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1 - Préface
2 - Avant Propos - Univers
3 - Prologue G.R
4 - Chapitre I - Part I - Découverte
5 - Chapitre I - Part II
6 - Chapitre II - Part I - Failles
7 - Chapitre II - Part II
8 - Chapitre III - Part I - Infiltration
9 - Chapitre III - Part II
10 - Chapitre IV - Part I - Braises
11 - Chapitre IV - Part II
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Chapitre I - Part I - Découverte

Projet en cours, toute remarque ou retour est bienvenu.e !

Vous trouverez un lexique en fin de chapitre.

Thalrin Draxor – Le Sanctuaire – Lunaris – Niv 3

La forêt de Lunaris , Vyel'Ithrahn, était un lieu de sérénité, un sanctuaire où le temps semblait s'écouler plus lentement. Les arbres à l'écorce ocre, hauts et majestueux, étendaient leurs branches vers le ciel, filtrant la lumière des deux soleils en une douce lueur dorée, à travers leurs feuilles en étoile d'un vert très vif. Le sol était tapissé de mousse, et l'air empli du parfum des fleurs nocturnes, qui s'épanouiraient à la tombée du jour. C'était un endroit où la vie semblait éternelle, où chaque souffle de vent portait en lui la promesse d'un avenir paisible. C'était surtout un lieu vierge de toute activité, dont certaines zones étaient interdites, pour la préservation des biomes environnants.

C'est dans cette forêt, que Thalrin, un chercheur de Volkyn , marchait d'un pas lent et mesuré. Il avait laissé sa compagne, Lirra, et leur nouveau-né, endormis dans la chambre qu'ils occupaient depuis leur arrivée sur Lunaris. Elle avait accouché quelques jours auparavant, et bien que la naissance se soit relativement bien passée - bénissez les Flux - elle était encore faible. Il avait insisté pour qu'elle se repose, tandis que lui, incapable de rester statique, avait décidé de se promener dans la forêt, qu'il apercevait depuis la chambre de sa compagne. Il avait toujours été curieux de nature, et c'était la première fois qu'il quittait Borax. L'idée d'explorer, un endroit aussi mystérieux que les bois de Vyel'Ithrahn, l'avaient attiré comme un aimant.

Il avançait entre les arbres, les mains dans les poches de sa veste en cuir, observant les détails de la flore environnante. Les racines noueuses des arbres semblaient s'enfoncer profondément dans le sol, enchevêtrement brouillon qui s'assurait d'éviter tout déracinement. Les feuilles bruissaient doucement, et de temps à autre, un oiseau aux plumes irisées traversait le ciel, laissant derrière lui un sillage de lumière. Thalrin se sentait apaisé, presque en harmonie avec cet environnement. Tant de lumière naturelle, c'était... magique. Les insectes bruissaient, il percevait les déplacements des petits animaux qu'il ne parvenait pas à voir, dans les feuillages et les petits cailloux sur le sol.

C'est alors qu'il remarqua une ouverture dans un promontoire rocheux, à peine visible derrière un rideau de végétation. Intrigué, il s'approcha et écarta les plantes, révélant une entrée étroite qui menait à une caverne. La lumière des soleils ne pénétrait qu'à peine à l'intérieur. Il hésita un instant, puis, poussé par une curiosité irrépressible, il entra.

La grotte était sombre, mais la lumière qui parvenait à entrer se réfléchissait grâce aux cristaux de Vrith incrustés dans la roche des parois. Les spaths luminescents, émettaient une faible lueur naturelle bleutée. Thalrin avança prudemment, ses pas résonnant légèrement sur le sol rocailleux. L'air était frais, presque froid, humide, et il sentait une légère vibration sous ses pieds, comme si la grotte exhalait. Il s'arrêta un instant, écoutant les sons étouffés qui semblaient venir des profondeurs. Puis, quelque chose attira son regard.

