Point de vue Nathan
Après un dernier au revoir à mes parents et à mon frère, nous prenons la route direction la maison. Cependant, une certaine tension émane dans la voiture. En effet, aucun de nous ne parle, seule la radio se fait entendre dans l’habitacle. Elle allait partir, prendre son indépendance si elle est prise. C’est une bonne chose, une très bonne chose mais j’appréhende. Est-ce que notre relation restera telle quelle ? Est-ce qu’on s’éloignera ? Suis-je qu’une relation pansement pour elle ? Est-ce que je lui sers uniquement à se “réparer” comme elle aime si bien le dire ? Je ne sais pas si j’ai hâte de rentrer à la maison. J’ai envie de revoir Sam mais je sais qu’il y a cette lettre qui attend.
Je jette un regard vers Héloïse qui est sur son téléphone. Je ne sais pas comment aborder le sujet avec elle. Le sujet de notre relation ou plutôt de notre non-relation. Je ne sais pas comment lui parler de ce que je ressens. Que je suis très heureux pour elle de la voir prendre ses ailes mais que j’émets une certaine réserve de peur de la perdre. Je sais que c’est égoïste, j’en suis pleinement conscient, cependant, c’est plus fort que moi.
— Tu me parais bien pensif… brise-t-elle le silence.
Je hausse les épaules.
— A quoi penses-tu ? insiste-t-elle d’une petite voix.
Je n’ai pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle doit jouer avec ses doigts, signe de nervosité évident chez elle. Non, l’intonation de sa vie la trahit. Je capitule face à son ton car je sais qu’elle va cogiter sinon :
— A nous.
— A nous ? répète-t-elle.
— Oui, on va où tous les deux ? lui demandé-je alors.
Je n’ose pas la regarder. Je préfère me concentrer sur la route. Je commence à la connaître et à connaître ses limites. Je lui laisse le temps qu’il me faut pour me répondre, patiemment. Je ne veux pas non plus la brusquer.
— Je ne sais pas Nathan… murmure-t-elle. Je sais juste que je veux te garder auprès de moi… C’est égoïste ?
Je secoue la tête, légèrement soulagé :
— Non, car je veux aussi te garder auprès de moi…
— Mais j’ai besoin de mon indépendance Nathan… ajoute-t-elle d’une voix tremblante. Je ne peux pas me mettre avec toi tout de suite. Même si je prends petit à petit confiance en moi, je ne peux pas te demander de me réparer. Je dois le faire seule… Je dois déjà me retrouver avant de me jeter à nouveau dans une relation sérieuse.
— Je comprends…
C’est tout ce que je peux lui répondre. Un pincement au cœur apparait mais je comprends. Enfin… je crois…
— T’es sûr que tu comprends bien ? Car moi-même je ne comprends pas…
— Oui, nous ne sommes pas ensemble, nous ne nous devons rien et si on est fait pour être ensemble, on se retrouvera.
— Non Nathan, ce n’est pas ce que j’ai dit.
Je soupire même si un sourire étire mes lèvres. Elle a fait du progrès, elle sait s’affirmer un peu plus même si son timbre de voix trahit ses craintes.
— Je sais ce que tu as dit…
— Donc je n’ai jamais dit que je couperai tous contacts avec toi.
D’un coup je me mets à rigoler. On a échangé nos rôles. Elle qui me rassure pendant que je doute.
— Pourquoi tu rigoles ?
— On a inversé les rôles, lui réponds-je simplement.
Je lui jette un coup d'œil, un fin sourire se dessine sur ses lèvres rosées. Je me concentre de nouveau sur la route et mon rire s’évanouit dans la voiture. Je l’aime, j’en suis éperdument amoureux. Je ferai tout pour son bonheur, même m’éclipser de sa vie s’il le fallait. Soudain, je sens sa main se poser sur mon bras. Je suis toujours aussi surpris du contraste de chaleur entre nos deux corps. Elle, mains douces et froides tandis que ma peau est brûlante.
