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Julianna
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𝕵𝖆𝖗𝖉𝖎𝖓 𝕽𝖔𝖞𝖆𝖑

Camilea

Je finis de m'habiller tandis que la porte s'ouvre sur la même dame qui m'avait apporté mes effets de douche. Elle me reluque de la tête au pied, en s'arrêtant par moment ou mes formes apparaissent le plus.

Loin de moi l'idée de vous déranger mais je ne pense pas que sa Majesté accepte que vous portiez ce genre de tenue dans son palais.

Je garde ce que j'allais lui dire pour le principal concerné et lui demande gentiment de m'amener vers celui-ci. Tout au long du couloir, plusieurs tableaux retraçant sans aucun doute la vie de cette famille décorent les murs. Au plafond, des chandeliers en cristaux suspendues dans le vide, des moulures de toutes formes, donnant un relief et rendant le plafond plus élevé, des dessins sur quelques parties du plafond, certaines lampes sont aussi accrochées sur les murs donnant l'illusion de bougies que l'on peut tirer pour accéder à un passage secret digne des plus grands films que l'on peut voir. Après quelques minutes, on s'arrête devant une grande porte en bois beige, décorée par des moulures en formes de fleurs et dont la poignée est une fleur de lys.

Je vous laisse, il vous ouvrira dès qu'il en au...

Elle est coupée par le son du grincement de la porte et l'apparition de Leonardo à l'embrasure de celle-ci. Il a troqué son pull et son jean pour un chiton (χιτών) (tunique de lin ou de laine, longue et fluide, attachée aux épaules avec des fibules (agrafes)), un Himation (ἱμάτιον) (grand manteau drapé par-dessus le chiton, symbole d'autorité lorsqu'il était porté sur une seule épaule) et des fibules (broches en or ou en argent servant à fixer les vêtements). A ses pieds, des Kothornos (κόθορνος) (bottes à semelles épaisses, souvent associées aux acteurs mais parfois portées par les rois pour paraître plus imposants), et à ses chevilles, des bracelets en or. Le vêtement moulait parfaitement son corps, le rendant encore plus charismatique qu'il ne l'est. Je remonte mes yeux sur sa tête pour la trouver décorer d'une couronne de Laurier.

Merci beaucoup Vian, vous pouvez retourner dans votre commun. lui dit-il d'un ton neutre, dépourvu de toute émotion.

Εὐδαιμονεῖτε, κύριε. répond-elle en s'inclinant légèrement, la tête baissée.

De toutes les langues que j'ai été forcée d'apprendre, le grec n'en fait pas partie, et je me maudis moi-même pour ne pas l'avoir appris plus tôt.

Tu ne pouvais pas savoir que t'allais te retrouver dans cette situation non plus bella.

Dès qu'elle part, Leonardo ne se gêne pas pour me reluquer de la tête au pied. Un petit sourire prend place sur son visage au fur et à mesure que ses yeux s'attardent sur moi. Je me racle la gorge, lui indiquant que mes yeux sont bien plus hauts.

Tu feras gaffe, certains ne savent pas se retenir.

Moi non plus " Votre Majesté".

Il tic en entendant la façon dont je l'ai surnommé. Ce n'est pas de ma faute si la très chère Vain me l'est présenté ainsi.

— Suis moi, je vais te présenter à ceux que je considère comme étant ma famille.

Dans sa voix, un semblant d'animosité se fait entendre. Je ne lui en fait pas la remarque et le suis à l'intérieur de la pièce. Contrairement au long couloir que j'ai parcouru avec Vain, celui-ci est décoré par uniquement des portraits de Leonardo. Les chandeliers sont les seules choses qui sont semblables à l'extérieur. Nous passons une énorme porte pour tomber sur une salle de trône. Des colonnes massives longent le long couloir qui mène à quatre trônes, des statues servaient de décoration, parmi elles, je pouvais distinguer celle de Zeus, Poséidon et d'Athéna. Sur les trônes, une jeune fille de mon âge, brune, les cheveux lui arrivant peut-être sur le bas du dos, en vue de la longueur; une longue robe blanche de la même texture que celle de Leonardo. Quand je l'analyse plus longtemps, elle me rappelle Ini, la fae de l'air dans Maléficient. Elle m'accorde un sourire chaleureux, avec l'intention de me mettre à l'aise. A sa gauche, un homme dans la quarantaine m'analyse lui aussi, mais au contraire de la fille, il me lance un regard vide d'émotion, ni surpris, ni en colère, ni joyeux. Il ne ressemble pas à l'homme que j'ai vu dans le bureau de mon père quelques heures plus tôt.

