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June_Stephen
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Chapitre 44

PDV William

Les mains de Matthew descendent aux creux de mes reins et s'aventurent entre mes fesses. Paupières closes, je me noie dans notre baiser langoureux tandis qu'il enduit ses doigts de lubrifiant. En le sentant s'insérer délicatement en moi afin de m'ouvrir, mon unique obsession est qu'il me remplisse au plus vite avec sa verge. Ma respiration se raccourcit. Sa bouche glisse le long de ma mâchoire et il mordille mon oreille avec ses canines.

― William...

Je lui réponds dans un gémissement, à bout de nerfs :

― Prends-moi.

La longueur de ses ongles s'enfonce dans mes fesses à ces mots. L'envie bouillonne en nous, mais sa période réfractaire ne lui permet pas encore de l'assouvir. En revanche, je sens ses canines érafler la peau de mon cou. Une morsure lui permettrait-elle de répondre immédiatement à nos pulsions ?

Je déglutis, aussi excité à cette idée qu'inquiet. La soirée a été rude et anxiogène pour moi, j'aurais préféré ne pas en repasser par-là aussi vite, à plus forte raison dans mon état. Mais, avec lui, les effets sont si différents... Lorsqu'il pince ma peau entre ses dents acérées, je frémis déjà en m'imaginant au septième ciel. Venant de lui, l'acte est devenu un fantasme. Si je n'avais pas connu toute cette violence autour des morsures... Je déglutis. Je sais qu'il ne boira pas mon sang dans ma faiblesse actuelle, mais mon ventre se noue malgré tout sous l'effet de l'angoisse. Aussi proche que nous sommes, je sais qu'il ressent tout mon stress, il est inutile d'essayer de lui cacher.

― Mon amour, tu es chez moi, en sécurité, me susurre-t-il à l'oreille, dans l'attente tacite de ma permission. Personne ne peut te faire de mal.

Son bras se resserre autour de moi dans une étreinte protectrice tandis qu'il continue à me pénétrer avec ses doigts. Une expiration alanguie m'échappe. Il sème une pluie de baisers réconfortants dans mon cou jusqu'à faire diminuer la tension dans mon corps. C'est vrai, je ne crains rien avec lui. Absolument rien.

Ignorant mon appréhension, je m'abandonne à lui et l'autorise à me mordre d'un fébrile hochement de tête. A l'instant où ses canines s'enfoncent, je me tétanise et pousse un couinement apeuré qui s'estompe en gémissement délecté. Sa salive entre en contact avec mon sang. Une onde veloutée déferle dans mes veines et un intense bien-être se diffuse en moi. Le plaisir s'étend de mes orteils à mon cuir chevelu dans un frisson délicieux. Je le veux, maintenant.

― Matthew, mets-la moi. Mets-la moi maintenant... !

Un coup de langue précautionneux sur ma plaie, puis il me redresse pour m'assoir sur son bassin. Son regard cendré s'est assombri, ses pupilles s'étant élargies, ses canines affutées dépassent sur ses lèvres et son sexe a durci, long et épais entre mes fesses. Il les écarte à pleines paumes, ses yeux vissés dans les miens et la bouche léchée. Mon bas-ventre est en feu, mon gland dégouline. Mon corps réclame le sien comme la terre appelle la pluie. Par de petits mouvements, je m'enfonce peu à peu et avec lenteur sur sa verge chaude.

― Ahh... !

Sa longueur glisse tout entière au fond de moi et je me retrouve assis sur lui, à onduler pour mieux le sentir. Son sexe me remplit. Le moindre de ses gestes est une décharge de plaisir. Je prends appui sur son torse et bouge à mon rythme - bien que ses yeux me hurlent d'aller plus vite, plus fort, il se contient. Sa main se referme autour de ma verge.

― Ah !

― William, mon ange, siffle-t-il entre ses canines d'une voix sulfureuse, tu me laisses te faire du bien ?

Il resserre ses doigts et commence à me masturber. Je me contracte et balance la tête en arrière tout en m'écrasant sur ses cuisses pour l'enfoncer plus loin en moi.

― Fais-moi tout ce que tu veux...

Il m'allonge sur lui et claque lui-même son pubis contre mes fesses pour me pénétrer avec force, sans pour autant cesser de caresser ma verge. Le plaisir m'électrise à chaque puissant coup de rein. Fébrile, je finis par m'accrocher à lui pour me maintenir et savoure ses assauts délicieux dans une série de gémissements. Ses doigts se plantent dans mes fesses et les écartent pour mieux plonger en moi. J'enfouis ma tête dans son cou en me sentant monter.

― Ah, Matthew, oui !

Il m'attrape par la nuque et capture ma bouche pour saisir chaque soupir plaintif de ma jouissance dans un baiser. Ses derniers coups de bassin me propulsent vers l'orgasme. Je ferme les yeux pour me libérer entre nos ventres, crispé contre lui dans les contractions de mon corps, alors qu'il se nourrit des expressions érotiques qui défilent sur mon visage.

― Je te veux, Will, souffle-t-il, dans sa transe. Je te veux tout entier. Pour moi.

Ses mots parviennent à mon esprit vaporeux dans un écho de folie. Une folie dévorante qui me fait frissonner. L'ivresse n'a pas le temps de retomber. Il me presse contre le mur, dos à lui, avant de replonger d'un seul mouvement au fond de mon ventre.

