Point de vue Nathan
Lorsque nous sortons, les rayons du soleil viennent se déposer sur ma peau et cela me fait un bien fou. J'espère que Samuel va finir par se rendre compte qu'il a droit lui aussi au bonheur. Je lui jette un regard du coin de l'œil mais je ne le vois plus. Je regarde autour de moi, il est arrêté à trois mètres de moi. Je fronce les sourcils en m'approchant de lui. Le regard fixe, les poings serrés, il a la veine de son cou qui ressort.
— Sam…?
il ne répond pas, je tourne alors les yeux là où est posé son regard. Théo est là, adossé à une voiture, les bras croisés. Son autre pote, Fabien, est là aussi. Un œil au beurre noir et la lèvre fendue. Il a dû s'en manger une par Théo… Je sens la colère monter en moi mais je ne peux pas la laisser me dominer. Non, je dois être là pour Sam. Je me retourne vers lui.
— Laisse Sam, on se casse.
Il secoue la tête et cet obstiné se dirige droit sur les problèmes, d'une démarche assurée. Je le suis dans un soupir. Je me prépare mentalement au pire.
— Tu croyais vraiment revenir ici sans que je sois au courant, crache Théo avec un rictus.
— Je pensais que pour une fois dans sa vie, Fabien se rendrait compte de la pourriture que tu es, riposte Sam.
Théo rigole d’un rire sarcastique.
— Il sait que sans moi il n'a plus rien. Comment va ta pute ? demande-t-il en me regardant.
Je sers des poings en essayant de contenir ma rage. Je vais pour rétorquer mais Samuel lui décoche une droite. Théo vacille et du sang se met à dégouliner de son nez. Je retiens un sourire, bien fait pour ta gueule. Je croise les bras, en espérant que ça s’arrête là. Cependant, Théo jette un regard noir à Samuel et je comprends tout de suite que ça va continuer. Théo se jette sur Samuel, les deux gars basculent par terre. Même si Théo a pris le dessus, cela ne dure qu’une demi-seconde. Samuel est désormais sur Théo et enchaîne les coups :
— Tu vas payer pour tout ce que tu as fait ! lui crie Samuel, en larme.
Le visage de Samuel est déformé par la rage. En le voyant ainsi, je ne sais comment réagir. Comme dans la salle de boxe avec Héloïse où elle avait poussé le cri le plus déchirant qui soit. Mes poils se hérissent tandis qu’il domine Théo. Je finis par me précipiter sur Sam afin de le tirer en arrière. Mains serrées sur ses bras, essayant de retenir un énième coup :
— Ça suffit Sam, il en a eu assez !
Mais sa respiration est saccadée, et il me repousse violemment, comme un animal enragé avant de revenir à Théo pour un autre coup :
— Il ne mérite que ça ! pleure-t-il plein de rage. Il mérite de crever putain ! Après tout ce qu’il a fait, après tout ce qu’il nous a fait subir !
J’ai les larmes aux yeux. En voyant Samuel démunie, seul face à ses démons. Son visage est tordu par la haine. Je tente de nouveau de bloquer son poing en plein vol mais il m’esquive. Je me mords les lèvres, il faut que j’arrête ce massacre, s’il le tue, il deviendra un assassin et il ne pourra plus jamais se regarder dans un miroir. Et puis la mort est trop douce pour cette ordure. Il mérite une vie misérable.
Je tente de bloquer de nouveau Samuel par les bras, je le maintiens plus fermement, jusqu’à ce qu’il arrête de se débattre. Fabien arrive afin de tirer Théo en arrière. Il a le visage ensanglanté, mais est encore conscient malgré tout. Il crache du sang tandis que je sens les épaules de Samuel se relâcher. Il prend une profonde inspiration avant de me faire signe de le lâcher. Chose que je fais. Je l’aide à se relever et lui donne une tape amicale dans le dos.