Camilea, je te présente mon père et ma demi-sœur: la princesse Gianna Tropez Almeida et son Altesse Royale Connor Almeida.

Gianna se lève de son siège et s'incline légèrement comme l'a fait Vian tout à l'heure. Connor lui, me salue d'un simple signe de tête.

Père, pouvez-vous arrêter, commence Gianna, j'ai l'impression que vous la mettez mal à l'aise. lui demande sa fille.

En une fraction de seconde, son comportement change, Ses traits s'adoucissent, un sourire radieux prend place sur son visage. Le masque froid qu'il portait est totalement tombé.

Et toi Leonardo, tu ne te présente pas. j'entends Connor lui demander.

Je l'entends soupirer à mes côtés avant d'obtempérer:

Leonardo Almeida, successeur et futur Roi de la Grèce. Content?

Gianna descend du trône et vient se placer devant moi, son sourire ne l'ayant pas quitté.

Leo', je te l'emprunte.

Je n'ai pas le temps d'en placer une que je me fais trainer à l'extérieur de la salle.

Alala, les hommes et le pouvoir !!! Comment ça se fait que tu te sois retrouvée dans un mariage avec mon frère, il n'est pas du genre mariage, à s'engager et à accepter le fait de partager tout avec quelqu'un. Les seules femmes avec qui il était, ça ne durait pas ou alors elles n'étaient avec que pour son argent et son pouvoir...

Elle me fait un monologue complet sur sa vie et celle de Leonardo, m'expliquant au passage le fonctionnement de leur système et à l'intérieur du palais.

Je vais te montrer ma place préférée ici.

Est-ce que je peux te poser une question?

Bien qu'elle m'ait dit pas mal de hoses sur eux, il y a une question qui me reste en tête.

Elles sont où vos mères?

Elle s'arrête nette au milieu du couloir, faisant que je lui rentre dedans et manque de trébucher.

Mortes, selon notre père. Claque-t-elle d'une voix triste.

Elle ne s'étale pas sur le sujet et moi non plus, sachant ce que ça fait de perdre une mère. Voulant changer de sujet, je lui demande de me montrer le lieu dont elle ne cessait de me parler pendant qu'on marchait.

Tu vas voir, je suis sûre que tu vas aimer.

On passe par un couloir différent des autres que nous avions emprunté jusqu'à maintenant, descendu des escaliers en colimaçon flottants en marbre dont les rambardes sont en fer, passer devant un salon et une cuisine pour enfin déboucher sur une petite porte qui mène dans un immense jardin.

Le jardin royale.

Le jardin s'étend à perte de vue. Dès l'entrée, une allée pavée de marbre immaculé serpente entre des fontaines majestueuses. On s'avance tranquillement sur le terrain. Au milieu, une immense serre aux parois de verre finement ouvragées trône tel un joyau. Autour de la serre, des parterres de fleurs savamment agencés offrent un spectacle coloré. Des tulipes d'un rouge éclatant côtoient des lys d'un blanc pur, tandis que des rosiers grimpants, soigneusement taillés, forment des arches élégantes où s'attardent papillons et colibris. Plus loin, un labyrinthe de haies en buis centenaires défie les visiteurs audacieux. Ses murs verdoyants, d'une hauteur imposante, cachent en leur cœur une rotonde de marbre blanc où trône une statue d'une reine oubliée, figée dans la grâce éternelle.

À l'orée du jardin, un verger enchanté se déploie, ses arbres fruitiers ployant sous le poids des pommes dorées, des pêches juteuses et des grappes de raisins ambrés. Un ruisseau paisible serpente entre les troncs noueux, son eau limpide reflétant les pétales tombés des cerisiers en fleurs.

Enfin, sur les hauteurs, une terrasse surélevée, bordée de balustrades sculptées, offre une vue imprenable sur cette oasis de beauté. Un vent léger y fait danser les glycines suspendues, emportant avec lui les doux effluves du paradis fleuri en contrebas.

Ce jardin n'est pas seulement un havre de paix, mais un royaume où chaque plante, chaque sentier, semble murmurer les secrets d'un passé fastueux et mystérieux.

C'est magnifique !!! déclaré-je, la voix tintée d'admiration.

Je t'avais dit que ça te plairait. La Reine-Mère, Irstia, ma grand-mère, aimait beaucoup venir ici. La dernière conversation que j'ai eue avec elle était ici.

Je lui jette un regard peiné face à ce qu'elle vient de me dire. J'allais dire une chose pour la réconforter quand je me fais interrompre par Leonardo.

