Mercredi
Novembre
Le lendemain, nous fûmes toutes réveillées par le réveil de Mélody. J'avais plutôt bien dormis, c'était vraiment une chouette soirée ! J'avais été ravi de l'avoir partagé avec des filles comme Rosalya et Violette. De même que j'avais pu en apprendre plus sur Mélody et Capucine, des filles que je ne connaissais pas plus que ça...
Capucine pratiquait de la danse classique depuis qu'elle était toute petite. Elle nous expliqua que de ses 4 à 5 ans, celle-ci avait pratiqué des activités d’éveil corporel, avant de se tourner vers la danse classique. Axé sur la découverte, le cours d’éveil à la danse était construit autour de trois axes principaux : la danse, la musique et l’imaginaire. Autour de la danse, les enfants découvraient le plaisir de bouger, de s’exprimer autrement qu’avec des mots, mais aussi l’espace, la relation avec les autres, etc.
Pour Mélody, j'appris qu'elle aimait lire des romans d'amour et collectionner les papillons. Après un passage compliqué dans la salle de bain, faut dire que nous étions cinq filles à se préparer. Nous avons pu descendre dans la cuisine pour prendre notre petit-déjeuner. Je m'étais habillée avec mes vêtements de la veille.
Une fois que nous avions mangé, nous avons pris chacune nos sacs et sommes sortis de la maison de Mélody pour marcher vers l'arrêt de bus le plus proche. Comme je n'avais pas de ticket de bus sur moi, Iris me prêta celui de son frère. Puis quand il arriva, nous montâmes toutes à l'intérieur à la file indienne. On scanna notre ticket sur la machine à côté du chauffeur et partîmes, nous installer, où je rendis le ticket à sa propriétaire. Je pris place à côté de Violette, et c'était partit pour 30 minutes de bus !
Je branchais mes écouteurs sur mon téléphone et commençais à écouter ma musique, la tête penchée contre la vitre, plongée dans mes pensées. Mélody appuya sur le bouton quand elle entendit le nom de l'arrêt. Le bus ouvrit ses portes et nous sortîmes de celui-ci et rentrâmes dans le lycée armé de nos sacs. Je rentrais dans le bâtiment principal poser mes sacs dans mon casier. Ayant sport en première heure, je pris mon sac sur une épaule et refermais la porte de mon casier à clef.
??? : Alors cette soirée pyjama, c'était bien ?
Je tournais ma tête vers la personne qui venait me voir, à savoir Castiel, avec un grand sourire :
Moi : Hey, oui tranquille, lui répondis-je en souriant. Attend comment t'es au courant ?
Castiel : Les story patates ! Rosa en a posté un million, dit-il en levant les yeux au ciel.
Maintenant qu'il le dit... C'est vrai qu'hier soir, j'ai souvent remarqué Rosa traîner sur Insta, pensais-je alors. C'est à ce moment-là que je constatais que je n'avais aucune personne de Sweet Amoris sur mes réseaux sociaux. Hum j'y remédierais ce soir, pensais-je intérieurement. Je me suis sentie conne quelques minutes...
Moi : Ah bah oui en effet, tout s'explique, rigolais-je nerveusement.
Castiel : Je ne sais pas ce que vous avez fumé, mais faut que t'arrêtes, dit-il en me regardant avant d'exploser de rire. Ça te réussit pas du tout !
Moi : Toi, tu cherches les ennuis... Dis-je en souriant, croisant mes bras sur ma poitrine.
Castiel : Ah ah ! « Des ennuis » ? Répéta-t-il amusé. Je demande à voir ! Me lança-t-il avec un sourire en coin.
Woah ! Castiel de bonne humeur, je ne pensais pas ça possible... Pensais-je amuser également. Je me demande ce qu'il lui arrive...? Voyant que je le dévisageais en souriant, il me demanda :
Castiel : Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Moi : Pour rien, répondis-je rapidement en haussant les épaules.
Je ne suis pas habitué à te voir de bonne humeur, c'est tout ! Pensais-je en levant les yeux au ciel. Je sortis dans la cour pour m'asseoir sur un banc, Castiel sur mes talons. Nous nous sommes assis ensemble et voyant qu'il était dans de bonnes conditions pour parler. Je décidais de mener mon enquête :
Moi : Dit au fait, commençais-je nerveusement en jouant avec mes doigts. Hier soir, j'ai cru comprendre qu'il y avait eu une histoire entre Ambre et toi...
Je devais avouer que j'étais affreusement curieuse... Je ne pense pas que Castiel soit sortit avec Ambre, vue comment elle essaye de capter son attention. Donc ce doit être autre chose... Mais quoi ? Pensais-je curieusement.
Castiel : Une histoire ? Répéta-t-il intrigué avant de froncer les sourcils et d'élever la voix : Quoi, quelqu'un a lancé une rumeur bidon ?!
Et aller ! Ça y est ! Adieu la bonne humeur... Quelques lycéens près de nous, se sont retournés avant de reprendre leur conversation comme si de rien n'était.
Moi : Mais non, dis-je plus doucement pour qu'il se calme. J'ai juste entendu dire que lorsque vous étiez petits, tu as fait quelque chose pour Ambre...
Et c'est pour ça qu'elle est tombée amoureuse de toi, continuais-je dans ma tête. Il sembla se calmer et réfléchir avant d'éclater de rire :
Castiel : Aaaaaaah ! Çaaaaaa ! S'écria-t-il en me regardant. Ah ah, c'te blague. Ça tombe vraiment amoureuse pour rien, les filles, dit-il en rigolant.
Moi : Qu'est-ce qui s'est passé alors ? Demandais-je curieusement.
Castiel : Elle m'a fait pitié, c'est tout, dit-il en haussant les épaules, indifférent. Déjà gamine, elle emmerdait son monde et son cher « grand frère » n'était pas comme aujourd'hui, dit-il en insistant bien sur le « grand frère ».
