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meharat

Chapter 1

Préambule

Salutation, lecteur.
Vous savez, je me suis longuement posé la question à savoir par où débuter le présent récit. Où situer un commencement ? Doit-on prendre un ordre chronologique ? Un événement en particulier ? Ou juste se lancer de manière totalement aléatoire puis voir où cela nous mène ?

À la suite de quoi, je me suis mise a peser le pour et le contre jusqu’à finalement arriver à la conclusion que cela ne me menait nulle part. Je ne me posais pas les bonnes questions.

Qu’est-ce qu’un commencement ? Voilà plutôt une bonne question. Puis, quel passage de la vie d’un individu peut-on définir comme étant un commencement ?
Me concernant, je verrais bien trois points pouvant servir de départ à une histoire. Mes premiers souvenirs, mon arrivée dans ce monde et le moment présent, celui où j’écris. En choisir un en particulier est délicat, car cela conditionne tout le reste du récit au final.

Puis une amie est arrivée. Enfin, les domestiques l’ont sûrement appelée à la rescousse en fait. Voyez-vous, quand je réfléchis, je ne supporte aucun dérangement, aussi minime soit-il. Ça brise ma concentration. Je peux rester des heures, voir, jours dans cet état. Tournant en rond dans mon bureau ou mon labo, l’esprit en ébullition, remâchant sans cesse le même problème en tout sens jusqu’à aboutir à une solution trouvant enfin grâce à mes yeux. Ça ou m’effondrer avec un « pourquoi ça ne fonctionne jamais comme on le voudrait ? » aux lèvres.


Voilà, c’est le cas typique ou il vaut mieux pour sa santé que tout le monde se tienne à distance.
Puis, il y a aussi les phases moins graves, ou je puis encore fonctionner hors de mon refuge, focalisée sur un problème plus mineur, mais encore apte à naviguer en société… Plus ou moins.

Quand je suis dans cet état d’esprit, Yreen, l’amie en question, m’a définie comme un molosse perclus de douleurs que l’on forcerait à marcher en le titillant d’un bâton, une pancarte autour du cou, « Approchez à vos risques et périls ». Bref, d’une humeur de dogue.

J’étais donc dans mon salon, à tourner et retourner cette idée de commencement dans ma tête. Sûrement en marmonnant et faisant les cent pas. Yreen est probablement passée devant ma demeure et mes gens se sont empressés de la supplier de venir me désamorcer avant que tasses et soucoupes ne commencent à voler dans la pièce, faisant fuir tout le monde en hurlant. Ce qui, il faut l’avouer, n’est jamais très très bon pour mon image auprès du reste de la populace. Mais peu importe.

D’ailleurs, « peu importe ! » C’est justement ce qu’Yreen m’a dit.
« Chaque point que tu cites est un ancrage en soi. Tu peux aller et venir presque à ta guise entre tes ancrages dans un récit. Donc peu importe par lequel tu commences, puisqu’avec un rien de finesse, tu peux facilement basculer de l’un à l’autre. Ton premier souci devrait plutôt être d’écrire quelque chose qui ne fera pas fuir ton lecteur avant la fin de la première page non ? »


Bon, elle a ajouté plein d’autres choses aussi, mais rien qui n’ait sa place ici, pour le moment. En tout cas, je lui fais une confiance aveugle sur ce genre de sujet aussi, nous en sommes là cher lecteur, moi à vous parler de commencement et comment j’en suis arrivé là et vous probablement à froncer des sourcils.

Ah, je me dois de préciser que j’utilise une de ces nouvelles plumes magiques automatiques qui reproduit sur le papier tout ce qu’elle entend. C’est très pratique dans le sens ou je peux être tranquillement installée à prendre le thé tout en continuant « à écrire ». Ça l’est moins quand la servante entre avec le thé ou que je râle après un chien qui se met à hurler dans la rue. Il me faut ensuite reprendre tout le passage pour en supprimer tout élément intempestif. Encore faut-il que je m’en rende compte.

Le sortilège de traduction automatique en première page pourrait aussi poser problème. Comme quiconque ayant eu quoi que ce soit à traduire le sait, tous les concepts n’ont pas forcément une équivalence entre les langues. La magie de traduction est efficace, mais elle n’est pas absolue. Désolée d’avance pour les défaillances possibles.

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