La tour était haute par rapport au château royal qui se trouvait à ses côtés. Elle était faite de pierre et d'un feuillage inconnu alors qu'au plus haut se trouvait le télescope de la famille royale. C'était ici que tous les héritiers de la couronne prenaient leur leçon d'astrologie, et cela depuis des générations. Ygritt le savait bien, et c'était bien pour cela que le matin elle avait dû cacher sa stupeur quand la gouvernante lui avait ordonné de partir si loin. Maintenant elle balayait ses sols de pierre de gestes lents, ses muscles endoloris par les travaux de ce matin. Une fois par mois, les servantes se retrouvaient toutes dans une des forêts lointaines où y fleurissaient les seules pétunias de l'année, des fleurs aux teintes bleutées que la grande duchesse appréciait particulièrement. Cela avait alors donné résultat à de longues promenades dont les efforts se faisaient toujours ressentir dans les jambes de la pauvre jeune fille.
Pourtant se retrouver dans un endroit si culte avait été une grande fierté pour Ygritte. Ainsi, son regard portant vers la petite fenêtre vitrée, son imagination l'amena à se demander combien de jeunes princesses s'étaient tenues au même endroit qu'elle. C'était une fille particulièrement rêveuse, un défaut qui lui valait souvent des remarques. Faisant une valse sur le côté, elle joignit son balai à ses mouvements, regardant d'un regard curieux le télescope énorme en plein milieu de la salle. Mais elle n'osa pas le toucher, elle savait très bien qu'un seul mouvement de sa part lui vaudrait une main coupée. Alors elle ne faisa que produire des pas improvisés, tentant de s'imaginer ce que cela ferait d'apprendre les connaissances du monde habillée d'une robe brodée en or. Pourtant, dès son plus jeune âge, Ygritte avait toujours été scellée à un destin enchaîné. Un qui ne lui permettait que de balayer des salles poussiéreuses, les mains cabossées par le travail. En effet, la jeune fille s'était retrouvée seule à sa naissance, sa venue au monde ayant produit le décès de sa mère. Cela avait ôté une servante royale au moins, qui avait failli être payée par le cout de sa vie. Mais la gouvernante avait supplié et supplié, si bien que l'enfant avait alors fait ses premiers pas dans le château sans que personne ne puisse en dire un mot. Ou du moins c'est ce dont les chuchotements parlaient entre les couloirs du château.
Pas qu'Ygritte puisse en parler par elle-même, la femme qui avait tout fait pour qu'elle garde la vie n'était maintenant qu'une vieille ridée aux yeux méchants. Elle la frappait au bâton quand les sols n'étaient pas assez bien lavés, et lui tirait les cheveux quand ses yeux rêveurs naviguaient sur autre chose que des murs sales. Non, elle n'avait rien du portrait de la femme suppliante et Ygritte avait même bien du mal à croire qu'elle se souvienne de son prénom. Avant même qu'elle ne pût s'en rendre compte, le bruit du balai frôlant le sol s'était tu. La jeune fille immédiatement se maudit de se laisser autant distraire. Ses yeux scrutèrent le lieu, cherchant un coin qu'elle n'avait pas frotté et n'y voyant rien, elle posa enfin son balai contre un mur. D'un geste habile elle étira ses muscles endoloris, et, elle entreprit sa descente dans les longs escaliers. La tour était si vieille que des fois des pierres manquaient de tomber aux pied des vieux souliers de la jeune fille. Les rumeurs disaient que la tour avait été construite avant même de la naissance du maître le plus ancien, parmi ceux qui vivaient en haut de la colline et qui priaient pour le bien du royaume. On disait que quand le vent soufflait trop fort on y entendait les cris des âmes oubliées entre les pierres, et Ygritte, se demandait ce qu'elles devaient bien penser en la voyant descendre la tour. Bientôt elle descendit de la dernière marche et ses yeux croisèrent ceux d'un chat noir. Il n'avait pas de nom mais il devait sûrement être celui qu'elle croisait le plus dans ce château si grand.
