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Lydia2145
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Chapitre 6

Cela fait trois jours que la rentrée est passée, trois jours que mon esprit ne pense qu’à lui. Je suis avec lui en français, il ne manquait plus que ça. Depuis ce qu’il s’est passé la dernière fois, je ne sais plus comment réagir face à lui. Je lui ai montré ma faiblesse et j’ai peur qu’il puisse s’en servir. Je ne connais pas vraiment Aaron, mais j'ai peur que sa manière d'agir ne soit qu'un moyen d'arriver à ses fins. J’arrive devant la salle et m’installe à côté de Logan. 

— Coucou toi ! 

— Salut, tu vas bien ? demandé-je

— Ouais. Je suis trop content qu’on soit ensemble cette année.

—  C’est vrai qu’on a eu de la chance. Lexi et Queen sont séparées 

—  Les pauvres ! En plus elles sont grave nulles en français 

—  C’est clair ! Heureusement que je suis avec la meilleure dans cette matière

—  Oh arrête n’abuse pas ! déclaré-je gêne

—  Bonjour à toutes et à tous ! Je suis madame Dupont. Je serais donc votre professeur de français. Que ce soit clair entre nous, je vais faire le plan de classe

—  Oh non soufflent les élèves

—  Arrêtez de vous plaindre ! Ça ne sera pas toute l’année ! C’est juste pour mieux vous connaître ! 

Madame Dupont nous appelle par ordre alphabétique et il fallait que je tombe sur Smith… Aaron Smith. Aurais-je la poisse ?

—  Bien avant toute chose, je vais vous expliquer mon fonctionnement ! C’est très simple. Pendant trois mois vous ne resterai à côté de votre voisin pour que je me rappelle de vous et de vos prénoms. Ensuite vous ferez un test important qui  déterminera si vous êtes à l’aise dans ma matière ou non. Et c’est grâce à vos résultats obtenus lors de ces contrôles importants que je déterminerai votre nouveau camarade afin que vous vous entraidiez et vous amélioriez ! nous explique-t-elle

—  Mais en quoi cela nous aidera, madame ? demande Lindsay 

—  C’est très simple ! A part pour les contrôles vous travaillerez en binôme avec votre voisin !

—  Quoi ?! se plaignent certains élèves

—  Vous ferez des exposés, des DM, etc... à deux ! Si je fais ça c’est pour encourager et vous entraîner pour votre bac car il ne faut pas oublier que vous êtes en terminale ! Alors arrêtez de vous plaindre ! Ah oui, vous serez aussi en mesure de prendre les cours pour votre voisin en cas d’absence ! Il faut qu’il ait tout pour le prochain cours. Annonce madame Dupont tout en me regardant, Bien nous pouvons commencer le cours ! 


Es-tu contre moi Dieu ? Parce que là je ne comprends pas. J’ai vraiment pas de chance ! J’imagine déjà Queenn me dire ‘Tu vois j’avais raison c’est le destin qui vous pousse dans les bras de l’un de l’autre ! Vous êtes fait pour être ensemble !’ Un truc du genre en tout cas ! C’est vrai qu’elle en est capable. Bon même si on est à côté de lui, je ne compte pas me laisser faire ! Il a intérêt à bosser et bien ! 

✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨

La sonnerie se fait entendre, je range mes affaires et rejoins Logan dans le couloir.

—  Ma pauvre tu n’as vraiment pas de chance d’être à côté de lui me fait remarquer Logan Haylay va t’en faire baver si elle l’apprend

—  M’en parle même pas. J’ai une de ces malchances ! me plains-je Et c’est sûr qu’elle va être au courant puisque Lindsay est dans notre cours, et à côté de toi en plus.

—  Ça ne me dérange pas plus que ça. Au fond elle a l’air gentille et faut pas nier, elle est vraiment jolie

—  Si tu le dis. Mon cœur se serre. 

—  Allez plus que trois mois à tenir ! T’es plutôt bonne dans ce cours, tu ne seras sûrement plus avec lui 

—  J’espère sincèrement

—  On va rejoindre les filles ? Elles doivent déjà être à la cantine !

