Clémence
Je me dis toujours que la fin d’une relation amoureuse ne devrait pas se dérouler comme dans les films. Pas de musique dramatique, pas de larmes lentes qui coulent en gros plan. Non, pour moi, la fin prend forme sous la forme d’une dispute bruyante et désordonnée, en plein milieu du jardin de l’université, avec Théodore hurlant des accusations que je n’ai même pas envie d’entendre.
Le soleil tape fort, et les gens autour de nous semblent faire comme si de rien n’était, continuant leur route sans prêter attention à ce qui se passe. Mais je sens chaque regard posé sur nous, chaque murmure, et ça me brûle à l’intérieur.
- C’est toujours la même chose avec toi ! Crie Théodore, sa voix pleine de frustration.
Je me sens envahie par un flot d’émotions contradictoires. Chaque mot qu’il lance est une flèche, chaque accusation est un coup supplémentaire. Les mots qu’il me jette me blessent plus que je ne pourrais l’admettre.
- Tu ne peux jamais me comprendre ! Il continue, et chaque phrase, chaque cri, me déchire un peu plus.
Je tente de rester calme, mais ma gorge se serre, mes yeux se remplissent de larmes. J’ai envie de lui répondre, de lui expliquer, de lui faire comprendre, mais les mots ne viennent pas. J’essaie de lui dire que je fais tout ce que je peux, que je suis là, que je me donne, mais ma voix se brise, et je me sens ridicule. Ce n’est pas moi qui crie, c’est lui, et c’est moi qui trinque.
Les regards des passants s’alourdissent, ils nous observent avec curiosité, certains murmurent entre eux. Je me sens de plus en plus petite, écrasée par ce poids de honte, de confusion et de colère. Mon monde vacille. Ce jardin, cet endroit où je me sens habituellement si bien, me paraît maintenant être le pire endroit au monde.
Je voudrais m’échapper, mais il n’y a nulle part où aller. Il n’y a plus d’espace. Tout autour de moi devient flou, et j’ai la sensation d’étouffer sous la pression de cette dispute, sous les yeux de tous ces inconnus qui nous scrutent.
- C’est bon, là ? Il me regarde avec dédain, ses bras croisés, comme si j’étais la seule responsable de tout ça.
Mais avant que je ne puisse répondre, avant que je n’ai le temps de lui dire tout ce que je ressens, une voix s’élève, coupant net le tumulte.
- Hé ! C’est assez.
Je me retourne, surprise. Un garçon se tient là, avec une posture assurée, presque imposante. Il a l’air calme, mais son regard est déterminé, une lueur de fermeté qui ne laisse place à aucune hésitation. C’est Gabriel Leroy, la star du hockey sur glace de l’université. Je ne m’y attendais pas du tout. Je l’ai croisé quelques fois sur le campus, mais jamais dans une situation aussi tendue. Il se tient là, les bras croisés, mais ce n’est pas de l’arrogance. C’est juste… de la force. Une force tranquille, mais puissante.
- Peut-être que vous devriez lui laisser un peu d’espace, dit-il d’une voix calme, mais ferme. Elle n’a pas besoin d’être accablée comme ça en public.
Je suis un peu déstabilisée par son intervention, mais je sens une vague de soulagement. Gabriel n’a pas crié, il n’a pas jugé. Il a juste posé un stop net à cette dispute qui ne menait nulle part.
Théodore, visiblement surpris par l’audace de Gabriel, reste un instant sans réagir. Puis, il se renfrogne, mais il garde le silence, comme si les mots ne lui venaient plus. Je le vois se détourner, la colère dans ses yeux, mais aussi une forme de frustration.
- Et vous ! Gabriel se tourne vers moi, son regard se radoucit. Vous devriez trouver un endroit plus calme pour discuter de ça. Ça ne sert à rien de crier dans un lieu public.
