Point de vue Héloïse
Assise en tailleurs sur mon lit, je caresse Pouffy en attendant Nathan. Son doux ronronnement contraste parfaitement avec le tourbillon qui se passe en moi. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre lui et moi au spa. Qu’allait-il se passer entre nous si Samuel n’était pas intervenu ? Quelle idée m’a pris de lui raconter mon rêve ? J’ai vu ses regards durant le film… Du coin de l'œil je le regardais aussi mais avec ma frange, il n’avait certainement pas vu. Je relève la tête en entendant la porte grincer et Nathan apparaît. Je baisse la tête vers Pouffy afin de calmer les battements de mon cœur qui s’emballe.
— Héloïse, est-ce que… enfin je peux te poser une question ?
Je sens le matelas s’affaisser sous son poids. Je relève la tête vers lui. Il me fixe de ses yeux bleus. Avec la lumière tamisée de la chambre, ils ont l’air plus foncés, comme si une ombre les voilait.
— Tout dépend de ta question… lui réponds-je incertaine.
— Sam… vient de me parler de tes frères et sœurs…
Oh. Je sens les larmes monter instantanément. Je baisse la tête ne pouvant soutenir davantage son regard. Ma main qui caresse Pouffy commence à trembler.
— Il faut que tu me parles Héloïse, soupire-t-il. Je ne suis pas dans ta tête.
Je secoue doucement la tête. Ce n’est pas ton combat Nathan, c’est le mien. Tu ne peux pas mener toutes mes batailles. Je l’entends soupirer à nouveau, je sens une larme couler le long de ma joue avant d'atterrir sur le pelage de Pouffy.
— Ecoute, quoiqu’il en soit, Samuel veut tenter de retrouver leur famille d’adoption.
Les retrouver ? Le seul qui savait où ils étaient c’était Théo. Je relève la tête vers Nathan, il me scrute. Yeux plissés, il essaie de m’analyser. Je lui fais un léger sourire mais il secoue la tête.
— Non, ça ne marchera que si tu finis par me parler. Je ne connais quasiment rien de toi au final. Tu continues de te murer dans le silence.
— Nathan… Écoute… j… je… c’est compliqué…
Il hoche la tête mais je vois à sa tête que ça ne lui convient pas. Je le vois réfléchir mais pourtant, il reste silencieux un moment. Finalement, il prend une inspiration :
— Est-ce que tu as visité l’école d’infirmière ?
Je secoue la tête.
— Je te propose un marché, je te dépose à l’école d’infirmière lundi, tu fais un tour des lieux, prends tes marques, pourquoi pas rencontrer une ou plusieurs personnes… Et lorsque je reviens te chercher, tu me suis sans problème.
Je fronce les sourcils puis finis par accepter. Pouffy se lève, s’étire avant de sauter du lit pour sortir de la chambre. J’en profite pour me mettre sous la couette. Nathan se lève du lit, me dit qu’il revient dans quelques instants, mais avant de sortir, il se tourne vers moi :
— Il te va bien ce pyjama…
Je rougis en m’enfonçant dans la couette. Ce n’est rien de plus qu’une chemise et un short en soie rose pâle. C’est vrai que ça change des tee-shirts de Nathan et des leggins ou cyclistes noirs habituels… Je me mords les lèvres en pensant à mes frères et sœurs. Cinq années étaient passées, cinq années sans les voir, ni leur parler. Pas un seul contact… tout ça car je croyais que Théo faisait ce qu’il y a de mieux pour eux. Non, la seule chose qu’il voulait c’était les éloigner pour me garder pour lui. Me couper de tous liens familiaux, voilà ce qu’il voulait réellement.
La porte s’ouvrit de nouveau dans un grincement. Je tourne la tête vers celle-ci et vois Nathan, torse nu… C’est la première fois qu’il vient dormir torse nu. Je me sens rougir tandis qu’il se glisse sous les draps. Je me sens encore plus timide qu’à l’habitude tandis que son odeur boisée remplit la pièce.