—  Ouais 


Je dois absolument voir Isaac pour lui refiler les cours d’Aaron. Je dois lui donner avant la fin du cours de biologie sinon je ne pourrais plus à cause de mon option.

✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨


C’est une catastrophe ! J’ai complètement oublié de donner à Isaac les cours pour Aaron ! Comment vais-je faire ? La sonnerie retentit et je range mes affaires d'art et sort de la classe. Je ne sais pas quoi faire et en plus c’est le week-end comment je fais ? Soudain une lueur d’espoir passe devant moi. Aiden Smith se trouve actuellement devant moi dans le couloir mais il n’est pas seul. Tant pis j’y vais quand même ! J’accélère mes pas et finis par le dépasser. Je me retourne vite fait et croise son regard. Les rires se taisent et tous les regards me sont destinés. J’ai une boule à la gorge et je commence à avoir les mains moites. Saleté de timidité !! Je prends mon courage à deux mains mais celui-ci me devance voyant probablement mon malaise

—  Vous pouvez nous laisser les mecs s’il vous plaît ! demande-t-il à ses amis 

—  Ouais on se retrouve au gymnase 

—  Pêcho bien !  


Aiden soupire tout en roulant des yeux avant de lâcher : La ferme Connor ! Puis il pose son regard sur moi. Ses yeux verts croisent les miens. Il y a pas a dire ses yeux sont juste magnifiques 


—  Merci dit-il Les tiens sont clairement au dessus des miens 

—  Hein ?! Quoi ?! J’ai dis ça à voix haute ?! rougis-je

—  Ouais ! sourit-ils 


Même son sourire est craquant. Je me mets une baffe mentalement. Un peu de sérieux ! Je suis pas là pour ça mais bien pour une raison précise 

—  Bon je suppose que ce n’était pas pour parler de mes ‘magnifiques’ yeux 

—  Non en effet. Je suis dans le même cours que ton frère...

—  Attends, laisse-moi deviner ! Tu veux savoir s’il est célibataire pour sortir avec lui ? me coupe-t-il 

—  Quoi ? Nan, absolument pas ! 

—  T’es sûr ? Parce que lui a l’air de le vouloir ! lâche-t-il

—  Hein. C’est n’importe quoi ! déclaré-je super gênée

—  Tu sais, je le connais mon frère Malia !

—  Tu sais comment je m’appelle ? dis-je en étant stupéfaite 

—  Bien sûr, sourit-il à pleine dent, Il n’a pas arrêté de me parler de toi depuis la rentrée !

—  Je... Bégué-je sans réussir à dire quoique ce soit 

—  Calmes-toi, je plaisantais rigole-t-il

—  Imbécile faut pas jouer comme ça avec moi, le frappé-je d’un coup dans le bras tout en rigolant, J’ai vraiment eu peur !


C’est étrange ! On arrive à dialoguer comme-ci on était des amis de longue date alors que ce n’est que la première fois qu’on se parle réellement ! Il est exactement comme je l’imaginais. Il est gentil, blagueur, drôle et avec lui on est directement en confiance 


—  Hé si jamais ce n'était pas une blague, qu’est-ce que tu ferais ?

—  Arrête c’était drôle une fois mais pas deux !  

—  Pourquoi ? Il ne te plaît pas ?

—  Ce n’est pas ça mais.. Je baisse les yeux ne pouvant plus le supporter quand d’un coup il prend la parole 

—  Euh il faut vraiment que j’y aille 

—  Ah oui avec tout ça j’ai oublié te dire pourquoi je suis venue, dis-je tout en fouillant dans mon sac et en sortant les devoirs d’Aaron C’est les devoirs de ton frère si tu pouvais les lui donner s’il te plaît. Il doit les avoir lundi !

—  Il va y avoir un petit problème ! Je ne suis pas chez moi de tout le week-end ! J’vais au sélections de basket puis je pars direct à New York avec mes parents.

—  Mais comment vais-je faire ? T’étais mon dernier espoir ! 

—  C’est si grave s'il ne les a pas lundi ? 

—  Oui, la prof me l'a bien fait comprendre !

—  Tu sais quoi passe moi ton tel ! J’vais t’envoyer l’adresse de chez nous !

