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1 - Prologue
2 - Chapter 1 - Le Magnolia Club
3 - Chapter 2 - Angel
4 - Chapter 3 - Icare
5 - Chapter 4 - Flirt
6 - Chapter 5 - Potter ?!
7 - Chapter 6 - Amours Blessés
8 - Chapter 7 - Discussion au Bar
9 - Chapter 8 - La Cupidité de Vernon Dursley
10 - Chapter 9 - Le Malaise
11 - Chapter 10 - L'Hôpital
12 - Chapter 11 - Quelques Secrets
13 - Chapter 12 - Le Manoir Malfoy
14 - Chapter 13 - Rétablissements
15 - Chapter 14 - Reprendre ses Droits
16 - Chapter 15 - Une Visite Inattendue
17 - Chapter 16 - Angel's Club
18 - Chapter 17 - Invitation du Ministère
19 - Chapter 18 - Monde Magique en Etat de Choc
20 - Epilogue
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Chapter 18 - Monde Magique en Etat de Choc

— Harry Potter. Si vous souhaitez dire quelques mots...,  l'invita Fudge.

— A ton signal, Angel, murmura Severus à son oreille.

Le sourire du plus jeune s'élargit légèrement et il hocha la tête. Il s'avança et prit place devant tout le monde, juste au côté du Ministre. Il lui serra à nouveau la main avant de prendre la parole.

— Merci, Mr le Ministre, dit-il avec un sourire. Voilà un discours bien intéressant que vous venez de nous faire, ajouta-t-il en lâchant sa main avant de se tourner vers le public. Il est éclairant quant à la politique de notre pays et me conforte dans mon choix de vie actuel. Mais avant de développer plus avant cette part mystérieuse de ma personnalité, j'ai envie moi aussi de rendre hommage à des personnes qui m'étaient chères et qui sont mortes durant ces sombres années qui ont résumé mon enfance. Tout d'abord mes parents. Personne n'ignore le sacrifice qui ont été le leur, donner leur vie, affronter le danger malgré la peur, afin que je puisse survivre à Voldemort. 

Il sentit parfaitement le frisson qui parcourait la salle à la prononciation de ce nom honni et craint. Même Fudge n'y était pas étranger. Et après cela se dit avoir participé. Pathétique. Même Lucius et Severus ne réagissaient plus à ce nom alors qu'ils étaient ses mangemorts.

— Ensuite, à Cédric Diggory, tombé de la baguette de Voldemort sans avoir même eu le temps de pouvoir se défendre. Je regrette encore aujourd'hui de lui avoir proposé de finir ex aequo au tournoi. Si je ne l'avais pas fait peut-être serait-il ici, avec nous, à célébrer notre victoire. A Sirius Black, mon parrain, mort au Ministère alors qu'il tentait de me sauver des Mangemorts et de Voldemort à un moment où le Ministère lui-même m'étouffait pour que je ne crée pas un mouvement de panique. Malgré le fait qu'il était encore un prisonnier en fuite, il n'avait pas hésité de courir face au danger pour moi. Il n'était peut-être pas un père pour moi, je le voyais tel qu'il était. Un homme un peu gamin qui aimait faire des farces et qui me faisait me sentir bien, moi-même, un simple adolescent. Pas un héros ou un supposé messie dans une quête bien trop lourde pour ses jeunes épaules. 

Il garda quelques secondes de silence avant de continuer pour que ses paroles soient bien comprises. Déjà maintenant, on pouvait comprendre qu'il en voulait toujours au Ministre Fudge et qu'il ne le portait pas dans son coeur.

— Ensuite, Albus Dumbledore. Pardonnez-moi, si je ne me souviens pas de tous ses titres ou tous ses hauts faits. Il était un grand homme connu dans de nombreux domaines. Pour moi, il était mon directeur, une figure proche de celle d'un grand-père bienveillant qui portait un secret lourd, bien trop lourd justement pour me préserver le plus longtemps possible. Je ne le remercierai jamais assez de m'avoir accordé ces années d'innocence, hormis un détail, une erreur de sa part. Mais qui sommes-nous, humains, pour juger d'une erreur ? Nous en commettons tous à un moment ou à un autre de notre existence. Il m'a fourni également la seule solution, la dernière information dont j'avais besoin pour pouvoir vaincre notre ennemi. Pas le Ministère, pas notre cher Mr Fudge, mais bien Dumbledore. Même si la toute dernière, je ne l'ai eue que la nuit lors de la bataille par l'intermédiaire de Severus Snape. Un sacrifice pour le bien de tous. Ou pour reprendre ses termes, pour le plus grand bien. 

