais quand je m'inquiétais de son état.

C'était mal parti pour lui parler. Je ne comprenais vraiment rien. O' me croisa, elle m'arrêta :

– Ça va ?; je hochai la tête.; Clarke ?; je soupirai, elle était chiante à tout savoir.

– Lexa m'a envoyé chier.; elle ricana.

– Et c'est nouveau, ça ?

– Sa façon de le faire, oui.; je m'écartai.; C'est rien. Allez, c'est l'heure.

Je préparai déjà des commandes, la tête encore pleine de questions. Qu'est-ce que j'avais fait pour l'énerver à ce point ? Je m'étais juste inquiétée. Elle n'avait pas l'air bien ces derniers temps. Ça valait le coup de prêter attention aux autres, tiens ! Octavia me sortit de mes pensées en montant le son et en hurlant mon surnom. Je montai sur le comptoir et commençai à danser, elle me rejoignit alors que Lexa arrivait. Je me concentrai sur ma danse.

Je ne savais pas ce qu'avait la meilleure amie de Lexa, mais elle était complètement barrée ! Elle finit par m'arroser, je secouai la tête en riant, elle continua son oeuvre sur mon chemisier. Quand je redescendis, dans une tenue bien pire, je regardai autour de moi et ne vis pas Lexa. O' finit par venir me parler à l'oreille :

– Elle est sûrement sortie. Va la voir. Je dirai à Niylah que je m'inquiétais pour elle et que j'ai préféré t'envoyer pour gérer tous les clients.

Je ne réfléchis pas et sortis par la porte de service. Effectivement, elle était là, sur sa moto, en train de fumer, encore. Une main en arrière, la tête vers le ciel, les yeux fermés. L'image avait un certain charme. Elle tourna la tête vers moi et ouvrit les yeux. Je vis sa mâchoire se serrer.

– Rentre, tu vas attraper froid dans cette tenue !; maintenant qu'elle le disait... Mais le ton... Elle n'avait vraiment pas l'air bien. Je m'approchai.

– Tu vas bien ?

– Mal à la tête.

– Tu as besoin de quelque chose ?; elle rouvrit les yeux qu'elle venait de fermer tandis que j'enroulai mes bras autour de moi. Elle enleva son blouson et me le tendit.

– Mets ça avant de tomber malade !; je lui souris.

– Merci, c'est gentil !; elle sembla ne pas apprécier le compliment. Elle ferma encore les yeux. Elle était malade ? Je finis par poser ma main sur son bras. C'était peut-être le moment ?; Lexa ?

Ses yeux se rivèrent aux miens. Son regard était bien plus profond que d'habitude. Ses gestes furent vifs et je n'eus pas le temps de réagir ou de comprendre ce qui se passait. Elle jeta sa cigarette, se décala, réussis à m'attraper et à me poser sur sa moto, face à elle. Je ne quittai pas son regard. Qu'est-ce que... ? Est-ce qu'elle allait... ? Elle m'embrassa. J'étais en train de rêver ou... ? Je me laissai aller au baiser. Je sentis ses mains, sur moi. Plus rien n'existait. Juste elle, ses mains, sa bouche, sa chaleur. Elle réussit à m'attirer un peu plus à elle. Je me retrouvai à moitié allongée sur sa bécane. Enfin, ça en avait tout l'air. Je n'étais pas bien sûre de savoir comment j'étais installée, à vrai dire. Quand ses mains remontèrent, je crus que j'allais m'évanouir. Son baiser était... à la fois pressé et lent, plein de désir. Quand ses mains serrèrent mes côtes, je sentis mon coeur prêt à sortir de ma poitrine. Mais pourquoi elle s'arrêtait ? Sa bouche descendit dans mon cou. Je ne pus retenir mes mains qui plongèrent dans ses cheveux, tout comme je ne pus me retenir de gémir. Ce fut quand son prénom passa mes lèvres qu'elle se recula. Quoi ? Mais pourquoi ? Non !

J'ouvris les yeux et la vis froncer les sourcils puis regarder partout autour d'elle avant de descendre de moto. Qu'est-ce qui lui prenait ? Je l'appelai doucement, elle répondit simplement qu'on en parlerait plus tard. Nan mais elle était sérieuse ? Elle me mettait dans tous mes états et « On en discutera plus tard » ? Elle me rappela que nous étions en plein service et qu'il y avait des règles. Oh... Oui... Vu comme ça.

Je descendis aussi, mais manquai de tomber. Bordel, elle m'avait complètement retournée la tête. Je sentais mes jambes trembler. On aurait dit du coton. Il m'était difficile de marcher. Heureusement, elle me soutenait un peu mais je l'entendis ricaner. Je laissai échapper que c'était de sa faute. Ce qui avait l'air de lui faire plaisir. Elle ne se priva pas pour parler du fait que ma jupe était courte. Sa main un peu trop près de... Je tapai sur sa main pour l'enlever de là. 

———————————————

* "Do not try me, devil devil." = Devil Devil - MILCK

Comment this paragraph

Comment

No comment