Ygritte ne se souvenait pas d'un seul souvenir d'enfance où le chat n'était pas quelque part caché dans un coin. Doucement elle s'avachit pour caresser son poil doux, mais d'un coup des cris retentirent. L'animal aussitôt s'enfuit. Ygritte, intriguée sorta de la tour. Cette partie du château était principalement visitée par les servantes de la couronne et le silence était toujours pour toutes les domestique la réponse à toutes les questions. Cela faisait depuis des années qu'Ygritte n'avait jamais entendu de cris.
— Odile ? — demanda-t-elle dans un chuchotement léger quand elle aperçut le visage stupéfait de sa camarade.
Mais la fille n'eut pas de réponse alors que soudainement, le temps ensoleillé qui avait duré toute la journée commença à s'assombrir rapidement. Le visage de la servante était figé, stupéfait vers le ciel, et Ygritte, sentant sa curiosité piquée, leva les yeux. Le soleil brillait toujours, mais une ombre à ses côtés commençait à apparaître.
— C'est exactement ce dont parlait le moine Jonas, le ciel devenant vide — furent les mots qui sortirent des lèvres d'Odile, des murmures simplement destinés à arriver à ses oreilles.
Ygritte la regarda abasourdie de voir ce qu'était devenue la femme normalement si discrète, mais bientôt d'autres cris commencèrent à se faire entendre. Des femmes commencèrent à courir, et des mots, des phrases commencèrent à résonner entre les jardins. Au-dessus de la tête de la fille, le ciel commençait à devenir de plus en plus sombre.
— Odile, il faut qu'on parte d'ici — parla Ygritte, ses yeux ne lâchant pas l'agitation qui semblait se dérouler autour d'elle.
Pourtant la fille ne bougea pas. Alors que l'obscurité commençait à englober tout autour d'elles, Ygritte regarda enfin la domestique. Elle avait la bouche grande ouverte, et ses sourcils se frottait de douleur alors que ses yeux rouge sang commençaient à pleurer. Autour d'elle, d'autres cris similaires commencèrent à s'entendre, jusqu'à ce que le jardin ne devienne plus qu'une cacophonie de douleur.
Ygritte recula d'un pas, tétanisée, et trébucha sur elle-même en tombant lourdement sur le sol. Ses yeux écarquillés fixaient toujours ceux de sa camarade, et bientôt, sans qu'elle ne puisse y faire grand-chose, son regard fut tourné vers cette chose si affreuse.
Dans le ciel, le soleil jadis si lumineux avait été devancé par quelque chose de noir et de rond, lui passant dessus. Mais Ygritte ne pouvait pas essayer de comprendre ce qu'il se passait au-dessus de sa tête que la lumière du soleil lui brûla la rétine. Bientôt de sa bouche sorta le même cri affreux que les autres servantes autour d'elle.
Elle cria et cria sans pouvoir arrêter, des larmes coulant de ses joues jusqu'à ce que bientôt sa vision ne se noircisse par complet.
Ygritte ne sut jamais combien de temps elle resta là, assise sur l'herbe à crier de douleur. Quand elle reprit ses sens, elle n'était plus dehors mais dans une chambre, ses doigts fins sentant la toile des draps.
Autour d'elle, de l'agitation semblait s'entendre, suivie de gémissements de femmes à ses côtés. Ygritte en déduisit qu'elle devait sûrement être à l'infirmerie.
Pourtant elle ne bougea pas d'un doigt, préférant reprendre son souffle et ignorer ses paupières lourdes. Le temps passa, elle entendit des pas se déplacer dans la salle, des voix chuchoter entre elles, et avant qu'elle ne puisse s'en rendre compte, la nuit semblait être déjà tombée au palais.
Sa peau était froide, mais bientôt un léger toucher vint caresser sa main. Cela dura encore quelque temps jusqu'à ce que la presence ne disparaisse et qu'Ygritte se décide a revenir au commun des mortelles.