Théo se met à ricaner, je ne sais comment il trouve la force pour encore être un salopard, avant de lancer à Sam :
— Allez, rentre à la niche, c’est ça. Bon toutou écoute le monsieur, crache-t-il plein de mépris. Tu sais quoi Sam ? T’es qu’un putain de lâche qui a besoin de reconnaissance. Mais tu sais quoi ? Tu n’es qu’une petite merde, un satané cafard.
Le visage de Samuel se durcit, comme si le poids des mots de Théo le frappait en plein cœur. Il recule d’un pas, le visage déformé par la rage et l’épuisement. Les yeux rouges et bouffis, des traces de larmes parsèment ses joues. De la douleur émane de ses yeux et cela me brise de le voir comme ça. Théo est une plaie ouverte qui aura du mal à se refermer. Mais ça, il ne l’admettra jamais, et encore moins devant l’autre rat crevé.
Je me rapproche lentement de Sam, pose une main sur son épaule :
— Il n’en vaut pas la peine Sam, t’es plus fort que ça. Et tu n’es pas celui qu’il décrit. Redresse la tête et cassons nous de là.
Je l’entends prendre une profonde inspiration en fermant les yeux puis il hoche la tête, d’un mouvement lent. Je vois qu’il lutte pour essayer de se contrôler, qu’il ne veut pas s’abaisser au niveau de Théo. Il regarde une dernière fois Théo, la mâchoire serrée, le front plissé avant de faire demi-tour. Théo rigole, crache une nouvelle du sang :
— C’est ça, barre-toi, gueule-t-il, va retrouver l’autre pute.
Là, c’est moi qui sens la colère monter. Je sais qu’il parle de Héloïse. Je le fusille du regard, les poings serrés :
— La prochaine fois que de la merde sors de ta putain de gueule, je te fais bouffer tes couilles. Tu n’as pas intérêt à t’approcher de Héloïse ou de Sam, sinon tu regretteras d’être venu au monde.
— Ouuh tu sors les griffes ma cochonne, j’ai peur.
Un sourire amusé naît sur mes lèvres, je fais un pas dans sa direction, levant le poing, comme si j’allais le frapper. Là, il recule, mettant un bras devant son visage. Je me mets à rigoler froidement :
— C’est bien ce que je pensais. Tu as intérêt à ne plus jamais croiser ma route.
Sur ce, je monte sur ma moto tandis que Samuel reprend le volant. On se jette un regard à travers la fenêtre, comme pour m’assurer qu’il est apte à conduire, il me fait un hochement de tête. Puis, il démarre, je démarre juste après lui, et, en repassant devant Théo, je lui lance un regard noir. Si j’avais pu le tuer avec mes yeux, je l’aurai fait. J’espère juste que ça ira pour Samuel.
Pendant que nous roulons, je sens que l'adrénaline redescend peu à peu. Je ne peux m’empêcher de me remémorer les dernières heures. Voir Samuel dans cet état… je secoue la tête en retenant un soupir. Si je fais ça, de la buée va atterrir sur la visière de mon casque. Samuel a vécu plus longtemps sous l’emprise de Théo que Héloïse. Il a vécu des choses qu’il n’aurait pas dû vivre mais il préfère se concentrer sur Héloïse que sur lui-même. Il mérite plus. Il mérite de prendre soin de lui aussi. Il mérite de tourner la page et d’être heureux lui aussi.
Au bout d’un moment, je mets sur la voie d’à côté et lui fais signe de prendre la prochaine aire d’autoroute. Il me fait un signe de tête puis se reconcentre sur la route tandis que je le dépasse. Je me mets devant lui et nous roulons ainsi encore pendant au moins une quinzaine de kilomètres avant d’atteindre une aire d’autoroute. Je me gare et Samuel se gare à mes côtés. Il descend puis nous entrons dans le restaurant où l’odeur de friture se fait tout de suite sentir. Nous commandons deux cheeseburgers ainsi que deux cafés avant de nous installer à une table.