Ses mots sont simples, mais je me sens soudainement à l’aise. Il a raison. Crier dans un endroit aussi ouvert, en plein milieu de l’université, n’a aucun sens. Ma tête est pleine de questions, de confusion, mais je me sens aussi un peu plus légère grâce à lui.
Je n’ai pas l’habitude de me laisser aider, je suis du genre à vouloir tout gérer seule. Mais là, je me sens totalement désemparée. Gabriel, d’un simple geste, m’a permis de reprendre pied. Je ne sais pas pourquoi il s’est interposé, mais il m’a offert une porte de sortie, une échappatoire à cette scène qui devenait insoutenable.
- Merci, dis-je, la voix tremblante, mais pleine de sincérité.
Gabriel hoche la tête.
- Pas de problème. Dit-il avant de se détourner.
C’est comme s’il savait que tout ce que j’avais besoin, c’était de calme, de silence, de recul. Il s’éloigne alors, son regard se pose une dernière fois sur Théodore, comme pour lui signifier que le spectacle était terminé.
Théodore, déçu, me lance un dernier regard noir avant de partir. Je reste là, les mains tremblantes, le cœur battant à toute vitesse. J’essaie de reprendre mon souffle, mais tout est flou autour de moi. Je ne comprends pas ce qui vient de se passer. J’ai encore la sensation d’être sous l’emprise de cette dispute.
Gabriel m’a permis de m’éloigner de cette tempête, de respirer à nouveau.
Je regarde autour de moi, les passants ont repris leur route, comme si rien ne s’était passé, mais pour moi, tout a changé. Mon cœur est encore un peu en vrac, mais je sais que je ne veux plus de ça. Je ne veux plus de ce genre de disputes, de cette violence inutile. Et je me demande si je suis capable de dire tout ça à Théodore. Si je vais pouvoir lui expliquer que ce n’est pas ça, que je ne suis pas là pour l’accuser, mais que j’ai besoin d’espace aussi. Parce que je n’ai jamais cessé d’essayer de comprendre, même quand il me rejetait.
Peut-être que j’aurais pu réagir différemment, mais ce qui est fait est fait.
Et dans cet instant suspendu, je sais qu’il y a encore beaucoup de questions sans réponse, mais je me sens plus forte pour les affronter.
J’essaye de reprendre mon souffle, en me sentant à la fois soulagée et un peu déconcertée. Je ne comprends pas pourquoi il m’accuse de ne pas le soutenir et de ne pas être présente pour lui, alors que je fais tout ce que je peux pour être là, même si cela signifie participer à des soirées avec ses amis que je n'apprécie pas vraiment. La confusion m'envahit, et je me demande si j'ai vraiment fait assez ou si nos attentes l'un envers l'autre étaient trop différentes.
Je rentre dans ma chambre étudiante, complètement chamboulée par les événements. Je jette mon sac au pied de mon lit et m’affale dessus, la tête pleine de pensées en désordre. Mon cœur bat fort, comme s’il essayait d’échapper à ma poitrine. C’est à ce moment précis qu’Aurélie décide de sortir de la salle de bain. Elle me regarde un instant, son visage s'ouvrant en une expression inquiète.
- Oh, Clémence ! Ça va ? Tu as l'air complètement bouleversée.
Je reste un moment sans bouger, fixant mes pieds, avant de murmurer presque inaudiblement :
- Je… je viens de sortir d'une dispute avec Théodore. C'était horrible.
Les larmes me montent aux yeux sans que je puisse les retenir, mais je n’ai pas envie de craquer. Aurélie, elle, ne semble pas hésiter une seconde. Elle s’approche et s’assoit à côté de moi sur le lit, posant une main sur mon épaule avec une douceur qui m’émeut.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu veux en parler ?
Je tourne mon visage vers elle et, après une courte hésitation, je finis par répondre d’une voix faible :
- Il m’a accusée de ne jamais le soutenir, de ne pas être assez présente pour lui. Et je fais tout ce que je peux pour lui, même aller à ces soirées débiles.