— Qu’est-ce qu’il se passe dans ta tête Joli Coeur ? chuchote-t-il.
Dans ma tête pas grand chose, en revanche mon coeur s’emballe. Je nous revoies dans le jacuzzi quelques heures plus tôt, juste avant que Sam n’arrive.
— Nathan ?
— Mmh ?
— Si… Sam… n’était pas venu… Il… Que se serait-il passé ?
J'entends son souffle devenir court, je n'ose pas le regarder. Je fixe mon plafond blanc. Non mais à quoi je pense ? Il me parle de mes frères et sœurs et je lui pose cette question…
— J’aurai sans doute fini par t’embrasser…
Je ne réponds pas. Je suis incapable de répondre à cela.
— Mais il ne faut pas que ça se fasse. Tant que tu ne seras pas prête à me parler de tout, tant que tu ne te seras pas totalement libérée de son emprise… il ne faut pas.
Je hoche la tête, silencieuse puis il m’invite à venir contre lui. Je me place comme à mon habitude, il m’embrasse sur le front puis je ferme les yeux. Je m’endors, encore une fois, au rythme des battements de son cœur qui s'affolent dans sa poitrine.
Le dimanche, on se réveille tard. Enfin, je me réveille tard. Les garçons sont déjà levés. Nathan passe la journée dans son bureau, Samuel enfermé dans sa chambre et moi dans la mienne. Nous nous croisons peu. J'en profite pour faire du tri dans mes affaires, ranger mon maquillage… bref m'organiser. J'ai envie de parler avec Samuel de ce que nous avons parlé avec Nathan hier soir, mais j'en suis incapable. J'ai juste envoyé un message à Nathan pour lui dire que j'étais d'accord. Il a simplement répondu par un pouce. Je hais les pouces. Enfin par message sinon ils servent tous les jours. Je sais que c'est de ma faute. Que je devrais tout lui raconter mais j'en suis incapable. Je ne veux pas qu'il ait encore plus pitié.
Le soir venu, on mange tous ensemble. Le silence est pesant. Seul le bruit des couverts se fait entendre. Même si ce sont des lasagnes préparées par mes soins, j'ai dû mal à manger ce soir. Au bout d'un moment, un soupir se fait entendre. Je relève la tête vers les gars.
— Couchez ensemble, faites quelque chose mais là c'est plus possible.
— Sam, commence pas, lui dit Nathan.
— Si je commence et je vais continuer. Cette ambiance c'est plus possible. Héloïse ne te dit pas tout, certes. Mais, hier tu étais à deux doigts de la soulever dans un magasin puis au spa. Et aujourd'hui tu l'ignores ? Et toi, P'tite Tête, faut que tu parles. A tout garder en toi, tu vas finir par exploser !
Sur ces paroles, il se lève, débarrasse son assiette avant de monter. Mes joues sont en feu, mon cœur bat au point de sortir de ma cage thoracique. Je n'ose pas regarder Nathan. Pourtant, je sens ses yeux sur moi. Je déglutis difficilement, sa chaise racle le sol. Alors que je crois qu’il quitte la pièce, il vient s’agenouiller, près de moi :
— Excuse-moi Joli Coeur… je n’aurai pas dû être distant aujourd'hui.
Je hausse les épaules, sans rien répondre. C'est de ma faute s'il est comme ça. Je devrais lui parler, tout lui raconter mais je n'y arrive pas. Il me prend doucement ma main entre les siennes.
— Je suis d'accord avec Samuel, tu vas finir par exploser. Ça va faire trois mois Hélo…
Je fronce les sourcils en le regardant avant de rétorquer :
— Ça ne fait que trois mois Nathan.
Un fin sourire apparaît sur son visage, je penche la tête sur le côté, n’étant pas certaine de bien l’interpréter.
— C’est déjà beaucoup, continue-t-il.
Il se fout de moi là ? Je me lève en repoussant ma chaise. Je sens mon coeur s'accélérer, mon sang pulser dans mes tempes. Il est en train de littéralement se foutre de ma gueule ?
