—  Je suis rentrée maman 

Pas de réponse. J’allume le répondeur et un message en sort : « Malie-chérie, désolée j’arriverais plus tard que prévu ! Sûrement vers vingt trois heures. M’attends pas pour manger, je mangerais au travail directement. Je suis désolée de ne pas passer la soirée avec toi le jour de la rentrée. Bisous je t’aime. » 

C’est dommage, j’adore nos moments entre filles mais bon ce n’est pas comme si je n’avais pas l’habitude. Depuis que papa est parti, maman n’a pas arrêté de travailler pour moi. Elle ne pense qu’à mon bonheur et je la remercie, mais mon bonheur c’est d’être avec elle. Papa, lui, a refait sa vie. Après le divorce, il a changé de métier et s'est dirigé vers sa voix quand il était adolescent : la musique, pour reformer son groupe avec ses amis du lycée. A l’époque, il faisait des chansons et jouait dans les bars et avait gagné un public. Et si je me souviens bien c’est aussi à cette époque qu’il a rencontré maman, il a fini par tout laisser tomber quand elle est tombée enceinte de moi. Ensuite il a enchaîné les petits boulots pour qu’on ne manque de rien. Je trouve ça tellement mignon quand j’y pense. Ils devaient être véritablement amoureux l’un de l’autre. Mais bon, même après le divorce ils sont quand même restés en bons termes. Aujourd’hui mon père est remarié et j’aime beaucoup ma nouvelle belle-mère.

Je monte dans ma chambre, balance mon sac par terre et m’allonge sur le lit. Je regarde mon plafond blanc et repense au rêve de ce matin ainsi que tout ce qui a pu se passer cette journée. Je ferme les yeux et automatiquement la tête d’ Aaron parvient jusqu’à mon cerveau. Une boule au fond de moi se forme quand des flash back me reviennent en tête. « Ça fait deux fois en même pas 5 minutes que tu me fonces dedans » « T’attends quoi ? Des excuses peut-être ? » « Exactement » « Attends Malia » « D’où tu connais mon nom ? » « Disons que j’ai mes sources » « Isaac »  « Et je peux savoir pourquoi tu lui as demandé mon nom ? » « Est-ce si mal que ça ? » « Je ne sais pas. Vu ce que disent les rumeurs sur toi. T'es pas fréquentable » « Qu’est ce qui te fais penser que c’est le cas ? Tu ne me connais pas » « Je le sais c’est tout !» «Mais avoues que je te plais ! » « Prends pas tes rêves pour des réalités ! » « Alors pourquoi tu rougis Malia Summer » « Juste pour cette raison ? » « Oui » « Tu avais des épinards dans tes cheveux » « Je ne sais pas ce que tu attends de moi mais tu perds ton temps. Je ne suis pas comme les autres filles qui te courent après » « T’inquiète, ça je l’avais déjà remarqué. Aucune fille ne me remballe comme toi tu le fais et même si ça me plais énormément, je ne vois pas pourquoi tu… » « Euh Malia, ça va ? » « T’es toute rouge ! T’es pas malade au moins ? » 

Puis c’est au tour du visage d’Haylay d’apparaître « Malia, t’es ma meilleure amie et tu le seras pour l’éternité » « Malia regarde cette robe, elle t’irait vraiment bien » « Ne t’en fait pas Malia, ce n’était qu’un rêve ! Tes parents s’aiment » « Oh Malia je suis tellement désolée pour toi, ne t’en fais pas je serais toujours là pour toi » « Je l’aime Malia, c’est l’homme de ma vie! » « T’es vraiment qu’une salope ! Je n’aurais jamais cru ça de toi » « Connasse ! » « Crève Malia, c’est à cause de toi qu’il est parti » « T’es vraiment la pire des garces Malia » « Grosse conne personne ne t’aime » « Bah alors bouboule ? » « Tu vas le regretter ! » 

J’ouvre les yeux et me redresse. Ils sont humides et certaines larmes s’en échappent. Putain, pourquoi il a fallu que ces souvenirs refassent surface ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi me rappeler de la période la plus horrible de ma vie ! Faut que je me reprenne, c’est pas cette petite conne qui va me rendre faible. Au contraire, ma haine envers elle en a fait ma force pour surpasser cette épreuve de ma vie. Je la déteste tellement ! D’un revers de la main droite, j’essuie mes larmes, me lève et me dirige vers mon armoire pour y prendre un sac. Je descends dans le salon, prends mes clefs et sort de chez moi. Je mets mes écouteurs à fond et écoute Believer de Imagine Dragon qui est d’ailleurs ma chanson du moment, après Say you won’t let go de James Arthur. J’adore trop cette chanson, à tel point que je pourrais l’écouter en boucle pendant des heures entières. 