Aurélie hausse un sourcil, visiblement surprise par ce que je viens de dire. Elle semble chercher à comprendre, mais elle ne trouve pas tout de suite les mots.
- Mais… pourtant, tu aimes sortir, remarque-t-elle, avec un air un peu perdu.
Je soupire et ferme les yeux, essayant de trouver une explication qui pourrait la convaincre. Je sais bien qu'elle n’arrive pas à saisir toute la situation.
- Non, je sort pour lui faire plaisir, mais ce n'est pas le problème, je réponds en secouant la tête, les mains serrées sur mes genoux. Soit disant je ne suis pas assez présente dans sa vie.
Aurélie, toujours attentive, pose doucement une main réconfortante sur mon épaule, essayant de me rassurer. Elle me regarde avec bienveillance.
- Peut-être que Théodore traverse une période difficile ou qu’il a des attentes que tu ne connais pas.
Je hoche lentement la tête, pensant à ses paroles. Peut-être, mais ça ne m'empêche pas de me sentir complètement perdue. Les reproches de Théodore résonnent encore dans ma tête, me faisant douter de tout. Je baisse les yeux, mes pensées noires m’envahissant à nouveau.
- Peut-être, dis-je, un peu incertaine. Mais c’était tellement humiliant de tout exposer en public. Je laisse échapper un petit rire nerveux, comme si ce geste pouvait faire disparaître ce que j’ai ressenti à cet instant. Et puis… Gabriel est intervenu pour me défendre.
Je vois immédiatement la réaction d’Aurélie. Elle se fige, les yeux s'écarquillant d'étonnement.
- Gabriel Leroy ? La star du hockey ?
Elle semble avoir du mal à y croire, et je comprends pourquoi. Gabriel, cet athlète star, qui fait rêver une bonne partie du campus. Et pourtant, c’est lui qui est venu me défendre, moi. C'est presque irréel.
- Oui, je dis, un peu gênée par toute l’attention qu'elle porte à ça. Je relève les yeux pour la regarder.
- Et il a fait quoi ?
Aurélie est maintenant plus que curieuse, prête à entendre ce qui semble être une histoire digne d’un film. Mais je n’ai pas envie d’embellir les choses. Gabriel n’a pas fait grand-chose, mais pour moi, c’était suffisant.
- Il a juste dit que je n'avais pas besoin d'être accablée comme ça en public. Il m'a suggéré de trouver un endroit plus calme pour discuter.
Je vois les yeux d’Aurélie s'agrandir encore plus, ses lèvres légèrement entrouvertes par surprise.
- Incroyable ! L'un des trois meilleurs joueurs de hockey de notre université a pris ta défense. Tu te rends compte de la chance que tu as ?
Je soupire profondément, presque exaspérée par son enthousiasme. C’est gentil qu’elle soit impressionnée, mais ce n’est pas ce qui m’importe à cet instant.
- Aurélie, je dis en la regardant, une pointe de fatigue dans ma voix. Je te rappelle que je viens de me disputer avec mon copain et que je n’en ai rien à faire de ce joueur de hockey.
Aurélie, visiblement désolée, se fige un instant. Puis, elle se reprend en s'excusant.
- Oui pardon, désolée. Mais tu sais que je suis une grande fan de hockey. Elle me lance un regard malicieux. Bon allez, on va s’occuper de toi. L'université a assez de drames, alors on va créer notre propre petite bulle de réconfort.
Je ne peux m’empêcher de sourire un peu. C’est exactement ce dont j’ai besoin en ce moment. Une bulle de réconfort, loin des disputes, des malentendus et de toutes ces questions qui me rongent.
- D’accord, je murmure, plus calme maintenant.
Aurélie se lève d'un bond et se précipite vers ses affaires. Elle sort une boîte de glace du congélateur, les yeux brillant d'excitation.
- Trop bien, alors ce soir, c’est glace et films entre filles ! annonce-t-elle en faisant sauter le couvercle de la boîte avec un grand sourire.