D'abord, elle commença à s'étirer doucement, et quand il fut temps d'affronter la réalité, elle essaya d'ouvrir les yeux calmement. Au début rien ne se passa, tant bien qu'elle essayait, la lumière ne semblait pas lui parvenir. Puis bientôt, d'une manière très lente, les couleurs du monde commencèrent à revenir.
D'abord ce fut le plafond qui se dessina devant elle, puis une fenêtre, un lit, et bientôt l'entière infirmerie se présenta.
— Enfin ! On a bien cru que tu n'allais jamais te réveiller — parla Solange, une infirmière que Ygritte voyait souvent soigner les soldats qui revenaient de la guerre blessés.
La fille ne répondit rien, regardant plutôt les visages des femmes bandées à ses côtés.
— Tu as eu bien de la chance, tu es la seule de toutes les servantes qui étaient dans les jardins à ne pas avoir perdu la vue — continua la femme, suivant le regard de la fille.
— Maintenant qu'elles ne peuvent plus servir la famille royale, elles vont partir dans le couvent voisin. Le carrosse est déjà prêt.--
Ygritte ne répondit rien, regardant plutôt la fille dans le lit voisin dont le visage bandé appartenait jadis à Odile.— Prends ce soir pour te reposer, demain tu reprendras ta routine — parla l'infirmière, se levant sur ses mots et se pressant d'aller soigner d'autres patientes.
Laissée toute seule, Ygritte se rallongea sur le lit, fixant encore quelques temps le plafond avant de tomber dans un profond sommeil. Elle rêva d'une prairie, des couloirs du château, et de longues courses dans de l'herbe mouillée.
Elle ne marchait plus sur deux jambes mais à quatre pattes et pour la fille, cela devait être le plus libre qu'elle n'avait jamais été. Elle courait dans le palais maintenant, traversant de porte en porte, mais alors que les lieux commençaient à être de plus en plus reconnaissables, Ygritte sentit un coup de bâton douloureux entre les côtes.
— Dégage du chemin, vilain chat ! — cria la voix grincheuse de monsieur Lionel, le surveillant des couloirs.
Juste au même moment, la fille se releva en sursaut de son lit, et le même homme entra en fracas dans l'infirmerie.
— Surveille ton animal, que je ne le revoie plus traîner entre mes pattes — parla-t-il en s'adressant à Ygritte, le chat noir faisant un saut en avant et se positionnant sur ses genoux.
Encore désorientée, elle vint caresser son poil par habitude. Elle essaya de reprendre ses esprits alors que monsieur Lionel tirait les rideaux de la chambre.
Au même moment, les servantes autour d'elle commencèrent à se réveiller, avec elles des gémissements plaintifs de celles qui étaient blessées.
Bientôt, Solange arriva à son tour.
— Pour toutes les servantes qui n'ont pas été éraflées, retournez dans vos chambres respectives, vous continuerez la journée comme normalement. Pour les autres, on vous regroupera dans les jardins, un carrosse vous attend.
Ygritte se releva aussitôt, se dirigeant alors vers les quartiers du personnel, ne pouvant plus supporter l'odeur affreuse du sang.
Sa chambre était composée d'une salle rectangulaire où six lits côte à côte étaient positionnés, chacun appartenant aux servantes qui séjournaient avec elle. Comme d'habitude, le silence régnait dans la salle alors que, comme les autres filles, Ygritte prenait le temps de changer ses habits sales.
Des coins d'œil discrets semblaient tomber sur elle une fois ou deux, mais elle n'y fit pas attention, bientôt suivant les autres filles dans le hall où elles recevaient leurs ordres tous les matins.
Quand chaque rôle fut assigné, les servantes partirent déjeuner leur bout de pain et lait froid, et l'ennuyeuse routine d'Ygritte reprit son cours.
Pourtant, pendant qu'elle et un petit groupe de servantes balayaient l'une des terrasses, Yules vint la voir.