—  Tiens. Lui passais-je 

—  Voilà. Maintenant faut vraiment que j’y aille. À plus Lili !

—  Merci ... Attend quoi ? ‘Lili’ 

—  Ça te va bien ! lance-t-il en partant en courant


Je vous jure, celui-là c’est un sacré phénomène. Lili... Personne ne m’avait jamais appelé ainsi depuis… lui. Ça me rappelle des souvenirs tout ça, que je chasse de suite de mon esprit. Aiden est vraiment gentil. Je passe à mon casier et y dépose mes affaires. Une main se pose sur mon épaule et je sursaute de peur. Crétin de Logan ! J’étais tellement à fond dans mes pensées que je ne l’ai même pas entendu arriver vers moi


—  Abruti, tu m’as fait peur ! déclaré-je en mettant une main sur ma poitrine

—  Excuse-moi ! 

—  Qu’est ce que tu fais là ?

—  Je déposais des affaires quand je t’ai vu avec Aiden et du coup je voulais... 

—  Attends quelle heure il est ? le coupé-je 

—  Euh 16h10

—  Merde j’vais être en retard ! Je dois absolument y aller. À plus ! partis-je en courant en lui faisant un signe de la main 


Je suis vraiment en retard ! Je ne dois pas le louper, c'est le seul bus pour aller jusqu’à chez Aaron. Je cours à en perdre haleine dans tout le lycée sous les regards des gens qui doivent me prendre une une folle, et ils n’ont pas tout à fait tort en l’occurence. J’arrive à l’arrêt de bus pile quand celui-ci arrive. 


✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨

Bon allez ! Sonne ! Ce n’est pas la fin du monde. Mais alors pourquoi je stresse de le revoir ! Ma main tremble mais je finis par sonner comme poussée par une force inconnue. Bizarre ! Personne ne vient m’ouvrir. Bon bah tant pis ! Je commence à descendre des marches quand un grincement se fait entendre. Je me paralyse sur place.

—  Malia ? m’appelle-t-il d’une voix cassée avec une pointe d’étonnement 

—  Hey, ça va ? demandé-je en me retournant le rouge aux joues 


Oh la conne que je passe ! Ça se voit direct qu’il est malade ! Et sûrement à cause de moi pour couronner le coup.


—  À ton avis ?

—  Ouais, question bête ! me gratté-je la tête morte de honte

Je lève la tête et nos yeux se croisent pendant quelques seconde 


—  Viens entre ! se pousse-t-il de la porte afin de me laisser passer

—  Merci 


Je rentre et je suis de suite en admiration devant cette décoration. Il n’y a pas à dire chez les riches c’est toujours joli ! Aaron m’emmène dans la cuisine ouverte sur le salon. C’est immense, bordel ! Il y a même un bar dans sa cuisine !


—  Installe-toi ! me désigne-t-il le tabouret


Je fais ce qu’il me dit et je le vois prendre deux verres et prendre du jus d’orange. Après nous avoir servi les deux verres, il m’en tend un.


—  Non merci mais je n’aime pas le jus d’orange ! refusé-je

—  Je sais, ne t’inquiète pas ! C’est du multifruit ! Avoue-t-il

—  Comment le sais-tu !? demandé-je perplexe

—  Je te l’ai dis j’ai mes sources bébé !

—  La prochaine fois que tu m’appelle ‘bébé’ je te broie les couilles de mes propres mains ! le menaçé-je


Il me regarde puis se met à rire ! Pfff il m’énerve ce type ! J’étais sérieuse en plus ! Je le laisse se marrer et j’approche mon verre à mes lèvres c’est bien du multifruit


—  Y a pas à dire...t’es vraiment une petite féline toi ! sort-il tout en pouffant 


Je recrache tout mon verre sous l’effet de surprise. D’un coup son rire s’estompe pour laisser place à une tête mi-choquée mi-dégoûtée. Ses yeux sont grands ouverts et passent de moi à lui. S’en est presque difficile pour moi de garder mon sérieux que je finis par craquer. Je mets à rire à mon tour. Il relève la tête vers moi le regard noir. Je ris tellement que je me tiens les côtes et pleure.  Soudain un petit sourire en coin apparaît sur ces lèvres. Sur le moment je n’y prête pas attention, trop occupée à me calmer même si au final j’aurais dû !  