Moi : « Elle t'a fait pitié ... » Répétais-je intriguée. C'est-à-dire ? Et explique-toi à propos de Nathaniel ? Ajoutais-je perdue.
Castiel : Elle pleurait pour un truc que lui avait fait son frère, dit-il en levant les yeux, agacé. D'ailleurs, celui-ci n'était pas aussi « parfait » gamin...
Moi : Et tu l'as consolée ?! M'écriais-je surprise.
Castiel : Tu me vois vraiment consoler une gamine ?! Me dit-il en fronçant les sourcils.
Pas tellement nan... Pensais-je en essayant d'imaginer un jeune Castiel consoler une mini Ambre.
Moi : Tu étais un gamin toi aussi à ce moment-là... Répondis-je en souriant.
Castiel : De toute façon, de quoi tu te mêles ? Me dit-il avec un sourire en coin. Ça date tout ça, je m'en souvenais même pas avant que tu me le dises.
Moi : Mais peut-être qu'Ambre s'en souvient, elle... Dis-je en lui souriant, avec insinuation.
Castiel : Ça me fait une belle jambe ! Dit-il en rigolant.
Moi : Roooooh je veux savoir !!! Dis-je en rigolant, croisant les bras sur ma poitrine.
Castiel : Mais il n'y a rien à savoir ! Dit-il en fronçant les sourcils. Elle est débile cette histoire, crois-moi, oublie ça de ta mémoire, ça vaudrait mieux !
Moi : M'en fous, je demanderais à Nathaniel ! Lançais-je en lui tirant la langue.
Castiel : se mettant à rire Ah ah je demande à voir ! Je doute qu'il désire t'en parler, vu que ça viendrait confirmer qu'il n'était pas aussi parfait avant.
La sonnerie annonçant le début des cours sonna, nous interrompant. Nous nous sommes levés, avons pris nos sacs et avons marché vers le gymnase. Castiel m'ouvrit la porte et je rentrais en première. Je partis me changer dans les vestiaires où je retrouvais les filles qui discutaient gaiement :
Iris : Salut Aria, me salua-t-elle en enfilant son t-shirt. Les filles m'ont dit que vous vous étiez bien amusé hier soir, dit-elle en souriant.
Moi : Salut Iris ! La saluais-je en posant mon sac sur le banc. Ouais, c'était vraiment sympa, dommage que tu n'étais pas là...
Iris : Ouais je sais... Soupira-t-elle déçue. Une prochaine fois, dit-elle en me souriant.
J'enfilais mon t-shirt ainsi que mon pantalon, quand j'entendis Rosalya soufflait bruyamment :
Moi : Tu comptes souffler encore longtemps ? Lui demandais-je en rigolant m'approchant d'elle.
Mélody : Ca ne va pas Rosalya ? Demanda-t-elle à cette dernière après avoir fini de lacer ses chaussures.
Rosalya : en soufflant Je déteste le sport ! Dit-elle en tapant du pied. Je ne prends aucun plaisir ! Continua-t-elle en levant les yeux au ciel, tout en continuant de se changer. En plus, on fait quoi déjà ? Demanda-t-elle en me regardant.
Moi : Badminton.
Rosalya : Ah oui voilà ! C'est un peu comme le tennis en fait, dit-elle en haussant les épaules.
Mélody : En effet, mais je trouve le badminton plus facile, lui répondit-elle en souriant.
Rosalya : Oui, il faut juste frapper le volant avec la raquette, ne pas le laisser tomber, l'envoyer par-dessus le filet sans toucher le filet, énuméra-t-elle en soufflant.
Moi : Simple comme bonjour ! Dis-je en rigolant.
Ambre : Où est le plaisir à faire ça ? Dit-elle en fronçant les sourcils.
Personne ne répondit et une fois que tout le monde fut changé, nous sortîmes des vestiaires. Évidemment une fois encore, le temps qu'on arrive, les garçons avaient déjà installé le matériel. Nous nous sommes installé par terre, le temps que Monsieur Bowers fasse l'appel. Ensuite, celui-ci prit la parole :
M.Bowers : Nous allons commencer l'échauffement qui se composera de trois parties : Une partie dite générale à base de course ou de jeux pour mettre en route les fonctions cardiaques et respiratoires ; Une partie mettant en mouvement l'ensemble des articulations et des muscles, étirements, stretching ect... ; Et enfin, une partie spécifique avec volant et raquette qui concerne la séance d'entraînement. Elle aborde, en fait, tous les coups du badminton et situations de jeu. C'est clair ?
Tout le monde hocha la tête et commença à se lever. Je fis encore équipe avec Rosalya et pratiquai l'échauffement avec elle. Une fois que l'heure de « l'entraînement » fut passée, nous pûmes enfin passer à la pratique ! Je pris ma raquette ainsi qu'un volant et marchais vers le dernier terrain, où je retrouvais Rosalya, Ambre et Li.
Ambre : Ah c'est pas trop tôt, dit-elle impatiente. C'est moi qui commence, dit-elle en m'arrachant le volant des mains.
Moi : Si t'es pressé de perdre, vas-y, ne te gêne pas, dis-je en lui souriant, sur de ma victoire contre elle.
Barbie Badminton se plaça dans la zone de droite, du terrain, et bien évidemment loupa son service trois fois d'affilée :
Moi : C'est long hein ! M'exclamais-je pour l'emmerder.
Ambre : C'est de ta faute, dit-elle en fronçant les sourcils. C'est toi qui as choisi ce volant tout pourris !
Rosalya : Excuse à deux balles ! Dit-elle en rigolant.
Li : Vous trichez ! S'exclama-t-elle en tapant du pied.
Nous nous fîmes interrompre par la voix forte, grave et sévère de Monsieur Bowers :
M.Bowers : Qu'est-ce qu'il se passe ici ?! Dit-il en nous fusillant du regard toutes les quatre. Alors ça vient ce match ?!
