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5 : Une soirée

Clémence

Je fixai mon téléphone, les sourcils froncés, alors que l’écran s’illuminait une fois de plus du nom d’Aurélie. Elle n’abandonnerait donc jamais ? Soupirant, je laissai son appel filer jusqu’à la messagerie et retournai m’allonger sur mon lit, le regard perdu dans les craquelures du plafond. C’était toujours pareil : elle voulait me convaincre de venir à des soirées. Comme si c’était ce que je recherchais, de toute façon. Mais ce n’était pas mon truc, et elle le savait très bien.

Quelques secondes plus tard, une notification surgit. Un message.

Aurélie : Clémence, décroche. C’est important.

Je levai les yeux au ciel. Je pouvais déjà imaginer la suite. Toujours la même rengaine. J’étais à deux doigts de l’ignorer une fois de plus, mais au lieu de ça, je tapai une réponse rapide.

Moi : Si c’est encore pour cette fête, oublie.

Presque instantanément, elle répliqua.

Aurélie : T’abuses sérieusement. J’arrive à la chambre, on va en parler !

Je laissai mon téléphone glisser entre mes doigts. Aurélie savait être une vraie peste adorable quand elle voulait quelque chose. Et là, elle voulait absolument que j’aille à cette foutue fête. Elle n’avait même pas à me le dire pour que je sache déjà quels seraient ses arguments : « Tu vas t’amuser », « Ça te changera les idées », « Tout le monde y sera ». Comme si ça suffisait à changer mon avis.

Le bruit des clés dans la serrure me tira de mes pensées.

Je fronçai les sourcils. Aurélie, bien sûr. C’est sa chambre je ne peux pas l'empêcher de venir non plus Elle se tenait déjà sur le pas de la porte, toute souriante, vêtue d’un short en jean délavé et d’un débardeur coloré, comme si elle était déjà prête pour la soirée. Rien qu’à la voir, je savais qu’elle n’abandonnerait pas facilement.

- Je t’ai dit non! Déclarait-je en m'asseyant correctement sur mon lit, le ton fermement posé.

- Et moi j’avais dit que c’était important. Elle n’avait même pas l’air de se laisser impressionner.

Elle referme la porte de ma chambre derrière elle, avant de se laisser tomber sur son lit. Un regard déterminé sur le visage. Ce n’était pas une bonne nouvelle.

- Tu peux au moins écouter avant de dire non ? 

Je soupirai, sentant que ça n’allait pas être une conversation facile. Mais bon, je pouvais bien lui accorder quelques minutes, juste pour qu’elle me lâche enfin.

- Je t’écoute. 

Elle sourit, visiblement satisfaite, puis enchaîna immédiatement, comme si elle avait répété son discours à l’avance.

- Cette fête va être géniale ! Ce ne sera pas juste une soirée où tout le monde danse collé-serré en transpirant. Il y aura un feu de camp, de la musique en plein air, un coin plus calme avec des transats… C’est l’endroit parfait pour se détendre, profiter, et surtout arrêter de broyer du noir toute seule dans ta chambre. 

Je haussai un sourcil, l’air sceptique.

- C’est censé me donner envie ? 

Aurélie leva les yeux au ciel, comme si c’était une évidence que je ne comprenais pas. Elle exhala un long soupir avant de reprendre, cette fois avec un ton un peu plus sérieux.

- Clémence, t’as besoin de sortir. Regarde-toi, tu passes ton temps enfermée ici à ressasser… 

Je me redressai d’un coup, sur la défensive.

- Je ne ressasse rien du tout. 

Elle me regarda avec insistance, une lueur de doute dans ses yeux.

- Ah non ? Alors pourquoi tu refuses de venir ? 

Je soupirai et passai une main lasse sur mon visage, déjà épuisée par cette conversation qui ne finirait jamais bien.

- Parce que je n’ai pas envie. C’est tout. 

Elle s’approcha un peu, plus douce cette fois, comme si elle savait que c’était le dernier argument qui me resterait.

- Clémence… je sais que t’as pas la tête à ça, mais justement. Ça te ferait du bien. Une soirée sans prise de tête. Juste nous, entre potes. 

Je détournai le regard, mal à l’aise. Elle avait raison, bien sûr, mais ce genre de soirée n’était pas ce que je recherchais. J’avais l’impression de fuir mes pensées, et ce n’était pas ce que j’avais envie de faire.

- Ce n’est pas mon truc, tu le sais. 

Aurélie secoua la tête, exaspérée.

- Ça, c’est une excuse bidon. Avant, t’aimais bien les soirées. 

- Avant. Je n’ai jamais aimé les soirées. 

