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22 : Héritages et vérités éclatées

Gabriel

La matinée défile lentement, pesante.

Je suis dans le salon, les yeux rivés sur mon café froid, incapable de me sortir la soirée d’avant-hier de la tête.

J’aurais jamais dû l’embrasser.

Et maintenant, je fais comme si rien ne s’était passé. Parce que c’est plus simple comme ça. Parce que j’ai d’autres choses à gérer. Parce qu’il vient ce soir.

Mon père.

Rien que d’y penser, j’ai la mâchoire qui se crispe.

Dans la maison, l’ambiance est étrange. Les gars sont plus calmes que d’habitude. Même Léo, d’habitude toujours en train de sortir une connerie, est un peu sur la réserve. On sait tous que ce repas va être un champ de mines. Personne ne sait exactement ce que mon père veut, mais on sent que ça ne va pas être une partie de plaisir.

Le soir arrive trop vite.

Clémence est impeccable, habillée avec soin, même si je sens qu’elle est tendue. Léo et Julien aussi ont fait un effort, mais leur nervosité est palpable.

Et puis, la sonnette retentit.

Silence.

Je prends une grande inspiration avant d’aller ouvrir.

Mon père est là, droit comme un piquet dans un costume trop parfait. À côté de lui, une femme aux traits fins, souriante avec une politesse feinte. Sa nouvelle femme. Je ne me souviens même plus de son prénom.

- Bonsoir, Gabriel.

Il parle comme s’il n’y avait jamais eu d’années de silence entre nous. Comme s’il n’était pas ce type qui avait fui cette maison, qui avait fui tout ça.

- Bonsoir, Père, je réponds d’un ton neutre.

Son regard glisse derrière moi et s’arrête sur Clémence. Il esquisse un sourire, légèrement forcé.

- Tu dois être Clémence. Enchanté.

Elle hoche simplement la tête.

Puis, il regarde Léo et Julien avec un air désinvolte.

- Et vous, vous êtes… ?

Julien croise les bras et répond avec un calme maîtrisé :

- Julien.

- Léo, ajoute l’autre avec un sourire en coin.

Je vois à la lueur dans le regard de mon père qu’il se souvient parfaitement d’eux. Mais il hoche juste la tête avec nonchalance.

- Tu les connaît déjà.

Sans réponse de la part de mon père bien évidemment.

Léo et Julien échangent un regard, mais ne disent rien.

On passe à table. L’atmosphère est tendue, chaque échange sonne faux. La belle-mère se veut charmante, elle s’intéresse à Clémence avec des questions banales, mais je vois bien son petit jeu.

Et puis, après quelques banalités, mon père pose enfin sa fourchette et lâche la bombe :

- Je suis venu vous voir pour discuter de l’avenir de cette maison.

Le silence tombe.

Je sens mes muscles se tendre. Je savais qu’il n’était pas venu pour un simple dîner.

- Quoi, tu veux la vendre ? je demande froidement.

Il prend une inspiration, croise les doigts devant lui.

- Pas exactement. Je voulais vous proposer autre chose.

Un rire amer m’échappe.

- C’est-à-dire ?

Il nous regarde tour à tour avant d’annoncer :

- J’aimerais que vous partiez.

Un frisson glacé me traverse l’échine.

Julien serre la mâchoire.

Léo, lui, siffle doucement.

- Nous mettre dehors ? répète-t-il avec un sourire narquois. Charmant.

Mon père reste impassible.

- Vous êtes jeunes. Vous pourriez trouver un endroit plus… approprié.

Je le fixe, incrédule.

Puis je ris. Un rire sec, sans joie.

- Nous mettre dehors… mais la blague.

Je pose mes coudes sur la table, le défiant du regard.

- Tu ne peux plus voir cette maison, pas vrai ? Ça te rappelle trop de choses. Mais tu sais pourquoi tu n’as jamais pu la vendre ?

Je marque une pause, avant de lâcher :

- Parce qu’elle ne t’appartient pas.

Son regard s’assombrit.