— On a vraiment cru que tu avais perdu la vue — chuchota-t-elle dans son oreille.
La brune était l'une des autres servantes résidentes dans leur chambre et sûrement l'une des seules qui avait à peu près son âge. Elle devait sûrement avoir quatre hivers de plus qu'elle, mais c'était le plus proche qu'Ygritte pouvait trouver d'une camarade.
— J'y ai cru moi aussi — murmura en retour la fille, balayant avec plus de force pour masquer leurs chuchotements.
Le silence reprit, mais la curiosité d'Ygritte la piquant, elle ne put s'empêcher de se repencher vers la femme.
— Tu sais ce que c'était, dans le ciel hier ? — demanda-t-elle.
— Les anciens disent que c'est l'union du soleil et de la lune. Un événement rare.--
En même temps, le chat noir traversa le couloir. Ygritte le regarda partir en se remémorant le rêve bizarre dont elle avait été témoin dans l'infirmerie.
— J'ai fait un rêve bizarre hier soir — murmura-t-elle, Yules immédiatement la regarda de travers.
— J'espère pas trop bizarre quand même, tu ne voudrais pas finir comme Lyana — parla-t-elle de la domestique qui avait été brûlée il y a quelques mois.
Les raisons avaient été occultes, mais les filles de sa chambre avaient laissé entendre que tous les soirs des visions lui apparaissaient dans des rêves, des rumeurs qui lui avaient valu la mort.
— Non, pas de ce genre de rêve — murmura en retour Ygritte, traversant le couloir pour aller balayer un autre hall.
Après cette conversation, les mots de Yules trotterent dans la tête de la fille toute la journée, à un point qu'il lui fallut deux reproches pour qu'elle arrête de rêvasser.
La fille ne reparla plus de rêve bizarre et Yules ne ressortit plus le sujet, quelque chose dont elle était reconnaissante.
Pourtant, le soir arriva bientôt, et avec lui, la peur de revivre cet étrange rêve. C'était une émotion qui la prenait aux entrailles et enfermée dans sa chambre, Ygritte ne put s'empêcher d'exaucer une prière avant d'aller dormir. Quand elle eut fini, elle imita ses camarades et prit place dans son lit avant de tomber dans un profond sommeil. Dans son rêve, elle avait repris ses quatre pattes et courait entre les prairies des forêts royales. Ygritte le savait parce que c'était ici que se produisaient les cueillettes annuelles. C'était comme redécouvrir le lieu d'un point de vue différent, plus bas et plus libre alors qu'elle pouvait se déplacer où elle voulait sans ne recevoir d'ordre sévère. Ainsi elle courut et courut toute la nuit jusqu'à avoir mal aux pattes. Quand Ygritte se leva de son lit, ce fut en sursaut et en sueur. Ses habits lui collaient à la peau et le temps qu'elle puisse reprendre son souffle, elle avait déjà croisé les yeux froids de Yules.
— Juste un mauvais rêve — avait-elle dit avec le peu de force qui lui restait.
— Dépêche-toi l'appel va bientôt commencer — avait juste répondu sa camarade.
Sur ces mots la fille se leva de son lit en vitesse pour commencer à se préparer. Ainsi ce genre d'événements se répétèrent toute la semaine, jusqu'à un point à faire partie intégrante de la nouvelle routine de la jeune fille. Maintenant, au lieu de se coucher tous les soirs avec l'attente d'une journée longue et fatigante, c'était d'abord avec la connaissance d'une nuit pleine de courses affolantes qu'elle allait se coucher. Avec le temps elle avait appris à quoi ressemblait le château royal de nuit et de quelle manière ne pas se réveiller en sursaut pour ne pas subir les regards suspects de ses camarades. Ainsi, sans qu'elle ne s'en rende compte, une semaine était déjà passée, et elle avait exploré plus d'endroits qu'en toute sa courte vie. Mais Ygritte n'était pas dupe, elle savait bien que les sensations qu'elle vivait allaient bien plus au-delà de simples rêves. Pourtant elle faisait en sorte de ne pas y laisser trop de réflexion, car les réponses à ses questions semblaient bien trop profondes pour sa vie si monotone. Elle ne se contentait alors que de profiter de cette nouvelle légèreté acquise qui lui permettait d'oublier un peu sa routine.
