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1 - Un p'tit mot d'abord ! [Mise au point]
2 - 1. Le chemin de la gloire
3 - 2. Gare aux Coyotes
4 - 3. Lexa - Esmeralda -, la mégère de Polis (au grand coeur, mais chut, faut pas le dire)
5 - 4. Cendrillon, pour sa première fois... est la plus sexy des Coyotes*
6 - 5. Heda
7 - 6. Une sauveuse, des souvenirs et des retrouvailles.
8 - 7. Le bar de la tentation
9 - 8. « Dis-moi ce que ça fait ? Ce qu'on ressent ? »
10 - 9. « Don't touch this »*
11 - 10. « Allez, c'est ton heure de gloire ! »
12 - Bonus - Les feux de la rampe et l'ombre
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1. Le chemin de la gloire

Voici donc le premier chapitre de cette adaptation de Coyote Girls

Forcément, j'ai changé quelques petites choses : c'est le père de Clarke qui est mort (dans le film, c'est la mère de Violet), Abby est médecin (le père de Violet bosse à un péage), c'est le surmenage qui la guette (contre des soucis de santé à cause du surpoids). Du coup, les dialogues sont tous tirés du film, adaptés pour les besoins de la fic, mais globalement, ce sont les mêmes, sauf pour certains (genre certains moments entre Clarke et Raven, c'est sorti uniquement de ma tête !). Ah et aussi, c'est plus "moderne". Le film est sorti en 2000, donc forcément, la technologie était pas exactement celle qu'on connaît aujourd'hui. Là, c'est vraiment notre époque quoi, donc smartphones etc et surtout des musiques peut-être un peu plus récentes aussi ^^

Vous allez donc découvrir Clarke et Raven ici. Forcément, Raven, j'en ai encore fait une nana un peu tapée qui raconte des conneries (comme on la connaît quoi mdr), et Clarke, un peu plus "innocente/naïve" (enfin pas non plus une nunuche hein). 

Bonne lecture ! J'ai hâte de voir vos réactions :p

——————————————————

Clarke

Le jour que j'attendais depuis quasiment toujours était arrivé. Encore une fois, deux des habitués du restaurant était en train parler du record qui avait valu au recordman de finir dans une ambulance pour pomper son estomac. Trois ans que c'était arrivé et ils en parlaient encore et toujours. Je souris intérieurement, parce que même si c'était une histoire vue et revue, je les aimais bien. Mais c'était le dernier repas que je venais de servir. Je retournai derrière le bar après avoir souhaité un bon appétit à deux autres clients.

Sinclair, le patron, voulait absolument que je lui signe une carte. Le premier autographe de Clarke Griffin. Je n'étais pas sûre que cette tradition allait me porter chance, mais qui pouvait savoir ? Selon un des clients, ce mur portait la poisse. Voilà qui ne me rassurait pas. Il y avait un nombre impressionnant de cartes dédicacées épinglées au mur. Sinclair me souhaita bonne chance. Je regardai ce mur quelques secondes de plus avant de sortir et de rentrer chez moi.

Ma meilleure amie, Raven, avait prévu une soirée avant mon départ. Elle était sur scène, micro en main :


 – Mesdames et messieurs, comme vous le savez, ma meilleure amie, Clarke Griffin, a décidé...; elle s'arrêta une seconde comme pour reprendre son souffle. Je savais que mon départ la bouleversait.; a décidé de quitter Arkadia demain et de parcourir les deux cents kilomètres qui la séparent de Polis. C'est pourquoi...; je la vis s'approcher du bord de la scène.; c'est bon, les filles, faites-la monter.; nos amies me poussaient pour que je la rejoigne. Oh, ça, hors de question. Elle n'allait quand même pas oser me faire ça ?!; S'il te plaît, viens allez !; elle utilisait son ton et son regard suppliants pour me faire céder.; Allez, viens.; elle s'adressa de nouveau au public. J'étais tétanisée sur scène.; Il me semblerait logique que pour cette dernière soirée, ici, avec nous à Arkadia, qu'elle ait la gentillesse de nous offrir une chanson.