Je continue, implacable :

- Grand-père me l’a léguée. Et oui, Père, je connais la vérité.

Un silence pesant s’abat sur la pièce.

Son poing se serre sur la table.

- C’est ridicule.

- Ah oui ? Alors pourquoi tu ne l’as jamais vendue ?

Sa mâchoire se crispe. Il sait que j’ai raison.

Julien et Léo ne disent rien, mais je sens leur tension.

La dispute éclate.

Mon père crache des reproches, des excuses pourries sur le fait qu’il voulait "mon bien", qu’il ne voulait pas que je sois "prisonnier du passé".

Mais je sais que tout ça, c’est du vent.

Il veut juste effacer ce qu’il a fui.

Ça part si loin que la belle-mère finit par intervenir, jouant la femme pacifiste, essayant de calmer les choses.

Mais elle ne vaut pas mieux que lui.

Je la vois, je l’entends. Ses mots sont creux, tout comme son sourire forcé.

Et puis, finalement, mon père se lève, furieux.

- Si c’est comme ça, je n’ai rien à faire ici.

- T’as enfin compris, je réplique froidement.

Il attrape sa veste, lance un dernier regard à la table, puis quitte la maison.

Sa femme reste un instant en retrait, nous regardant tour à tour, avant de souffler :

- Je suis désolée pour tout ça.

Et elle part à sa suite.

Le silence qui suit est glacial.

Clémence finit par se lever doucement.

- Je… je vais finir ma valise.

On sait tous que c’est une excuse.

Mais personne ne la retient.

Elle quitte la pièce, nous laissant entre nous, avec cette colère qui flotte encore dans l’air.

Et moi, je reste là, les poings serrés, à fixer la porte d’entrée, encore sous le choc de ce qui vient de se passer.

Parce que, malgré tout, une chose me hante encore :

Pourquoi maintenant ?

Le silence qui s’est abattu après le départ de mon père est lourd, presque étouffant.

Je fixe mon assiette sans vraiment la voir. J’entends Julien soupirer et Léo se lever de table en râlant à mi-voix.

- Putain, mais quel connard…

Personne ne le contredit.

Julien passe une main dans ses cheveux, l’air soucieux.

- Gabriel… tu crois qu’il peut vraiment nous virer d’ici ?

Je relève enfin les yeux vers lui.

- Non.

Je suis catégorique.

Mais même si j’essaie d’être sûr de moi, une part de moi sait qu’avec mon père, rien n’est jamais aussi simple.

Léo s’appuie contre le dossier de sa chaise, bras croisés.

- Ok, techniquement, c’est toi le propriétaire, mais si ton père veut vraiment te faire chier, il peut trouver un moyen.

Je serre les mâchoires.

- C’est pas lui qui décide. C’est pas sa baraque.

- Ouais, mais est-ce qu’il pourrait pas essayer un coup fourré ? Genre des recours légaux ou je sais pas quoi ? insiste Julien.

Léo hoche la tête.

- Ouais, il a forcément déjà réfléchi à ça. S’il est venu nous sortir ça comme une bombe, c’est qu’il avait quelque chose derrière la tête.

Il a raison.

Mon père ne fait jamais rien sans avoir un plan.

Je me passe une main sur le visage, frustré.

- Il peut toujours essayer, mais légalement, il a pas d’emprise sur cette maison. Grand-père l’a léguée directement à moi. J’ai les papiers, tout est en règle.

Léo souffle, pensif.

- Ouais, mais il a de l’influence. Et si y a une faille, il la trouvera.

Julien prend une gorgée d’eau, l’air grave.

- Et si c’est pas par la voie légale qu’il essaie ?

Je fronce les sourcils.

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

Il hausse les épaules.

- Je sais pas… mais il a clairement une idée en tête. Il lâchera pas l’affaire aussi facilement.

Un frisson d’inquiétude me traverse, mais je le cache.

Parce qu’au fond, Julien a raison.

Si mon père veut vraiment nous foutre dehors, il trouvera un moyen.

Et je refuse de le laisser faire.

Je pose mes coudes sur la table et prends une grande inspiration.