Le silence s’installa un instant. Je sentais le poids des mots non dits, de ce que j’avais du mal à lui expliquer. Aurélie pinça les lèvres, visiblement à court d’arguments. Je m’en voulais un peu de lui gâcher son enthousiasme, mais elle devait comprendre que je n’étais tout simplement pas d’humeur.

Finalement, elle soupira profondément.

- D’accord, t’as gagné. Mais au moins, promets-moi que tu ne vas pas passer la soirée seule à tourner en rond. 

Je haussai les épaules, un air indifférent.

- On verra. 

Elle fit une moue, mais ne chercha pas à insister davantage. Elle se leva soudainement avec un sourire malicieux.

- Bon, d’accord. Puisque tu n’as pas envie de bouger, au moins aide-moi à me préparer. J’ai une robe qui pourrais etre dans le theme pour ce soir. 

Je la fixai un instant, un peu surprise. Aurélie avait cette capacité à transformer même les moments les plus ennuyeux en quelque chose de plus supportable, et j’avoue que l’idée de l’aider à se préparer ne semblait pas aussi terrible que la fête elle-même.

- Tu es sérieuse ? Répondis-je, incrédule.  Tu veux vraiment que je t’aide à t’habiller pour aller à cette fête ? 

Elle haussait les sourcils avec un grand sourire.

- Bah oui, tu es la seule personne en qui j’ai confiance pour m’aider à choisir ma tenue.  Elle fit une petite pause.  Et puis, tu sais très bien que je déteste passer des heures à essayer des vêtements toute seule. 

Je soupirai, mais j’avais un peu pitié d’elle. C’est vrai que la préparer pour la fête n'était pas une mauvaise idée, surtout si cela m’évitait d’aller à cette soirée.

- Bon, ok. Mais ce n’est pas une raison pour me dire que tu vas te mettre une robe ridicule. 

Elle éclata de rire.

- Bien sûr que non ! Je te laisse choisir. 

Je la suivis jusqu’à son armoire, un peu plus calme, et commençai à fouiller parmi ses vêtements. Aurélie me laissa faire, se prélassant sur le lit en attendant que je trouve quelque chose de suffisamment « stylé » pour la grande occasion. Mais même si j’étais d’accord pour l’aider, je savais que je ne me laisserais pas embarquer dans l’enthousiasme général.

J'étais toujours aussi peu convaincue par cette fête, mais si je pouvais au moins rendre Aurélie heureuse pour une soirée, je n’avais rien à perdre. Après tout, je pouvais toujours me réfugier dans mon silence pendant qu’elle profiterait de sa soirée. Et puis, peut-être qu’on aurait de bons souvenirs à raconter après.

Je n'avais jamais aimé les soirées. Elles avaient toujours été synonymes de bruit, de foules, de moments gênants où je me sentais perdue dans un monde qui ne me ressemblait pas. Chaque fois qu'Aurélie me parlait de ses soirées, je m'enfermais un peu plus dans ma bulle. 

Je n'avais aucune envie de sortir, et je lui avais fait comprendre. Pourtant, là, devant moi, Aurélie était aussi motivée que jamais, comme si sa soirée en dépendait. Elle avait l'habitude de me convaincre de faire des choses que je n'avais pas du tout envie de faire. Mais comme à chaque fois, c'est moi qui dois l'aider. À s'habiller, bien sûr.

Je soupirai en la regardant, allongée sur mon lit, les yeux brillants de cette excitation que je ne comprenais pas. Elle était là, rayonnante, alors que je n'avais même pas la force de sortir de ma chambre pour faire autre chose que manger ou dormir. Mais il fallait bien l'admettre : Aurélie avait un don pour me tirer hors de ma léthargie. 

- Tu ne vas pas passer ta soirée seule dans cette chambre, hein ? lança-t-elle, une étincelle de défi dans les yeux.

- Je ne sais pas.

Je levai les yeux au ciel, mais ça ne m'empêcha pas de la suivre, tout de même. Après tout, j'avais accepté de l'aider à choisir une tenue. Mais cette simple idée suffisait à me rappeler à quel point je détestais ce genre d'événements. Peu importe la soirée, je n’y étais pas à l’aise. Aurélie, elle, semblait vivante dans ces environnements. 

Aurélie savait que je me souciais d'elle, même si ce n'était pas toujours évident de le montrer.

Elle se redressa, s'installant confortablement sur le lit, les jambes repliées sous elle. Elle me regarda fouiller parmi ses vêtements avec un regard concentré, comme si elle avait déjà choisi ce qu’elle voulait porter, mais qu'elle attendait de moi un coup de main final, une sorte de validation.