Je souris à mon tour, bien que ma tête soit toujours pleine de doutes. J’accepte sans hésiter. Après tout, ce n’est pas tous les jours que je peux me laisser aller et oublier, même un moment, les tensions qui m’envahissent.
- Oui, je réponds, un peu plus détendue. J’ai vite accepté en même temps, quand elle a une idée derrière la tête, elle ne la lâche plus. Alors autant essayer de profiter.
Aurélie éclate de rire et attrape des coupes de glace, en préparant déjà la scène pour notre soirée.
Oui, j’ai vite accepté en même temps, quand elle a une idée derrière la tête, elle ne la lâche plus. Alors autant essayer de profiter.
La pièce est plongée dans une lumière tamisée, les rideaux tirés, et la télévision allumée. Le canapé est couvert de coussins et de couvertures, créant une ambiance cosy parfaite pour une soirée film. La boîte de glace trône au centre de la table basse, pleine de promesses sucrées, et plusieurs films sont prêts à être lancés. Aurélie a organisé tout ça avec une précision presque militaire, comme si elle avait déjà prévu ce moment depuis longtemps.
Je m’assois en tailleur sur le canapé, mes jambes repliées sous moi, et je tente de m'installer confortablement. Aurélie, quant à elle, est déjà bien installée, une grande couverture sur elle, le pot de glace à moitié vide à ses côtés. Elle me lance un sourire large et complice, mais je vois bien qu’elle sent que je ne suis pas tout à fait là, que mon esprit vagabonde ailleurs.
- Alors, prêt pour un peu de réconfort ? dit-elle d’une voix pleine d’enthousiasme.
Je hoche la tête, mais je sens que quelque chose en moi me retient. L’image de Théodore, ses accusations, sa colère… Tout cela m'obsède. Même si je suis là, dans cette bulle de confort, je n’arrive pas à chasser le malaise qui m’envahit.
- Oui, ça va aller, je murmure en ouvrant la boîte de glace, essayant de détourner mon attention.
Je plonge une cuillère dans la glace, mais la texture sucrée et froide ne suffit pas à effacer le goût amer de la dispute. Je veux me concentrer sur le film, sur cette soirée tranquille, mais mes pensées se bousculent, me laissant toujours dans une sorte de brouillard. Aurélie semble remarquer mon malaise. Elle me regarde un instant, ses yeux brillants de compréhension.
- Clémence! Dit-elle d'une voix douce mais sérieuse, je sais que t’es pas vraiment dedans, là.
Je reste figée un instant, la cuillère suspendue à mi-chemin entre la boîte et ma bouche. Puis je baisse la tête, honteuse.
- Tu n'es pas obligée de faire semblant, tu sais.
Aurélie repose son regard sur moi, bienveillante. Je la vois tendre la main pour m’attraper doucement le bras, avec cette manière qu’elle a de toujours savoir ce que j’ai besoin d’entendre. Elle me fait comprendre que je n’ai pas besoin de cacher ce que je ressens.
- Je suis désolée, Aurélie, je dis enfin, ma voix un peu brisée. C’est juste… c’est difficile, tout ça.
Aurélie soupire doucement et se redresse sur le canapé, s’installant à côté de moi. Elle pose sa main sur la mienne, me serrant légèrement.
- Je sais. Murmure-t-elle. Je vois bien que tu n’as pas totalement lâché prise. Mais tu sais, tout ça, c’est pas ta faute.
Je me tourne vers elle, mais mes yeux sont embués de larmes que je tente de retenir.
- C’est… c’est moi, je crois. Peut-être que je n’ai pas fait assez pour lui. Peut-être que je ne suis pas assez… je sais pas, à la hauteur.
Aurélie fronce les sourcils, clairement en désaccord. Elle prend un moment avant de répondre, choisissant ses mots avec soin.
- Clémence, arrête ça. Tu fais de ton mieux, vraiment. Peut-être que ce n’est pas la meilleure situation, mais ça ne veut pas dire que c’est ta faute. Elle me regarde intensément. Et tu n’as pas à porter tout ça sur tes épaules, d’accord ?