– Non !



J'entendis les premières notes de I will survive de Gloria Gaynor*. Mes amies, et Raven se mirent à chanter. Je me mis à rire puis joignis ma voix aux leurs. Je voulais juste disparaître, fuir cette scène, mais c'était la dernière fois avant longtemps alors je me forçai. Pour Raven. Je le lui devais bien. Je finis par me laisser aller, surtout quand Raven m'attrapa par la taille et me poussa de la hanche pour que je « danse » un peu avec elle. Je chantai alors. Une légère pointe de mélancolie m'envahit, mais je tentai de ne rien laisser paraître.

La nuit fut courte, et longue à la fois. J'étais rentrée tard et même si j'étais épuisée, l'excitation de mon départ m'empêchait de dormir. Je n'avais qu'une hâte : entendre mon réveil sonner. Mais évidemment, mon cerveau ne me laissait pas une seconde de répit et je ne pus que voir les minutes s'écouler lentement. Je finis tout de même par m'endormir, parce que ce fut la sonnerie de mon réveil qui me fit ouvrir les yeux. Je posai les pieds à terre, ma main gauche venant frotter mes cheveux en soupirant. J'avais l'impression de n'avoir dormi que six minutes quarante. Un sourire étira mes lèvres. Ma meilleure amie avait vraiment déteint sur moi. C'était bien le genre de phrases qu'elle était capable de sortir. Foutue Reyes !

Je me levai et allai me préparer avant de descendre et de préparer le petit déjeuner de ma mère. Elle n'en prenait quasiment jamais et travaillait beaucoup trop. Je craignais le surmenage, elle allait finir par tomber malade. Je préparais tranquillement une salade de fruits quand je l'entendis souffler.


 – Tu as vu les nouvelles ?! Quatre personnes tuées hier soir à Polis ! Aucune raison du tout. La police n'a aucune piste.; elle claqua la langue.; Quelle tristesse !; ce qu'elle pouvait m'agacer à faire ça.

– 'man, tu joues à quoi là ?

– Cela dit... Quatre sur sept millions, c'est peu. Ils auraient dû dire « Plusieurs millions de survivants cette nuit, à Polis. »; je sortis et posai le bol ainsi qu'un grand verre d'eau et des vitamines devant elle avant de repartir en cuisine.

– C'est bon, j'ai compris. Mange tes fruits !

– Je préfère un café !

– Tu dois lever le pied sur le café, 'man. Et sur les heures à l'hôpital ! Et surtout, mange correctement ! Pas de sandwiches entre deux patients ! Prends un peu de temps pour toi.; je l'entendis souffler.

– Oui oui...

– Prends tes vitamines aussi !

– Clarke !

– Maintenant, allez ! C'est vrai ce qu'on dit... Les médecins sont vraiment les patients les plus chiants ! J'ai changé les piles dans la télécommande, les ampoules du salon et je t'ai acheté un nouveau chargeur pour ton téléphone. Tu n'auras pas à perdre de temps à le faire.; elle jeta le journal.

– S'il te plaît, s'il te plaît, stop. C'est moi la mère, ici ! Tu es l'oisillon qui s'envole du nid pour vivre sa vie. C'est à moi de te montrer la voie.; j'étais surprise par le ton de ma mère.

– Je t'écoute. Qu'est-ce que je devrais faire ?

– Rester là.; je fermai les yeux et tournai la tête. Un soupir m'échappa.

– Maman...; je me détournai, je n'avais pas encore envie d'avoir cette discussion. Pas maintenant, à quelques minutes du départ.; Et ne t'en fais pas, je m'occuperai de ce dont tu n'auras pas eu le temps quand je viendrai.