- Tu as une idée de ce que tu veux porter ce soir ? demandai-je, en sortant une robe de sa garde-robe.

- J’hésite entre celle-là et celle-ci, répondit-elle en montrant deux robes suspendues, une rouge vif et une noire. C'était une question qui, normalement, ne méritait pas de réponse longue. Aurélie savait ce qu'elle voulait, mais elle préférait me faire participer. C’était sa façon de me faire entrer dans son monde.

La robe rouge était simple mais vibrante, parfaite pour attirer l'attention, mais la robe noire était plus discrète, avec un col en dentelle et des manches longues. Un peu plus élégante, je pensais.

- Je dirais la noire, répondis-je en la lui tendant. C’est plus toi.

Elle haussait les sourcils, surprise. Mais elle savait que je la connaissais assez pour comprendre quel type de tenue lui correspondait. La robe noire serait parfaite pour la soirée, surtout avec sa silhouette élancée. Mais je savais aussi que ça allait me demander un peu plus de temps pour l'aider à la mettre en valeur.

- Bon choix, dit-elle, les yeux pétillants. Elle avait ce regard qu’elle avait quand elle était prête à s’amuser. Elle se leva pour se changer.

Je m’assis sur le lit, observant le petit rituel qui allait suivre. Aurélie enleva son t-shirt, ses jeans, avant de se glisser dans la robe noire. La voir se changer était une scène assez banale, pourtant, ça me rappelait que nous étions devenues de véritables amies, proches au point de ne plus vraiment voir la nudité comme quelque chose de gênant. C'était juste Aurélie. C’était toujours elle.

Mais ce n’était pas tout. Il restait encore quelques étapes importantes avant qu’elle ne soit prête pour sa grande soirée.

- Maintenant, on va faire en sorte que ta coiffure tienne, dis-je en me levant pour aller chercher mes brosses et produits de coiffure. Qu’est-ce que tu veux ? Quelque chose de simple ou tu veux vraiment briller ce soir ?

Elle haussait les épaules, indécise. Mais je savais qu’elle voulait toujours un peu plus. Ça ne m'étonnait pas. Alors, je partis sur une solution qui combinerait à la fois simplicité et effet wahou : un chignon élégant, avec quelques mèches tombant autour de son visage, pour adoucir ses traits et souligner ses yeux. Ce genre de coiffure ne demandait pas trop de temps et pouvait s’avérer être un véritable atout.

Je me mis au travail, peignant ses cheveux avec douceur. Il y avait quelque chose de presque apaisant dans ce geste. Ses cheveux étaient doux, bien entretenus, et j'aimais y plonger mes doigts, m’imprégnant de cette sensation qui me calmait. Elle parlait de tout et de rien pendant que je travaillais. Je ne savais même pas pourquoi elle se donnait tant de mal. Il y avait quelque chose de touchant dans son désir de briller, comme si tout ce qu'elle voulait, c'était qu’on la remarque. Mais ce n'était pas comme ça que je la voyais. Pour moi, elle n'avait pas besoin de ces artifices pour être remarquable. Elle l’était déjà, simplement par sa personnalité.

- Je crois que je préfère comme ça, murmura-t-elle en se levant et se dirigeant vers le miroir. Elle se pencha légèrement, observant son reflet, son sourire en coin. Tu vois, t'es une vraie pro.

Je souris, satisfaite.

- T’es prête à épater tout le monde, maintenant.

Elle se tourna vers moi avec un regard malicieux.

- Je vais te manquer ce soir, hein ?

Je roulais des yeux, un peu agacée, mais aussi amusée par sa question.

- Tu sais bien que oui. Je ne vais pas survivre sans toi, répondis-je en levant les mains en signe de défaite.

Elle me jeta un regard faussement indigné avant de se précipiter vers ses chaussures, et je la suivis, essayant de choisir entre une paire de talons rouges ou noirs. Il était évident que les talons rouges s’accorderaient mieux avec la robe, mais Aurélie les considérait toujours comme un peu trop voyants. Mais après tout, elle voulait être remarquée, et ces talons étaient parfaits pour l’occasion.

- Les rouges. C’est un petit clin d'œil à ta robe. Tu es trop discrète avec tes choix d’habits, dis-je en lui tendant les talons.

Elle me fixa quelques secondes, l'air songeur, avant de les enfiler.

- T’as vraiment le don de rendre mes tenues plus intéressantes. Tu devrais faire ça plus souvent, dit-elle en se regardant dans le miroir, admirant le résultat.

