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2 - 1. Un marché acceptable
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4 - 3. « Parce qu'elle était mienne »*
5 - 4. « Tu me fais tourner la tête... »*
6 - 5. « Clarke of the Sky People »*
7 - 6. « You take my self, you take my self control » *
8 - 7. « Ils ne comprendraient pas que nous avons trouvé, à la force d'aimer, dans nos coeurs un espoir »*
9 - 7.5 « Il était une fois... »
10 - 8. À tout problème, sa solution. Ou pas.
11 - 9. Quand les difficultés s'accumulent...
12 - 9.5. « Tous les chemins mènent à tes yeux. »*
13 - 10. « Si on vit pas maintenant, demain il sera trop tard » *
14 - 11. Mebi oso na hit choda op nodotaim
15 - 11.5. « Si tu étais incapable de sortir d'un de ces rêves, comment ferais-tu la différence entre le monde du rêve et le monde réel ? »*
16 - 12. « Don't be afraid, Clarke. Death is not the end. »*
17 - 13. Le temps joue. Et gagne. Ou peut-être pas ?
18 - 14. « Si vis pacem, para bellum »*
19 - 14.5. « Mère Raton-laveur, raconte-nous une histoire. »
20 - 15. « Ça va péter mon colonel » *
21 - 16. « Je vous aime adieu. Je vous aimerai toujours du début à nos fins. »*
22 - 17. « Dis-moi que c'est un cauchemar. Pitié, dis-moi que tout ça n'est pas réel. »
23 - 18. « You think I'd leave you [all] hanging ?! Never. »*
24 - Bonus - Trente ans ?! Ça se fête !
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7.5 « Il était une fois... »

Alors ce chapitre est un "intersaison". Il se passe entre la fin de la saison 3 et le début de la 4 !

Je vous laisse donc découvrir ça ! Bonne lecture !!

—————————

Clarke

Après avoir défait ALIE et être revenue à moi, dans la salle du trône, je ne me relâchai pas. Chaque fois que nous en terminions avec quelque chose, il y avait un autre problème plus grave qui arrivait. Enfin... Un autre était déjà en chemin, d'après ce que nous avait dit l'IA. Peut-être aurions-nous droit à quelques jours de répit avant que tout ne se complique.

Lexa avait annoncé qu'elle nous laissait deux jours de repos. Je ne m'attendais pas alors à ce qu'elle apparaisse à la porte de ma chambre. Costia lui avait fait comprendre qu'elle ne lui en voudrait pas si elle passait du temps avec moi, indiquant même que j'avais certainement besoin de réconfort. Elle ne saurait avoir plus raison. De réconfort venant de Lexa, mais surtout de temps avec elle. Avec ALIE qui n'avait plus d'emprise, j'avais eu accès au moment où elle avait déclaré m'aimer. Comment était-ce possible alors que je n'avais aucun souvenir dans la cité avant le moment où Raven m'avait « débloquée » ? Peut-être le processus était-il en cours, me donnant accès cet instant ?

Quoi qu'il en soit, je l'avais entendu prononcer ces mots, dans sa langue maternelle. Alors que nous profitions de notre moment et qu'elle n'arrivait pas à s'exprimer, je lui révélai que je le savais déjà, lui répétant les mêmes quatre mots qu'elle avait prononcés.

Lors de la réunion, elle nous avait placées - Costia et moi - à ses côtés. Nous expliquâmes tout et nous nous mîmes tous d'accord pour réfléchir à des solutions pour sauver notre peuple. Et cette fois-ci, aucune autre... complication ne fit son apparition. Les journées restaient chargées pour tous, devant gérer de nombreuses choses : s'occuper des morts, réparer ce qui avait pu être détruit. Petit à petit, l'alliance tant désirée se mettait en place. La hache de guerre enfin enterrée après tous ces combats.