– Ah, tiens, c'est encourageant. Ils disent là-dedans que les rampes de métro pourraient être à l'origine d'épidémies bactériennes.; je retins un autre soupir et me laissai tomber sur la chaise à côté d'elle.

– Écoute. Tu m'as toujours dit que plus tard, je pourrais faire ce qu'il me plairait.

– Je n'ai jamais dit auteur-compositeur à Polis ! Il y a des limites.

– Tu as dit TOUT ce que je voulais, moi, je t'ai crue, c'est tout. Je ne veux pas partir contre ta volonté.; je plongeai mon regard dans celui de ma mère. J'avais besoin de son approbation. Un klaxon se fit entendre.; C'est Raven, je m'en vais ou pas ?; elle se laissa aller dans le fond de la chaise, les larmes commençant à lui monter aux yeux.

– Clarke. J'ai déjà vu comment ton père a souffert de ne pas y arriver mais si Jake était là, il me dirait de la fermer, de te prendre dans mes bras et de te souhaiter bonne chance. Je ne vais pas le faire, mais je vais rester là en silence, assise à manger ma salade de fruits et à faire semblant de bouder.; elle plongea son regard dans le mien, et je pus y lire ce qu'elle ne voulait pas dire. Je retins les larmes que je sentais prêtes à déborder.

Je soupirai en me levant, j'attrapai ma valise et sortis rejoindre ma meilleure amie. Elle m'attendait alors que je ramenais le reste de mes affaires dans sa voiture. J'allais y monter  quand j'entendis la voix de ma mère :

– Bonne chance.; ma gorge se noua quand je la vis adossée au mur de la maison.; Je l'aurais dit.; un sourire étira mes lèvres. Je la rejoignis et la pris dans mes bras.

– Je t'aime.

– Je t'ai mis une bombe lacrymo dans ton sac. Au moindre doute, tu n'hésites pas, tu asperges !; je levai les yeux au ciel et lui mettant un coup de coude dans le bras.

– Ne vous en faites pas, 'ma Griff', je reste là, moi ! On pourrait manger ensemble, un de ces quatre !; ma mère s'en alla en marmonnant, mais je l'imaginais bien dire « Je vais ajouter des serrures à la porte. », ce qui me fit rire.

– En route pour la gloire, Griffin ! Blondie* n'a qu'à bien se tenir, une nouvelle bombasse blonde va lui faire de l'ombre !; j'éclatai de rire, elle était complètement barge ! Elle monta le volume de la musique tout en accélérant comme une folle.; Allez ! Montre de quoi t'es capable, Clarke !


Nous chantâmes à pleins poumons Bitch de Meredith Brooks*, puis les chansons s'enchaînèrent, et nous profitâmes juste de la musique et de la route. Je sentais que Raven était un peu tendue, elle préférait éviter de parler. Je la connaissais assez pour savoir qu'elle était triste de me laisser partir mais elle aussi voulait voir mon rêve se réaliser. Et malheur à celui ou celle qui voudrait m'en empêcher. Elle pouvait être une véritable furie quand elle s'y mettait !

Raven gara la voiture devant mon immeuble. Le quartier n'était pas très... rassurant. Sans parler de l'immeuble.

– Et ben, ma vieille. J'espère que ça va pas s'écrouler quand tu seras en train de dormir. On se demande encore comment ça peut tenir debout !; je lui mis une tape sur le bras.

– Raven ! Tu exagères !

– Ouais ouais... M'enfin, achète-toi un cran d'arrêt, ça pourrait servir...

– Tu as bientôt fini ?!; elle haussa les épaules.

Nous montâmes jusqu'à mon étage.

– Et voilà !; je me tournai vers ma meilleure amie qui observait partout. En effet, l'appartement était plutôt... sale. Je la vis remuer le nez avant de se le pincer avec deux doigts.

– Je sais même pas comment nettoyer un truc pareil. Enfin si... Faut raser et reconstruire, ça irait plus vite !; mes épaules s'affaissèrent.; QUOI ?!; je relevai un sourcil.