Nous nous sommes toutes excusées et avons repris le match sans histoire. Pendant que Rosalya affrontait Li, je me mis à regarder les autres jouer. Je regardais Kim affronter Iris, celle-ci bougeait d'avant en arrière, sauter, courait, les cheveux volant au vent. Je réalisais à ce moment-là, à quel point Kim était une grande sportive.
À la fin des deux heures, tout le monde rangea le matériel et partit dans les vestiaires prendre une douche. Une fois, cela fait, je me changeais avec mes affaires de la veille, pris mon sac de sport et sortis du gymnase. Je rentrais dans le bâtiment principal et marchais vers mon casier. Je l'ouvris et y déposais mon sac de sport, pour prendre mon sac de cours à la place. Au moment où je fermais la porte de mon casier à clef, je remarquais la tête de Castiel à ma droite, je sursautais en le voyant :
Castiel : Eh beh, je voulais pas te faire peur, dit-il en rigolant amusé.
Moi : J'étais perdu dans mes pensées, je ne t'avais pas remarqué...
Castiel : Hum, je vois, dit-il en arquant un sourcil. Au fait, tu as fait quelque chose à Peggy ?
Je le regardais surprise :
Moi : Bah non, pourquoi ? Demandais-je perplexe.
Castiel : Elle te cherchait tout à l'heure, m'annonça-t-il l'air indifférent. Et vu sa tête ça ne devait pas être pour te remercier, dit-il avec un sourire en coin.
Mais qu'est-ce que j'ai fait encore !? Pensais-je intérieurement. Voyant que je restais indécise, celui-ci rajouta en rigolant :
Castiel : Je peux lui envoyer mon chien si jamais elle te cherche des noises, me lança-t-il fièrement.
Moi : C'est bon, je vais me débrouiller comme une grande, dis-je en lui souriant.
Castiel : Ça aussi, je demande à voir ! Dit-il en riant.
Moi : Nia nia nia, lançais-je en rigolant. Bon bah, je vais essayer de trouver Peggy avant la fin de la récré.
Je saluais Castiel et marchais dans le couloir, à la recherche de Peggy. J'imaginais qu'elle devait être au deuxième étage, au club de photographie. Je montais donc les marches vers celui-ci, mais en ouvrant la porte, je vis tout un tas de gens sauf Peggy ! Je m'excusais les joues rouges et refermais la porte précipitamment. Je redescendis au rez-de-chaussée quand je tombais sur Ambre toute seule. Oh la poisse ! Pensais-je en soufflant. Tiens, pourquoi elle est toute seule, où sont passées ses copines ? Remarquais-je alors qu'elle s'avançait, bien décider vers moi :
Ambre : Tu tombes bien, je te cherchais, dit-elle en plaçant sa main sur le mur, de sortes à m'empêcher de passer. Il y a un truc que je n'ai pas pu te dire en sport.
Moi : Hé bien pas moi, dis-je en essayant de l'esquiver, mais elle bougea en même temps que moi.
Ambre : Attends ! S'exclama-t-elle en écarquillant les yeux.
Elle regarda autour de nous et me fit signe de reculer dans un coin du couloir. Je soufflais exaspérer, mais tout de même curieuse et la suivis dans sa combine. Celle-ci regarda encore une dernière fois, autour de nous avant de baisser le ton de sa voix :
Ambre : A ce qu'il parait hier soir, Capucine a un peu trop parlé de ce qui ne la regardait pas, dit-elle en levant les yeux au ciel, agacée. Alors garde ce que tu as entendu pour toi, ok ?
Moi : A propos de Castiel et toi ? Concluais-je en souriant.
Ambre : Oui, à propos de ça... Dit-elle en rougissant avant de reprendre contenance devant moi : C'est une vielle histoire et je n'ai pas envie qu'on en parle... Ça ne concerne que mon frère, Castiel et moi, alors tu as intérêt à te taire, dit-elle avant de s'éloigner vers la salle d'étude.
Intéressant... Pensais-je en la regardant s'engouffrait dans la salle d'étude et refermait la porte. Je sortis du coin et commençais à marcher vers la salle de classe 008, pour mon cours de philosophie quand je tombais nez à nez avec Peggy qui descendait du premier étage. Quand celle-ci croisa mon regard, elle fronça les sourcils immédiatement :
Peggy : Je sais tout !
Moi : Ah ! Peggy, on m'a dit que tu me cherchais.
Peggy : Oui, j'ai appris pour la soirée chez Mélody ! Dit-elle d'un ton accusateur. Ambre est venue me voir ce matin et elle m'a dit que vous aviez improvisé une fête chez Mélody ! Tout le monde était invité sauf moi !
Tout le monde, c'est vite dit, pensais-je. On était 5, c'est tout... Et Ambre n'en faisait pas partie en plus !
Peggy : Ca, je ne le pardonnerai pas ! Inutile de me demander mon aide maintenant ! Me lança-t-elle visiblement vexée.
Moi : Eh oh tu te calmes ! Dis-je en fronçant les sourcils. Premièrement, Ambre t'a raconté de la merde, il y a bien eu une soirée chez Mélody, mais Ambre n'était pas là et on était que 5, lui annonçais-je sincérement. Et deuxièmement, je comprends que tu sois en colère, mais demande à Mélody pourquoi tu n'as pas été invité alors ? Elle te doit au moins ça...
Peggy : Hum... Sembla-t-elle réfléchir. Très bien, mais viens avec moi !
Sur ces mots, elle m'a empoigné le bras fermement et m'a traînée jusque dans la salle des délégués voire, Mélody. Celle-ci était en train de ranger son classeur dans son sac :
Mélody : Aria, Peggy ? Que puis-je faire pour vous ? Nous demanda-t-elle en souriant, en nous voyant arriver.