Jusqu'à ce que bientôt un événement la ramène à la brusque réalité. La journée s'était déroulée comme toutes les autres avant celle-ci. L'appel avait été fait à l'aube, et Ygritte s'était retrouvée à nettoyer cette fois-ci les écuries royales, l'une des pires tâches qui pouvait être donnée à une domestique. Ainsi s'était déroulée la journée, accompagnée du petit chat noir qui de temps en temps venait se frotter à sa cuisse. Le travail fut douloureux et sale, ce qui lui valut de ruiner le pauvre tablier qu'elle avait lavé un jour auparavant. Le soir, Ygritte dut se gratter la peau jusqu'à ce qu'elle devienne plus rouge qu'elle ne l'était originalement, et jusqu'à ce que l'eau jadis cristalline ne prenne une couleur marron. Les autres servantes en firent de même. Cet nuit-là, la fille fut se coucher avec les membres endoloris et avec l'attente de reprendre sa forme de liberté.
Dans son rêve, elle gambadait dans les couloirs du royaume, entre les jardins et les souterrains interdits. Pourtant, alors que la lune était haute dans le ciel, des rires et des chuchotements commencèrent à se faire entendre. C'était surprenant. Jamais à part la garde royale, Ygritte ne s'était retrouvée avec une présence vivante et, excitée d'une telle rencontre, elle gambada vers ce bruit. Quand elle arriva dans les jardins royaux, elle fut surprise de voir les enfants de l'empereur assis sur un des bancs du jardin. Ils étaient trois. Il y avait deux petits princes et une princesse, et Ygritte était ravie de pouvoir enfin les voir de si près. Étant une domestique si jeune, Ygritte avait rarement l'occasion de voir la famille royale, et ce n'était que par quelques occasions qu'elle avait eu droit à de simples coups d'œil curieux. Ainsi, sans préoccupation, elle s'avança vers les enfants et s'installa confortablement sur les genoux de la petite princesse. Sa robe était bordée de rose et de doré, tandis que ses cheveux blonds étaient enroulés en de grosses boucles qui lui tombaient sur le visage. Ygritte se disa que si elle était née princesse, c'est exactement à cela qu'elle voudrait ressembler mais ses pensées furent silenciées par les rires joyeux des enfants face à son arrivée. Leurs petits doigts vinrent caresser son pelage, la fille trop à l'aise pour prendre méfiance du regard malicieux d'un des petits princes. Sans qu'elle ne puisse les entendre, ils se chuchotaient des choses dans une langue inconnue et des fois des rires mauvais sortaient de leur petite bouche.
— T'es même pas cap de le faire — chuchota assez fort l'un d'eux pour qu'Ygritte puisse les entendre.
En retour, son frère murmura quelque chose d'une manière irritée et avant que la fille ne puisse rien faire, elle était déjà devenue le centre de leur attention.
— Arrête de dire que je suis trouillard, c'est pas vrai — parla un des princes, et son frère lui répondit malicieusement.
Ygritte ronronna contre la robe de la petite princesse, mais avant qu'elle ne puisse comprendre ce qui se passait, une lourde pression commença à se ressentir sur l'œil droit. Désemparée, elle commença à s'agiter. Des miaulements aigus sortirent de sa bouche au fur et à mesure que la pression devenait plus forte.
Bientôt, la douleur fut tellement insoutenable que des larmes commencèrent à jaillir de ses yeux avant que la fille ne se réveille dans un énorme cri dans son lit. Pourtant la douleur persista, et en vue de toutes ses camarades regroupées autour d'elle, ses cris perçants avaient dû commencer avant qu'elle ne se réveille.