L’éclairage des néons fait ressortir les cernes et les yeux rouges de Samuel. J’imagine qu’il a dû pleurer en conduisant. Je lâche un soupir avant de me laisser aller contre la chaise. Il y a seulement quelques routiers au comptoir en train de prendre un café et une ou deux familles en train de manger. Après avoir taper un croc dans mon burger, je relève la tête vers Sam :
— Si tu veux parler Sam, tu sais que j’ai une très bonne oreille, lui lancé-je.
Il hoche la tête et, au moment où il prend une bouchée de son repas, je remarque ses poings abîmés.
— Merci mec, mais ça ira, essaie-t-il de me rassurer après avoir avalé sa bouchée.
— Je suis là en tout cas si t’as besoin.
— Je sais…
Je fais un hochement de tête puis nous terminons notre repas. Pendant qu’il va aux toilettes, j’en profite pour appeler Héloïse, qui décroche directement :
— Nath, comment allez-vous ? se presse-t-elle de demander.
— Ça va, on est à mi-chemin. On s’est arrêté faire une pause sur une aire d’autoroute.
— Tu vas être crevé en rentrant… s’inquiète-t-elle.
— J’ai dormi un peu, ne t’inquiète pas pour moi. T’es avec Sasha ?
— Oui, on est à la maison, tranquille.
Je hoche la tête en ayant une mauvaise intuition. J’ai peur que Théo s’en prenne à elle, c’est plus fort que moi.
— T’es toujours là ? sa voix tremble légèrement.
— Oui Hélo, toujours. Appelles moi s’il y a le moindre problème, on fait au plus vite.
— Hé, Nathan, rien ne va m’arriver ici, OK ? Je suis en sécurité ici, c’est même toi qui me le répète sans cesse.
— Je sais je sais, soupiré-je. Je… hum…
— Je sais Nathan, soyez prudents.
Un sourire traverse mes lèvres avant de le lui promettre puis raccroche. Samuel arrive à ce moment-là.
— C’était Hélo ?
Je hoche la tête :
— Oui, je voulais juste m’assurer…
— Tu as peur qu’il s’en prenne à elle, c’est ça ?
— Ouais… soupiré-je. Je sais, c’est débile…
— Non, c’est compréhensible, surtout après ce qu’il s’est passé.
Je hoche la tête puis nous sortons respirer l’air frais. Samuel s’adosse à la voiture en s’allumant une cigarette.
— La prochaine fois que je le vois, je le tue, menace-t-il en recrachant la fumée.
— Je sais, Sam. Et s’il s’en reprend à toi ou à Héloïse, c’est un homme mort. Mais n’y pensons pas, d’accord ? Tu dois penser à toi, il faut que tu ailles de l’avant maintenant.
Il hoche la tête en restant silencieux. Je lâche un soupire en secouant la tête :
— Et pourquoi tu ne retournerais pas voir ta mère ? lui suggéré-je.
Il écarquille en plantant son regard dans le mien. Il a l’air… effrayé ?
— Non, c’est impossible.
— Et pourquoi ?
Il secoue la tête et se contente uniquement de recracher la fumée de sa cigarette avant de reprendre une bouchée.
— Putain je vais devoir employer la même méthode qu’avec Hélo ? Te pousser à bout pour que tu me parles ? C’est beau de donner des leçons à Hélo sur le fait de tout garder pour soi mais tu fais la même chose. La même putain de chose ! gueulé-je.
Il tressaute légèrement. Il termine sa cigarette mais je commence à perdre patience. J’ai envie de le secouer, néanmoins, il lâche un soupir :
— Elle ne voudra jamais me voir. Elle ne me pardonnera jamais de ne pas avoir été là pour l’enterrement de mon père. Elle m’a renié de sa vie.
Je pose une main sur son épaule tandis que sa voix tremble :
— Sam, si tu n’y vas pas, tu ne pourras pas savoir. Ça fait combien de temps que tu ne l’as pas vu ?