Quant à Lexa, Costia et moi... La situation était toujours complexe, tendue, quoi que Costia et moi nous entendions à merveille. Je sentais que je devais la protéger, elle avait tant subi, elle était encore si craintive que je n'arrivais pas à m'arrêter de veiller sur elle. Elle surprenait parfois mes regards et m'interrogeait du sien avec amusement. Ce qui ne manquait jamais de la faire sourire, et moi non plus. Je devais bien l'avouer, je m'étais attachée à elle.

Le jour tombait, cédant lentement sa place à la nuit. J'étais en train d'observer le spectacle de ma fenêtre quand des coups se firent entendre sur ma porte. Je souris en pensant que Lexa me rejoignait. Je l'autorisai à entrer. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Costia à mes côtés.

– Costia ? Tout va bien ?; elle leva les yeux au ciel.

– Mais oui ! Je...; elle semblait moins assurée tout à coup.; Je suis venue pour m'excuser.; je ne comprenais pas.

– T'excuser ?

– D'avoir embrassé Lexa, dans la salle du trône. J'ai vu ton regard quand tu nous as surprises. Et je suis désolée. J'aimerais que tu me pardonnes pour ça. Je sais que...; je posai ma main sur son bras.

– Calme-toi. Je ne t'en veux pas. À vrai dire, je comprends.; je souris.; C'est Lexa.; elle hocha la tête, avec un sourire de compréhension.; Tu n'as rien à te faire pardonner.; elle soupira de soulagement avant d'inspirer et d'expirer.

– J'aimerais... Si tu es d'accord, bien sûr. J'aimerais te parler, te raconter...; mes yeux s'agrandirent.

– Costia, tu n'as pas à revivre ce calvaire, je l'ai entendu et tu n'as pas à le...; elle m'arrêta en attrapant mon poignet.

– Ce n'est pas de ça dont je veux te parler... C'est quelque chose que je n'ai pas dit à Lexa, ni à personne. Je lui ai confié qu'il m'avait été difficile de lui cacher les choses, c'est vrai. Mais je ne lui ai jamais dit à quel point. Je voudrais en parler, avec toi.

– Pourquoi pas à Lexa ?; elle secoua la tête.

– Parce qu'elle n'est pas la bonne personne pour cela. Je le sens.

– D'accord.; je ne voyais pas quoi lui dire d'autre. Si elle avait besoin de se confier à moi, je serais là pour l'écouter. Toujours. Elle nous amena vers un fauteuil et prit place à mes côtés quand je m'installai.

– J'ai évoqué ma rencontre avec elle. C'était une mission, et j'ai provoqué notre rencontre.; je hochai la tête, je me souvenais de ça.; Mais quand j'ai croisé ses yeux... Cette mission semblait si... futile, à côté. J'ai gagné sa confiance, c'est vrai. En la conseillant, entre autre. Mais ça n'a jamais été pour Nia ou pour la vie de ma soeur, d'ailleurs. C'est parce que je voulais faire partie de sa vie. Je voulais être à elle, je la voulais. Je voyais parfois ses regards, des prémices de gestes mais elle...; j'étais surprise, elle le remarqua et m'interrogea silencieusement.

– C'est elle qui a fait le premier pas, avec moi... Je suis juste... très étonnée.

– Ma perte a dû lui faire comprendre qu'elle ne devait pas perdre de temps. Tu...; elle pinça ses lèvres.; Tu voudras bien me raconter ?; je fronçai les sourcils.

– Tu es sûre ? Je ne voudrais pas te blesser, Costia.

