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1 - Prologue
2 - Chapter 1 - Penelope Eckhart
3 - Chapter 2 - Choix Impossibles
4 - Chapter 3 - Se Libérer du Script Prédéfini
5 - Chapter 4 - Monsieur le Duc Héritier
6 - Chapter 5 - Pennel, la Gouvernante et Emilie
7 - Chapter 6 - Reynold Eckhart
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MemepAuteure

Chapter 3 - Se Libérer du Script Prédéfini

Des coups furent donnés contre la porte et elle s’ouvrit immédiatement après, surprenant Penelope. 

— Mademoiselle, dit le Majordome en entrant. Monsieur le Duc veut vous voir. 

Penelope voulut s’énerver. Il était entré sans autorisation. Elle aurait pu être nue ! Mais le système avec ses réponses prédéfinies ne lui permit pas de s’outrager face à ce manque de respect et de décence. 

Elle observa les choix. 

Elle n’hésita même pas. 

— D’accord. 

Elle suivit le Majordome en silence. Elle enregistra l’itinéraire, les couloirs, le paysage à l’extérieur mais surtout, les énergies. Et leur accola un visage. Tous ces serviteurs. Ils la regardaient et se murmuraient entre eux. Des regards désobligeants, méfiant ou encore, les pires, haineux. 

Penelope vivait dans un enfer. Et elle allait devoir s’en sortir avant sa majorité qui serait dans quelques mois. Tomber amoureuse et se faire aimer en retour… 

Cela n’allait pas être facile. Pas avec la réputation qu’elle semblait avoir. 

Ils arrivèrent devant une porte. Le Majordome frappa. 

— Monsieur le Duc. Le Majordome pour vous servir. Je vous ai amenée Mademoiselle Penelope. 

— Fais la entrer, fit une voix étouffée à l’intérieur. 

Penelope pénétra dans le bureau du Duc. Il semblait fatigué et distant. Son visage était presque impassible. Pourtant elle crut percevoir une once de tristesse. Elle n’en était pas certaine. Est-ce que la jeune fille dont elle avait pris la place la voyait-elle elle aussi ? 

— Te voilà, dit le Duc sans lever les yeux de ses documents.  

Penelope ne sut trop que penser de ce comportement. Elle observa l’onglet des choix. 

Deux des choix lui donnèrent la réponse à sa question silencieuse. Du ressentiment et de la colère, voilà ce qu’elle ressentait. Elle préféra le choix neutre. 

—  Vous souhaitiez me voir ? 

— Il s’est passé quelque chose, ce matin ? 

Penelope déglutit. Aucun des trois choix ne rentraient dans sa ligne de conduite. Elle serra les poings et se lança, obligée de jouer le jeu. 

— Ca ne vous regarde pas, monsieur le Duc. 

L’homme posa brutalement son stylo sur la table. Il la regardait dorénavant. Ses yeux étaient bleus, fiers mais distants. Et son visage était cette fois-ci fermé. 

— Penelope, dit-il. Tu as rejoint notre famille voilà déjà six ans. Je ne sais pas si tu le sais mais mettre un pied dans cette demeure n’est pas une mince affaire. Seuls ont pu y entrer ceux qui ont prouvé leur utilité à notre famille. Après t’avoir adoptée, je n’ai cessé de t’aider. J’ai même cédé à tous tes luxueux caprices. Mais pendant ces six ans, je ne sais pas si tu nous à une seule fois été utile. 

Penelope étudia rapidement les propos. Depuis quand on demandait à une enfant d’être utile ? On chérit un enfant. On l’aime et on pourvoit à ses besoins. Elle tiqua juste sur le goût de luxe de la petite fille tout en le comprenant. Avant d’être adoptée, elle n’avait rien. Depuis elle avait tout ou presque. Il ne manquait plus que l’amour. 

Elle observa les choix. 


Elle était tentée de répondre par la seconde. Elle était vraie. Elle n’avait rien fait de mal. La première aussi avait sa logique dans un sens. Elle était officiellement mineure et à la charge du Duc. Il ne pouvait pas la chasser ainsi. Si ? Ce jeu serait bien cruel s’il le faisait. Mais être tuée par de mauvais choix était déjà cruel dans un sens alors… Elle n’était plus à cela prêt. 

Toutefois, la troisième option l’intriguait. Si elle la choisissait, elle avait l’opportunité de débloquer une nouvelle fonction. Elle s’y connaissait suffisamment en fonctions et programmes pour reconnaître une opportunité quand elle en voyait une. Même si elle devait s’humilier à demander pardon pour une chose qu’elle n’avait pas commise. Pire, elle devait s’agenouiller pour cela ! 

Elle prit sur elle et choisit la troisième option. 

— Pardonnez-moi pour tout, Père ! s’exclama-t-elle en posant les genoux à terre. 

— Que… Tu m’as appelé… Père. 

Elle lut le choc sur son visage. 

Un panneau du système s’ouvrit. 


Oh ! Mille fois oui ! Ce serait toujours mieux que certaines de ces réponses impossibles ! 

Elle pourrait survivre à ce satané jeu dorénavant. 

Elle appuya sur le bouton libérateur. 

Soudain, l’étau qui la serrait et la scellait se retira. Penelope était à nouveau libre de parler librement. 

Comme elle était en mode “pardon”, elle continua dans ce sens. Heureusement qu’elle avait pris option théâtre à l’école…


— Je suis navrée de vous avoir causé tant de soucis. L’incident de ce matin résulte de ma conduite inappropriée envers mes serviteurs. Je vais employer le reste de mon temps d’isolement à réfléchir à mes erreurs. 

— Tu…

— Je sais que j’ai agi de façon immature, poursuivit-elle. Mais si vous acceptez de me pardonnez… Je vous prouverai mon utilité avant le jour de mes 18 ans. ALors je vous en supplie, juste pour cette fois, pardonnez-moi… Père. 

Se faire passer pour la victime de l’histoire… check ! 

Penelope était bonne à déprimer dans sa chambre mais d’abord se sortir des griffes ducales. Si tant est qu’il en ait. Le pauvre était sous le choc. Juste pour un petit mot. Apparemment, elle ne l’appelait plus ainsi depuis longtemps. 

N’empêche ! Cette question d’utilité la mettait hors d’elle ! 

— J’ai… compris, répondit le duc. Relève-toi. Chez les Eckhart, nous n’avons qu’une parole. Ne gâche pas cette opportunité. 

— Oui. Merci, Père. 

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