- On va rester sur nos gardes. Si jamais il tente quoi que ce soit, on sera prêts.

Léo tape du poing sur la table.

- Tu peux compter sur nous, frère. Si ton vieux veut la guerre, il l’aura.

Julien acquiesce.

- On reste soudés, comme toujours.

Je les regarde tour à tour. Ces deux-là sont ma famille bien plus que mon père ne l’a jamais été.

Et une chose est sûre :

Il ne nous aura pas.

L’ambiance reste tendue après notre discussion, mais on décide de ne pas s’attarder là-dessus pour ce soir. On en a déjà assez bavé avec mon père.

Léo se lève et ouvre le frigo.

- Bon, je sais pas vous, mais moi j’ai besoin d’une bière pour faire passer tout ça.

Il attrape trois bouteilles et nous les tend.

Julien soupire en prenant la sienne.

- Je refuse pas.

J’attrape la mienne et la décapsule sans un mot.

On boit en silence, chacun perdu dans ses pensées.

Puis, après quelques gorgées, Léo brise l’ambiance pesante.

- Bon, demain, on se barre à la plage, alors ce soir, on oublie tout. On profite, on se détend, et surtout, on pense plus à ce connard.

- Bonne idée, approuve Julien.

Je hoche la tête.

On finit nos bières tranquillement, en parlant de tout et de rien, et quand la fatigue commence à nous rattraper, on décide d’aller se coucher.

Le trajet vers nos chambres se fait dans un silence apaisé.

Mais une fois dans mon lit, impossible de dormir.

Je repense à tout. À mon père. À Clémence. À ce putain de baiser que je n’aurais jamais dû lui donner.

Et demain, on part tous ensemble. Trois jours loin d’ici.

Peut-être que ça nous fera du bien.

Je ferme les yeux en espérant que la fatigue finira par l’emporter.

Le réveil sonne beaucoup trop tôt à mon goût.

J’émerge avec difficulté, les souvenirs de la veille encore bien présents dans mon esprit.

Mais aujourd’hui, pas question de me prendre la tête.

On se barre.

Quand je descends dans la cuisine, tout le monde est déjà là.

Léo est en train d’engloutir un énorme bol de céréales, Julien prépare du café, et Clémence… Clémence est assise à table, l’air encore un peu endormie.

Nos regards se croisent une fraction de seconde.

Je détourne les yeux.

- T’as bien dormi ? me demande Julien en me servant une tasse.

- Moyen, mais ça ira.

Je bois une gorgée de café, puis je jette un coup d’œil aux sacs entassés près de la porte.

- On a tout ?

- Ouais, répond Léo la bouche pleine. Crème solaire, maillots, serviettes, et surtout… la perruque de l’année.

Il me lance un regard amusé et je grogne en secouant la tête.

- T’as vraiment ramené cette connerie ?

- Évidemment. Tu vas être magnifique, mon gars.

Clémence étouffe un rire et je lève les yeux au ciel.

- Bon, on y va ? dit Julien en attrapant ses clés.

On se regarde tous et, d’un seul mouvement, on attrape nos sacs et on sort.

Direction la plage.

Trois jours loin de tout.

Et franchement ?

J’en ai besoin.

La voiture est chargée, les ceintures bouclées, et Julien démarre sous un soleil éclatant.

Léo, assis à l’avant, se charge de la musique. Dès les premières notes d’un vieux tube des années 2000, il se met à chanter faux et beaucoup trop fort.

- On peut encore faire demi-tour ? je demande en soupirant.

Clémence, à côté de moi, éclate de rire.

- On va devoir le supporter trois jours.

- Trois jours de souffrance, j’ajoute.

Léo se retourne avec un sourire diabolique.

- Trois jours de pur bonheur, tu veux dire.

Julien hausse un sourcil.

- Si ton bonheur inclut de te faire jeter par la fenêtre en plein trajet, alors ouais, pourquoi pas.

- Vous êtes que des rageux, répond Léo en augmentant le volume.