– Ne t'en fais pas pour ça. J'aimerais vraiment entendre votre histoire, quand tu seras prête.; j'acquiesçai alors qu'elle prit une inspiration avant de poursuivre.; Un soir, elle m'a fait appeler dans sa chambre. Je craignais qu'elle n'ait découvert ma mission. Mais il n'en était rien. Elle...; elle sourit.; Elle m'avait invitée dans sa chambre pour observer le paysage pendant un coucher de soleil. Nous avons échangé notre premier baiser, ce soir-là. Tu n'imagines pas à quel point j'avais attendu ce moment. J'avais même perdu espoir !; je vis dans ses yeux tout l'amour qu'elle portait à Lexa et c'était... enivrant. Elle remarqua mon regard et me sourit.; J'étais la plus heureuse de la planète. Mais plus le temps passait et plus il m'était difficile de vivre avec ça. Je me suis tant haïe, Clarke. Chaque jour supplémentaire était une torture, je ne supportais plus de lui cacher tout ça. Je me cachais pour pleurer loin des yeux et des oreilles indiscrets ! Elle n'a jamais rien vu de tout ça, tu sais. Et tout ce que je lisais dans son regard me faisait me haïr encore plus : tout cet amour, cette... dévotion qu'elle avait à mon égard. Et puis, c'est devenu trop difficile, c'était un poids bien trop lourd à porter. Je ne pouvais plus. Je me sentais suffoquer, ma poitrine était comprimée, mon coeur se serrait un peu plus à chaque minute. J'ai décidé de tout arrêter. Tu connais la suite. Je m'en suis tant voulue de ne pas avoir écouté Hestia. Si j'avais parlé dès le départ, tout ça...; elle semblait à bout, son corps commençait à trembler, je l'amenai contre moi, la berçant doucement alors qu'elle laissait ses larmes couler. Laissant sa culpabilité et son dégoût d'elle-même la quitter enfin. Elle finit par reprendre son souffle.; Je l'aime tant, Clarke ! Je n'ai jamais cessé de l'aimer, jamais. C'est elle qui m'a maintenue en vie, c'est grâce à elle que j'ai tenu tout ce temps dans ce cachot à subir les pires humiliations possibles ! Je vois qu'elle t'aime et je ne peux en vouloir ni à elle ni à toi. Je le vois dans vos regards et vos gestes. Mais c'est tellement dur. Et le plus dur, c'est de la voir perdue, parce que je lui impose un choix, sans même le vouloir. Et je n'ai aucun droit de lui faire ça. Je ne me déteste plus pour mes actes passés, mais l'état dans lequel mon retour la met me fait tellement mal. Je ne l'ai jamais oubliée, je n'ai jamais cessé de l'aimer et je l'aimerai toujours mais...; je lui fis comprendre d'arrêter de parler, elle n'en avait pas besoin, je la comprenais. Je continuai de la bercer.; Je suis désolée de t'imposer ça aussi. Je vois que ça te blesse alors que tu me réconfortes chaque fois que tu le peux. Et je...; elle s'arrêta brusquement de parler, laissant plusieurs secondes s'écouler avant de reprendre.; Et que dès que tu as eu le dos tourné, j'ai embrassé Lexa. Je... Ça n'excuse pas ce que j'ai fait mais j'avais tant besoin de chaleur humaine, d'un réel contact, de douceur, le passé m'a rattrapée et je me suis laissée aller.; ses larmes redoublèrent et je ne pus ravaler les miennes. Elle était tellement brisée.