― Ahh !

― Will...

Mon nom résonne différemment. Ses mains s'agrippent à ma taille et ses ongles s'enfoncent dans mes hanches alors que sa bouche traîne dans mon cou, ses canines menaçant ma peau. La passion ne décélère pas, bien au contraire. Il me pénètre avec une langueur encore plus prononcée, comme s'il voulait infiltrer la moindre parcelle de mon corps, et ses impacts sur mes fesses sont plus secs.

― Mon William...

Sa voix transparaît d'une volupté que je ne reconnais pas. Une aura m'imprègne et serpente en moi de la tête aux pieds, tel un poison sucré. Mon désir redouble d'intensité sur son avancée, accompagné d'un merveilleux sentiment d'abandon dans lequel je me fonds et m'oublie. Les sensations deviennent irréelles. Je me mords la lèvre et il enfonce ses canines dans mon trapèze dans un puissant coup de bassin. Je pousse un petit cri chevrotant. Les larmes montent. Le plaisir aussi, indescriptible. Il grandit entre mes reins, grandit sans jamais s'arrêter et s'étire le long de ma colonne vertébrale. Une force qui possède mon corps et l'anime indépendamment de ma volonté. Un magnétisme enchanteur.

― Je t'aime comme un fou, susurre-t-il derrière mon lobe.

Ses mots s'infiltrent en moi, presque inhérents à mes propres pensées. Un long frisson me traverse. Sa main gauche remonte le long de ma poitrine et enflamme mon mamelon sur sa caresse avant de s'enrouler autour de mon cou. Je me cambre et me presse contre lui, frémissant. Sa bouche se déplace dans ma nuque brûlante dans un chemin de baisers enflammés, puis il m'embrasse à la commissure des lèvres.

― M-Matthew...

― Oui, mon amour.

― ... Est-ce que tu me magnétises ?

Il garde le silence, sans freiner le rythme de son pubis contre mes fesses. J'ai ma réponse.

― Ça te dérange ? me dit-il au creux de l'oreille. Tu n'as qu'un mot à dire.

A nouveau, sa voix de velours s'infiltre en moi et me fait vibrer. Ma raison et ma lucidité sont toujours là, mais je n'ai plus le contrôle de mon plaisir. Son pouvoir nous entraîne tous deux dans un monde où la luxure n'a aucune limite. La peur s'éveille dans mon esprit cotonneux. Perdre le contrôle est pour moi synonyme de danger.

De plus, Matthew n'est pas juste un vampire amoureux d'un humain. Il est totalement fou d'amour pour moi. Accroc. Addict. Capable de tout pour continuer à m'aimer, même à se sacrifier. Pourtant, je réponds à cet amour. J'y réponds et je m'y abandonne pleinement, sans conditions. Je suis sous l'emprise de la plus belle des drogues, et je ne veux pas en guérir.

Une décharge délicieuse m'électrise lorsqu'il s'enfonce profondément en moi. L'aura qui me magnétise à lui se renforce et décuple le plaisir. Je plane à mille lieues. Je laisse tomber ma tête sur son épaule, haletant, et il dévore mon cou dans de longs suçons en me piquant avec ses canines.

― Will, je t'aime, murmure-t-il entre deux mordillements.

Il me presse contre le mur, me cambre et me pénètre par de longs coups de hanches tout en me masturbant. Je ne peux plus contenir ma voix, je peine déjà à suivre son rythme.

― Mon Dieu, Matthew... !

― Dis-moi que tu veux que je continue, souffle-t-il de sa voix enchanteresse.

Il m'attrape sans douleur par les cheveux et tourne ma tête pour m'embrasser. Je tombe dans ses yeux mi-clos de désir. Son regard noir de prédateur m'hypnotise. Je suis son monde depuis le premier jour et je me jette à corps perdu dans sa passion, peut-être pour la dernière fois. Mon cœur se serre à cette pensée.

― Mords-moi. Mords-moi encore, chuchoté-je pour camoufler les tremblements dans ma voix. Aime-moi...

Ma poitrine se comprime sur ces derniers mots. Sa langue se balade sous ses dents.

― Jusqu'à ton dernier souffle, mon amour.

Il plante ses canines dans mon cou et son sexe au plus profond de mon ventre. Je me raidis de tout mon long dans un divin courant de plaisir. La jouissance déferle en moi en même temps que la sienne. En cet instant, nos esprits comme nos corps sont liés. Nos mains se scellent ensemble sur le mur et le feu éclate en moi jusqu'à crépiter dans un millier d'artifices. Je me cambre contre son torse pour me fondre davantage en lui et me laisse ravager par une fusion extraordinaire. De la nuque à la pointe des pieds, tout mon corps vibre. Son orgasme danse avec le mien et l'alimente à l'infini, gorgé d'un amour indescriptible. J'aime ce vampire. Il a ouvert mon cœur et j'ai ressuscité le sien.

Je redescends des cieux dans un vertige. Mes forces m'abandonnent entre ses bras. Il m'allonge avec précautions sous les draps et me love contre lui dans une étreinte chaude et réconfortante. Un cocon de bonheur dans lequel je sombre sur une dernière pensée.

Je t'aime, pardonne-moi.

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