– Tu en fais trop.

– Trop ?!; elle secoua son autre main pour me montrer la gazinière, le sol, les murs.; T'as vu ça ?! Et ça ; elle pointa son doigt au sol.; c'est quoi ?! Les anciens locataires ont fait une messe noire et ils ont sacrifié un bouc !; je levai les yeux au ciel en secouant la tête.; Je te le dis, ma vieille, il te faut du détergent et t'as intérêt à faire fumer de la sauge et foutre du sel partout ! Si ça se trouve, c'est hanté !; je m'approchai et lui mis une tape sur le bras.

– Me dis pas ça !; je la vis sourire derrière sa main.; Tu sais très bien que j'ai horreur de ça ! Raven, si je fais des cauchemars, ce sera ta faute !; elle sembla indignée.

– MA FAUTE ?! La faute aux tarés qui ont sacrifié un bouc pour appeler le seigneur des ténèbres ! Imagine, ils ont fait de la Oui-ja en plus ?! Tu vas avoir un esprit qui va vouloir te...; je lui mis une main sur la bouche, repoussant la sienne plus encore sur son nez.

– Et bien, tu sais quoi, je vais aller acheter des livres de magie noire et de vaudou et je te maudirai sur quinze générations ! Quand tu vas avoir des démangeaisons d'un coup, tu n'auras pas à te poser de questions !

– ....; je ne compris pas un traître mot à cause de nos mains, je la relâchai.; Je disais... Tu n'oserais pas ?! À moi ?! Ta meilleure amie ?; j'eus un petit sourire sadique.

– Alors arrête !; elle leva les mains en l'air.

– Très bien.

– Bon, alors, tu en dis quoi ?; elle soupira et s'approcha de moi, elle sortit quelque chose de la poche arrière de son pantalon.

– J'en dis que vu l'état de ce boui-boui, tu vas avoir besoin de ça.; elle me tendit une liasse de billets.

– Rav' ! T'es pas sérieuse ? C'est quoi ça ?

– J'avais mis de côté, en cas de souci. Mais, tu en auras plus besoin que moi.; je croisai les bras.

– Tu rêves.; elle souffla, ouvrit la porte du frigo.

– Et ben dans ce cas... Je te le mets au frais.; nous redescendîmes jusqu'à sa voiture.

– Encore merci pour tout.; elle baissa la tête, je la vis déglutir pour ne pas pleurer. Elle releva la tête, mais les larmes étaient prêtes à sortir.

– Raven...

– C'est idiot, je me dis que depuis toutes petites, on a ce point commun.; je l'interrogeai du regard.; On a jamais été fichues de faire ce qu'on a dit qu'on ferait. Tu vois, je pense que c'est pour ça qu'on est aussi proches.; je vis ses larmes couler.

– C'est une raison pour pleurer ?

– Je me souviens du jour où tu m'as dit que tu partirais de chez Abby pour vivre à Polis, je pensais que tu resterais à Arkadia, comme tout le monde. Et regarde aujourd'hui où tu es ! Peu importe ce qui arrivera, l'important c'est que tu l'aies fait et t'imagines pas comme je suis fière de toi.; je ne résistai pas plus longtemps et la pris dans mes bras.

– Merci.; elle hocha la tête. Je me reculai et essuyai ses larmes. Elle souffla et se mit une de petites gifles.

– Allez. C'est l'heure pour moi de repartir ! Je vais surveiller ta mère !

– Merci, Raven. Pour tout.; elle contourna sa voiture pour rejoindre le côté conducteur.

– Et, Griff' ?!

– Oui ?

– Ne fais pas de conneries que je ne ferais pas.; j'éclatai de rire avec un regard moqueur.

– J'ai de la marge, alors !; elle me fit un clin d'oeil avant de monter dans sa voiture et de démarrer en trombe. Je soupirai en la regardant partir.; Allez. Une nouvelle page à écrire !