Peggy me lâcha le bras et tapa du poing sur la table, déterminée :
Peggy : Je peux savoir, pourquoi je n'ai pas été invitée à ta soirée ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
Mélody fronça également les sourcils, attrapa son téléphone et sembla chercher quelque chose. Quand elle le trouva et tourna son téléphone pour qu'on puisse voir. Elle était sur le site du lycée, c'était un article de Peggy datant 15 octobre :
Mélody : Tu t'es beaucoup réjouie du malheur de Nathaniel, lorsque les examens avaient été volés. Je t'en veux pour ça... Dit-elle tristement.
Ah ouais, elle est hyper rancunière quand même ! Pensais-je choquer. Tu as intérêt à faire attention à ce que tu lui dis, car elle va te sortir les screens en 2040 ! Je vois sa conscience....
Peggy : Mais le journalisme, c'est comme ça, dit-elle en levant les yeux au ciel. On écrit sur les scoops du moment et c'est tout !
Je sens que ça va partir en couille, si je ne les arrête pas tout de suite ! Pensais-je en voyant chacune des deux rester sur ses positions. La sonnerie annonçant la reprise des cours sonna :
Moi : Bon allez, excusez-vous toutes les deux et comme ça, on en parle plus, d'accord ? Dis-je pour pouvoir partir.
Mélody : Je suis désolée de ne pas t'avoir invité... Dit-elle tout doucement.
Peggy : Et moi, je suis désolée d'avoir fait mon métier !
Sur ce Peggy sortit de la salle des délégués en ronchonnant, suivis de près par moi-même. Quand on fut assez loin de la salle des délégués, Peggy se retourna vers moi :
Peggy : Oh cette Mélody ce qu'elle peut m'énerver ! Elle mériterait que j'écrive un horrible article sur elle ! Dit-elle en fronçant les sourcils.
Moi : Voyons Peggy calme-toi, dis-je en essayant de la calmer. Ce n'est pas la peine d'en faire un fromage, il y a plus grave quand même.
Elle me regarda longuement avant de soupirer :
Moi : Ça va mieux ? Lui demandais-je en souriant.
Peggy : Oui, dit-elle en me souriant. Bon je te laisse, je dois aller en salle des profs.
Moi : Pourquoi ? Demandais-je curieusement. Euh, tu sais qu'on a cours là ?
Peggy : Oui mais j'ai besoin d'y aller, il y a quelque chose qui se prépare et je n'ai toujours pas trouvé quoi, dit-elle désespérément.
Voyant que le couloir se vider de plus en plus, je préférais couper court à la discussion :
Moi : Ok ! Bonne chasse aux infos alors ! Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.
Je la saluais et courrais pratiquement pour arriver à ma salle de philosophie. J'arrivais au moment où Monsieur Evans aller fermer la porte :
Moi : Pardon, excusez-moi pour le retard, me suis-je excusée timidement.
M.Evans : Hum ça ira, dit-il en se décalant pour me laisser passer. Mais que ce soit la première et dernière fois, sinon vous irez chercher un billet de retard en vie scolaire.
Moi : Oui Monsieur...
Je m'installais à une table seule au fond de la salle et sortis mes affaires immédiatement, ne voulant pas me faire remarquer encore une fois... Monsieur Evans alla à son bureau, afficha la liste des élèves et commença à faire l'appel. Au moment où il prononça le nom de Peggy, je me suis sentie nerveuse :
M.Evans : Mademoiselle Warren ? Répéta-t-il avant de se tourner vers Mélody. Mademoiselle Perry, votre camarade était bien en cour de sport ce matin ?
Mélody : En effet, hocha-t-elle la tête poliment. Mais elle ne se sentait pas très bien, je l'ai accompagnée à l'infirmerie.
M.Evans : Hum je vois, dit-il en poursuivant l'appel. Bon, je vais vous rendre vos dissertations de la semaine dernière, vous prendrez la copie de Mademoiselle Warren, Mademoiselle Perry, dit-il en lui tendant la copie de Peggy.
Il s'avança devant son bureau, histoire d'être aperçue de tout le monde, puis d'une voix claire, il annonça :
M.Evans : Les notes sont assez bien dans l'ensemble, quelque effort encore à certains pour la méthodologie, mais globalement vous avez compris le sujet, dit-il en nous souriant.
Il distribua les copies à chacun avant de s'asseoir à son bureau, nous laissant rapidement lire notre note ainsi que l'appréciation. Pour ma part j'avais eu 16 ! Monsieur Evans avait écrit sur ma copie : « Travail irréprochable, efficacité remarquable ! Félicitations ! ». Je rangeais ma copie dans mon classeur et attendit que notre professeur commence son cours, ce qu'il fit aussitôt. Quand la fin du cours sonna, je rangeais mes affaires et quittais la salle en saluant mon professeur.
Je marchais vers mon casier, l'ouvris, posais mes affaires de philo et prendre le reste de mes cours pour cette après-midi. Je fermais mon casier en clef et commençais à marcher vers le self, quand une main se posa sur mon épaule. Je me retournais pour avoir la surprise, de voir que c'était Mélody :
Moi : Oui Mélody ? Demandais-je étonnée. Qu'est-ce qu'il y a ?
Mélody : Tu crois que Peggy va m'en vouloir encore... ? Me demanda-t-elle timidement.
Moi : Tu crois que Robert Downey Jr va me téléphoner tout de suite pour m'inviter à dîner ? Répondis-je sarcastiquement en souriant.
Mélody : Tu crois ? Me répondit-elle nerveusement, en comprenant. Je ne voulais pas la blesser... Commença-t-elle en secouant la tête. Mais je n'apprécie pas qu'elle se moque de Nathaniel, surtout qu'il risquait gros quand même...
Elle crush vraiment sur lui alors... Pensais-je amuser. Après, je comprenais ce qu'elle ressentait. Nathaniel est mon ami et à cause d'Ambre, il avait failli se faire expulser du lycée ! Repensais-je en colère.