Quelques sourires fleurirent sur le visage de ceux qui connaissaient l'homme qu'était Albus Dumbledore.

— Enfin, nos amis disparus lors de la dernière bataille qui nous a opposés à Voldemort. Je ne peux pas tous les nommer. Il n'y en a eu bien trop pour que je puisse me rappeler tous les noms. Remus Lupin, et son épouse Nymphadora, qui me tuerait sûrement pour avoir osé prononcer son nom au complet.

Il y eut quelques rires.

— Fred Weasley... Colin Crivey... Nous avons tous perdus beaucoup, certains plus que d'autres. Je propose que pour eux, une fois encore, nous gardons une petite minute de silence. 

Tout le monde accepta volontiers cet hommage aux disparus. Cela lui permit de se remettre de ses émotions car son discours l'avait ému malgré tout. Il chassa la larme qui coulait sur sa joue. Il croisa le regard de Severus, puis celui de Lucius et il leur fit un sourire ainsi qu'un bref hochement de tête.

— Maintenant, je vais vous présenter ma vie telle que je la vis et la vois depuis la fin de la guerre. Si vous voulez bien nous laisser un peu de place. 

Il s'écarta rapidement mais avec grâce du podium et ôta ses lunettes. Il se dirigea vers Severus qui s'avançait déjà sur un espace vide. Son amant récupéra ses lunettes ainsi que sa baguette avant de les dénuder tous les deux, les présentant plus qu'en simple pantalon. Il y eut quelques expressions outrées à cela. C'était tout bonnement inconvenant. Toutefois personne ne bougeait, trop choqué par ce qu'ils voyaient.

— Hermione, c'est quand tu veux, dit le Maître des Potions en tirant doucement son amant vers deux barres verticales.

Angel fixa le visage flou de l'élu de son coeur et attendit, le tenant par les mains, un doux sourire sur le visage. Il pouvait aussi en deviner un sur le visage en face de lui. Ils aimaient partager ces moments. Etre au Ministère n'y changerait rien. Ce n'était que changer de public. C'était au contraire encore plus excitant car cela faisait l'office d'une bonne farce présentée au nez et à la barbe du Ministre.

Quand la mélodie commença, douce et lente à souhait, les deux hommes descendirent lentement afin de finir en grand écart sur le sol, ne se lâchant pas des mains ni du regard. Puis, ils se redressèrent chacun avec grâce, Angel avec plus d'acrobatie car il était bien plus souple que son amant. Severus se dirigea immédiatement vers une barre et présenta un genou comme appui, afin que le Gryffondor monte plus rapidement. Ils tournèrent ensemble, flottant dans le vide, seulement suspendus par la force de leurs bras. Ils donnaient l'impression de marcher sur l'air.

Puis, ils se redressèrent et, tournoyant toujours, enchaînèrent quelques figures devant tout le monde, défiant toute loi de gravité. Angel alla même à ne se tenir que par les jambes, le dos arqué en arrière, tête vers le bas. Il tendait les bras vers son Ténébreux Corbeau afin de lui prendre la main. Severus était suspendu d'une part au bras de son Angel mais avait l'autre qui tenait la barre afin de maintenir la totalité de son corps à l'horizontale pendant quelques secondes avant de revenir à une position normale. Il se laissa gracieusement tomber sur le sol d'un pas légèrement dansant afin de permettre au Gryffondor plus d'amplitude. Angel s'appropria la barre et y ondula avec fluidité et dextérité, livré tout à son art, sa passion, alors que la mélodie se faisait un peu plus rapide et enjouée. Il montait et descendait, tournoyait toujours.

Tous les sorciers purent voir qu'il aimait cela. Le sourire du Sauveur en témoignait. Certains y trouvèrent même de la beauté, comparant cela à une dance, tandis que d'autres, comme le Ministre, avaient les lèvres pincées et le regard réprobateur. C'était tout bonnement inconvenant ! Mais Angel n'avait pas conscience de tout cela, tout aveugle qu'il était. Il savait juste où était la barre ainsi que Severus grâce à sa magie. Il se calquait comme toujours sur elle pour repérer les choses.