— Peut-être une dizaine d’années… hausse-t-il les épaules.
— Donc tu ne peux pas savoir ce qu’il s’est passé pendant ce temps-là. Tu devrais y aller Sam, parler avec elle. Lui expliquer ce qu’il t’est arrivé.
— Je vais y réfléchir, c’est tout ce que je peux te promettre, finit-il par me dire.
— C’est mieux que rien… Allez rentrons maintenant.
Il hoche la tête dans un sourire puis monte dans la voiture tandis que je remets mon casque avant d’enfourner ma moto.
Le doux ronronnement du moteur me berce doucement. Je reste derrière Samuel tout le long de la route. Le soleil décline doucement dans le ciel. Quelques étoiles apparaissent tandis que la nuit prend doucement sa place.
Ce calme m'apaise. Rouler sur cette moto me fait du bien. Me vide la tête. J'espère que Samuel va finir par accepter de revoir sa mère tout comme Héloïse va reprendre contact avec ses frères et sœurs. Il faut que les deux renouent chacun avec leur famille s'ils veulent avancer. Ce serait déjà un énorme pas en avant. Il faut que Samuel arrive à se pardonner. Il faut qu'il répare ses plaies. Héloïse n'est pas la seule victime de Théo. L'emprise que Théo avait sur Samuel est plus grande que je ne l'aurai cru.
Lorsqu'on arrive enfin à la maison, Samuel se gare dans l'allée tandis que je gare ma moto dans son garage. De la lumière émane de la maison. Je regarde mon téléphone et vois qu'il est vingt-deux heures. Héloïse doit nous attendre. Je rejoins Sam qui m'attend puis nous entrons dans la maison.
Là, nous sommes accueillis par de la musique et une odeur de cupcakes. Avec Samuel on se jette un regard curieux tandis que nous avançons. Le spectacle qui s'offre à nous est tout bonnement… indescriptible. Héloïse et une blonde sont en train de danser une bière à la main en chantant Boombastic de Shaggy. Le déhanché de Héloïse est… sexy. Elle est sexy dans cette jupe rouge qui lui arrive au-dessus des genoux et ce haut noir à manche longue. Les manches sont néanmoins en dentelles et elle a un léger décolleté. Sam me donne un coup de coude :
— Arrête de baver… ricane-t-il.
Mais je ne peux pas. Elle est… magnifique quand elle est épanouie, quand elle se sent libre. Alors que les filles se retournent, elles sursautent en poussant un cri de peur. Je me racle la gorge tandis que Samuel se bidonne.
— Hum… salut… dis-je d'un mouvement de main.
Héloïse nous détaille et ses yeux s'attardent sur Samuel. En même temps, il a le tee-shirt en sang et les poings dans un mauvais état. Son visage change instantanément. Il passe de la joie, insouciance à l’inquiétude. Elle baisse le son de la musique, la main tremblante.
— Je… hum… je vais vous… laisser… Hélo, tu m’appelles ?
— Oui Sasha… envoie un message quand tu es rentrée chez toi.
Sasha hoche la tête, pose sa bière quasiment vide sur le comptoir de la cuisine. En passant devant Sam, elle le détaille.
— Tu veux ma photo peut-être ? lui lance-t-il.
— Non merci, tu ferais exploser mon appareil.
Et sur ces mots, elle s’en va. Une fois la porte fermée, Sam regarde Héloïse.
— Elle a un problème ta pote.
— Non mais toi oui. Et un gros, fronce-t-elle les sourcils.
Elle pose sa bière et croise les bras en s’approchant de lui.
— T’es complètement inconscient ma parole !
— Ah ça y est ? Tu vas t’énerver sur moi ? la défie-t-il.
— Bien sûr Sam ! J'étais inquiète pour toi ! Pour vous deux.