Je remontai pour prendre de l'argent et aller acheter de quoi nettoyer tout ce bazar. J'y passai le week-end, mais enfin, l'appartement était plus viable. J'en profitai donc pour sortir mon synthé, mes carnets de notes, mes partitions, ma guitare. Il était temps que je joue un peu. Je sortis mon ordinateur, le connectai au synthé avant de lancer l'application d'enregistrement.

Je commençai à jouer, je n'avais fait que quelques notes quand j'entendis un vacarme monstre. Mes voisins n'avaient pas l'air d'apprécier la musique, de toute évidence. Et les murs étaient clairement en carton. « En papier mâché, pré-digéré et vomi, oui ! », je pouvais presque entendre Raven. Et c'était clairement ce qu'elle aurait dit. Ça commençait bien. Comment j'allais pouvoir composer et jouer si on tapait sur les murs et criait à chaque fois que je faisais une note ?

Une idée me vint, je montai pour voir si on avait accès au toit. Et oui, la serrure semblait cassée, j'allai chercher mon synthé et montai pour pouvoir jouer tranquillement, sans embêter personne. Je jouai d'abord une chanson que j'appréciais tout particulièrement, A skeleton of something more de Sleeping At Last*, avant de rebrancher mon ordinateur et de jouer plusieurs de mes compositions. Je mis le tout sur une clé usb : ma première démo. Je redescendis tout mon matériel et me préparai à aller me coucher.

Le sommeil vint assez rapidement, malgré le bruit de la ville.

Le lendemain, je me levai, plus motivée que jamais. J'étais bien décidée à aller dans les maisons de disque et à proposer mes chansons. Je tentai ma chance dans la première, je m'adressai à la femme de l'accueil, mon discours prêt depuis le matin :

– Bonjour, je m'appelle Clarke Griffin, je suis arrivée récemment à Polis et je me demandais si vous pouviez passer ma démo à un de vos artistes.; la femme se recula dans son siège, enjouée.

– Clarke... En voilà un prénom original ! Que je me présente, si vous permettez ! Mon nom à moi est Simone, j'ai débarqué à Polis à vingt et un ans pour être danseuse mais je me suis pétée un orteil. Sur ce, j'ai été engrossée par cet acteur qui m'a larguée pour s'enrôler dans l'armée. Du coup, ça fait seize ans que j'élève ma fille seule, comme une grande. Et pas plus tard que vendredi dernier, c'est la gueule enfarinée, qu'elle m'a dit qu'elle était bi et qu'elle détestait sa mère plus que n'importe qui sur cette planète.; elle se mit à ricaner de façon vraiment flippante.; Alors, allez-y, racontez-moi. J'ai hâte de savoir ce que je peux faire pour vous aider, parce que la seule chose qui m'intéresse est de me casser le cul pour réaliser tous vos rêves.

Okayyyyy. Je me détournai sans un mot et sortis loin de cette mégère. Heureusement que Raven n'était pas là. Elle lui aurait remis les idées en place. Et puis, qu'est-ce que c'était que ce couplet sur la bisexualité ?! J'entendais déjà ma meilleure amie lui dire qu'elle ferait bien d'aller se faire... Je secouai la tête et me mordis la langue pour ne pas éclater de rire.

Je venais d'essuyer un refus, mais je n'avais fait qu'une maison de disques ! Il m'en restait quelques-unes. Avec un peu de chance et un petit coup de pouce de mon ange gardien, peut-être que l'une d'elles accepterait ma démo !

La maison suivante ne fut pas un grand succès non plus ! La secrétaire me dit qu'ils n'acceptaient les démos que venant des agents, mais je ne pourrais en avoir un que lorsque j'aurais eu ma chance. Qu'est-ce que c'était que cette logique débile ?! Ils craignaient d'avoir un procès pour plagiat s'ils écoutaient mes compositions. Elle me souhaita de façon sarcastique la bienvenue dans le monde de la musique. Super. Toutes les autres maisons que j'avais pu visiter m'avaient toutes refusée. Comment j'allais m'en sortir pour enfin réaliser mon rêve ? Je soupirai et décidai d'aller boire un verre pour me détendre.

