Mercredi
Septembre
Ce matin, je me suis réveillée plutôt en forme, cela tombait bien aujourd'hui je commençais avec sport... Je n'avais jamais été une de ces filles très sportives. Depuis ma perte de poids, j'avais, un peu, pris plaisir dans cette matière. Je fis mon sac de sport rapidement puis je me suis dirigée vers ma salle de bain me préparer. Ensuite, devant mon dressing : je sortis un débardeur noir, un pull court de la même couleur et un pantalon blanc.
Je pris mes deux sacs et descendis à la cuisine prendre un bon petit déjeuné. Par précaution, je mis une barre de céréale dans mon sac de cour. Après, je débarrassais ma vaisselle, mis mes baskets noires et montais au lycée, mes écouteurs dans les oreilles. Arrivée dans le bâtiment principal, je marchais vers mon casier posé mon sac de cour. Tandis que je tapais le code de mon casier, j'entendis des échos de voix, pas loin de moi :
??? : Excusez-moi Messieurs ?
??? : Qu'est-ce qu'il veut le bouffon ?!
C'était deux garçons que j'avais déjà vus en littérature. Le genre de mecs à se faire remarquer pour rien... Ils étaient très grands et le teint bronzé. Le premier avait les cheveux noirs, les yeux de la même couleur et un début de moustache faisait son apparition. Son pote à côté de lui, était pratiquement identique. Il avait de courts cheveux noirs, les yeux de la même couleur et il avait deux boucles d'oreilles de chaque côté de son visage.
Ils étaient en train d'agresser un homme que je ne connaissais pas. Surement un professeur, pensais-je en les regardants au loin. La sonnerie annonçant le début de cour sonna et les deux garçons, sortirent du bâtiment principal en ricanant. L'homme soupira un moment puis en me voyant, est venu me voir. Il était grand, les cheveux bruns, les yeux de la même couleur, habillé en costume cravate bleu.
Le Monsieur : Mademoiselle ! Vous êtes bien une élève ici ? Dit-il en peu gêné.
Ça remarque me surpris, je ne m'attendais pas à ça...
Moi : Heu oui, pourquoi ?
Le Monsieur : Bonjour, je suis monsieur Faraize, je suis le nouveau professeur d'histoire, je suis un peu en retard et je ne connais pas très bien l'établissement. J'aurais bien besoin qu'on me le montre.
Alors c'est lui notre professeur d'Histoire-Géo ? Pensais-je en me souvenant de ce qu'avait dit Monsieur Evans. Ça tombe bien on est censé avoir Histoire aujourd'hui.
Moi : A vrai dire, je suis arrivée récemment ici, et-
Je me fis couper par celui-ci :
M.Faraize : S'il vous plaît ! Me supplia-t-il en joignant ses mains. Je ne voudrais pas faire mauvaise impression dès mon arrivée ici !
Qu'est-ce que je fais ? Pensais-je paniquée. Je suis censée avoir cour de sport là...
Tu ne vas pas me dire que t'es triste de loupé du sport quand même !!!
Non bien sûr conscience...
Moi : Très bien, j'imagine que je peux vous montrer les endroits que je connais.
M. Faraize : Merci beaucoup. Je vous suis alors, dit-il en me souriant.
Je rangeais mon sac de sport dans mon casier et reçu en même temps un message de Ken.
- Hey ! T’es où ? Dépêches-toi le prof n’est pas encore là, qu’est-ce que tu fous ???
- Changement de programme, je t’expliquerai après
- Ok, je te laisse le prof vient d’arriver
Je suis un peu gêné, c'est un peu bizarre de faire visiter l'école à un professeur... pensais-je en commençant à marcher dans le couloir. Je décidais de commencer par le deuxième étage. On monta les escaliers et je débutais la visite :
Moi : Cet étage est réservé au club de photographie et aux salles de sciences.
M. Faraize : Vous avez un club de photographie ? Est-ce que je peux le voir ? Me demanda-t-il comme un enfant.
Moi : Euh oui bien sûr, suivez-moi, dis-je en marchant vers la salle.
Heureusement que je suis allée sur le site du lycée pour savoir ça... Pensais-je en me souvenant qu’hier soir j'y étais allée faire un tour. C'était une certaine Peggy qui tenait le site ainsi qu'une espèce de blog que je n'avais pas encore lu. Je savais juste que les articles étaient rangé du plus ancien au récent et que le dernier sorti parlait des nouveautés de la rentrée. On rentra doucement dans le club de photographie, j'avais peur qu'il y ait eu des gens, mais heureusement pour moi, il n'y avait pas un chat.