— Ce n’est pas parce que je veux prendre un appart que je veux forcément arrêter de te voir.
— Et si tu rencontres quelqu’un durant tes études ?
— Et si tu rencontres quelqu’un lors de tes tournages ? me rétorque-t-elle du tac au tac.
— Tu marques un point…
— Nathan, soupire-t-elle, ça se trouve je ne serai pas admise, on ne sait pas. Mais si je suis admise, je veux cette liberté. Je veux apprendre à vivre pour moi, savoir qui je suis réellement…
— Je ne serais pas celui qui va t’en empêcher.
Elle ne répond rien. On se contente de faire le reste du trajet avec cette question en suspens. Est-elle prise ou pas ? Est-ce vraiment le début d’une nouvelle vie pour elle ou pas ? En attendant, elle pose son téléphone afin de prendre un livre. Elle se cale correctement dans son siège et lit silencieusement. Je ne sais pas comment elle fait pour garder un tel calme. Extérieurement elle paraît si apaisée mais je suis certain qu’elle se pose dix milles questions. Car elle est comme ça, Héloïse. A toujours se remettre en question et à se questionner sur ses choix. Au bout d’un moment, ce silence devenant insoutenable pour moi, je me racle la gorge avant de lui demander de me lire à voix haute son livre.
— Euh t’es sûr ?
— Oui, pourquoi pas ? haussé-je les épaules.
— C’est une romance…
— Faut bien que je vois le niveau de mes concurrents, lui réponds-je avec un clin d'œil.
Elle rigole de ce rire de… d’otarie peut-être ? Non, on est loin du rire cristallin mais au moins son rire se reconnaît entre mille et est juste communicatif.
— Si tu veux alors…
Je hoche la tête en souriant et elle se met à lire à voix haute après m’avoir expliqué de quoi l’histoire en retournée. De ce que j’ai compris, c’est l’histoire d’amis d’enfance qui se retrouvent à l’université. Le gars est tatoueur pendant qu’elle fait des études de biologie marine.
— Attends, l’interromps-je, excuse-moi, mais elle a un copain ?
— Oui, elle a un mec mais c’est un con.
Je hoche la tête, elle patiente un peu avant de reprendre la lecture. J’évite de lui poser le moins possible de questions pour éviter de la déranger dans sa lecture. Cependant, au bout d’un moment, c’est elle-même qui arrête de lire.
— Pourquoi t’arrêtes-tu ? lui demandé-je, surpris.
— Hum… attends… répond-elle d’une petite voix.
— Hélo… insisté-je doucement.
— Attends… répète-t-elle.
— C’est une scène de sexe ? continué-je avec un sourire.
— P… possible… bégaie-t-elle.
— Je suis curieux de connaître comment on peut retranscrire une scène intime.
Je lui jette un coup d'œil et la vois toute rouge. Mon sourire s'agrandit, j’aime la taquiner.
— Puis après ça, la dynamique entre Logan et Eléonore va changer…
— Mmh… tu crois ?
— Bien sûr, pas toi ? A moins que l’auteur ne soit pas dans un style réaliste… Mais généralement quand deux personnes couchent ensemble, ça change toute la dynamique du duo.
— Notre dynamique a changé tu trouves ?
— Évidemment, souviens-toi d’hier ou encore ce matin… Jamais tu m’aurais laissé te chatouiller ou jamais on aurait pris une douche ensemble avant d’avoir couché ensemble.
Elle reste silencieuse pendant un certain temps. Elle doit certainement se remémorer ces moments intimes passés ensemble. Quant à moi, je préfère me taire aussi. En repensant à ce qu’il s’est passé plus tôt dans ma chambre… La revoir plaquer contre ce mur, ses jambes autour de mes hanches et son parfum entêtant de pêche… Non Nathan, concentre toi sur la route. Il ne faudrait pas un accident par ta faute.