— En dansant et en buvant ? D'ailleurs depuis quand tu bois la bière toi ?
— Heureusement que Sasha était là ! C'est elle qui m'a changé les idées pendant que tu étais en train de te battre.
— Bien sûr. Tu disais des mots doux à Nathan, crache-t-il. Si j'y suis retourné c'est pour toi ! Ne me remercie pas surtout.
— Mais te remercier de quoi au juste bordel ? D'avoir mis ta vie en jeu ? D'être retourné le voir alors que tu n'étais pas prêt ? s'énerve-t-elle la voix tremblante. Samuel, tu n'aurais pas dû… regarde dans quel état tu es…
Sa voix est plus douce et ses yeux brillent de larmes. Je me mords les lèvres mais préfère rester en retrait. Ça les regarde eux, pas moi. Samuel ouvre ses bras, Héloïse hésite un instant avant d'aller s'y réfugier.
— Plus jamais tu pars tout seul pour le revoir. Plus jamais… sanglote-t-elle.
— Je te le promets… pardonne moi Héloïse… mais il le fallait… il fallait que j'essaie de convaincre une dernière fois Fabien de me suivre… renifle-t-il.
— Je le comprends… mais s’il te plaît… ne recommence pas à partir en douce…
— Promis…
Il lui dépose un baiser dans ses cheveux puis ils se détachent l'un de l'autre.
— Je vais… aller prendre une douche, annonce Samuel.
— Appelle si tu as besoin d'aide pour tes plaies.
Il lui fait un signe de tête accompagné d'un sourire avant de disparaître dans les escaliers. Je soupire avant de planter mon regard dans celui de Héloïse.
— Tu es…
Mais je suis incapable de terminer ma phrase. Mes mots restent suspendus dans l'air. Ses joues virent au rouge. Elle doit sans doute passer par toutes les émotions… je m'approche d'elle doucement et lui caresse ses joues afin d'essuyer les dernières traces de larmes.
— Tu crois que… ça va aller pour lui ? chuchote-t-elle.
Je hoche doucement la tête.
— Oui… Il va s'en sortir. Il est comme toi, il a juste besoin de temps…
Elle se mord les lèvres en me regardant. Mes yeux s'attardent sur celles-ci. Roses, brillantes. J'ai envie de l'embrasser. J'ai envie de goûter ses lèvres qui ont l'air si douces. Depuis la première fois que je l'ai vu j'en ai envie… mais… je ne sais pas si c'est la bonne chose à faire. Je crois… que j'ai envie que ça vienne d'elle.
— Nathan…
Mon prénom glisse entre ses lèvres et résonne en moi comme une douce chanson. Sa douceur contraste tellement avec la violence que j'ai vu sous mes yeux il y a à peine quelques heures. Mon cœur tambourine dans ma poitrine tandis que je me remémore les trois petits mots que je lui ai dit plus tôt. Je t'aime. Le feu me monte aux joues. On se dévore du regard encore quelques instants avant qu'elle ne se recule en croisant les bras. Elle baisse la tête :
— Nathan… je…
— Je sais… la coupé-je dans un murmure.
Elle me glisse un léger sourire puis, dans un demi-tour, fait voler sa jupe autour d'elle avant de ranger les quelques cadavres de bières.
— Tu n'as pas répondu à Samuel tout à l’heure… depuis quand tu t'es mise à boire de la bière ?
— Hum… Sasha m'a fait goûter la bière aux fruits rouges… et… j'aime bien.
Je hoche la tête avec un sourire puis je l'aide à ranger le peu de bazar qu’elles ont mis à deux dans le salon et la cuisine. Elle s'ouvre et je suis heureux de la voir comme ça. Quant à Sam, une part de moi ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Je vois bien que cette histoire l’a plus marquée qu'il ne veut l'avouer. J'espère juste qu'il fera les bons choix. Et s'il fait les mauvais, je serais là pour l'aider à réparer les morceaux.