M. Faraize : C'est vraiment incroyable ! Dit-il visiblement ravi.
Moi : Euh oui oui, répondis-je rapidement. On continue ?
Nous sommes sortis de la salle et je lui montrais rapidement les salles de sciences. Puis nous descendîmes l'escalier pour aller au premier étage. Au même moment, la sonnerie annonçant la pause sonna.
Moi : Voilà, c'est ici, que son situé la plupart des salles de cours, dis-je en regardant les différentes portes fermées. Il y a également un CDI plus loin, ainsi qu'une salle informatique et voilà... Dis-je nerveusement.
Je me tapais la main intérieurement.
Ben, c'est bien, tu ne seras jamais guide touristique !
Voyant qu'il ne disait rien, on descendit au rez de chaussé à la cage d'escalier. Je lui indiquais le bureau de la directrice, la salle des professeurs et la salle d'étude, puis nous nous dirigeâmes vers la salle des délégués. Arrivé devant la porte ouverte, Monsieur Faraize regarda les annonces collées au mur. Nathaniel était là en train de parler avec d'autres gens. Il s'excusa auprès d'un garçon et vient se joindre à mes côtés :
Nathaniel : chuchote Salut Aria, ça va ? Me demanda-t-il. J'ai vu que tu n'étais pas là en sport...
Moi : chuchote En effet j'ai eu un petit contre-temps... Dis-je en lui montrant du regard Monsieur Faraize.
Nathaniel : chuchote Qui est-ce ? Me demande-t-il en regardant notre professeur.
Moi : chuchote Notre nouveau professeur d'histoire, je lui montre quelques endroits du lycée.
Nathaniel : reprenant son sérieux, il regarda monsieur Faraize Ah bonjour et bienvenue alors, monsieur, le salua-t-il poliment.
Monsieur Faraize se tourna vers nous :
Moi : Donc ici, c’est la salle des délégués, si vous avez besoin d'aide la prochaine fois, je vous conseille de demander à Nathaniel, ici présent, il est très serviable, dis-je en souriant.
Nathaniel : Je serais à votre disposition monsieur, dit-il en hochant la tête.
Tandis que Monsieur Faraize sortit de la salle de délégué, j'en profitais pour demander à Nathaniel furtivement, s'il avait vu Ken. Il me répondit qu'il était encore dans les vestiaires quand il était sorti. Je décidai de lui faire visiter la partie extérieure du lycée, en commençant par la cour. Dehors on croisa Castiel son sac de sport sur son épaule, qui s'approcha de moi :
Castiel : chuchote Hé, c'est qui ça ?
« Ça », il manque pas d'air !
Moi : chuchote également Notre nouveau professeur d'histoire, je lui montre un peu le lycée.
Castiel : chuchote Depuis quand t'es guide touristique toi ? Me demanda-t-il en rigolant.
Je me raclai la gorge et repris d'un ton sérieux :
Moi : Donc ici, c’est la cour, personnellement je vous conseille de ne pas y aller sous peine de faire de mauvaises rencontres.
Je regardai le brun droit dans les yeux, un petit sourire en coin quand je finissais ma phrase :
Castiel : Ahah, mais de quoi tu parles hein. Je suis quelqu'un de très sympa, dit-il en me souriant.
C'est bizarre, je ne suis pas du tout convaincue ! Je saluai Castiel et on alla du côté du club de jardinage :
Moi : Ici, c'est une partie de la cour principalement aménagée pour le club de jardinage.
M. Faraize : Merci beaucoup mademoiselle, ça devrait aller maintenant. Je visiterais le reste moi-même plus tard, dit-il en me souriant.
Moi : Pas de problème monsieur, répondis-je poliment.
M. Faraize : Si j'ai l'occasion, je vous rendrais la pareille.
Sérieux ?!
Juste pour une toute petite visite de rien du tout, cool ! Pensais-je en le regardant rentrer dans le bâtiment principal. Je fis également la même chose et me suis dirigée vers la salle des délégués pour demander à Nathaniel comment je faisais pour mon absence en sport. Celui-ci me répondit que je devais voir ça avec la directrice. Super... Pensais-je en marchant vers son bureau. Je toquais à la porte et quand elle me répondit « oui ? », je rentrais timidement :
Directrice : Bonjour Mademoiselle Jones, qu'y a-t-il ? Me demanda-t-elle en souriant.
Je lui expliquais alors ce qu'il s'était passé pendant la dernière heure.