J’arrive à destination. Je remarque qu’il y a encore beaucoup de voitures et je sais exactement pourquoi. Je me dirige à l’intérieur du bâtiment et me dirige vers les vestiaires de filles. Je me change en tenue de danse classique c'est-à-dire un legging opaque et un justaucorps par dessus. J’attache mes cheveux en un chignon. Je prends mon sac et l’emporte avec moi dans la salle de danse. La salle est déserte, normal puisque les cours ne sont que les lundis et mercredis à 18h et le samedi toute la journée. Mais comme ma belle-mère est la propriétaire du studio je peux y aller quand je veux ! Après je prends quand même des cours ici le mercredi soir avec une prof un peu stricte mais sinon c’est vraiment cool. Je pratique également d'autres danses comme le modern'jazz, la danse oriental et le Bollywood. Mais le classique reste avant tout ma danse préférée.

Je ne saurais combien de temps j’ai dansé mais ça m’a fait un grand bien. Quand je danse, je fais le vide, j’oublie tous mes problèmes. La seule pensée que j’ai c’est de danser jusqu’à en mourir. J’ai donné le meilleur de moi-même ce soir, je suis essoufflée. Une bonne douche s’impose. Je vais dans les vestiaires et prends une douche bien chaude. Je m’habille d’un slim noir et d’un tee-shirt panda trop mignon. J’adore les pandas. J’enfile mes bottes à talon et mais un bonnet noir. Je prends mon sac et vérifie qu’il ne reste plus personne dans le studio. Je traverse les couloirs et j’entends un immense brouhaha. Pourtant il est 21 h. Quoi ???? il est 21h !! J’ai dansé au moins deux heures !! À mon avis, Boris est encore ici. Mais je me demande bien pourquoi. Boris est un ami de longue date de ma belle-mère et est le propriétaire du studio de boxe et on a beaucoup sympathisé depuis. J’ouvre la porte et suis surprise de voir un mec enfiler son pull. Il en ressort une tête avec des cheveux blonds mouillés le rendant vraiment irrésistible. Mais attendez une seconde, ce mec c’est...

—  Désolé Boris pour l’attente déclare-t-il

—  Aa-aaro-on !!

—  Hum.

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Ça fait plusieurs heures que je m’entraîne. Il faut que je devienne plus fort ! Le concours de boxe approche à grands pas et je dois être le meilleur pour lui prouver à lui que j’arriverais là où il a échoué. C’est pour ça que je m’entraîne sans relâche et accepte tous les défis que les membres du club me proposent. Ça fait des mois que je suis sur ce projet de devenir le numéro 1 du club mais malheureusement je ne suis que le second. Et ça, ça me rend fou de rage ! Le numéro un a déménagé il y a un moment déjà mais revient à chaque vacances me remettre une bonne patate. Ce type n’est pas seulement fort physiquement, il l’est aussi mentalement. Vous l’aurez compris, ce gars c’est un grand stratège, il parre toutes mes attaques à chaque fois ! J’ai arrêté de compter à partir de ma centième défaite contre lui. Il sait s’y prendre avec moi et attaque là où ça fait mal ! Il m’humilie à chaque fois en n’y allant pas à fond avec moi, il m’humilie en prenant tout ce que m’appartient, il m’humilie à chaque fois qu’il me voit pour me faire abandonner. Mais au cours de toutes ces années, la seule chose qu’il a réussi à obtenir de moi, c’est changer. Ma haine s’est décuplée ce qui m’a donné ma force. J’ai demandé à Boris de m’entraîner quelques soirs et ça dure depuis qu’il est reparti, c’est-à-dire un an.

—  Bravo Aaron ! Tu as énormément progressé durant ces 6 derniers mois. Je suis fier de toi mon garçon ! me félicite  Boris

—  Merci Boris mais sans toi je ne serais jamais arrivé là. 

—  Non je n’y suis pour rien. C’est grâce à ta volonté et seulement ta volonté. Tu es près pour les championnats ! Allez va te laver, je t'emmène manger chez Punny. 

