Angel
Je suis toujours dans l'appartement d'Isha, je balaie du regard la pièce méthodiquement. Elle a dû laisser des indices, elle doit avoir un endroit où se réfugier.
Je commence à fouiller son appartement scrupuleusement. Mes mouvements sont précis, efficaces. Je sais comment chercher, comment trouver ce qui est caché. J'inspecte chaque recoin de l'appartement, chaque tiroir, chaque étagère, chaque meuble. Je sais qu'elle a dû préparer sa fuite, qu'elle a dû cacher quelque chose, un indice, une information qui pourrait me mener à elle.
Sous le lit, un sac de sport, témoin d'une fuite précipitée. Vêtements, liasse de billets, un faux passeport. Une nouvelle identité, une nouvelle vie, méticuleusement préparée. Je note chaque détail, chaque information, les gravant dans ma mémoire comme des coordonnées sur une carte.
Je trouve une clé USB, cachée dans une boîte à bijoux. Intrigué, je la branche sur son ordinateur portable, mes yeux fixés sur l'écran. Des fichiers, des photos, des noms, des dates. Des preuves compromettantes, un arsenal contre l'homme aux yeux d'argent. Isha joue gros, et je viens de récupérer son atout.
Mes doigts, agiles, copiaient les données. Un avantage décisif, une arme dans cette guerre silencieuse.
Je rangeai la clé, mais mon regard fut happé par une pile de vêtements, un monticule négligé dans le chaos ambiant.
"Orgueil et Préjugés", un livre usé, presque familier, caché sous les vêtements. Un sourire amer effleura mes lèvres, me rappelant les premières fois où je l'ai vu le lire.
Intrigué, je l'ouvre et découvre un mot froissé, caché entre les pages, révélant un nom, une adresse : Elias. Un allié potentiel, une piste à explorer. Je photographie le message, l'enregistre, une nouvelle pièce du puzzle.
Sur un coup de tête, je retourne le papier et y griffonne une phrase, un défi personnel :
"Tu y crois toujours, petite ombre ? A."
Un message codé, une provocation lancée dans le vide.
Pourquoi ce livre ? Pourquoi Elias ? Les questions s'entrechoquent, les réponses se dérobent. Isha est une énigme, une petite ombre fuyante, et je me jure de la percer à jour.
Je sors mon téléphone et compose un numéro.
- Oui, répond la voix endormie de mon interlocuteur.
- J'ai besoin de tes talents, Ilan. Des informations, vite. Je t'envoie les détails.
- Sérieux, Angel, t'as vu l'heure ?
- Ilan...
- Chef, oui Chef ! Réponds Ilan sur un ton amusé.
Je raccroche et quitte l'appartement, l'écho de sa présence encore dans l'air. La chasse était relancée, plus intense.
Isha, tu ne peux plus te cacher.