Directrice : Aaaah oui je vois... Je vais vous faire un papier que vous donnerez à votre professeur. Qu'avez-vous après la pause ? Me demanda-t-elle.
Moi : Philosophie avec Monsieur Evans.
Elle prit un petit papier sur son bureau, compléta les trous et me le donna :
Moi : Merci beaucoup, ce sera tout, dis-je en me dirigeant vers la porte. Au revoir, lui lançais-je en sortant de son bureau.
Bon ça, c’est fait, dis-je en rangeant le papier dans la poche de mon jean. J'allais à mon casier prendre mon sac de cour. Au moment où je fermais celui-ci Ambre s'approcha de moi accompagné de ces deux toutous :
Ambre : Tiens, mais qui voilà ! Le gang des trois pimbêches ! Tu tombes très bien. Le plaisir n'est pas partagé ! On va manger dehors ce midi, mais Charlotte a oublié de prendre son argent.
C'est ballot hein ? Pensais-je en regardant Charlotte qui elle m'afficha toujours son air « Je suis supérieur à toi ».
Ambre : Tu vas nous aider, non ?
Pardon ?! Elle a cru que c'était Noël ou comment ça ce passe ?!
Moi : Même pas en rêve... Répondis-je froidement.
Ambre : Tu crois vraiment qu'on te demande ton avis ?!
Celle-ci me poussa et renversa mon sac pour prendre de l'argent dans mon porte-monnaie. Une fois quel eut ce qu'elle voulait, elle le laissa tomber et repartit comme si de rien n'était avec ses deux copines ! Je me suis quand même défendu, je lui ai griffé le bras, mais malheureusement cela n'a rien changé, cette fois sans étais trop !
La vengeance est un plat qui se mange froid et crois-moi Ambre, ma vengeance sera terrible ! Je rangeai mes affaires, qu'Ambre avait éparpillées un peu partout par terre puis je déboulais dans la salle des délégués, en fulminant. Nathaniel était là assis à sa chaise en train de lire un livre.
Un roman policier au passage -
Conscience, c’est pas le moment ! Là, je suis vénère !
Moi : Cette fois, c’est moi qu'Ambre a racketté ! Tu comptes faire quoi maintenant ?! Dis-je en m'exclamant en colère.
Il se leva d'un bon, n'ayant même pas eu le temps de mettre son marque-page que le livre se referma aussitôt :
Nathaniel : Quoi, tu es sérieuse ?
Non, c’est une blague !
Moi : Bien sûr que je suis sérieuse !
Nathaniel : Je suis vraiment désolé, c'est vrai qu'elle est difficile aussi à la maison dernièrement... Répondit-il gêné. Je peux peut-être te rembourser...
Roooh il est trop mignon !!
Certes conscience, mais ça ne change rien au comportement de sa sœur !
Moi : C'est pas pour l'argent que je te dis ça... Je veux juste pas qu'elle s'en tire sans conséquence !
Nathaniel : J'insiste, prend ces quinze euros.
Il ouvrit son sac et me sortit de son portefeuille un billet de dix et de cinq, qu'il me tendit :
Nathaniel : Je vais essayer de lui parler, mais je ne te promets pas qu'elle écoute...
Moi : D'accord, merci... Répondis-je en rangeant les billets dans mon sac.
La sonnerie annonçant la fin de la pause se mit à sonner. Super avec ça j'ai même pas pu profiter de la pause ! Pensais-je en soufflant. Heureusement on a philo là ! Je marchais vers la salle de philosophie et rentrais. Je posais mon papier sur le bureau du prof et allais m'installer à côté de Ken :
Ken : Salut, c'était quoi ce « changement de programme » ? Me demanda-t-il inquiet.
Moi : J'ai dû faire la visite du lycée à notre professeur d'Histoire... Répondis-je en levant les yeux au ciel.
Ken : Aaaaah d'accord... Au fait, je -
Au même moment Monsieur Evans fit son apparition et tous les bavardages se coupèrent immédiatement. Il fit l'appel et je pus remarquer que Castiel partageait sa table avec un garçon et une fille, que je n'avais jamais vu... Peut-être est-ce les gens qui étaient absent au début de la semaine... ? Pensais-je en me reconcentrant sur le cours.
Au bout d'un moment quelqu'un toqua à la porte, Monsieur Evans alla ouvrir et je fus surprise d'y voir la Directrice. Aussitôt tout le monde se leva jusqu'à ce qu'elle nous dise de nous rasseoir :
Directrice : Bonjour tout le monde, nous salua-t-elle en souriant. Je viens chercher Monsieur Taylor. Vos parents sont arrivés, dit-elle en regardant le concerner.