A un moment, alors qu'il y avait une légère pause, l'artiste se laissa tomber sur un bon quatre-vingt centimètres, s'arrêtant juste à un demi-mètre du sol. Son sourire s'était légèrement élargi alors qu'il avait entendu les exclamations d'inquiétudes et de peur des spectateurs. Il reposa le pied au sol, suscitant quelques applaudissements.

Il sentit plus qu'il ne vit quelques aurors se déplacer afin de les arrêter. Son sourire s'agrandit. C'était exactement ce à quoi il s'attendait. C'était aussi pourquoi la dernière barre n'était pas visible et ne le serait qu'au dernier moment, révélée par sa seule volonté et sa magie. Il courut et se jeta sur elle, s'y accrochant seulement de ses jambes, surprenant les aurors devant lui. Il prit son envol à presque cinq mètres du sol et tournoya encore, faisant prendre des angles à son corps qui étaient, pour la plupart des sorciers, tout bonnement impossibles.

Severus observa son amant comme à chaque fois, émerveillé par tant de beauté. Il s'avança à nouveau quand il le vit redescendre et le cueillit comme on cueillait une fleur délicate. Puis, faisant fi du monde qui les regardait, n'ayant pas honte de qui il était et avec qui il vivait, il dévoila leur relation en scellant cette présentation par un tendre baiser, alors qu'ils tournoyaient extrêmement lentement, suspendus à cette barre amovible à quelques centimètres à peine du sol.

Le choc qui était déjà général fut approfondi par ce simple geste d'amour entre deux personnes que tout séparait à l'origine. Comment deux êtres qui se détestaient purement et simplement pouvaient éprouver autant d'amour l'un pour l'autre ? Voilà la question que tout le monde se posait. Et là encore, le Ministre de la Magie ainsi que ses suivants désapprouvaient Harry Potter car non seulement il était en couple avec un homme, mais qu'en plus cet homme se trouvait être un ancien mangemort.

Alors qu'ils descendaient à peine, Severus en profita de l'immobilité générale pour faire sa propre surprise à son Angel. Il claqua des doigts et fit venir à lui un écrin en velours noir. Il s'écarta à peine de son amant et posa un genou à terre.

— Harry James Potter, My Angel, me feriez-vous l'honneur de devenir mon époux ? demanda-t-il d'une voix profonde et solennel, presque vibrante d'émotions.

Angel qui ne voyait pas grand-chose jusqu'alors sentit les effets d'une potion que Severus avait discrètement glissée dans son estomac. Le serpent... Toutefois, il en fut plus que ravi. Il aurait été dommage qu'il ne puisse pas profiter de ce moment avec ses propres yeux tout simplement parce qu'il avait une vue littéralement de merde. Il sourit.

— Oui, Severus. Ce serait avec plaisir, répondit-il. Pour le meilleur et pour le pire. 

Le Serpentard glissa l'anneau avec habileté à l'annulaire gauche d'Angel et l'embrassa encore avec passion cette fois. Beaucoup de sorciers avaient été attendris par ce spectacle et applaudissaient les fiançailles, même quelques-uns parmi ceux qui désapprouvaient le spectacle qu'ils venaient de leur offrir. Parce qu'ils étaient applaudis, le Ministre ne put ordonner à ce qu'ils soient séparés et emmenés, chacun d'un côté.

De toute façon, il n'aurait pas eu le temps de le faire car Severus et Angel prirent la poudre d'escampette, toute joie visible sur leurs visages rayonnants. Ils récupérèrent leurs affaires rapidement grâce à la magie sans baguette et disparurent dans les couloirs du Ministère, tels des voleurs. Mais qu'avaient-ils volé ? La liberté du Sauveur. Maintenant qu'ils avaient montré leur vie devant la presse et bon nombre de sorciers, le Ministre ne pourrait jamais étouffer l'affaire.

Angel était libre de vivre sa vie comme il l'entendait et avec qui il le voulait. A jamais.

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2 Comments

4 days ago
C'étais un plan génial 🥰
Et la proposition de Severus a la fin 🥹🥹
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4 days ago
<3 <3 <3
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