—  Oh bien j’accepte avec plaisir

Je vais dans les vestiaires, me lave et m’habille d’un jeans et d’un pull léger gris… Bah non en fait. J’ai oublié mon pull dans la salle. J’avais oublié que tout à l’heure, je cherchais mon téléphone dans mon sac de sport et que j’avais enlevé mon pull pour mieux le trouver. Bref, je retourne dans la salle et enfile mon pull. J’entends la porte s’ouvrir, pensant que c’était Boris je m’excuse tout en récupérant mon sac 

—  Aa-aaro-on entendis-je une voix bégayé

—  hum je lève la tête et découvre une Malia complètement rouge, Malia ! Qu’est-ce que tu fais là ?

—  C’est plutôt à moi de te demander ça ?

—  Ah enfin tu es prêt ! Dit Boris en entrant dans la salle Oh Malia ! Content de te voir. l'enlace-t-il pour la saluer, le sourire aux lèvres, Comment vas-tu ? Oh tu sais quoi tu me diras tout auprès d’un verre chez Punny accompagné de ce chèr Aaron !

—  Hein. Non désolé Boris, j’aurais adoré mais ce soir j’ai des choses à faire déclare-t-elle gênée

—  Allez Malia, fais pas ta timide voyons ! J’insiste 

—  Non, vraiment je…

—  Vaut mieux que tu acceptes, sinon il ne va pas arrêter de te harceler Malia déclaré-je

—  Oh mais je vois que vous vous connaissez ! 

—  Oui malheureusement ! Pas tout à fait disons nous en même temps

—  Hein comment ça “malheureusement” !? m’offensé-je blessé

—  Tu sais très bien pourquoi !

—  Mais c’est la première fois que je t’ai parlé !

—  Peut-être mais je sais que tu n’es pas fréquentable

—  De quoi je ne suis pas fréquentable ? Qu’est ce qui te fais penser ça ?

—  Rien.

—  Crache le morceau !

—  Non.

—  Si ! 

—  Non !

Putain c’est qu’elle est très têtue celle-là !

—  Dis !

—  Non ! 

—  Ahhhh l’amour ! Vous faites un joli couple. Annonce Boris

—  Heiiiiiin rougit-elle

Malia est pire qu’une tomate, cela me fait rire mais en même temps je la trouve trop mignonne. 

—  Allez Malia, accepte ! insiste Boris 

—  Mais oui Malia accepte dis-je avec mon sourire narquois 

Elle me fusille du regard avant de se re-concentrer sur Boris

💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫

—  Et voilà vos plats annonce le serveur

—  Merci répondons-nous en même temps 

—  Alors comme ça vous êtes dans le même lycée, tous les deux en terminales mais dans de différentes classes 

—  Exactement Boris

—  D’accord. Je vois. Et sinon Malia, que penses-tu d'Aaron ?

Je m’étouffe avec mon verre en entendant cette question. Les deux personnes en face de moi me fixent attendant ma réponse. Leur regard est si déconcertant que je sens la chaleur monter en moi et mes joues devenir cramoisies. Mais pourquoi ai-je accepté de venir ici ? Ah oui parce que tu ne pouvais visiblement pas refuser à Boris alors qu’il était super content de me voir. En même temps, ça fait plus de six mois que je ne suis pas retourné au studio. C’est vrai depuis qu’il est parti...

—  Malia ? m’appelle Boris 

—  Hein je..euh 

—  Tu étais encore dans la lune toi rit Boris 

—  Désolé ris-je à mon tour,  Si il y a bien une chose qui ne changera jamais c’est bien celle-ci

—  Ahah Tu as peut-être raison. En tout cas tu es devenue une toute autre femme depuis la dernière fois ! 