Moi : Quoi ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a ??? M'exclamais-je en paniquant.
Ken rangea ses affaires n'osant même pas me regarder, il se leva et suivis la directrice qui s'excusa d'avoir interrompus le cours. Une fois la porte fermée, je sentis mon corps se mettre à trembler... Je savais que c'est parent étaient militaire donc obligatoirement je me mettais à imaginer le pire... Qu'est-ce qu'il se passe ? Ils déménagent encore ? Et si je ne le revoyais plus jamais... ? Tant de questions auxquelles je n'aurais malheureusement pas réponse... Le ricanement d'Ambre et ses copines me ramena à la réalité :
Ambre : chuchote Pfff ce n’est pas comme s'il allait manquer à quelqu'un de toute façon ! Dit-elle en levant les yeux au ciel.
Je me suis immédiatement retournée vers elle :
Moi : chuchote Ferme ta gueule toi ! Lui lançais-je énervée.
Ambre : chuchote Oh zuuuuut ! Dit-elle en regardant ses copines puis elle me regarda de nouveau. Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu vas pleurer ? Il te manque déjà ? T'es toute seule maintenant, dit-elle en me souriant.
Je serrais les poings jusqu'à sentir mes ongles me rentrait dans la peau :
Moi : chuchote Ça ne m'empêchera pas de faire fermer ton clapet, répondis-je froidement.
Ambre : chuchote Ou là là, j'ai peur ! Essaie toujours, tu verras ce qu'il t'arrivera. Il suffit que je me plaigne au délégué principal, ou devrais-je dire à mon grand frère et tu verras un peu les problèmes qui vont te tomber dessus ! Me souria-t-elle victorieuse.
Moi : chuchote Oh regarde je tremble, dis-je en tournant ma main de gauche à droite me foutant complètement de sa gueule puis je repris d'un ton sérieux. Ton frère n'est pas aussi débile que toi, je te signale !
Ambre : chuchote Moi débile ?! Dit-elle en s'énervant.
J'ajouterais même qu’elle a le vocabulaire d'une pomme de terre.
Ambre : chuchote De toute façon, il adore sa gentille petite sœur, dit-elle avec ses yeux de biche.
Cette fois j'en pouvais plus ! Alors que je bouillonnais sur place, je sentis mon poing se diriger vers le visage d'Ambre. Celle-ci, surprise, partit en arrière dans un grand fracas. Je n'attendis pas la suite que je rangeais mes affaires et suis sorti de la salle en baissant la tête, essayant de ravaler mes larmes.
Ambre : Ouais c'est ça ! Casse-toi pauvre conne ! S'exclama-t-elle en se caressant la joue.
Je claquais la porte et marchais vers la porte menant dans la cour. J'avais besoin de respirer un bon coup ! Je m'asseyais sur un banc, mis mes écouteurs dans mes oreilles et me laissais aller à ma tristesse. Au bout d'un moment, quand je réouvris les yeux Castiel se tenait là à mes côtés silencieux. J'éteignis ma musique, enlevais mes écouteurs et séchais rapidement les larmes qui avait coulé sur mes joues :
Moi : Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je en reniflant. T'étais pas en cours ?
Castiel : Si, mais j'ai cru comprendre que ça n'allait pas alors je suis venu voir...
Un silence fit son apparition, je sentais les larmes recommencer à arriver, alors timidement je lui demandais :
Moi : Tu peux me prendre dans tes bras s'il te plait... ?
Je ne lui laissais pas le temps de me répondre que je me suis jetée dans ses bras, enfouissant ma tête dans son torse. Il sursauta à mon contact, mais rapidement il passa ses bras autour de ma taille :
Castiel : Pleure si ça peut te soulager... Je suis là…
Ce fut le coup de grâce, je me suis mise à pleurer à chaude larme. Castiel n'avait pas dit un mot, il se contentait de me serrer fort. Au bout d'un moment quand je fus totalement remise, je me suis détachée de lui nerveusement :
Moi : Merci... Le remerciais-je le rouge aux joues. J'en avais besoin...
Castiel : Hum, tu me dois un t-shirt, dit-il en me souriant.
Je relevais la tête vers lui immédiatement. Son t-shirt avait une tâche, là où j'avais pleuré...
Moi : Oh mince j'suis désolée, m'excusais-je rouge de honte.
Castiel : T'inquiète pas, dit-il en m'ébouriffant le haut du crâne. Au fait qu'est-ce que tu faisais ce matin avec l'autre prof ?
Moi : Je lui faisais visiter le lycée... Répondis-je en roulant des yeux.