— Tu te fiches de moi ? commencé-je à bouillir.
Il hausse les épaules nonchalamment en se redressant.
— A toi de me dire.
OK. J’ai compris là où il veut en venir. Il veut que j’explose, mais je ne lui donnerai pas cette satisfaction. Pas ce soir en tout cas. Je prends une profonde inspiration pour me calmer avant de lui lancer :
— Ça ne marchera pas Nathan. Je sais ce que tu essaies de faire.
— Ça a pourtant marcher dans le magasin.
— Sauf que c’était intentionnel. Là, tu le fais volontairement et je n’aime pas le jeu auquel tu joues. Alors je ne rentrerai pas dedans.
— Ah oui ? Et tu n’aimes pas quoi d’autre ?
Sa voix se fait légèrement plus grave tandis qu’il avance un pas vers moi. Néanmoins, je secoue la tête en croisant les bras.
— Je vais me coucher, bonne nuit Nathan.
Il ouvre la bouche pour répondre, cependant je déguerpis aussi vite que possible avant d’aller m’enfermer dans ma chambre. Il peut toujours rêver. Je ne suis pas prête. Ce n’est pas une nouvelle couleur de cheveux ou d’ongles, une nouvelle garde robe qui vont me changer. Je ne veux pas lui parler de tout mon passé. Il me prendrait en pitié et je ne veux pas le laisser faire. Je ne veux pas revoir cette expression sur son visage lorsqu’il est venu me chercher chez Théo. Je ne veux pas revoir une telle tristesse dans ses yeux. Il ne mérite pas ça. Pas après tout ce qu’il a fait pour moi. Il doit être heureux sans porter le poids de mes fardeaux. Nathan n’essaie pas de venir dormir avec moi lorsque je l’entends aller se coucher. Une part de moi est déçue mais l’autre est soulagée.
Cependant, après un cauchemar, je pars sur la pointe des pieds dans la chambre de Nathan. Je pousse la porte déjà entrouverte, Je n’ai pas le temps de lui demander s’il dort, qu’il ouvre la couette afin que je vienne me faufiler auprès de lui. Et, sans un mot, je me rendors dans ses bras.
Au petit matin, je me réveille avant lui et décide d’aller me préparer afin d’aller visiter l’école d’infirmière. Je me glisse hors du lit sans faire de bruit, quitte sa chambre sur la pointe des pieds. Je vais prendre des affaires dans la mienne avant de m’enfermer dans la salle de bain. J’enlève mon pyjama et me glisse sous l’eau chaude de la douche.
J’aime cette salle de bain. Entre la douche à l’italienne, la baignoire sur pieds ou encore les deux vasques, il y a de quoi faire. Nathan a vraiment une maison incroyable, toute en élégance et en sobriété. Cependant, je songe à partir. A prendre mon envol. Je ne veux pas me retrouver enfermée une seconde fois. Je ne le supporterai pas. Il faut que je me renseigne sur les chambres étudiantes ou s’il y a des appartements à louer autour du campus.
Lorsque je sors de la douche, je me brosse les dents, me maquille avec un peu d’anti-cernes, du liner et du mascara sans oublier une touche de gloss couleur pêche. Je m’habille ensuite avec une paire de collants noirs, une jupe trapèze noire avec un petit pull en laine beige que je rentre à l’intérieur. La jupe m’arrive un peu au-dessus des genoux, mais je me trouve plutôt… jolie. Oui. Je sors de la salle de bain une fois prête et croise Nathan, qui sort de sa chambre. Il me regarde de la tête aux pieds, la bouche légèrement ouverte.
— Arrête de baver devant elle, soupire une voix derrière moi.
Je me retourne afin de découvrir Samuel, qui regarde Nathan d’un air moqueur.
— Mmh… J… je vais aller hum… me préparer…
Puis Nathan se racle la gorge avant de me contourner pour s’enfermer dans la salle de bain. Samuel explose de rire.