— Je crois que tu as raison… retentit soudainement sa voix.
— Ah oui ?
— Oui… je crois qu’après cette nuit à l’hôtel… c’est la première fois que je me suis sentie respectée et…
— Aimée ? la coupé-je.
— Mmh… oui…
Sa voix n’est plus qu’un murmure et un léger sourire naît sur le bout de mes lèvres.
— Peut-être que c’est ce que je ressens pour toi… J'ai voulu que tu te sentes bien et en sécurité.
— Depuis qu’on se connaît tu fais ça…
— Tu crois au coup de foudre ? la questionné-je alors.
— Non, et toi ?
— Peut-être bien oui… Tu sais ce qu’on dit ? Que le véritable amour arrive après la plus grande déception amoureuse ?
— J… je ne savais pas… non…
Elle paraît si peu sûre d’elle mais je la sens curieuse. Je ne sais pas quoi penser de cette conversation ni où elle mène. Mais tout ce que je sais, c’est qu’on a besoin d’en parler… Ce sujet plâne au-dessus de nos têtes depuis bien trop longtemps.
— Mais ta plus grande déception… c’était Mélissa, non ? relance-t-elle la conversation.
— Oui, et tu es arrivée après elle. Tout comme je suis arrivé après Théo…
— Alors techniquement, tu es arrivé pendant Théo, rectifie-t-elle.
— C’est pas faux… Mais là, tu n’es plus avec et on n’a pas été ensemble pendant.
— Sans doute… tu crois que ça marche dans ce sens-là ?
— Que si tu veux que ça fonctionne, lui déclaré-je la voix grave.
Ainsi, elle sait qu’elle a toutes les cartes en sa possession à moins que mon sous-entendu était peut-être de trop…
— Nathan… tu sais ce que je pense et ce que je ressens.
— Et tu sais que je t’attendrais.
— Je ne peux pas te demander une telle chose.
— Héloïse, quand-est-ce que tu vas comprendre ? Je ne veux que toi. Toi et tes blessures, toi et tes forces, toi et tes manies… Toi toute entière. Alors je suis prêt, prêt à t’attendre aussi longtemps qu’il le faudra.
— Tu vas finir par te lasser… chuchote-t-elle.
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ? froncé-je les sourcils. Et si tu me sors qu’on est tous pareil, ce n’est pas un argument valable. Chacun est différent.
Là, elle ne répond pas. Elle se mûre dans le silence. Je lâche un soupir en me remettant correctement dans mon siège. J’attends sa réponse, mais elle se fait silencieuse durant un temps qui me semble interminable.
— Juste une intuition… finit-elle par murmurer.
— Tu en vaux le coup Héloïse, tu vaux le coup qu’on se batte pour toi.
Je lui jette un coup d'œil, elle hausse les épaules en se mordant les lèvres. Après ce qu’elle a vécu ce n’est pas simple à intégrer comme idée. Mais il faut qu’elle l'intègre. Il faut qu’elle comprenne qu’elle mérite d’être aimée. Et si c’est à moi de lui prouver, je trouverai un moyen de le faire. Néanmoins, il est hors de question que je baisse les bras. Pas avec elle. J’aime sa façon qu’elle a de ronchonner le matin. La façon dont elle mange des pâtes bolognaise. Sa façon de se gratter le bras quand elle est anxieuse ou encore le fait qu’elle prenne des douches à une température dépassant les soixante-quinze degrés. Je l’aime pour toutes ces choses qui font qui elle est. Et j’arriverai à le lui prouver.
Le reste du trajet se fait uniquement avec le son de la radio. Héloïse alterne entre son livre et son téléphone tandis que je conduis tranquillement. Le soleil décline lentement lorsque nous sommes sur le point d’arriver. Nous avons fait quelques pauses mais nous n'avons pas échangé plus que ça. C’est presque un soulagement lorsque je me gare dans l’allée de la maison. Nous descendons de la voiture en même temps avant de prendre les valises et de remonter l’allée, non sans ce silence pesant. Nous n’avons pas le temps d’atteindre le pallier que la porte s’ouvre en grand sur Samuel.