Castiel : Pourquoi, tu faisais ça encore ? Dit-il amusé.
Comme si on l’avait demandé !
Moi : Je dois être un aimant, c'est toujours à moi qu'on demande de faire des choses... Dis-je en soupirant.
Castiel : Ahah, t'a l'air trop gentille, c'est pour ça, dit-il en me souriant. Comment va-t-on genou ?
Moi : Très bien, dis-je en levant mon genou à sa hauteur. Un petit pansement et c'est régler, qu'est-ce que tu crois, je suis forte moi ? Dis-je en rigolant.
Castiel : Ahahah ! Mais je n'en doute pas ! Dit-il en rigolant avant de m'affichait un sourire malicieux. Au fait, miss, t'as un peu d'argent de poche pour moi aussi ?
Tu crois qu'il est au courant conscience ?
Bah pour qu'il te dise ça....
Je ne préférais ne rien répondre, de un parce que s'il était au courant, je ne trouvais pas ça très marrant de me le rappeler. Et de deux s'il n'était pas au courant, je n'aimais pas la façon qu'il avait de me le demander. Castiel mit sa main sur mon épaule en rigolant, ce geste me surpris un peu :
Castiel : Oh aller, je plaisantais.
Moi : Ça ne m'amuse pas vraiment... Répondis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.
Celui-ci enleva sa main de mon épaule, et me regarda sérieusement :
Castiel : Tu vas faire quoi maintenant ?
C'est sûr, il est au courant maintenant...
Moi : Me venger tient !
Castiel : Une idée ? Me demanda-t-il en souriant.
Moi : Heeeeeeeu pas vraiment...
Le téléphone de Castiel sonna, nous interrompant. Celui-ci se leva, répondis et s'éloigna un peu. J'attendis qu'il finisse, mais au bout de quelques minutes, Castiel étant toujours au téléphone, je me suis levée et lui chuchotait un « je reviens ». Il hocha la tête et continua sa conversation, de mon côté, je partis direction le bâtiment principal et marchais jusqu'à la salle d'étude. Je me suis installée à une table seule et regardais l'heure sur mon téléphone. Il était 13h et je n'avais aucunement faim. Je rangeais mon téléphone dans ma poche et posais ma tête dans mes bras.
??? : Ça n'a pas l'air d'aller aujourd'hui...
Une personne tira une chaise et s'essaya en face de moi. Je relevai la tête immédiatement. Oh Iris ?
Moi : Tu peux le dire... Dis-je en soupirant. D'abord je loupe le cour de sport pour faire visiter le lycée à un prof. Ensuite Ambre me prend de l'argent ! Et pour finir mon ami vient de quitter le lycée pour aller je ne sais où ! Finis-je énervée.
Iris : Oh, je suis désolée pour toi ! Dit-elle attristée. Vous aviez l'air d'être proche...
Moi : En effet, Ken et moi étions dans le même lycée avant... Ça m'a réconforté de savoir qu'il était ici avec moi... Et maintenant il est parti... Dis-je tristement.
Iris : Oui, c’est compréhensible... Est-ce que je peux faire quelque chose ?
Moi : Pas vraiment... Par contre, si tu as une idée pour que je me venge d'Ambre, là n'hésite pas !
Celle-ci sembla gênée :
Iris : Je ne sais pas...Tu crois vraiment que ça peut régler le problème ? Me lança-t-elle timidement.
Moi : Non bien sur, mais ne t'inquiète pas ce ne sera pas quelque chose de très méchant, quoique..., je veux juste lui montrer que quand on me cherche, on me trouve !
Iris : Je comprends... Dit-elle en me souriant. Bon d'accord, je vais chercher une idée avec toi !
Je la remerciai et on se mit à réfléchir toute les deux pendant plusieurs minutes, qui me semblaient des heures, jusqu'à ce qu'Iris ce mette à soupirer :
Iris : J'trouve pas d'idéééééée. Je suis désolée ce n'est pas vraiment mon fort de faire ce genre de blague aux gens...
Moi : C'est pas grave, dis-je en attrapant mon téléphone. Ooooh ça va être l'heure d'histoire géo, dis-je en commençant à me lever.
Iris : Aria on n’a pas cour là, dit-elle en rigolant.
Moi : Bah si regarde, dis-je en lui montrant l’emploi du temps.
Iris : Monsieur Evans a dit qu'il ne nous prenait pas aujourd'hui, m'expliqua-t-elle. Nous aurons histoire-géo demain matin.
Moi : Ah d'accord, je vois...