Un bref éclat de lumière, rapide et fugace, scintilla dans l'obscurité. Thalrin tourna la tête, essayant de localiser la source de cette lueur. Il avança encore, guidé par les éclats intermittents. Finalement, il arriva devant une paroi rocheuse, et là, une pierre étrange était encastrée. Elle était petite, à peine plus grosse que son poing, d'un noir brillant. Et elle dégageait quelque chose, il pouvait le sentir, malgré son incapacité à manier l'Inhérence. C'était palpable.

Thalrin s'agenouilla devant la roche, fasciné. Il n'avait jamais rien vu de tel, sauf peut-être avec l'Accyum Impur, mais c'était un métal natif. De sa surface lisse, aussi sombre « qu'une nuit » sur le niveau 1, à ses vibrations légères sous le contact de ses doigts, la petite pierre avait de quoi interloquée. Il sentit une chaleur étrange, et aurait juré que le minerai réagissait à son toucher. Intrigué, il sortit un petit couteau de sa poche et commença à gratter délicatement son pourtour. Peut-être pourrait-il l'extraire, en grattant la roche poreuse qui l'encerclait ? Après quelques minutes d'efforts, il ne parvint qu'à en arracher un fragment, qui laissait apercevoir des éclats argentés, et qu'il glissa dans sa poche. Ça serait suffisant. Après tout, il ne s'agissait que d'un joli caillou et de son insatiable curiosité.

***

Quelques jours plus tard, Thalrin, Lirra et leur nouveau-né quittaient Lunaris à bord d'un Thul'Vorrak, un aéronef de marchandise massif, chargé de denrées alimentaires. Bien que lent, il avançait à une vitesse constante , et c'était un choix sûr : ces convois empruntant des routes commerciales stabilisées, et évitant les zones de turbulence. Il y avait toujours la possibilité d'y trouver une place, quand on avait les moyens de payer le voyage. La traversée depuis le niveau 3 jusqu'au niveau 1 couvrait 111 Lieues , un voyage long mais inévitable pour rejoindre Borax sur Volkyn. Thalrin avait payé leur passage avec les derniers fluxions qu'il avait gardé en réserve, tandis que Lirra, bien que faible, pouvait désormais marcher sans aide.

À l'intérieur de la carcasse métallique du Thul'Vorrak, les vibrations des turbines telluriques berçaient les passagers. Thalrin, assis près d'un hublot fissuré, passait ses doigts sur le fragment de pierre dissimulé dans sa poche. En l'espace de soixante pulsations à peine, l'objet était devenu une obsession. Il le caressait à travers le cuir de sa veste, où la touchait tout simplement peau contre roche, comme pour s'assurer de sa présence, au point d'en oublier parfois les pleurs étouffés de son enfant contre la poitrine de sa femme.

Le Thul'Vorrak vibrait, tandis qu'il s'enfonçait dans les strates inférieures de Varhen. Lorsque l'aéronef franchit la limite des 100 lieues par rapport au noyau planétaire ; un craquement métallique secoua la carcasse. La température chuta brutalement, passant de +30°C à -20°C en quelques battements . Les parois du Thul'Vorrak grincèrent sous la contraction du métal, et un frisson parcourut l'assemblée. Thalrin claqua des dents, serrant machinalement la pierre dans sa poche.

Lirra, pâle, porta une main à son front. Ses vertiges s'accentuaient avec l'augmentation de la gravité. Leurs mouvements devenaient plus lourds, comme si l'air s'était épaissi. Le nouveau-né, niché contre elle, s'agita, ses pleurs étouffés par les langes. Ils auraient peut-être dû attendre davantage, que le nourrisson ai quelques jours de plus, comme cela leur avait été recommandé.

Dehors, le paysage changeait. La lumière du troisième niveau faisait place à la pénombre, et les grands îlots à de plus petits. Des brumes givrantes s'accrochaient aux flancs du vaisseau, et parfois, un éclair silencieux zébrait le ciel, illuminant des silhouettes massives se déplaçant lentement sur les affleurements rocheux. Il devenait très difficile de discerner quoi que ce soit dans le vide et la noirceur, propre au niveaux bas de Varhen. Retour aux abysses...