—  Malia, Malia ! appelle-t-il mon nom de façon joueuse 


A cela je me raidis, j’arrête de rire et me concentre sur lui. Son sourire ne me dit rien qui vaille ! Je commence à avoir peur. Qui sait de quoi il est capable ? Il s’approche dangereusement de moi. Mes yeux le supplient de ne rien faire mais cela ne fonctionne visiblement pas. D’un coup, je reçois le reste de mon contenu de jus sur moi. Il n’a pas osé ? Faut croire que si puisque celui-ci éclate de rire. Alors là, il va le payer cher, le coco ! Je suis très rancunière ! Ma vengeance va être terrible ! Une idée de génie me parvient. Je profite que monsieur se marre pour me jeter dans ses bras afin de l’enlacer. Étant donné que seule sa tête avait été touché précédemment, ce n’est plus le cas maintenant !


—  Putain non ! râle-t-il

—  Vengeance cher Aaron ! 

—  C’est bon j’abandonne ! rit-il Cette fois ce n’est pas un mais deux vêtements que tu dois m’acheter ! remarque-t-il pour me taquiner

—  Mais bien sûr ! le lâché-je pour le regarder dans les yeux en souriant Dans ce cas toi aussi tu dois payer ce que tu as salis ! 

—  Pas de problème très chère !

—  T’es bête souris-je amusée

—  Bon je crois qu’une bonne douche s’impose surtout pour toi !

—  Pourquoi ? demandais-je

—  Bah ton tee-shirt colle bien à ta peau et en plus il est blanc ! Je suppose que je n’ai pas besoin de te faire un dessin ! rit-il pendant que je rougis. En effet on voit tout à travers. 

—  Arrête de mater, pervers ! m’exclamé-je en cachant au maximum avec mes bras, le rouge toujours aux joues

—  Que veux-tu j’suis un mec ! rigole-t-il Allez viens la salle de bain est par là !

Je ne réponds pas et le suit. Oh punaise le malaise. Même si j’ai déjà connu pire avec l’autre, c’est tout de même gênant. 

On monte les escaliers puis il me conduit à une porte, sûrement la salle de bain. Il ouvre la porte et.... Waouh mais elle est grande cette salle ! C’est sa chambre ça ! Putain elle fait 3 fois la mienne bordel ! Et en plus de ça elle est très bien décoré. Eh bah, je n’aurais jamais cru que ce cher Aaron Smith ait autant de goût. Et les mêmes que moi, qui plus est ! Sa chambre est faite de blanc cassé et de gris qui se marient très bien selon moi. Son lit double est très grand et ne parlons même pas de son armoire ouverte où sur chaque étage sont disposés toutes sortes de différents vêtements. Sur les cintres sont les chemises ainsi que les vestes et manteaux. Il a même des longues étagères pour ses chaussures et ces sacs de marque et à la mode qui coûtent vraiment chers. Il a également sur le mur d’en face, un bureau et à côté un flipper. Son écran plat et ses consoles de jeux en face d’un canapé en plein milieu de la chambre ainsi qu’une table de salon en face de celui-ci. Plus à droite, à côté du dressing se trouve même un coin de sport. Il y a un tapis de course, des altères, des tapis sûrement pour faire ses abdos et du gainage. Il me fait signe de le suivre vers le fond de la salle, ouvre une porte entre son dressing et son coin sport. Je le suis à l’intérieur et ce que je vois me coupe le souffle. Saleté de riche ! Qu’est-ce que j’aimerais avoir cette salle de bain plus tard. Elle est juste magnifique. C’est une salle de bain avec une douche à l’italienne et plus loin il y a une grande baignoire carré en blanc cassé, sans oublier les toilettes, qui sont presque contre le mur. De plus, il y a un petit muret entre les toilettes et la douche pour que personne ne puisse voir. Son lavabo est en marron ce qui s'harmonise bien avec le reste de la salle de bain. Aaron me donne des serviettes grises qu’il a pris d’un placard à côté du grand lavabo avant de sortir de la salle de bain. 