Ça devait être après que je me sois barrer du cour... Pensais-je en prenant mon sac sur mon épaule.
Moi : Bon, je te laisse, il faut que je trouve Nathaniel.
Iris : D'accord, encore désolée... Me dit-elle la mine baissée.
Moi : Mais t'inquiète pas, dis-je en lui souriant.
Je saluais Iris et sortis de la salle d'étude, pour me diriger vers la salle des délégués. S'il y a bien quelqu'un qui va pouvoir m'apprendre des trucs sur Ambre, c'est bien son frère ! En ouvrant la porte, je tombais nez à nez avec un garçon. Je l'avais souvent vu parler avec Nathaniel. Il me semblait qu'il s'appelait Allan :
« Allan » : Encore ? Je crois que tu es l'élève que l'on a le plus vu ici, dit-il en rigolant.
Moi : Ah oui ? En fait, je voudrais parler à Nathaniel... Répondis-je timidement.
Nathaniel : Laisse la tranquille Allan, dit-il en se levant de sa chaise, puis s'approcha de nous.
Allan : C'est bon, je rigole, dit-il en mettant sa main sur l'épaule de Nathaniel. N'empêche faudrait peut-être qu'on te fasse faire une carte de fidélité, dit-il en me regardant puis sortit de la salle.
Je décidais de lui annoncer mon plan « La Vengeance d'Ambre ». Je sais que ça ne va pas lui plaire, mais il faut qu'elle paie !
En même temps, c’est sa sœur patate !
Moi : Je veux rendre la monnaie de sa pièce à ta sœur, tu veux bien m'aider ? Lançais-je de but en blanc.
Nathaniel : Tu veux te venger ? Répéta-t-il nerveusement. Est-ce que ce n'est pas un peu stupide d'agir comme elle ?
Moi : Je ne vais rien lui faire de trop méchant... Dis-je en levant les yeux au ciel.
Je répète que ça peut changer !
Celui-ci sembla réfléchir un instant puis finalement :
Nathaniel : Je suppose que tout n'est pas toujours tout noir ou tout blanc, dit-il de manière pensive. Je vais d'abord lui parler d'accord ? Est-ce que j'ai le choix. Et promis si elle ne veut rien entendre je t'aiderais à lui faire une mauvaise blague.
Mais elle ne voudra rien savoir, on perdrait moins de temps si tu nous aidais maintenant !
Moi : Ok, ça marche !
Je sortis de la salle des délégués, me dirigeais vers la cour et m'installai par terre contre un arbre écoutant Smells like teen spirit de Nirvanna.
??? : Alors vengeais de ces pimbêches miss ?
Je reconnus non sans mal que la voix appartenait à Castiel, j'éteignis ma musique, enlevai mes écouteurs et l'invitai à s'asseoir à mes côtés :
Moi : Non, pas encore...
J'ai bien des idées, mais rien qui ne soit pas illégal...
Castiel : C'est pourtant pas très compliqué... Me dit-il en s'exclamant, les sourcils froncés.
Moi : Si tu as des idées, je suis preneuse hein ! Dis-je m'exclamant moi aussi.
Castiel : Qu'est-ce que j'en sais moi, j'y ais pas réfléchi hein... Dit-il en rigolant.
Je fis une moue boudeuse, Castiel me regarda et soupira :
Castiel : Pff, t'as qu'à taguer son casier et mettre un truc dont elle a horreur dedans, c'est tout.
Tu vois que t'y avais réfléchi en fait ! La sonnerie annonçant la reprise des derniers cours sonna. Pour ma part j'avais mon premier cour d'espagnol. Je me suis relevée et entrai dans le bâtiment principal avec Castiel.Taguer son casier ok par contre le truc qu'elle a horreur... Pensais-je en regardant les casiers. Il faut que je demande à Nathaniel.
On monta au premier étage et avons marché jusqu'à la salle d'espagnol. Castiel partit parler à un garçon que je ne connaissais pas, le même qui était assis à côté de lui en philosophie. Ayant encore le temps avant le début du cour, je partis aux toilettes remplir ma bouteille d'eau. J'allais sortir quand je tombais malheureusement sur Ambre et Charlotte :
Ambre : Dis donc toi, tu te prends pour qui ?! Pour celle qui va te botter le cul. T'es allées te plaindre à mon frère ?!
Moi : Si tu viens me dire ça, c'est que j'en conclue qu'il est venu te voir, dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.
Ambre : Oui, et il a même osé être de ton côté ! S'énerva-t-elle.
Vraiment ? Comme quoi !