Moi : Tant fais pas, ça lui passera, dis-je en lui souriant pour la rassurer. Mais si dans quelques jours, tu vois un article sur toi, ne lui en tiens pas rigueur hein, dis-je en rigolant.
On marcha ensemble jusqu'au réfectoire tout en continuant à discuter. En rentrant, je remarquais que comme d'habitude, la pièce était bondé. Je pris de quoi constituait mon plateau et commençais à chercher une table où manger.
Mélody : Je mange avec les filles aujourd'hui, m'annonça-t-elle en me souriant.
Je suivis son regard, et aperçut sur une table au fond à gauche, Iris, Kim et Violette qui étaient en train de discuter ensemble.
Mélody : Tu veux manger avec nous ? Me proposa-t-elle en souriant.
Au moment où j'allais accepter, je remarquais assis non loin de nous, Nathaniel tout seul.
Moi : C'est gentil d'avoir proposé, commençais-je en lui souriant. Mais pas aujourd'hui, une prochaine fois !
Mélody : D'accord, pas de soucis, me souria-t-elle. Bon appétit !
Je lui souhaitais également puis marchais vers la table de Nathaniel, quand celui-ci me vit près de lui. Il paraissait surpris de me voir :
Moi : Je peux manger avec toi ? Lui demandais-je avec mon plus beau sourire.
Nathaniel : Oui bien sûr ! Dit-il en me souriant également.
Je m'installais en face de lui, enlever ma veste que j'accrochais à ma chaise derrière-moi et posais mon sac de cours à mes pieds :
Nathaniel : Alors cet anniversaire, c'était bien ? Me demanda-t-il curieusement.
Moi : Ouais, c'était cool ! Dis-je en commençant à manger mon entrée. On s'est bien amusées !
Nathaniel : Mélody devait être contente, dit-il en me souriant, tout en mangeant également.
Moi : Oui, d'ailleurs, on a parlé de toi ! M'exclamais-je en souriant avant de me rendre compte de la bourde que je venais de lâcher.
Nathaniel : De moi ? S'écria-t-il surpris. De quoi, est-ce que vous avez parlé ?
Moi : Rien de bien méchant, rassure-toi, répondis-je nerveusement. J'ai appris tous les efforts que tu fais pour avoir de bons résultats et le fait d'être irréprochable pour tes parents... Dis-je timidement en tournant ma fourchette.
Nathaniel : Que... Mes parents ? Qu'est-ce qu'ils ont à voir là-dedans ? Me demanda-t-il en me regardant sérieusement.
Moi : Ne t'énerve pas... Dis-je en plongeant mon regard dans le sien. Je posais juste la question...
Je baissais immédiatement la tête comme une petite fille qui venait d'être grondée par ses parents.
Nathaniel : Je... C'est personnel, me répondit-il en soupirant, gêné.
Moi : Oui bien sûr... Désolée... Je n'aurais pas dû aborder ce sujet avec toi, excuse-moi... Tu veux parler de quoi ? Lui demandais-je pour dissiper ma boulette.
Je ne veux pas l'étouffé, pensais-je nerveusement. S'il veut m'en parler, il me le dira quand il en aura envie... Nathaniel me regarda longuement pendant un instant, en silence puis après avoir soupiré, il se lança :
Nathaniel : J'essaie de satisfaire les exigences de mon père, oui, dit-il mal à l'aise. Il est assez strict et il veut que ses enfants soient parfaits...
Moi : Mais pourtant ta sœur fait des conneries et pas que des petites...! Lançais-je un peu perdue.
Nathaniel : Il est beaucoup plus « coulant » avec Ambre, dit-il en insistant sur le mot « coulant ». Comme tous les pères avec leurs filles, je pense.
Moi : C'est vrai que je m'entends extrêmement bien avec mon père, mais ça ne l'empêche pas de me gronder quand je fais une connerie, dis-je en souriant. Bien que j'ai 18 ans passé, ajoutais-je en rigolant.
Un souvenir me revint en mémoire : Un jour, quand j'étais petite, nous étions allés à la plage avec ma famille. À la fin de la journée, mon père m'avait offert une glace, mais étant donné qu'il faisait chaud, et que j'étais un véritable escargot dès qu'il s'agissait de nourriture. Toute la glace avait eu le temps de fondre sur mes doigts et j'en avais profité pour faire des dessins sur la nouvelle voiture blanche de mon père, tandis que mes parents avaient le dos tourné.
Il avait écarquillé les yeux grands ouvert et m'avait sermonné violemment. De retour à la maison, j'avais l'obligation de nettoyer mes « bêtises ». Depuis, c'était resté dans les annales ! Si bien qu'on le ressortait à toutes les occassions.
Nathaniel : Oui, mais mon père n'est pas comme ça, dit-il en soupirant tristement.
Moi : Et alors ? Lui demandais-je en souriant. Tes efforts portent leurs fruits ? Ton père est satisfait ?
Nathaniel : Non, j'ai beau faire tout ce que je peux ça ne lui convient jamais, dit-il en secouant la tête négativement avant de se forcer à me sourire : Mais je suis sûr que mes efforts finiront par payer !
Moi : Oui, il faut toujours y croire ! Lançais-je en souriant, tout en finissant mon dessert.
Nous avons fini notre repas, prit nos affaires et avons déposer nos plateaux puis sommes sortis du réfectoire. On continua à discuter tout en montant au premier étage, pour nous rendre à la salle 114, pour notre cours d'histoire-géo. Nous sommes rentrées dans la salle de classe, où il n'y avait encore personne à l'horizon. Nous nous sommes assis côte à côte et je continuais mon investigation :
Moi : Dit je peux te demander autre chose ? Lui demandais-je timidement.
J'avais déjà fait une boulette à table, je n'avais pas l'intention d'en refaire une... J'avais intérêt à bien tourner mes phrases. Oui vaut mieux que tu fasses très attention ! Je sais, conscience !