Je pose les serviettes à côté de la douche, puis je me déshabille. Je rentre dans celle-ci. Mon dieu je me lave dans une douche de luxe. Jamais je ne l’aurais cru. Je tourne le robinet et de l’eau chaude ruissellent sur moi. Je me sens vraiment bien. Je prends le premier shampoing qui me vient et en mets sur mon corps mince et bien bâtit faut l’avouer. Je ne me trouve pas moche et je ne suis en aucun cas complexée par lui. Et puis si j’ai ce corps c’est essentiellement grâce à la danse. J’ai un peu d’abdominaux et je suis super souple. Alors je n’ai aucune raison de le détester. Je regarde parmi tous les shampoings qu’il y a et me rend compte qu’il n’y en a aucun pour les filles. Étrange, lui qui est connu pour être un coureur de jupon, il doit bien forcément avoir des shampoings féminin. Je me shampouine donc avec le sien et me masse par la même occasion la tête avant de rincer avec l’eau.

Je sors de la douche et prend les serviettes. J’en mets une sur mon corps que j’enroule autour puis je me sèche avec la plus petite serviette mes long cheveux. J’étais sur le point de mettre mes habits quand je me rends compte que ceux-ci sont tout collants et donc impossible à mettre et que je n’en ai pas d’autres. Merde comment je fais ?


—  Tout va bien, Malia ? demande Aaron de l’autre côté de la porte

—  Euh oui mais... commencé-je mal à l’aise, Mes vêtement sont tout collants et je…

—  Ah ouais c’est vrai, me coupe-t-il, attends j’arrive.


J’attends au moins cinq minutes et je dois avouer que je commence à avoir froid à n’être qu’en serviettes. Je l’entends ouvrir la porte de sa chambre signifiant qu’il vient de revenir. Il toque, j’ouvre légèrement tout en me cachant derrière pour ne pas qu’il me voit. Il sourit en voyant ma gêne et me passe les vêtements. Je le remercie avant de fermer la porte rapidement pour pouvoir me changer. Je regarde les vêtements. Ils sont pour femme et ne sont en aucun cas des marques de luxes. Qui l’aurait cru. Je fais tomber quelque chose par terre, donc je pose les vêtements sur le lavabo et ramasse la culotte. Attends quoi ! Une culotte, il se fout de moi ! Il a osé me ramener une culotte et qui soit disant au passage est super sexy et pleine de dentelles. On voit tout à travers. D’où il sort ce genre de culotte lui ?! Sûrement l’une de ses conquêtes passées. Je refuse catégoriquement de mettre ça et remets la mienne qui heureusement a été épargner. Je mets le pantalon noir qui moule bien mes formes. Et mets le pull gris. J’enfile des chaussettes noires, me regarde dans le miroir et je dois bien admettre qu’Aaron a vraiment de bons goûts que ce soit au niveau décoration ou mode. 


Je sors de la salle de bain avec mes vêtements à la main. Je le vois allongé sur son lit, le regard vers son plafond blanc. Je m’avance vers lui puis lui balance la fameuse culotte sexy qui atterrit sur sa tête. Il l’enlève et rigole, se redresse et tourne la tête dans ma direction. 


—  J’en déduis que tu n’en a pas mis alors, et que cela est une invitation sourit-il en coin 

—  Je..non ! La mienne était intacte je rougis fortement ! 

—  Je plaisantais Malia. rit-il 


Il se lève et me regarde toujours avec ce fameux sourire au coin, je recule les joues légèrement rouges, la main et les vêtements contre mon cœur. Prise au piège, le dos contre le mur, Aaron s’approche dangereusement de moi. Mon cœur bat rapidement et mon souffle se saccage. Mais au lieu de s’arrêter devant moi, celui-ci trace à la salle de bain. Mon rythme cardiaque reprend son cours normal et moi je laisse un soupir sortir


—  Avoue que tu as cru que j’allais t’embrasser murmure Aaron dans mon cou

—  Ha, crié-je surprise Que...quoi ? Non bien sûr que non... bégué-je


Je mens vraiment très mal, j’en ai bien conscience 


—  Mais oui je te crois ! rigole celui-ci 

—  Rah tu m'énerves ! Va te laver ! 