Le trajet continue entre discussions débiles et fausses disputes pour choisir les musiques. Clémence finit par prendre le contrôle de la playlist, ce qui calme enfin le jeu.

Après un bon moment de route, on aperçoit enfin la mer.

- Putain, regardez-moi ça ! s’exclame Léo en se collant presque à la vitre.

L’eau scintille sous le soleil, et l’air marin commence déjà à se faire sentir.

- On va être bien, souffle Clémence avec un sourire.

- Si on arrive avant de mourir de faim, je grommelle en regardant l’heure.

- Relax, Gabriel, la maison est juste là, dit Julien en tournant dans une petite rue.

Quelques minutes plus tard, il se gare devant une villa qui donne directement sur la plage.

- Pas mal, commente Clémence en descendant de la voiture.

- Pas mal ?! s’étrangle Léo. C’est carrément un rêve !

Il se précipite vers l’entrée pendant que Julien récupère les clés dans sa poche.

- Allez, go découvrir notre palace.

Julien ouvre la porte et on entre tous les quatre, posant nos sacs à l’entrée.

L’intérieur est moderne, lumineux, avec un grand salon ouvert et une terrasse qui donne sur l’océan.

- Ok, je retire ce que j’ai dit, c’est vraiment stylé, j’admets en jetant un regard autour de moi.

- Léo, t’as géré, ajoute Clémence.

Léo gonfle fièrement la poitrine.

- Toujours.

Tout semble parfait. Jusqu’à ce que Julien ouvre une porte et fige.

- Euh… les gars.

- Quoi ? je demande en m’approchant.

Il désigne l’intérieur de la pièce.

Un lit double.

Rien d’autre.

- Attendez… dit Clémence en fronçant les sourcils.

Elle ouvre la deuxième porte et tombe sur… un autre lit double.

Silence.

Léo, lui, a un sourire beaucoup trop fier.

- Léo.

Il lève les mains, faussement innocent.

- Ouais ?

Julien croise les bras.

- Y’a que deux chambres.

- Yep.

Clémence écarquille les yeux.

- Et tu trouves ça normal ?

Léo hausse les épaules.

- Bah quoi ? Deux chambres, quatre personnes, c’est logique, non ?

Je me frotte les tempes.

- Putain, Léo…

- Rassurez-moi, y’a au moins un canapé ? demande Clémence, désespérée.

Léo jette un coup d’œil au salon.

- Ouais, mais… il a pas l’air super confortable.

Julien secoue la tête.

- T’es vraiment un connard.

- Merci, je sais.

- Et on fait comment, du coup ? demande Clémence.

Tout le monde se regarde.

Personne n’ose proposer une solution.

Et moi, je sens déjà la migraine arriver.

Le silence s’éternise.

Léo s’assoit tranquillement sur le canapé et pose les pieds sur la table basse, l’air de rien.

- Bon, puisque personne ne propose rien, moi je prends une chambre.

Julien lui jette un coussin en pleine tête.

- Hors de question, trou du cul.

Léo éclate de rire tandis que Clémence soupire.

- Il faut une solution qui nous arrange tous, dit-elle.

- Toi, t’auras une chambre, tranche Julien. On va pas te faire dormir avec nous.

- Oh, vous êtes trop choux, se moque-t-elle avec un sourire en coin.

- Tais-toi, grogné-je.

- Et nous, on se battra pour le canapé, ajoute Léo.

Julien arque un sourcil.

- Se battre ?

Léo lève les mains avec sérieux.

- Pierre, papier, ciseaux.

Silence.

Puis, Julien éclate de rire.

- Je suis d’accord.

Je soupire, mais honnêtement, je préfère encore ça plutôt que de me retrouver à partager un lit avec l’un d’eux.

Clémence, elle, nous regarde avec amusement.

- Vous êtes vraiment des cas.

Léo se lève et tape dans ses mains.

- Parfait ! Maintenant que c’est réglé, passons aux choses sérieuses.

Je lève un sourcil.

- Les activités.

Après avoir réglé la question des chambres (et s’être foutus de Léo pour sa réservation douteuse), avoir vidé rapidement nos sacs et enfilé des tenues plus légères, on sort profiter de l’après-midi.