Le vigile à l'entrée me demanda ma carte d'identité. Sérieusement ?! J'avais l'air d'avoir quel âge ? Douze ans ?! Je n'avais qu'une hâte : que cette journée en finisse ! Je m'installai au bar et remarquai la scène où un groupe chantait Wherever you will go de The Calling*. Le barman me demanda ce que je souhaitais, je lui demandai alors à qui je pouvais m'adresser pour donner ma maquette, il me répondit qu'il était barman, pas agent. Je commandai une bière et des crackers.

Je tournai la tête vers la piste et la scène et vis un homme qui disait bonjour à différentes personnes et saluait le groupe. Il était peut-être dans le monde de la musique, avec un peu de chance ? Je demandai au barman s'il le connaissait :

– C'est Monsieur Collins.

– C'est le patron ?

– Ouais. Il fait la pluie et le beau temps ici. Il est chargé de trouver de nouveaux talents.; ma bonne étoile m'avait peut-être guidée, après tout ?; Il connaît tous les groupes de la côte Est.

Je le fixai, il finit par me voir, plongea son regard dans le mien avec un petit sourire. Je bus ma bière et sortis du bar. Je trouvai rapidement la sortie arrière et attendis que monsieur Collins ne sorte. La porte s'ouvrit enfin : sur lui et le barman.

Je m'approchai et interpellai le gérant du bar :

– Heum. Excusez-moi. Monsieur Collins ?; il tourna la tête vers moi.

– Oui ?; je lui tendis la main, il la serra.

– Clarke Griffin, je suis auteur-compositeur et je voulais vous donner ça. Je sais que ce n'est pas la façon la plus pro de remettre une démo mais je ne suis pas tellement habituée.; il hésita une seconde.

– Je... ne lui suis pas tellement non plus.

– Je me disais... qu'en tant que patron d'un bar comme celui-là, vous devez sûrement connaître tous les groupes de la côte Est.

– Patron ? De ce bar ?; il se tourna vers le barman, me regarda de nouveau avant de leur parler.; Partez devant, je vous rejoins.

– C'est vous le patron. Monsieur Collins.; le barman et les autres s'en allèrent.

– Heu... C'est pas dans mes habitudes, Clarke, mais là, j'ai un bon feeling avec vous alors je vais prendre votre démo et voir si je peux faire quelque chose.

– Merci. J'en reviens pas que ça ait été aussi facile !

– On est deux dans ce cas ! Je vous offre un café ou...; une porte s'ouvrit brusquement derrière moi.

– Collins ?! Tu me prends pour qui ? Ton larbin ?

– On dit Monsieur Collins ! Bon, je veux bien croire que ça t'ait échappé...

– Qu'est-ce que j'ai dit ? Tu prends ton tablier sous le bras et tu le laves chez toi.; oh ! Me dites pas que... Super. Je venais juste de me ridiculiser.; Il est plein de tâches de gras.

– Roan ! J'en ai marre de supporter tes insolences ! Tu es viré !

– Ne me pousse pas à bout, petit ! Des truffes dans ton genre, pour griller des steaks, j'en ai treize à la douzaine. Espèce de petit merdeux !; Collins se tourna vers moi. Je croisai les bras.

– On peut peut-être reprendre à zéro ? Je m'appelle Finn Collins et je bosse ici, dans les cuisines du TreeCrew FriedClub.

– En résumé, je viens de passer pour une conne !; je tournai les talons et m'en allai.

– J'avais l'intention de te le dire ! Enfin, je pense que je l'aurais fait !; je l'entendis derrière moi.; Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je ne suis pas en train de te suivre. Je rentre chez moi ! Sauf que je fais un détour de trois ou quatre kilomètres !; il pouvait pas juste me foutre la paix, non ?!