Je le pousse à l’intérieur de la salle de bain, prend la poignée de la porte et la referme brusquement. Je l’entends pouffer de l’intérieur.


—  Je t’ai sorti un sac plastique sur mon lit, tu peux y mettre tes vêtements annonce-t-il fortement pour que je l’entende


J'entends l'eau se déverser signifiant qu’il est sous la douche. Je souffle. Il m’épuise ce gars au plus au point ! Mais une part de moi me laisse croire qu’il n’est pas celui auquel je crois. Je ne sais pas. Je suis un peu perdue.  Mais voilà, sa réputation est là. Je ne sais pas ce qu’il attend de moi, enfin si je pense en avoir une idée mais... Mais j’apprécie les moments avec lui et ça m‘énerve ! 

J’ai passé 2 longues années à l’éviter parce qu’il n’est pas fréquentable et il suffit qu’un rêve, un seul remette tout en cause. Plus les jours passent et plus je suis perdue... Je devrais arrêter de me poser autant de questions parce que là je me donne mal au crâne. C’est des questions auxquelles je n’aurais sans doute pas de réponses, du moins pour l’instant. Si je veux me faire une nouvelle opinion d’Aaron, faut que je vive l’instant présent. Et si ça doit être avec lui bah ça le sera. Qui sait, peut-être que c’est le début d'une grande amitié ou “d’une longue vie d’amour et de tendresse” comme le dirait Queenn. Je rigole en pensant à ça, c’est tellement elle. Mais bon, faut pas pousser pas le bouchon trop loin toi. Je veux bien essayer de faire des efforts mais c’est tout.  


—  Tu m’attendais ? Comme c’est mignon de ta part !


Ahhh. Je lâche mes vêtements par terre. Putain il m’a fait peur ce con ! Je ne l'ai même pas entendu sortir de la salle de bain. J’étais tellement à fond dans mes pensées que je n’ai même pas bougé depuis tout à l’heure, c’est-à-dire coller au mur à côté de la porte de la salle de bain.


—  Quoi ? Non.. Je... Je ne t’attendais pas, bégué-je en me retournant vers lui


Je me retourne vers lui et je le vois avec un petit sourire. Le rouge me monte aux joues. Aaron n’est qu’en serviette !! Des gouttes d’eau parcourent ses abdominaux bien sculptés. Ses cheveux blonds sont éparpillés et encore mouillés. Mon dieu qu’il est sexy ! Je remonte mes yeux sur son visage et celui-ci à un énorme sourire plaqué. 


—  Ça va, tu profites bien ? 

—  Hein…

—  Je ne suis pas le seul à mater à ce que je vois ?

—  Quoi ? N’importe quoi ! Je ne matais pas ! rougis-je

—  À d’autres. T’étais littéralement en train de baver devant ce magnifique corps de Dieu vivant

—  C’est ça, oui. Dans tes rêves peut-être ! Bon allez habilles-toi !

—  Mmm je sais pas. J’ai bien envie de rester comme ça, car je sais qu’au fond t’apprécie énormément. 

—  Mais oui bien sûr

—  Quelle mauvaise menteuse tu fais 


Il sourit puis se dirige vers son dressing, j’en profite pour ramasser mes fringues et de les mettre dans le sac plastique sur son lit. Je lance des petits coups d'œil, le voit prendre un survêtement et un tee-shirt moulant. Il ouvre un tiroir et en sort un caleçon. Puis il fait tomber sa serviette par terre, je hurle de surprise et de gêne en me cachant la vue à l’aide de mes mains. Il rit en disant que j’étais une petite nature, que je devrais profiter de la vue au lieu de me la cacher car il a de, je cite «de jolies fesses». Nan mais quel narcissique celui-là. Une fois qu’il a enfilé son caleçon je m’autorise à enlever mes mains de mes yeux. Il enfile son tee-shirt moulant qui laisse apparaître ses abdominaux bien sculptés faut vraiment l’avouer. Je tourne la tête en feignant que ça ne m'atteint pas et celui-ci rigole jusqu’à ce qu’il s’étouffe. Je le regarde en train de tousser et me rappelle qu’il est malade et pourquoi je suis là. 