Première étape : un déjeuner en terrasse, face à la mer.

Le soleil tape, l’air est chaud, et pour la première fois depuis la veille, l’ambiance est légère. Même moi, j’arrive à me détendre un peu.

On se fait un festin en discutant de tout et de rien, puis Léo décrète qu’il est temps d’aller à la plage.

L’air est chaud, l’odeur du sel emplit mes poumons et le bruit des vagues est étrangement apaisant. Ça change de l’agitation de ces derniers jours.

- Premier arrivé à l’eau a gagné ! crie Léo avant de sprinter.

- T’as quel âge, sérieux ? ricane Clémence en le regardant partir en courant.

- On le suit pas, décrète Julien.

- Clairement pas, j’ajoute.

Léo court, tout fier de lui… avant de se ramasser spectaculairement dans le sable.

Julien et moi explosons de rire pendant que Clémence lâche un dramatique :

- Repose en paix, soldat.

Léo se redresse en crachant du sable.

- Vous êtes des monstres.

On passe les premières heures à se prélasser sous le soleil, à alterner entre baignades et glande sur nos serviettes.

Clémence, elle, a l’air plus détendue qu’elle ne l’a été depuis un moment. Allongée sur le ventre, lunettes de soleil sur le nez, elle semble totalement dans son élément.

Léo, en revanche, ne peut pas rester en place plus de cinq minutes.

- Ok, on fait quoi ? demande-t-il en se redressant.

- On bronze et on ferme nos gueules, répond Julien en baissant ses lunettes de soleil pour lui lancer un regard blasé.

- Vous êtes des vieillards !

Il se tourne vers Clémence, qui le devance :

- Non, j’ai pas envie de bouger.

- Putain, mais vous êtes chiants !

Il se lève d’un bond et commence à faire un château de sable.

Je lève un sourcil.

- T’es vraiment un gamin.

- Fais pas genre, je sais que tu meurs d’envie de m’aider.

- Absolument pas.

- Clémence, au moins, viens m’aider.

Elle pousse un long soupir, puis finit par céder.

- Ok, mais si tu me balances du sable, je t’étrangle.

- Promis, pas de trahison, dit-il avec son sourire de gosse.

Je reste allongé pendant un moment, profitant du bruit des vagues et de la chaleur.

Quand je rouvre les yeux, c’est pour voir Léo et Clémence en pleine bataille de sable.

- T’avais dit pas de trahison ! hurle Clémence en essayant de se protéger.

- C’était une erreur stratégique de ta part de me croire, répond Léo en riant.

Julien, qui s’est réveillé lui aussi, secoue la tête.

- Vous êtes irrécupérables.

Mais Clémence n’a pas dit son dernier mot.

Elle se précipite vers la mer, attrape un seau d’eau et revient en courant.

Léo voit la menace et essaie de s’enfuir… mais trop tard.

- Prends ça, traître !

L’eau glacée s’écrase sur lui.

Julien et moi rions tellement qu’on en a mal au ventre.

Léo, trempé, reste figé une seconde… puis sourit lentement.

- Tu viens de signer ton arrêt de mort.

Clémence écarquille les yeux avant de se mettre à courir, hurlant de rire, poursuivie par un Léo prêt à se venger.

- On est censés avoir quel âge déjà ? je demande à Julien.

- Aucune idée.

On passe la fin d’après-midi à nager, jouer aux raquettes et glandouiller sur le sable.

Ensuite, on enchaîne avec du beach-volley où Clémence et moi laminons Julien et Léo.

- J’exige une revanche ! hurle Léo en s’écroulant sur le sable.

- Accepte ta défaite, ricane Clémence.

On termine la journée en flânant sur la plage, les pieds dans l’eau, profitant du coucher de soleil.

Quand le soleil commence à descendre, on rentre à la maison, on est crevés, mais putain…

Ça valait le coup.

Demain, c’est le jour des vraies activités.

Mais pour aujourd’hui… c’était parfait.

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