Moi : En même temps ! Après tout ce que tu fais, ce n'est pas étonnant.
Ambre : Tu sais quoi ? Je m'en fiche. Mon frère, il est juste délégué. T'as pas intérêt à recommencer ou tu le regretteras vraiment parce que de toute façon, j'ai aussi la directrice dans ma poche, ahah.
Des menaces...Toujours des menaces. Mais ma pauvre fille quand je pense que tu ne te doutes même pas de ce que je te prépare dans ton dos, pensais-je sortant des toilettes. Je rentrais dans la salle et m'installais à une place en silence. Tout le monde rentra également et j'aperçus Nathaniel qui s'installa à côté de moi :
Nathaniel : chuchote J'ai finalement parlé à Ambre, dit-il en sortant ses affaires.
Ça j'avais remarqué...
Moi : chuchote J'avais remarqué, j'ai pas tenu deux minutes sans me faire agresser. Tu lui as dit quoi ? Parce que ça n'a pas l'air très efficace, dis-je en roulant des yeux.
Nathaniel : chuchote Vraiment ? Je suis désolé... S'excusa-t-il. Je lui ai dit que je la laisse pour cette fois, mais que je la dénoncerais à la directrice si elle recommençait.
Ha ouais ça, c’est de la menace, bravo Nathaniel !
Moi : chuchote Et qu'est-ce qu'elle a répondu ?
Nathaniel : chuchote Elle l'a très mal pris et m'a répondu que si je faisais ça, elle irait dire à nos parents que je m'acharne sur elle au lycée, dit-il en grimaçant.
Soudain la professeure fit son apparition dans la salle de classe. C'était une belle jeune femme, les cheveux longs bruns et les yeux de la même couleurs.
Professeur : Hola todos, mi nombre es Maury y seré su profesora de español este año ! explicaré brevemente el programa !
Tandis qu'elle écrivait au tableau les grandes lignes de notre programme, je continuais ma discussion avec mon collègue :
Moi : chuchote Oui donc, et alors, ce n’est pas vrai non ?
Nathaniel : chuchote Et ben... J'étais toujours méchant avec elle quand on était petits, du coup s'est resté et mes parents la croient toujours...
Toi méchant, j'ai du mal à te croire... Pensais-je en écrivant ce qu'il y avait au tableau.
Moi : chuchote Décidément, elle arrive toujours à s'en sortir... Lâchais-je sens trop le vouloir.
Mais heureusement pour moi, Nathaniel ne fit pas de remarque, même qu'il était d'accord avec moi.
Nathaniel : chuchote Oui en effet... Je suis quand même très surpris de ma sœur, je ne pensais pas qu'elle était comme ça au lycée. C'est pas faute de te l'avoir dit ! J'aurais peut-être dû t'écouter avant, dit-il en me souriant tristement.
Moi : chuchote Bah comme on dit « l'erreur est humaine ». Alors tu vas m'aider ?
Nathaniel : chuchote Oui, dit-il en hochant la tête. Qu'est-ce que tu veux savoir ?
Je jetais un discret regard vers Ambre qui était en train de trainer sur son téléphone. J'avoue que l'idée de l'exclure pendant une semaine ne serait pas de refus. Où pire qu'elle se balade pendant une journée entière en jogging ne me déplairais pas, mais bon...
Moi : chuchote Quelque chose dont elle a horreur, t'es son frère tu dois bien savoir ça.
Nathaniel : chuchote Et bien... Commença-t-il en réfléchissant. Ah je sais, Ambre a une peur bleue des araignées.
Bingo !
Moi : chuchote Super mais comment je vais faire pour trouver ça moi ?
Le blond se retourna pour parler avec deux garçons qui étaient derrière nous.
Nathaniel : chuchote Les gars est-ce que Marcus était là aujourd'hui ? Leur demanda-t-il.
Le premier : chuchote Euh ouais, pourquoi tu le cherches ? Lui demanda-t-il.
Je me suis retournée à mon tour :
Moi : chuchote C'est pour moi, répondis-je en lui souriant. J'aimerais lui demander quelque chose.
Le premier : chuchote On ne se connait pas hein ? Salut, appelle-moi Peter Parker, se présenta-t-il.
Moi : chuchote Aria Jones, lui souriais-je.
Le deuxième : chuchote Et moi, c’est Clément Pelletier ! Je peux envoyer un message à Marcus pour lui dire que tu veux le voir, si tu veux ?
Moi : chuchote Ce serait top merci, le remerciais-je en souriant.