Mince comment j’ai pu oublier ça. Il est souffrant mais fait comme si de rien était depuis tout ce temps. Je m’approche de lui alors qu’il commence à se remettre de sa précédente toux. J’arrive à son niveau, celui-ci me regarde intensément mais je n’y prête guère attention. Je pose ma main sur son front puis de l’autre sur le mien. Son front est beaucoup plus chaud que le mien. Je m’énerve contre lui.


—  Merde Aaron ! Pourquoi n’avoir rien dit depuis tout ce temps ? T’es brûlant !

—  Je ne voulais pas que tu t’inquiète et puis te taquiner est vraiment marrant comme activité 

—  Ta santé est bien plus importante bordel ! m’énerve-je Allonges-toi sur ton lit et que ça saute !

—  Oui maman


Je ne dis rien et me contente d’aller dans la salle de bain chercher si il a de quoi se soigner. J’ouvre un placard et bingo c’est celui que je cherche. Je prends un thermomètre frontal, un gant que je mouille d’eau froide puis me dirige vers lui. Je lui prends sa température. Je vois qu’il m’observe depuis tout à l’heure, je rougis un peu et ne dis rien. Je me concentre sur le thermomètre qui affiche : 38,5°C. Je lui mets le gant sur le front. Il essaie de répliquer en se relevant mais je le pousse, il retombe sur le lit.


—  Tu as interdiction formelle de sortir du lit ! Je vais te chercher un verre d’eau pour que tu puisses prendre de l’aspirine alors tu ne bouge pas d’un poil, insisté-je sur le fait qu’il ne bouge pas, Compris !

—  Oui mon commandant dit-il en faisant le signe 


Je souris malgré moi. Même malade il fait l’idiot. Je descend au rez-de chaussé prendre un verre d’eau enfin si j’arrive à trouver. Soudain, une porte se fit entendre et je découvre une femme de la trentaine avec des sacs de courses qu’elle pose sur le plan de travail de la cuisine. 


—  Bonjour ! Que puis-je pour vous ? 

—  Bon-bonjour, bégué-je, je cherche où se trouve les verres 

—  Laissez-moi faire.


Elle se dirige vers un placard puis vers le robinet et me donne le verre. 


—  Et voilà mademoiselle...euh

—  Malia, appelez moi Malia 

—  D’accord, donc vous êtes venu rendre visite à monsieur Aaron mademoiselle Malia ? 

—  Euh on va dire oui. Je suis venu lui passer les cours de français.

—  Monsieur Aaron a beaucoup de chance que sa petite amie le lui ramène, dit-elle en rangeant les courses dans les placards

—  Quoi !? Nan ! me justifié-je, Aaron suit juste le même cours que moi et comme nous sommes à côté dans ce cours, je suis chargée de lui ramener en tant que camarade. 

—  Je vois. C’est vrai que monsieur est malade depuis qu’il est rentré de son cours de boxe. 


C’est donc bien à cause de moi. Je baisse la tête par culpabilité.


—  Je revenais juste de courses et de la pharmacie justement pour lui donner ses médicaments, dit-elle, Cela vous dérangerait d’aller lui donner à ma place ? Je dois finir de ranger, demande-t-elle gentiment en souriant d’un sourire sincère

—  Euh non, je m’apprêtais à lui donner de l’aspirine d’où le verre d’eau. Souris-je également 

—  Bien alors tenez, il y a ce sirop ainsi que l’aspirine. 

—  Merci, j’y vais de ce pas

—  Merci à vous, sourit-elle


Je prends ce qu’il faut puis me dirige vers sa chambre. Le seul hic, c’est que c’est tellement grand chez lui, que je me suis perdue. Où est sa chambre déjà ? Je traverse au moins deux couloirs avant d’entendre le son de sa voix. Il est au téléphone ? J’allais frapper à sa porte quand j’entends mon prénom


—  Du coup elle s’appelle Malia, dit une voix masculine que je ne connais pas

—  Ouais, elle est vraiment gentille

—  Et du coup avec Mendy, qu’est-ce que tu vas faire ?