Nathaniel : Oui ? À propos de quoi ? Me demanda-t-il en souriant.
Moi : Et bien, j'ai cru comprendre que lorsque tu étais petit, il y a eu une histoire entre Castiel, Ambre et toi...
Nathaniel : Une histoire ? Répéta-t-il en penchant la tête.
Moi : Je n'ai pas toutes les informations, mais je sais qu'il s'est passé quelque chose et qu'Ambre est tombée amoureuse de Castiel à ce moment-là. J'ai aussi entendu dire que tu étais très turbulent enfant... Dis-je en rigolant.
Nathaniel : Je n'étais pas turbulent ! S'exclama-t-il en fronçant les sourcils.
Moi : Quoi tu étais pire que ça ? Dis-je avec étonnement.
Nathaniel : Non, pas du tout, j'ai toujours été très sérieux, dit-il fermement. Si tu cherches quelqu'un qui aimait semer le trouble pendant les cours lorsqu'il était jeune, adresse-toi à Castiel, me lança-t-il en levant les yeux au ciel.
Moi : Bah justement, c'est lui qui m'a dit que tu étais complètement différent à l'époque ! Dis-je timidement.
Nathaniel : Et tu crois Castiel ? Me demanda-t-il en arquant un sourcil.
Moi : Je ne vois pas pourquoi il mentirait ! Répondis-je nerveusement. Et puis il y a aussi Mélody qu'il l'a sous-entendu pendant la soirée.
Nathaniel : Qu'est-ce qu'elle t'a dit précisément ? Dit-il en me regardant sérieusement.
Moi : Et bien... Commençais-je en essayant de me rappeler de ces mots exacts : Que tu n'étais pas comme maintenant...
Nathaniel : J'étais beaucoup plus timide, c'est certainement ce qu'elle voulait dire, dit-il en me souriant.
Je vois bien que ce n'est pas vrai... Pensais-je en le regardant.
Moi : soupirant Pourquoi tu ne veux pas admettre que tu n'as pas toujours été le parfait délégué ?
Nathaniel : soupirant également Parce que c'est une époque dont je ne suis pas fière...
Je posai délicatement, ma main sur son épaule et lui adressais un sourire réconfortant :
Moi : On a tous été turbulent quand on était petits... Dis-je pour le rassurer, puis je retirais ma main.
Nathaniel : Ce n'était pas que de la turbulence, dit-il en soupirant. Voilà, lorsque ma sœur et moi étions petits, j'étais assez méchant avec elle, je crois que je t'en avais déjà parlé.
Ça me dit vaguement quelque chose... pensais-je en l'écoutant attentivement.
Nathaniel : Je ne sais pas pourquoi, mais je n'agissais pas du tout comme aurait dû le faire un grand frère... Je l'ai toujours chahutée, bousculée, je me souviens que je lui tirais souvent les cheveux aussi...
Oui jusque-là, les disputes entre frères et sœurs ça a toujours existé, pensais-je en attendant la suite.
Nathaniel : Enfin bref, dit-il en soupirant. Un jour, je me suis attaqué à son jouet préféré. C'était une poupée qu'elle aimait beaucoup et je l'ai cassée exprès. Je ne l'ai jamais vu autant pleurer, je crois qu'elle en a un peu honte maintenant, puisque après, tout ce n'était qu'une poupée.
Ceux seraient pour ça qu'elle ne voulait pas que j'en parle... Pensais-je en repensant à la conversation avec celle-ci ce matin.
Nathaniel : Ensuite, je crois que Castiel est tombé sur elle et je ne sais pas pourquoi, il lui a réparé sa poupée. Ambre a commencé à lui courir après à ce moment-là...
Moi : Castiel ? Réparer une poupée ? Répétais-je n'y croyant pas. De son plein grès ?
Nathaniel : Oui, moi aussi j'ai trouvé ça bizarre, dit-il perplexe. Mais le connaissant, il devait avoir une bonne raison. Tu n'en parleras pas, n'est-ce pas ? Me demanda-t-il sérieusement.
Moi : Non ne t'inquiète pas, lui promis-je en souriant. Merci de m'en avoir parlé !
Nathaniel : Je te connais maintenant, dit-il en me souriant. Tu aurais mené ta petite enquête sinon !
Moi : C'est pas faux, dis-je en rigolant.
Au bout d'un moment, des élèves ont commencé à rentrer à tour de rôle suivis de Monsieur Faraize. Je saluais Nathaniel et repartis m'asseoir à ma place. Notre professeur effectua l'appel et je pus remarquer que Peggy était de retour parmi nous. Et qu'elle avait l'air d'aller bien. Je me demande ce qu'elle a trouvé, pensais-je en la regardant sortir ses affaires de son sac. Je lui demanderais pendant la récréation, me suis-je dit tandis que je me retournais vers le tableau.
Aujourd'hui, nous étions en évaluation. Comme nous avions finit le chapitre mardi dernier, Monsieur Faraize avait choisit que nous allions faire une composition. Je sortis une copie double ainsi qu'une feuille simple, qui me servirait de brouillon et commençais à écrire dessus. Au bout des deux heures, la sonnerie annonçant la fin du cours sonna me faisant sursauter au passage.
Je rangeais mes affaires, mis mon sac sur une épaule et rendis ma copie à Monsieur Faraize avant de sortir de la salle avec d'autres élèves. Je marchais à côté de Kim et nous nous dirigeâmes vers le fond du couloir, pour assister à notre cours d'espagnol en salle 120 où notre professeur nous attendait dans l'encadrement de la porte. Je saluais notre professeur et rentrais dans la salle m'installer à côté de Nathaniel. Nous discutâmes, un peu, le temps que tout le monde rentre dans la pièce. Notre professeur se plaça à son bureau et attendit que tout le monde s'installe dans le calme et sortent ses affaires, ce que je fis immédiatement :
Mme Maury : Bonjour, à tous ! Nous salua-t-elle en souriant. La semaine dernière, nous avions fini la première notion à savoir « Mythes et Héros », aujourd'hui, nous attaquerons la deuxième à savoir « Espaces et Échanges ».