Je me suis retournée et le cour continua rapidement. Clément me chuchota que Marcus était rentré chez lui, mais qu'il m'attendait demain matin au portail. Quand la sonnerie se fit entendre, je rangeais mes affaires, saluais Nathaniel et suis sorti de la salle. Je descendis l'escalier jusqu'au rez de chaussé et me suis dirigée vers mon casier. Ayant encore sport demain, je laissais mon sac de sport, ensuite j'ouvris mon sac de cour pour déposer mon manuel de philo pour prendre à la place celui d'histoire géo.
Je refermais mon casier à clef puis suis sortis pour aller dans la cour. Je passais le portail du lycée et descendis la route jusqu'à chez moi. En fermant mon portail, je décidais de regarder dans ma boîte aux lettres et pu remarquer que quelque chose y était... Je rentrais dans la maison, posais rapidement mon sac par terre, pris la clef et suis re-sortis dehors jusqu'à la boîte aux lettres.
J'enfonçais la clef dans la serrure et ouvris celle-ci, il y avait des lettres adressées à ma mère puis une pour moi accompagnée d'une chose emballée. Je pris tout ça et suis rentré à la maison. Je posais le courrier de ma mère sur la table du salon, récupérais mon sac dans l'entrée et suis montée rapidement dans ma chambre, curieuse de savoir ce que c'était.
Dans ma chambre, je jetais mon sac vers mon bureau et me suis installée sur mon lit en tailleur. Je commençais par défaire le paquet cadeau et fut étonné d'y voir un petit ourson en peluche. Pensant que c'était mon frère, j'ouvris immédiatement l'enveloppe et commençait la lecture du mot qui était dedans.
Cher Aria…
Je vais rentrer dans un camp militaire, à la suite de mes parents. J’y resterais jusqu’à ce que mes parents termines leurs missions… Je ne savais pas comment te l’annoncer alors je t’écris ces quelques mots… N’essaye pas de m’envoyer des messages, ils vont me confisquer mon portable… Je suis désolé de te laisser seule, mais je promet de revenir te voir bientôt ! Tu vas beaucoup me manquer !
Ken
Je regardais la peluche et la pris dans mes bras. J'entendis la porte de l'entrée s'ouvrir et entendit la voix de ma mère :
Maman : Je suis rentrée ! Lança-t-elle joyeusement. Il y a quelqu'un ?
Moi : Je suis dans ma chambre, criais-je pour qu'elle m'entende. Il y a du courrier pour toi, je les mis sur la table du salon.
J'entendis qu'elle montait les escaliers puis elle vint se pointer à la porte de ma chambre :
Maman : J'entends de la tristesse dans ta voix... Ça ne vas pas ? Tu sais que tu peux tout me dire... Dit-elle en me souriant.
Moi : Ken est parti... Dis-je les yeux humides.
Maman : Quoi... ? S'écria-t-elle en s'asseyant sur mon lit. Qu'est-ce qui c'est passé ? Me demanda-t-elle tristement.
Je lui tendis la lettre pour qu'elle puisse la lire. Une fois qu'elle termina sa lecture, elle posa la lettre sur le côté, me prit dans ses bras et me caressa le dos :
Maman : Je suis désolée ma chérie...
Moi : Il va tellement me manquer... Dis-je en reniflant.
Ma mère passa quelques minutes avec moi, le temps que je me calme puis elle sortit de ma chambre préparer le repas. Je rangeais la lettre de Ken dans le tiroir de mon bureau et commençais à réviser mon cour de philosophie. Une heure passa puis ce fut l'heure de passer à table. Je descendis les escaliers jusqu'à la cuisine, me lavais les mains puis prit place à table. Je saluais mon père et il commença à nous raconter sa journée. Je l'écoutais vaguement, n'ayant pas vraiment le moral... Je mangeais à peine ce qu'il y avait dans mon assiette :
Moi : Excusez-moi, mais je n’ai pas très faim... Je peux sortir de table ? Demandais-je. Je vais aller me coucher...
Maman : Bien sûr ma chérie... Me répondit-elle tristement. Repose-toi bien, à demain.
Mon père regarda ma mère dans l'incompréhension, mais n'ajouta rien de plus. Je les saluais tout les deux puis débarrassais mes couverts et suis montée dans ma chambre. Je me suis changée en pyjama et me suis couchée dans mes draps. Je redoutais d'aller au lycée demain sans Ken... Épuisée par cette journée, je m'endormis rapidement...
Ne dis jamais adieu
A un ami qui part
Ce n'est pas un adieu
Rien qu'un au revoir
Ce n'est pas un adieu
Rien qu'un au revoir