– Tu avais juste un besoin à combler, Costia. Tu as tellement subi et tellement manqué de tendresse... Je suis désolée que tu aies dû à pâtir de tout ça...; elle ne semblait pas se calmer, j'eus alors une idée.; J'ai été emprisonnée, tu sais ? Mon père avait découvert quelque chose sur l'Arche, qui nous mettait tous en danger. Il a voulu prévenir tout le monde et s'est fait arrêter pour ça. On l'a envoyé dériver dans l'espace en guise de sentence. J'ai été arrêtée aussi, mais on m'a placée en cellule.; je sentis son corps se tendre.; Rien d'aussi difficile que ce que tu as pu vivre, j'étais une simple prisonnière. Le problème n'étant pas réglé, il a été décidé que cent détenus seraient envoyés sur Terre pour voir si la planète était de nouveau viable. Nous n'étions que des cobayes. Nous ne savions pas à quoi nous attendre et nous avons découvert les arbres, les rivières. C'était un véritable rêve pour nous qui avions vécu dans l'espace tout ce temps. Mais en arrivant, notre vaisseau a ravagé votre territoire. On nous a déclaré la guerre. Nous ne faisions que nous battre, jusqu'à ce que... je ne fasse brûler trois cent guerriers de Lexa, vivants. Je te passe certains détails mais une rencontre eut lieu. La première fois que je rencontrais la Commandante. Je pense que quelque chose s'est passé à ce moment. J'ai dû...; je soufflai.; tuer mon premier amour. Il avait massacré des villageois et allait subir la sentence que vous réservez habituellement. Je lui ai planté une lame dans le coeur alors que je lui avouais mon amour pour lui. Lexa a accepté une alliance, malgré tout. Nous nous sommes rapprochées petit à petit.; je ricanai.; Nous étions surtout souvent en désaccord. Et c'est après un de ces désaccords, où je lui avais tenu tête, qu'elle m'a fait rappeler. Après une conversation où elle disait me faire confiance, elle m'a embrassée. J'ai répondu à son baiser.; Costia était calme, à présent, écoutant attentivement.; J'en avais besoin aussi. Et j'en avais envie, je dois bien l'avouer. Mais je venais de perdre Finn, je n'étais pas prête. Enfin, je ne me pensais pas prête. Je l'ai arrêtée. Je l'ai blessée, je le sais. Elle m'a abandonnée devant le camp de nos ennemis, rompant notre accord pour les défaire, acceptant un marché avec eux. J'ai réussi à sauver les miens en tuant tous ceux qui étaient dans le camp. Tu as dû entendre qu'on m'appelait Wanheda.; elle hocha la tête.; C'est à cause de ça. J'ai inversé le système d'aération du Mont Weather. Ils étaient bien trop sensibles aux radiations encore présentes sur Terre. Ils sont morts en souffrant. Nia a voulu le pouvoir de Wanheda et Lexa m'a faite capturer pour me sauver la vie. Tu imagines bien à quel point je lui en voulais. Les choses se sont arrangées, mais chaque fois qu'un problème était résolu, un autre faisait son apparition. Je venais faire mes adieux à Lexa pour retrouver les miens quand j'ai cédé. Je l'ai embrassée et on...; je toussai légèrement, ce qui la fit rire doucement.; Titus attendait mon retour, dans ma chambre...

– Et ensuite, je suis arrivée. Puis Ontari, puis ALIE.; elle soupira.

– J'aime Lexa, et je n'aime pas plus que toi de la voir si perdue et je ne sais pas quoi faire pour la sortir de là.

Costia se redressa et je vis tant de culpabilité et de peine dans ses yeux que les larmes me montèrent aux yeux. Je la vis approcher son visage du mien doucement, elle se pencha un peu plus et ses lèvres furent sur les miennes. Je ne savais pas si c'était à cause de nos aveux respectifs, mais je répondis à son baiser. Elle portait une main à mon visage quand la porte s'ouvrit. Elle recula et nous aperçûmes Lexa, figée. Elle tourna le dos et s'en alla d'un pas rapide.

Je me levai et courus pour la rattraper. Je finis par m'apercevoir que Costia me suivait. Je rattrapai la brune et lui bloquai le passage, la tenant par les bras. Son regard était baissé vers le sol, je le cherchai et j'aperçus une vive blessure dans celui-ci. Elle détourna de nouveau les yeux alors que Costia venait de se coller à son dos, enroulant ses bras autour de son ventre. Lexa se tendit un instant, ne sachant comment réagir. Une main sur sa joue, je lui fis lever le visage vers moi, tout en m'avançant pour l'embrasser. Je la sentis se braquer avant de se laisser aller, elle me serra contre elle tandis que Costia retirait ses bras. Lorsque je cessai le baiser et ouvris les yeux, je la vis sourire, son menton posé sur l'épaule de Lexa, une main lui caressant un bras, l'autre venant se poser sur ma joue.

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