Je vous laisse. lâche Gianna en marchant en direction de la porte que nous avions empruntée.

J'allais l'imiter, ne voulant pas me retrouver avec Leonardo, mais il me retient en me prenant par le poignet et en me tirant vers lui. Je tire ma main dans un geste sec, ne voulant pas qu'il me touche sans mon autorisation. Il résiste, sa prise se fait plus forte, implacable. Mes doigts picotent sous la douleur. Un frisson de colère et de frustration parcourt tout mon corps.

Je me retourne vivement pour lui faire face, mon regard brûlant de défi.

Lâche-moi, je crache entre mes dents, le ton empli de haine.

Il ne réagit pas immédiatement. Au lieu de ça, il me fixe avec cette intensité glacée, presque comme s'il me dévorait du regard. Et puis, un sourire, imperceptible mais moqueur, se dessine lentement sur ses lèvres. Une sorte de rictus cruel qui me glace.

Je veux crier, me libérer, mais il ne me laisse aucun espace pour respirer. Sa prise devient un étau, chaque seconde qui passe me rapproche un peu plus du bord. Je tente de me dégager, mais il me tire d'un coup sec, m'écrasant contre lui.

Ma respiration se coupe, mon cœur frappe contre ma cage thoracique. Je me sens prise au piège, comme un animal coincé dans une toile d'araignée. Un instant, je me retrouve figée sous l'impact de sa proximité, son corps trop près du mien, son souffle chaud contre ma peau. L'air autour de nous est lourd, étouffant.

Je fronce les sourcils, essayant de reprendre le contrôle. Mon esprit hurle de fuir, mais mes jambes semblent figées sur place. Je serre les poings, me concentrant sur la sensation de mes ongles enfoncés dans ma paume.

Tu n'as aucune idée de ce que tu risques, murmure-t-il, presque trop bas pour que je puisse l'entendre, mais ses mots me frappent comme des aiguilles.

Je déglutis difficilement. La peur me brûle la gorge, mais je n'ose pas céder. Je dois m'en sortir. Je le fixe intensément, cherchant un moyen de lui faire lâcher prise. Chaque fibre de mon être hurle à l'injustice de cette situation.

Je tente un dernier mouvement brusque, mais il me retient plus fermement, une pression pesante sur mon bras. Son autre main vient effleurer mon visage, me contraignant à le regarder encore. Il veut ma réaction. Il attend que je me soumette à cette tension.

Le petit spectacle de tout à l'heure, ne t'avise plus de recommencer. crache-t-il.

C'était sois je mourrais, soit ils mourraient et comme je leur ai dit, la deuxième option était plus alléchante à mon goût. Et, ne pense pas pouvoir me donner des ordres, parce que je ne suis pas ta putain d'esclave.

Son sourire ne l'avait pas quitté, au contraire, il grandissait de plus en plus jusqu'à se transformer en rire.

Sache une chose, ici c'est chez moi, donc ton foutu caractère tu peux te le mettre là où je le pense.

Tu oublies une chose, nos deux parents nous ont sans doute fait un contrat de mariage, ce qui, en conséquent veut dire que nous sommes mariés et que tout ce qui t'appartenait jusqu'à maintenant, m'appartienne aussi.

Je me défais de sa prise une bonne fois pour toute et emprunte les mêmes chemins pour aller dans l'aile qui m'est destinée pour pouvoir me mettre au lit.

Leonardo

Tu sais que ce que tu lui as fait n'est pas bien n'est-ce pas? me sermonne Jason

Après ce que je qualifierais de discussion avec Camilea, je suis allé retrouver Jason a notre point de rendez-vous habituelle. Un petit bar éloigné du centre-ville. Il me sermonne depuis que nous sommes arrivés au bar. Je pense que s'il n'était pas mon meilleur ami et si je ne le considérais pas comme un frère, il serait déjà mort, d'une balle dans la tête.

Pourquoi tu veux lui faire peur même? Je te rappelle qu'elle n'a pas respecté son père qui est le parrain de la mafia et tu penses que toi, toi, tu vas lui faire peur?

Tais-toi tu veux.

Il fait semblant de verrouiller sa bouche et de jeter la clef au loin. Je bois une gorgée de mon Shirley Temple. C'est rare que je boive de l'alcool, surtout que je sais que tiens très mal à ces trucs.

Je sens qu'il y a autre chose qui te tracasse. C'est en rapport avec ce que ton père t'as dit, n'est-ce pas.

Je hoche la tête mais n'ajoute rien de plus car le lieu n'est pas propice pour tenir ce genre de conversation. 

⚘️⚘️⚘️

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