— Salut les gars ! Donnez-moi vos valises ! s’enthousiasme-t-il.
Avec Héloïse, nous échangeons un regard tandis que Samuel nous prend des mains les valises. Nous le suivons à l’intérieur où l’odeur d’un poulet curry se fait sentir.
— Tu as cuisiné ? m’étonné-je.
— Bien sûr ! J’avais hâte de vous revoir, avoue-t-il.
— Nous aussi Sam-Sam, sourié-je.
— Allez-y, installez-vous, j’arrive !
Nous n’avons pas le temps de répondre qu’il s’éclipse dans la cuisine. Nous haussons les épaules avec Héloïse en se regardant avant d’aller s’installer sur la table à manger.
— Tout va bien Sam ? lui demande Héloïse lorsqu’il nous rejoint.
— Oui, pourquoi ?
— Non… comme ça…
— Bon, mangeons avant que ça ne refroidisse !
Il nous sert avant de s’asseoir avec nous puis il nous pose des questions sur notre voyage. Je réponds principalement, Héloïse est ailleurs. Cependant, quand je pose des questions à Sam, il esquive le sujet. Je ne le reprends pas mais je note mentalement. Je remarque aussi ses cernes prononcés sous ses yeux. Il n’a pas dû beaucoup dormir cette semaine. Il dérive lui-même la conversation sur le travail. Quand, soudain, la voix de Héloïse l’interrompt.
— Sam, tu aurais ma lettre par hasard ?
Nous nous arrêtons de parler. Mon regard croise brièvement celui de Héloïse avant de le braquer sur Samuel. Il nous regarde tour à tour avant de hocher lentement la tête. Mais il ne bouge pas, comme s’il attendait mon accord pour le faire. Un silence pesant vient planer au-dessus de nos têtes.
— Où est-elle ? insiste-t-elle.
— Hum… dans l’entrée… sur le meuble…
Elle hoche simplement la tête.
— Tu vas l’ouvrir ? lui demande-t-il.
— Demain, avec Sasha. On s’est dit qu’on l’ouvrirait ensemble.
— Et si tu es prise… tu vas faire quoi ?
Héloïse me jette un regard avant de reporter son attention sur Sam.
— Tu es sûr que ça va Sam ? Tu as mauvaise mine…
— J’ai juste du mal à dormir, hausse-t-il les épaules. Donc, si tu es prise, qu’est-ce que tu vas faire ?
Elle se mord la lèvre inférieure avant de soupirer et de s’affaler dans sa chaise.
— J’en sais rien.
— Je suis persuadé que tu le sais, insiste-t-il.
— Je vais aller me coucher, annonce-t-elle finalement.
Et sur ces paroles, elle se lève avant de s’éclipser à toute vitesse sans que nous ayons pu répondre quoique ce soit.
— Vous vous êtes disputés ? se tourne-t-il vers moi.
— Non… enfin oui… peut-être, soupiré-je.
— Nath, raconte moi.
— Je ne veux pas t’embêter avec ces histoires ce soir.
Mais son regard insistant me fait doucement sourire. Alors je lui raconte tout. Absolument tout. Aucun secret entre nous, c’est ce qu’on s’est dit. Mais je sens que lui, ne me raconte pas tout. Je décide que j’aborderai le sujet plus tard, il n’est pas prêt à m’en parler. Quand il le sera, il le fera de lui-même. A la fin de mon monologue, je lâche un long soupir.
— T’en penses quoi ? lui demandé-je.