—  Pour l’instant je reste avec Mendy. Pour mon propre intérêt. Après si ça marche avec Malia, ça sera fini ! Je ne peux pas me permettre de mettre fin à notre relation si Malia ne veut pas

—  Ouais je vois


C’est donc ça ! Je ne suis qu’une parmi d'autres pour lui. Il est déjà en couple mais flirte quand même avec moi. Je le cœur qui se serre, je pensais qu’il n’était pas comme les rumeurs le décrivaient mais j’avais tort. Et dire que je commençais à l’apprécier. Quelle conne ! C’était juste une technique pour m’avoir dans son lit. J’essuie la larme qui a réussi à se faire la malle. Je souffle un bon coup et sourit faussement. Je toque et attend qu’il me dise d’entrer


—  Vas-y rentre. Bon Tyler je te laisse, à plus. 

—  A plus frère, prends soin de toi 


Il raccroche et je lui tends son verre d’eau ainsi que l’aspirine. Il les prend puis me rend le verre. Je lui passe son sirop qu’il avale de suite. Il me remercie. Je prends son gant sous son regard perçant, retourne dans la salle de bain pour le mouiller une dernière fois. Je sors de la salle de bain, puis lui remets. Il me regarde d’une façon étrange. Il a sûrement compris que je souriais faussement mais j’en ai que faire de ce qu’il pense. 


—  Bon je vais y aller.

—  Déjà ? 

—  Oui, il commence à se faire tard. Je range mes affaires dans mon sac 

—  Malia t’es sûr que tout va bien ?

—  Oui pourquoi ça n’irait pas, dis-je sèchement

—  Euh pour rien

—  Tiens, c’est le cours de français, lui tends-je le cours, J’étais chargée de te les donner d’où ma présence ici. 

—  Oh bah merci, sourit-il de toutes ses dents

—  Ne me remercie pas, j’aurais préférée que ce soit quelqu’un d’autre, lui avoué-je en commençant à partir, Je te souhaite un bon rétablissement, et passe un bon week-end, lui dis-je avant de quitter sa chambre. 


Je l’entends m’appeler mais je l’ignore. J’arrive vers la porte d’entrée et la domestique vient me saluer et je la salue également. Je sors de cette maison puis marche sans vraiment de destination. Je ne sais même pas où je vais mais j’ai besoin de marcher pour me changer les idées. Je suis profondément déçue... Je laisse échapper mes larmes que j'essayais de refouler pendant notre conversation. J’ai vraiment agi comme une grosse connasse, je le reconnais mais il m’a vraiment blessée. Tout ce qu’il attendait de moi était que je couche avec lui. Moi qui pensait que les rumeurs à son sujet pouvaient être fausses et qu’on pourrait peut-être être amis, bah il m’a démontré le contraire. Je ne serais pas son amie, je ne veux plus rien avoir à faire avec lui... Mais malheureusement j’ai un exposé à préparer avec lui et ce pendant au moins 3 mois. 


Je regarde autour de moi un endroit où je pourrais me réfugier pour pouvoir téléphoner. Je vois qu’au loin il y a un café, je m’engouffre dedans, commande un thé aux fruits rouges, puis appelle mon père. Il répond après trois sonneries. Je lui dis où je suis et me préviens qu’il arrive d’ici au moins vingt minutes. La serveuse me donne mon thé et je la remercie après avoir payé. Je prends mes écouteurs dans mon sac et mets en route ma musique. Je bois mon thé entre des chansons jusqu’à le finir entièrement. Je regarde l’heure : 18h27. Je soupire et m’étale sur la table. Une musique de piano se fait entendre. Elle est tellement magnifique et tellement mélancolique que j’en sanglote. Je dois me reprendre. Pourquoi ai-je la larmes facile ces derniers jours ? Ce n’est pas moi ça ! Je n’aime pas ce que je deviens. Aaron me rendrait vulnérable ? Si c’est le cas, je dois éviter tout contact avec lui à part si c’est nécessaire. Je vais tout faire pour l’ignorer, je m’en fait la promesse. J’essuie mes larmes avec ma manche puis mon téléphone sonne signifiant que mon père vient d’arriver.

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