Je ferme les yeux, essayant de respirer plus profondément. Aurélie a raison, bien sûr. Mais c’est difficile de ne pas remettre en question tout ce que j’ai fait et ce que j’aurais pu faire différemment. Les mots de Théodore tournent encore dans ma tête, comme une vieille chanson qu’on ne peut pas échapper. Je fronce les sourcils et secoue légèrement la tête, essayant de me ressaisir.
- Je sais… mais c’est juste… la façon dont il m’a parlé. En public, devant tout le monde.
Aurélie m’adresse un sourire tendre, presque maternel.
- C’était une erreur de sa part. Dit-elle d’une voix calme. Personne ne devrait t’humilier comme ça. Mais tu sais, Clémence, ce n’est pas ce que les autres pensent qui compte. C’est ce que toi, tu ressens. Et si tu penses que tu fais de ton mieux, alors c’est ce qui compte.
Je hoche la tête, touchée par ses paroles, même si le doute persiste encore dans un coin de mon esprit. J’essaie de m’en défaire, de me concentrer sur le présent, sur cette soirée où je suis censée me détendre. Aurélie reprend la télécommande et appuie sur le bouton de lecture, lançant le film qui commence à défiler lentement.
Mais, malgré la scène qui se déroule devant moi, les images d’un film que j’ai déjà vu des dizaines de fois, je n’arrive pas à me défaire du poids de la situation. Mes pensées s’échappent à nouveau vers Théodore, vers tout ce qu’il a dit, vers ce que je pourrais lui dire, si seulement je savais comment. Pourquoi tout doit-il être aussi compliqué ?
Aurélie semble le percevoir, car quelques minutes après, elle prend la parole de nouveau, sa voix plus calme, presque comme un murmure.
- Clémence, t’es sûre que ça va ?
Je me tourne vers elle, et je vois la préoccupation dans ses yeux. Elle veut m’aider, elle veut que je sois bien, mais je sens que tout ce que je fais, c’est tirer l’ambiance vers le bas.
- Je suis désolée, je répète, baissant les yeux. Je n’arrive pas à penser à autre chose.
Elle soupire une nouvelle fois, cette fois plus forte, et elle se tourne vers moi en faisant un petit mouvement de tête.
- Tu sais quoi ? Elle se penche en avant et me regarde droit dans les yeux. Ce soir, on va juste profiter. Peu importe tout le reste. Peu importe ce qu’il a dit. Ce qui compte, c’est toi, ce que tu ressens. Alors, on se pose, et on essaie de se détendre. D’accord ?
Je lui lance un regard presque perdu, mais ses yeux brillent d’un éclat rassurant. Un léger sourire s’esquisse sur mes lèvres.
- D’accord.
Je me redresse un peu et tente de retrouver une position confortable. Je plonge à nouveau la cuillère dans la glace, cette fois plus sérieusement. J’essaie de vider mon esprit et de me concentrer sur le film, sur ce qui se passe à l’écran. Les premières images m’absorbent, et lentement, l’histoire que je connais par cœur commence à me distraire. J’arrive à sourire à certains moments, à rire même. Mais au fond de moi, l’écho de la dispute, l’amertume des reproches, tout cela persiste.
Aurélie remarque sans doute que je me suis un peu apaisée. Elle me jette un coup d’œil, et je vois son sourire complice, ce sourire qui me dit que, même si je n’arrive pas encore à tout laisser derrière moi, elle sera là pour me soutenir.
Le film continue, et la soirée s’étire dans un calme relatif. Les rires viennent de plus en plus facilement, et je me surprends à laisser mes pensées vagabonder vers autre chose. Peut-être que demain, tout cela me semblera moins lourd. Peut-être que je serai capable de mettre de l’ordre dans mes émotions. Mais pour l’instant, je me contente de cette petite bulle, de cette soirée avec Aurélie. Et, pour la première fois depuis longtemps, je me sens un peu plus légère.