Elle prit un feutre de sa trousse et nota ses deux mots au tableau, en les séparant d'une ligne verticale :
Mme Maury : A quoi pensez-vous quand vous voyez le mot « Espaces » au tableau ?
Elle laissa un moment pour que tout le puisse y réfléchir puis voyant toujours pas de volontaire, celle-ci nous rassura :
Mme Maury : Il n'y a pas de mauvaise réponse, dit-elle en nous souriant. Je note juste vos idées et c'est ensemble que nous les laisserons ou non ! Oui Monsieur Tryniski ?
Zack : Bah les étoiles, la galaxie tout ça quoi ! Dit-il en haussant les épaules.
Mme Maury hocha la tête et écrivit au tableau « Le milieu situé au-delà de l'atmosphère terrestre, où se trouvent les astres ».
Mme Maury : Très bien, ensuite ? Oui Monsieur Strauss ?
Remy : Bah un lieu, dit-il indifférent.
Mme Maury : Pourriez-vous développer un peu plus ? Lui demanda-t-elle poliment.
Remy : Baaaaah, le lycée, le kebab, le cinéma, le skate parc ect quoi !
Mme Maury : D'accord, je vois, oui mademoiselle Payne ?
Charlie : Mais du coup, un village, une ville, un pays, un continent sont des espaces, car ils représentent des lieux aussi ? Donc ça marche ? Demanda-t-elle un peu perdue.
Mme Maury : Tout à fait ! Lui souria-t-elle puis elle écrivit au tableau ce qui avait été dit.
Plusieurs personnes participèrent encore et à la fin, la première colonne du tableau était bien remplis.
Mme Maury : Bon, c'est déjà un bon début, dit-elle en nous souriant. Ensuite, si je vous dis le mot « Échange » maintenant ? Dit-elle en l'écrivant à côté de la ligne à droite. Oui Monsieur Pelletier ?
Clément : C'est quand on donne quelque chose à quelqu'un et que cette même personne nous donne aussi quelque chose. Comme les marchands.
Notre professeur lui souria et écrivit sa pensée sur le tableau puis ce fut autour de Scott et enfin d'Eïleen de prendre la parole. Quand la sonnerie annonçant la récré sonna, Madame Maury s'arrêta et regarda notre tableau, qui était plutôt bien rempli. Ayant encore une heure après la récrée, nous pûmes sortir de la salle si nous avions envie.
Je parlais avec Nathaniel, Clément et Peter quand on se fit interrompre par Kim, qui me me racontait que Peggy me demandait si on pouvait se parler. Effectivment, dans l'encadrement, la jeune journaliste de Sweet Amoris, ce trouvait-là. Je saluais les garçons et suivit Peggy dans le couloir. Elle se dirigeait vers les toilettes des filles, je la suivis, intriguée de son choix de lieu pour une discussion. Une fois que je fus rentrée, celle-ci inspecta les toilettes comme pour vérifier qu'il n'y avait personne. Quand son inspection fut finit elle alla fermait la porte à clef :
Peggy : Tu ne devineras jamais ce que j'ai découvert ! Me dit-elle avec un grand sourire aux lèvres.
Moi : On était obligé d'aller dans les toilettes pour ça ? Lui demandais-je en rigolant.
Peggy : Oui ! J'ai vu un dossier très intéressant. On nous prépare quelque chose de super ! Ce n'est pas pour tout de suite, mais ça va être génial !
Elle a réussi à réveiller mon intérêt, bien joué ! Pensais-je attentivement.
Moi : Qu'est-ce que c'est ?! Demandais-je curieusement.
Peggy : Ça, je ne peux pas te le dire !
Alors pourquoi tu m'en as parlé !!? Pensais-je avec frustration. Voyant ma tête, Peggy se mit à rigoler avant de parler :
Peggy : Mais comme tu as été gentille avec moi ce matin, je vais te parler d'un autre événement qui se rapproche à grands pas ! Me dit-elle en souriant.
Moi : Qu'est-ce que c'est ? Lui demandais-je curieusement.
Peggy : C'est... Commença-t-elle pour maintenir la tension. Une course d'orientation !!!!
Aaaaah ! Pensais-je un peu surprise, m'attendant à autre chose. C'est que je n'ai pas vraiment le sens de l'orientation... Moi non plus... Évidemment conscience, on est liée !
Peggy : La course se disputera entre trois écoles : celle de Los Angeles, celle de San Diego et là notre celle de San Francisco. Elle aura pour but d'élire la meilleure école de Californie en matière de sportivité ! J'ai aussi vu que la participation sera payante, cela va permettre de récolter des fonds pour... autre chose... Me dit-elle avec un clin d'œil malicieux.
Moi : Tu es horrible, dis-je en plaisantant. Tu pourrais m'en dire plus !
Peggy : Je t'ai déjà parlé de la course, c'est déjà pas mal, je trouve ! Dit-elle fièrement. Et puis j'aime bien me dire que tu vas passer toutes les vacances à imaginer ce qu'il va se passer à la rentrée. Ah ah !
Tu parles ! Pensais-je en rigolant. Je vais y réfléchir les deux premiers jours et avec un peu de chance, je vais certainement oublier !
Moi : Hein, les vacances ? Répétais-je perdue.
Bon sang ! C'est vrai que les vacances, c'est la semaine prochaine ! Réalisais-je choquée d'avoir pu oublier une telle info. Et vu la tête que je tirais, Peggy le remarqua également :
Peggy : Tu avais oublié, avoue ? Me dit-elle avec un sourire en coin.
Moi : Heu non pas du tout ! Répondis-je avec un sourire crispée.
Si si totalement ! Conscience t'es dans quel camps ?! Je me le demande parfois... Oooooh !!!