Les pulsations passèrent, rythmées par les secousses sourdes des turbines luttant contre les courants descendants. Le pilote, un vieux Vorrakien aux yeux striés de veines, ajustait sans cesse les stabilisateurs pour éviter une chute trop rapide.

Par moments, des lueurs violettes s'accrochaient aux hublots, grésillant comme de l'électricité statique. Thalrin observa ces phénomènes, fasciné. Il connaissait les flux telluriques, comme tout bon varhenien, mais les voir de si près dans leur environnement naturel...

Lirra s'endormit par intermittence, épuisée. Le bébé, lui, semblait sensible aux perturbations magnétiques, pleurant sans raison apparente. Thalrin posa une main sur son front, murmurant une prière ancienne, celle que sa mère lui chantait autrefois. Ce fut, la seule et unique fois, qu'il accorda de l'attention à son enfant.

Quand le Thul'Vorrak approcha la limite des 50 lieues par rapport au noyau, la gravité devint écrasante. Thalrin sentit chaque muscle se tendre, chaque mouvement demander un effort supplémentaire. Lirra gémit en essayant de se redresser, et il l'aida, posant une main ferme dans son dos.

Dehors, le paysage se fit encore plus sombre. Les îles, désormais rares et fixes, flottaient sur les courants telluriques comme des épaves ancrées. Des déserts d'ombre s'étendaient à perte de vue, entrecoupés seulement par quelques pics neigeux suspendus, luisant faiblement dans la pénombre.

Il sembla à Lirra que son conjoint était fébrile. Il avait été très peu concerné par elle et leur enfant. Et s'éloignait déjà, le regard vacillant, le poing serré sur le rabat de sa veste. Elle sentait que quelque chose clochait, mais Thalrin ne semblait pas d'humeur à en discuter.

Enfin, 56 pulsations après leur départ - ce qui lui avait semblé une éternité -, les premiers volcans apparurent, puis les lueurs de Borax. Volkyn était un territoire austère, dominé par des massifs montagneux rocheux et des vallées sombres. Les villes étaient construites à flanc de montagne, certaines, bien dissimulées, l'étaient même à flanc d'îlot, leurs bâtiments de pierre noire semblant faire partie du paysage. L'air frais était chargé de poussière, et le ciel perpétuellement sombre, était souvent voilé par les nuages de cendres. C'était un pays à l'environnement rude, mais c'était chez eux.

Soupirant, elle le laissa partir pour son lieu de travail, déçue de son comportement, et rentra chez eux, son trésor dans les bras. 

***

Lexique

Lunaris : Petit îlot, unique Ville État sur Varhen.

Volkyn : Unique pays de la première couche gravitationnelle. Varhen se déploie sur cinq niveaux gravitationnels autour de son noyau. Le niveau 1 en est le plus proche, et en toute circonstance ou presque, privé de la lumière des soleils et de la lune.

Borax : Capitale de Volkyn.

Les cristaux de Vrith (ou Vrithlin) sont au cœur de l'équilibre énergétique et gravitationnel de Varhen, avec des implications technologiques, magiques et socio-économiques majeures. Ils réagissent aux champs magnétiques de Sar'yn (le satellite) pour maintenir les îles flottantes en lévitation (Niveaux 3 à 5). Leur instabilité explique les « tempêtes gravitationnelles » et les distorsions spatiales. Leur noyau concentre l'énergie tellurique du noyau hyperdense de Varhen. En surcharge, ils explosent, ou corrompent les organismes.

Inhérence : Appellation de la magie sur Varhen.

Accyum Impur : Comme l'or, le cuivre ou l'argent.

5550km / 1 lieue = 1000 Gravitons (unité de mesure sur Varhen) = 50 000 mètres

100 km/h = 2 Lieues par heure (Lg/h) = 2Lg/P (P : pulsation) pour être au plus juste avec les unités de mesure de cet Univers.

Fluxion : Monnaie universelle.

Une journée sur Varhen dure 30 heures. 60 pulsations valent donc pour deux journées complètes sur Varhen.

Battements = Minutes.

Pulsations = Heures.

100 lieues = 5000km

50 lieues = 2500km.

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