— J’ai fait quelque chose…? cligné-je des yeux sans comprendre.
— Tu es juste très jolie P’tite Tête. Ne restons pas là, allons faire ton café avant que tu ne tues quelqu’un.
Je hoche la tête puis nous descendons dans la cuisine où Samuel commence à faire couler le café.
— Vous avez parlé avec Nathan hier soir ?
Je secoue doucement la tête.
— Non… je ne veux pas lui donner de poids supplémentaire sur ses épaules.
— Sauf qu’en te taisant, c’est l’inverse qui se produit.
Il plante son regard sombre dans le mien, incapable de le soutenir, je détourne le mien. Un soupir s’évapore de mon être tandis que je remercie Sam lorsqu’il me tend ma tasse de café. Nous ne parlons plus jusqu’à l’apparition de Nathan, une vingtaine de minutes plus tard. Il prend un café aussi puis il m’indique que nous allons partir. J’enfile alors des baskets beiges à plateformes, prends une veste, mon sac puis nous partons. Dans la voiture, Nathan est concentré sur la route. Seule la radio se fait entendre. Je ne sais pas à quoi il pense mais il ne me jette pas un regard. Est-ce que ma jupe est trop courte ? Est-ce qu’il n’aime pas mon maquillage ? Je vais pour me ronger les ongles avant de me rappeler que c’est du gel. Je croise alors mes mains sur mes jambes. Seulement, une de mes jambes tressaute légèrement. Je me retiens de me gratter le bras.
Finalement, nous arrivons sur le campus universitaire, il se gare. Je tourne la tête vers les bâtiments. Comment ne pas se perdre dans cet endroit qui grouille d’élèves ? Je me mords la lèvre et sursaute légèrement en sentant la main de Nathan se poser sur les miennes.
— Tu vas y arriver Joli Coeur… Et… hum… tu es superbe…
Je tourne la tête vers lui, un sourire en coin orne ses lèvres. Ses iris bleus me transpercent le cœur. Je lui rends son sourire puis après un dernier encouragement, je descends de la voiture. Je prends une énorme inspiration avant de commencer à m'éloigner de la voiture. Je me retourne seulement au moment où je l’entends démarrer. Je le regarde s’éloigner avant de prendre mon courage à deux mains pour aller visiter cet endroit où grouille des centaines de personnes.
Je commence à déambuler sur le campus sans vraiment savoir quoi chercher. Je sers mon sac contre moi en étant sur mes gardes. Je ne sais pourquoi je me suis jetée dans la gueule du loup comme ça. C’est trop pour moi. Je me sens oppressée. Suis-je vraiment prête pour ça d’ici quelques mois ? Je ne sais pas. J’essaie de paraître “normale”. Je finis par trouver l’accueil où j’indique - non sans bégayer que je me suis inscrite et que j’attends une réponse. La dame est adorable. Elle me donne un plan de l’établissement, m’indique que je peux me faufiler à travers les élèves si je veux faire un cours en amphithéâtre pour voir comment ça se passe… Je la remercie puis lui souhaite une bonne journée avant de sortir de là. Je retrouve l’air frais qui me fait un bien fou. J’ouvre le plan et décide d’aller dans un bâtiment au hasard.
Les bâtiments sont immenses et je finis par m’y perdre après avoir regardé pendant quelques minutes un cours magistral. Je soupire en tournant le plan dans tous les sens. Il ne va décidément pas m’aider. Un nouveau soupir sort de mon être lorsqu’on me tapote l’épaule. Je sursaute en me tournant vers l’inconnu. C’est une jeune femme, blonde, yeux marrons. Elle porte une robe pull noire avec une ceinture pour la cintrer. Elle a des formes généreuses et un sourire timide se dessine sur ses lèvres.
— Excuse-moi, je me suis perdue… Tu sais comment on sort d’ici ?
Un rire nerveux s’empare de moi. Elle penche légèrement la tête sur le côté, un sourire gêné collé aux lèvres.
— Désolée… je… je suis perdue aussi.