—  No-on je ne pense pas... Je suis toujours la même... enfin je crois avoué-je mal à l’aise

—  Crois moi Malia mais tu as l’air bel et bien différente. Tu est plus mûre, plus sûre de toi, plus adulte et surtout une belle et magnifique jeune femme

—  Merci Boris. Ça me fait plaisir

—  Humhum un raclement de gorge se fait entendre 

—  Oh c’est vrai t’es là toi ! J’avais complètement oublié ta présence le provoqué-je 

Haha la tête qu’il tire ! Il ne devait sûrement pas s’attendre à ça ! Hahaha j’en peux plus de refouler mon fou rire qu’il finit par sortir tout seul. Il me lance un regard froid, ce qui fait rire de plus belle. Les clients nous regardent tous et pour une fois être le centre d’intention ne me dérange pas. Je passe sûrement pour une grosse mongole là ! Mais je m’en fiche complètement. Je rigole tellement que je me tiens les côtes et des larmes tentent de s’échapper de mes yeux. Je me calme après un long moment

—  C’est bon t’as fini ?! boude-t-il

—  Oui. Désolé mais si tu aurais vu ta tête aussi sourie-je

—  Haha très drôle ! dit-il ironiquement 

—  Mais qui l’aurais cru qu’une fille comme moi ai réussi à blesser ton égo surdimensionné comme le tiens 

—  Mon égo va très bien madame dit-il froidement

—  Mais oui mais oui. Je suis désolé c’est bon ça te va ? 

—  Non je sais que tu n’en penses pas un mot

—  Peut-être bien, oui. Rigolé-je 

—  Sérieusement ! Pourquoi tant de haine... 

—  Désolé vraiment mais c’est vraiment tentant aussi 

—  Hahaha rigole une voix rauque

—  Maintenant c’est toi qui t’y mets Boris !

—  Je ne rigole pas pour ça Aaron ne t’en fait pas. Vous êtes juste mignons à voir tous les deux lâche-t-il

Je deviens rouge écarlate. J‘ai bien entendu, il a bien dit “mignons”. Oulà, il part un peu loin, Boris. Il ne se passera jamais rien entre nous deux

—  Bon il commence à se faire tard, Carolina m’attend. Dit-il en après avoir regardé sa montre et s’être levé pour prendre son manteau J’ai déjà payer l’addition avec quelques sous en plus pour votre dessert. A plus les jeunes

Boris part alors sous mon incompréhension. Je me retrouve seule avec l’autre idiot qui d’ailleurs me regarde avec un sourire en coin. 

—  Bon je vais aussi y aller déclaré-je

—  Tu ne prends pas de dessert ?

—  Non

—  Boris risque de mal le prendre si tu pars sans avoir pris le dessert qu’il t’a payé 

Ça fait mal de l’admettre mais Aaron a raison mais j’ai pas envie de me retrouver seule avec lui, il me déstabilise. Je ne fais que penser à ce maudit rêve

—  Et voilà un mille-feuille au caramel et un brownies annonce le serveur 

—  Merci 

Le mille-feuille a l’air délicieux. Je n’arrive pas à croire qu’il s’en souvienne je ne peux visiblement pas renoncer à mon dessert préféré

—  Alors Malia, tu restes ou tu pars ?

—  Si tu insistes tellement je veux bien rester !

—  Haha oui si tu veux rit-il 

Je me sens rougir. Il a un merveilleux rire. Mais à quoi je pense moi ! Faut que j’arrête de dire des conneries ! 

—  C’est du caramel que je vois là, t’es bizarre toi

—  La ferme, c’est très bon 

—  Mais pas sain. Tu vas grossir après

—  Et toi avec ton brownie, tu vas pas grossir peut-être ? 

—  Non parce que contrairement à toi je fais du sport 

—  Dis que je suis grosse tant que tu y es ! m’ énervé-je blessé

—  C’est pas ce que je voulais dire, désolé s’excuse-t-il

—  Trop tard, les mots sont dits. On ne peut plus revenir en arrière ! Et juste pour t’informer, j’adore le sport !

Il ne dit rien. On termine nos desserts chacun dans un malaise où personne ne parle. Je me lève et pars du restaurant. La brise de vent fait virevolter mes cheveux. J’habite à quinze minutes de Punny à pied. Seul problème c’est qu’il pleut et que je n’ai pas mon manteau. Aaron sort du restaurant à son tour, ses clés à la main.

—  Fait chier ! 

—  Tu veux que je te ramène ? me propose Aaron 

Dans d’autres circonstance j’aurais accepté parce qu’il pleut mais là il s’agit d’Aaron

—  Non merci lui répond-je 

—  T’es sur ? me demande-t-il 

—  Oui

Je commence à partir sous la pluie. J’entends une voiture être à ma hauteur et la vitre se baisse 

—  Malia, j’y tiens. Monte !