— Il faut qu’elle se fasse ses propres expériences. Mais ça ne veut pas dire qu’elle trouvera quelqu’un d’autre si elle n’habite plus ici. Faut trouver le juste équilibre… Et puis vous n’êtes pas ensemble, elle ne te doit rien.
— Je sais bien et je me sens terriblement égoïste par rapport à ça.
Sam me donne une tape amicale dans le dos.
— Ça va le faire. Faut juste que tu ais confiance.
Je hoche la tête, pensif. Oui, faut que j’ai confiance en elle et surtout en moi. Mais je crois que j’ai une idée pour être certain d’avoir un moyen d’être avec elle si elle est prise. Non je ne l’enfermerai pas dans une relation qu’elle ne souhaite pas. Non, il faut que je mette mes envies de côté mais je peux tout de même lui proposer un certain compromis.
— Toi, tu as une idée.
J’acquiesce avant de bailler.
— Mais je vais aller dormir avant. On verra ça plus tard.
Samuel opine du chef puis nous nous levons, je l’aide à débarrasser avant de monter. Je m’arrête quelques minutes devant la chambre de Héloïse. Je lève la main pour toquer avant de me résigner. Non, il faut que je lui laisse de l’espace. Elle en a besoin. Je tourne les talons et vais dans ma chambre où je suis accueilli par Pouffy. Je m'assois près de lui et on se fait un énorme câlin.
— Toi aussi tu m’as manqué mon bébé, le caressé-je.
Je reste là à lui faire des câlins pendant je ne sais combien de temps mais au bout d’un moment, la fatigue commence à m’emporter. Alors je le pose sur mon lit avant d’aller dans la salle de bain où je me prépare pour la nuit. Cependant, en sortant de celle-ci vêtu seulement d’un bas de jogging, je croise Samuel habillé d’une veste et de ses chaussures.
— Tu vas où Sam ? le questionné-je.
— Juste prendre l’air.
— Je suis là si tu veux parler.
Il secoue la tête avec un sourire.
— Vas te reposer, on verra ça plus tard.
— T’es sûr ?
Il acquiesce et je n’ai pas le temps d’insister qu’il s’éclipse dans les escaliers. Je mâche un souffle en passant une main dans mes cheveux. Ils ne vont pas arrêter de m’inquiéter. Que ce soit lui ou Héloïse. Je retourne dans ma chambre. Mais, au moment où je ferme ma porte, Héloïse sort de sa chambre. Nos regards se croisent dans la pénombre du couloir.
— Sam est parti ?
— Oui… Tu n’arrives pas à dormir ?
— Je n’ai pas vraiment essayé, avoue-t-elle.
— Tu veux dormir avec moi ? lui proposé-je.
Elle piétine d’un pied à l’autre. Je vois dans son regard qu’elle hésite. Elle finit par secouer la tête :
— C’est gentil mais je crois que je vais dormir seule cette nuit…
— Tu sais où me trouver si tu n’y arrives pas.
— Merci Nathan, bonne nuit.
— Dors bien…
Elle me sourit légèrement avant de retourner dans sa chambre. Je reste quelques instants planté dans le sol avant de fermer la porte de la mienne. Enfin, je la laisse entrouverte pour Pouffy avant de justement le rejoindre dans mon lit. Il vient se mettre sur mon torse, je le caresse alors d’une main distraite en fixant le plafond. J’ai l’impression qu’on s’éloigne déjà alors qu’elle n’est pas partie. J’ai adoré cette semaine passer avec elle. Je pensais qu’on avait franchi une étape… Mais faut croire qu’elle a besoin de plus de temps et d’espace. Après tout nous avons été vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensemble. Il faut qu’elle prenne aussi du temps pour elle. Puis Sam qui s’en va comme ça… Il faudra que je parle aussi avec lui, quelque chose ne va pas non plus. Je prends une profonde inspiration avant d’expirer tout l’air de mes poumons. Et, Je finis par m’endormir, bercé par les ronronnements de Pouffy.