Je souris, l’impression d’avoir fait quelque chose d’important. Aurélie semblait enfin prête, même si, de toute évidence, elle était toujours aussi nerveuse. Elle jeta un dernier coup d'œil à son reflet, ajustant une mèche qui s’était échappée, avant de se tourner vers moi.

- Bon, il ne me reste plus qu’à partir, dit-elle, avec une touche de résignation.

Je la regardai un instant, un peu mélancolique. Elle allait sortir, et je savais qu’elle allait passer une bonne soirée, loin de moi. Et malgré tout, c’était ce dont elle avait besoin. Ce n’était pas une question de ne pas vouloir être là pour elle. C’était juste que je n’étais pas prête à me plonger dans ce monde qu’elle aimait tant.

- Profite bien. Amuse-toi.

Elle me sourit, reconnaissante, avant de se précipiter vers la porte. Merci, Clémence. Et surtout, ne reste pas toute seule ce soir, d’accord ?

Je haussai les épaules.

- On verra.

La porte se referma dans un léger claquement, et une profonde solitude envahit la chambre. Aurélie avait enfin quitté pour sa fête. Le silence s'installa, lourd, presque palpable. Je me laissai tomber sur mon lit, les bras étendus de chaque côté, fixant le plafond que j'avais déjà scruté des milliers de fois.

Aurélie avait besoin de briller, de se faire remarquer. Et ce soir, j'avais fait en sorte qu'elle soit prête à le faire.

Bon, je suis seule, pensais-je en soupirant. Qu'est-ce que je pourrais bien faire de cette soirée ?

Je n'avais pas envie de sortir, de faire des efforts pour me mélanger avec des gens. Les soirées n'étaient pas pour moi, j'en avais bien conscience. Je n'étais pas comme Aurélie, à l'aise dans ce genre d'ambiance, à rechercher le bruit et la foule. Non, j'avais toujours préféré la tranquillité de ma chambre, où je pouvais me perdre dans mes pensées, mes livres, ou tout autre truc qui m'éloignait de ce qui m'entourait.

Un long soupir m'échappa, et je me redressai, m'asseyant au bord du lit. La pièce était calme, trop calme. J'avais l'impression que même les murs me pressaient un peu trop. Peut-être que je pourrais faire quelque chose pour me changer les idées, juste un peu. Un film ? Oui, un film. Ce n'était pas grand-chose, mais ça me permettrait de penser à autre chose que cette fête à laquelle je n'avais pas envie d'aller. Et surtout, ça m'évitait de tourner en rond dans ma tête, comme je le faisais souvent ces derniers temps.

Je me levai enfin et allai fouiller dans ma bibliothèque de films. La collection était plutôt variée, des classiques noirs et blancs que j'adorais, aux films plus récents que j'avais pris le temps de découvrir. Je n'avais pas vraiment d'idée précise en tête. J'avais juste besoin de quelque chose de calme, qui ne me demande pas trop d'attention. Pas de film d'action frénétique, mais plutôt quelque chose de réconfortant, une histoire qui pourrait m’emporter loin de mes pensées.

Je finis par choisir un film que j'avais vu plusieurs fois, mais qui me faisait toujours le même effet. C'était un drame léger, un film qui parlait de la vie, des choix, des moments de transition. Ça me convenait parfaitement. Pas trop léger pour que je ne me sente pas coupable de ne pas avoir fait quelque chose de plus "productif", mais pas trop lourd non plus pour que ça ne me plonge pas dans une mélancolie trop profonde.

Je m'installai confortablement sur le canapé, mon plaid préféré jeté sur mes jambes, et allumai le téléviseur. Les premières notes de musique du film commencèrent à jouer, et je me laissai emporter par l’introduction. C’était un film doux, paisible, qui m’envoyait dans une autre dimension. Rien de mieux pour m’éloigner de tout ce qui se passait autour de moi.

Le film avançait lentement, et mes pensées divaguaient entre les scènes. J'avais toujours aimé m'évader ainsi, dans l'univers d'un film, où chaque personnage semblait avoir sa place et son histoire, loin de mes propres préoccupations. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cette idée. Même si ce n'était qu'une fiction, ça me permettait de me couper du réel, de respirer un peu.

Quelques minutes passèrent, et je me rendis compte que, malgré tout, il y avait cette petite pointe de solitude qui ne me quittait pas. Aurélie, elle, était dehors, entourée de gens, peut-être en train de s’amuser, de rire, de danser. Pendant ce temps, moi, j’étais là, dans cette pièce, seule avec mes pensées et ce film.