– Je t'ai dit de me laisser tranquille !

– Sincèrement, je suis désolé ! Bien que ce ne soit pas entièrement ma faute ! Non, c'est vrai, c'est toi qui m'a sauté dessus !; et puis quoi encore ?!

– Je ne t'ai pas sauté dessus ! Je t'ai abordé tout simplement et gentiment ! Alors fous-moi la paix !

– Je peux te poser une question ?

– Quoi ?!

– T'es perdue ou tu fais exprès de tourner en rond ?; je regardai tout autour de moi.

– Mais non, je suis pas perdue ! On a déplacé ma rue !; et il continuait de me suivre ! J'étais à deux doigts de lui retourner une baffe dont il se souviendrait...

– Dis ! Je connais un jeu marrant ! Je parie que je devine d'où tu viens !

– J'ai la bombe lacrymo qui me démange !

– Je dirais d'une grande ville ! Et comme je ne vois pas de trace de scarifications, je dirais TonDC ?

– Très bien... Écoute-moi bien ! Je ne supporte pas qu'on me mate le cul pendant une demi-heure alors oublie que j'existe, d'accord ?! Et fais-moi le plaisir de disparaître !

– Ok... Le message est passé.; il m'agaçait. Il pouvait pas juste... partir et me laisser tranquille ? Je m'éloignais quand il reprit la parole.; Mais je connais pas mal de gens dans le milieu de la musique.

– Tu t'avoues jamais vaincu, hein ?; je me tournai de nouveau vers lui.

– C'est la simplicité et la gentillesse qui m'ont touché.; je ne pus que sourire.

– Bonne nuit, Finn.

– Pour ta gouverne... Si j'ai regardé ton cul, c'était quoi ? Que le premier quart d'heure à peine !; je ricanai et m'éloignai alors qu'il en faisait de même de l'autre côté.

Je rentrai enfin chez moi, après une dizaine de minutes de marche supplémentaires. Je me laissai tomber dans mon lit et m'endormis instantanément. Quand je me réveillai, je vis que j'avais plusieurs messages de Raven, me demandant comment j'allais et comment avançait la recherche d'une maison de disques. Je l'informai que ce n'était pas glorieux et elle décida de m'appeler. Je lui racontai alors ma mésaventure et elle éclata de rire, se moquant de ma naïveté. Je lui promis de la maudire et que la moto qu'elle retapait ne redémarrerait jamais, elle cessa de rire et me réconforta.

Ma recherche ne fut pas plus fructueuse. Le manque de respect semblait être une marque de fabrique dans cette ville. Cependant, j'avais réussi à avoir une info, un des sales types malpolis évoqua des auditions libres. Je trouvai un bar qui en faisait. Je fus prise de court quand la fille de l'accueil me dit que je pouvais passer dans dix minutes. Je fus envahie par le trac et m'enfuis de la scène. J'étais auteur-compositeur, pas chanteuse !

Quand je rentrai enfin chez moi, je vis ma porte entrouverte. On avait cambriolé mon appartement. Et évidemment, on m'avait volé l'argent de Raven. Je m'effondrai au sol en pleurant. Je regrettais d'être venue. Le patron du diner où je mangeais m'offrit la tarte, il avait dû voir que je n'étais pas dans mon assiette. 

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* Pour les chansons citées, je vous conseille d’aller sur YouTube. Tant que je n’aurai pas exploré pour voir s’il est possible d’ajouter des vidéos, je ne pourrai pas les mettre. Libre à vous de chercher mon compte sur Wattpad, là, tout y est ^^

À savoir que j’ai aussi une chaîne YouTube, où je poste parfois des montages Clexa mais j’y ai surtout mis des playlists. Comme je fais référence à des chansons ou utilise des paroles en guise de titres, j’ai fini par mettre tout ça dans différentes playlists ;)

Ma chaîne est accessible via mon link-tree présent sur mon profil !

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