Peggy : Menteuse ! S'exclama-t-elle en rigolant. Comment t'as pu oublier les vacances ? Me demanda-t-elle choquée. Les vacances quoi ! Personne n'oublie ça !
Moi : J'avais l'esprit ailleurs ! Dis-je en rigolant. Et puis il y a eu pas mal de choses ces derniers mois !
Peggy : Oui et alors ? Dit-elle en rigolant. Nan, mais sérieusement que va-t-on faire de toi ?
La sonnerie annonçant la fin de la récréation sonna, Peggy ouvrit la porte des toilettes et nous sortîmes pour rejoindre chacune nos cours respectifs. Le reste du cours se passa dans la bonne humeur comme d'habitude. Quand la sonnerie annonçant la fin du cours sonna, nous avions bien avancé sur la leçon. Je crois que ce doit être le seule court où je participe autant, pensais-je en rangeant mes affaires. Je saluais Nathaniel, Peter et Clément, et sortis de la pièce.
Je descendis l'escalier jusqu'au rez-de-chaussée pour marché vers mon casier chercher tous mes sacs. C'est donc chargé comme un mulet, que je refermais la porte de mon casier avec mes clefs. Je sortis dans la cours et passais le portail quand je vis Castiel en train de fumer sa clope, assis sur la rambarde. Je m'avançais pour le saluer quand, il me regarda en souriant :
Castiel : Alors ? Nathaniel t'a raconté ?
Je décidais de lui faire croire l'inverse, voir s'il m'en parlerait ou pas... Dis-moi, depuis quand tu es devenu aussi diabolique toi ?! Conscience s'il te plaît... Je fis une fausse mine boudeuse, pour paraître plus convaincante :
Moi : Non... Dis-je en secouant la tête négativement. Il n'a rien voulu me dire... Dis-je en baissant la tête boudeuse.
Castiel : Ça doit être rageant hein ! Dit-il un grand sourire sur le visage.
Moi : Tu n'es pas obligé d'en rajouter une couche... Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.
Castiel : Allez, déprime pas, je vais te raconter, moi, ce qui s'est passé, dit-il en me souriant.
Gagnée ! Pensais-je en souriant à moi-même. Je m'installais sur la rambarde à ses côtés tandis qu'il écrasa son mégot par terre et partis le jeter à la poubelle. Il s'installa à côté de moi puis parla l'air complètement blasé :
Castiel : C'est l'histoire la plus idiote du monde, dit-il en levant les yeux au ciel. Nathaniel martyrisait sa sœur, va savoir pourquoi. Il lui faisait les pires vacheries et une fois, alors qu'ils étaient au parc, il lui a cassé sa poupée préférée. J'étais aussi là-bas et Ambre n'arrêtait pas de pleurer, c'était vraiment agaçant, tu n'imagines même pas, me raconta-t-il saouler. J'ai dû lui réparer sa poupée pour avoir un peu de répit pour mes pauvres oreilles !
J'imagine bien Castiel lui rendre sa poupée... Pensais-je songeuse. C'était quand même gentil de sa part même si c'était pour ses oreilles !
Castiel : Elle ne m'a pas lâché ensuite et ça dure depuis tout ce temps. Marrant hein ? Dit-il en me souriant. Quand je te disais que ça tombe amoureuse pour rien, les filles !
Moi : C'était sa poupée préférée... Dis-je compréhensive. Elle a dû être vraiment contente que tu la lui répares !
Castiel : C'est bien ce que je dis... Dit-il en levant les yeux au ciel.
Elle était mignonne, cette histoire, pensais-je en souriant. Mais j'ai quand même du mal à imaginer Nathaniel martyriser quelqu'un et Castiel rendre service... Ils ont bien changé en grandissant ces deux-là... Je décidais de rentrer, saluais Castiel et marchais jusqu'au parc, où je décidais de m'y posais un peu avant de rentrer.
Je m'asseyais sur l'herbe, écoutant « Purple Disco Machine » dans les oreilles. Après une bonne heure, je me relevais et rentrais chez moi en souriant. En arrivant, j'ouvris la porte d'entrée et me suis déchaussé. Je criais que j'étais rentrée et me suis dirigée vers la cuisine où je sentis une bonne odeur. Dans la pièce, je remarquais quelque chose dans le four et ma mère était en train de faire la vaisselle :
Maman : Coucou, ma chérie, me souriait-elle quand elle me vit arriver.
Moi : Salut, lui lançais-je en souriant. Attends, je reviens !
Je pris mes sacs et montais dans ma chambre pour les poser près de mon lit. Je redescendis les escaliers et m'installais à une chaise pour parler avec ma mère :
Moi : Tu savais que j'avais oublié que dans une semaine, c'est les vacances ! Lui racontais-je en rigolant.
Maman : Vraiment ? Dit-elle amusée. Pourtant, ce n'est pas le genre de chose que tu oublies facilement ! Finissa-t-elle en rigolant.
Moi : Je sais, je sais ! Au fait, t'as eu des nouvelles de Mike ? Lui demandais-je surexcitée. Tu sais quand il rentre ?
Maman : Oui ! Il rentre pour les vacances, me dit-elle en souriant.
Moi : Ouaiiiiiiiiis !!!
J'aidais ma mère en essuyant la vaisselle et la rangeais dans le meuble, tout en écoutant Kaamelott à la télé. Au bout d'un moment, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je rangeais le dernier verre que j'avais dans la main et partis saluer mon père. Une fois que le repas fut prêt, nous passâmes à table en nous racontant nos journées respectives.
Après avoir dîné puis rangé la vaisselle, je fis un bisou à mes parents et montais dans ma chambre. Je fis mon sac pour demain, me changeais en pyjama, me couchais dans mon lit et traînais sur Insta où j'ajoutais en ami tous ceux que je connaissais et appréciée du lycée. Ensuite, je lus quelques chapitres de mon livre avant de m'endormir épuisée.