Une partie de moi s'en voulait de ne pas avoir fait l'effort d'accepter l'invitation, même si une autre part de moi savait que je n'aurais pas été à l'aise, que ça n'aurait servi à rien de me forcer. Ce n'était pas mon monde, ce n'était tout simplement pas moi.

Je me laissai une nouvelle fois engloutir par l'écran. Il y avait ce personnage, une jeune femme un peu perdue, qui tentait de trouver sa voie, comme moi, mais qui s'était laissée emporter par les événements de la vie. C'était un peu comme si le film me parlait, comme si chaque mot prononcé résonnait en moi, me rappelait que la vie était une question de choix, et que ces choix étaient parfois difficiles.

Le film continua de se dérouler, et, contre toute attente, je me sentis un peu plus légère. Le temps semblait s'étirer, comme si la pièce, la chambre, l'écran devenaient un cocon dans lequel je pouvais me réfugier, loin de ce monde qui semblait parfois trop bruyant et insistant.

Les minutes s'étiraient et se transformaient en heures, mais je ne me sentais pas pressée de retrouver le temps qui passe si vite à l'extérieur. Le film m'avait emportée, et j'étais là, dans ma petite bulle, à l'abri du monde. Quand la dernière scène du film arriva, je me rendis compte que la soirée était presque terminée. Aurélie avait sûrement bien commencé à s'amuser maintenant, et moi, j'étais toujours là, dans la même position, à contempler le vide.

Je me levai lentement, éteignis la télé et allai vers la fenêtre. Il faisait sombre à l'extérieur, la lumière de la rue s'allumait, les ombres dansaient dans la pièce. Je respirai profondément. Peut-être que je n'avais pas besoin de ces soirées bruyantes et de cette agitation constante. Peut-être que, parfois, il suffisait de prendre un peu de recul, de se poser et de vivre les choses à son rythme, même si cela signifiait se retrouver seule parfois.

Je me retournai vers mon lit, les bras tendus, prête à m’y réfugier. Je savais que demain serait un autre jour, et que peut-être, le monde serait un peu plus supportable. Mais ce soir, j'avais trouvé une forme de paix dans le calme, dans la solitude choisie. Et parfois, c'était tout ce dont j'avais besoin.

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3 Comments

20 days
Je trouve ton idée sympa, ça me fait penser à Tous les garçons que j’ai aimé. Mais il y a un problème de temporalité et de personnages qui changent de personnalité. Par exemple, le chapitre d’avant Léo devient capitaine alors que c’était Julien.
Dans ce chapitre, Aurélie vient chez Clemence alors qu’elles vivaient en résidence universitaire ensemble. Et Aurélie ouvre son armoire alors que c’est celle de Clemence puisqu’elles sont chez cette dernière.
C’est également dommage qu’il n’y ai aucune descriptions, ni des lieux, ni des personnages. Rien. On a donc du mal à entrer dans ton univers.
C’est vraiment dommage car l’idée de base est vraiment bonne. Je vais essayer de persister malgré tout.
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19 days
Salut,
Sache que je ne me suis nullement inspirée de À tous les garçons que j’ai aimés, mais si cela t’y fait penser, c’est OK.

Effectivement, le capitaine est Julien, c’est répété à de nombreuses reprises, mais je me trompe assez souvent entre Julien et Léo dans mon écriture. Ma cousine me l’a fait remarquer plusieurs fois. Merci à toi de l’avoir relevé aussi, cela me permet de corriger.

En ce qui concerne la chambre de Clémence, celle-ci faisait partie de la première version de mon roman. Lors de la réécriture, je l’ai placée dans une résidence universitaire. Je me suis donc trompée de version quand j’ai fait le copier-coller. Merci de me l’avoir fait remarquer.

Ne te force pas à lire si tu as du mal, je comprendrais que ce soit compliqué sans avoir vraiment de détails. Mais sache que plus tu vas avancer dans le roman, plus les différents caractères vont apparaître. Il faut juste être patient·e.

En ce qui concerne la description des lieux, cela dépend de l’endroit. Il y a des moments où je m’amuse à décrire, mais au début, pas vraiment, et je m’en excuse.

Si tu as d’autres remarques ou avis à me faire parvenir, je suis preneuse ! C’est mon premier roman, et les remarques qu’elles soient bonnes ou mauvaises sont toutes bonnes à prendre pour m’améliorer.

Merci pour ton retour !
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17 days
Salut, Sache que je ne me suis nullement inspirée ...
Ça m’a fait penser à À tous les garçons que j’ai aimé avec cette proximité « arrangé ».
Je vais continuer la lecture car j’adore ton idée et ton protagoniste masculin a l’air d’être un green flag et j’adore ça.
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