Elle se joint à moi et nous rions toutes les deux. Notre rire résonne dans le couloir vide. Un professeur sort de la salle et nous dit d’aller dans le foyer si c’est pour faire du bruit. Le rouge nous monte aux joues, on bredouille des excuses. Il rentre de nouveau dans sa classe en claquant la porte.
— Bon… par où es-tu venue ? me demande-t-elle amusée.
Je hausse les épaules.
— Je ne sais plus, j’ai suivi un groupe d’élèves, puis un autre… Et toi ?
— Pareil.
Super, nous échangeons un sourire amusé. J’apprends qu’elle s’appelle Sasha et qu’elle aussi s’est inscrite pour la rentrée de septembre. A deux, nous terminons par trouver la sortie au bout d’un certain temps.
— Et bien, ça fait du bien de retrouver l’air frais.
— Ça c'est certain !
— Tu sais où est le foyer ?
Je déplie mon plan qui est tout froissé, nous regardons à deux.
— Ça doit être le bâtiment là-bas ?
— Je dirais plutôt celui-là…
Nous pointons deux bâtiments opposés. Et nous rigolons à nouveau. On ne va pas y arriver. Nous regardons les deux bâtiments à tour de rôle jusqu’à ce qu’ont des étudiants sortir d’un tout autre bâtiments avec des cafés en main.
— Ok, nous avions tort, rigole-t-elle.
Je souris puis nous nous dirigeons vers les baies vitrées. Effectivement, c’est bien là. Un baby-foot trône au milieu de la pièce, plusieurs distributeurs de boissons ou de nourriture sont alignés contre un mur. Des canapés, fauteuils, tables sont répartis un peu partout. Des étudiants travaillent leur cours, d’autres discutent entre eux. Je suis Sasha à l’intérieur. La chaleur m’étouffe tandis qu’un brouhaha ambiant se fait entendre. Je me mords les lèvres tandis qu’elle sert un chocolat chaud. L’odeur de celui-ci se mélange aux odeurs de café ou de gâteaux qui gravitent autour de nous.
— Je ne sais pas comment tu fais pour boire cette horreur, me dit-elle en pointant du doigt le café que je viens de prendre.
— Ma drogue, réponds-je en souriant.
Elle rigole puis nous nous installons dans un coin où il y a peu de monde.
— Tu faisais quoi avant ? me demande-t-elle.
Sa question me prend au dépourvu. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je me racle la gorge avant de hausser les épaules :
— J’étais serveuse. Et toi ?
— Je travaillais pour une plateforme téléphonique, début de la vingtaine oblige. On prend un peu tous les travaux qui veulent de nous.
Je hoche la tête. Ca, c’est clair.
— Comment t'es venu à l’idée de faire infirmière ? lui demandé-je.
— Grey’s Anatomy, rigole-t-elle. Non plus sérieusement, un jour je me suis retrouvée aux urgences car je m’étais coupée avec une mandoline, et je suis tombée sur cette adorable infirmière. Nous avons discuté, et j’ai creusé l’idée en rentrant chez moi…
Elle me retourne la question, je lui dit que c’est ce que je veux faire depuis longtemps mais je n’ai jamais eu l’opportunité de le faire - rester vague, ma meilleure option ! Puis la conversation dérive sur tout et rien. Elle est vraiment drôle, gentille, pétillante. Je crois que je l’apprécie déjà beaucoup. Ça me fait bizarre mais c’est agréable.
Lorsque mon téléphone vibre, je m’excuse auprès de Sasha. Nathan vient d’arriver je ne veux pas le faire attendre. Nous échangeons alors nos numéros.
— Appelle pour qu’on aille boire un coup.
— Avec grand plaisir, sourié-je.
Avant de partir, je me tourne une dernière fois vers elle :
— Je suis contente de m’être perdue, lui lancé-je.
— Moi aussi, rigole-t-elle.
Je lui souris une dernière fois puis sors rejoindre Nathan, contente de cette rencontre.