—  Non

—  Allez fais pas ta gamine ! Je te propose juste de te ramener chez toi parce qu’il pleut. C’est pas comme si je te demandais de sauter d’un pont ! 

—  Si justement ! J’ai pas envie de ta compagnie pour plusieurs raisons ! Et la gamine t’emmerde, ok ! grogné-je en lui faisant un doigt à la fin de ma phrase

Je tourne dans une ruelle qui lui est impossible d’accès en voiture et continue mon chemin. Il pleut de plus en plus et le vent se lève également. On adore ! Je sens qu’on m’agrippe le bras et qu’on me retourne 

—  Quoi encore ! 

—  T’es extrêmement chiante comme meuf ! 

—  Et alors ?

—  Je m’excuse Malia, sincèrement. Je voulais pas te blesser tout à l’heure !

—  Pourtant tu l’as fais !

—  C’est pas ce que je voulais dire ! 

—  Bah qu’est-ce que tu voulais dire alors ?

—  T’es pas grosse, c’est juste que moi je suis bien plus musclé que tes petits bras faibles. Je repars mais il m’attrape encore le bras, Laisse moi finir ! T’es juste bien foutue. T’es mince avec des formes généreuses que j’aimerais pas te voir grossir. Avoue-t-il gêné

—  Euh… Mon cerveau est en bug ! J’ai bien entendu là !

—  Je suis désolé vraiment 

—  Tu ne comprends rien ! C’est pas pour ça que je ne veux pas ! C’est parce que j'ai fait...

Soudain un bruit retentit me coupant dans ma phrase. Je saute dans les bras d’Aaron

—  Et après tu dis que tu m’aimes pas rit-il 

—  La ferme ! dis-je en m’enlevant de lui

Un autre bruit retentit. Un chat sort d’une poubelle. Mon dieu, un chat ! Plus d'options possibles !

—  Finalement je veux bien que tu me ramènes

—  Ne me dis pas que tu as peur des chats sourit-il  

—  No-on pas du tout menti-je 

Le chat miaule vachement près de nous. Je hurle et l’enlace fortement de peur. Il rigole de la situation et moi j’ai les larmes aux yeux. Un autre miaulement plus fort que les précédents se fait entendre près de nous, puis le chat vient se coller contre ma jambe. J’ai tellement peur que je sanglote. Aaron me caresse les cheveux ce qui me calme un peu. Je lève les yeux et croise les siens. Ils sont tellement beaux, même la nuit. Je le vois sourire.

—  Arrête de rire c’est pas drôle !

—  Mais je ne ris pas ! Allez viens je t’emmène à la voiture 

Jusqu’à qu’on arrive à la voiture je ne l’ai pas lâché. Je tenais son manteau avec ma main pour me rassurer car j’entendais le chat nous suivre. On monte dans sa voiture mais le chat en fait de même. Je hurle et sort de la voiture sous le regard moqueur d’Aaron. Il prend le chat et l’emmène dans la ruelle d’en face pendant que moi je remonte dans sa voiture. Il arrive, puis ferme la voiture

—  C’est bon, t'es en sécurité maintenant. Ce petit chat tout mignon ne peux plus te faire de mal me taquine-t-il

—  Ahah très drôle. Maintenant tais-toi et roule ! boudé-je, honteuse de lui faire découvrir cette facette là de moi alors que mon objectif était de l’ignorer le plus possible cette année 

—  Bien bien sourit-il 

💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫💫

Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Je voulais juste faire le gentleman pour la ramener chez elle parce qu’il pleuvait mais elle a refusé. Je savais qu’elle avait mal pris ce que je lui avais dit. Mais cette fille est très têtue et je ne sais pas ce que je lui ai fait pour qu’elle me déteste mais je vais tout faire pour que ça change parce qu’après tout elle me plaît bien. Finalement, elle a quand même accepté de venir grâce à sa phobie des chats. Qui l’aurais cru ? Je trouve ça mignon d’une certaine façon. Arrivés chez elle, je descends de la voiture et la raccompagne à sa porte.

—  Merci de m’avoir amenée, dit-elle timidement

—  De rien

—  Tu veux venir prendre une douche avant de partir ?

Effectivement je suis trempé de la tête au pied.

—  Non t’inquiète, je ne veux pas déranger 

—  T’es sûr ? demande-t-elle

—  Ouais. Je la prendrais chez moi

—  Comme tu le sens alors. Merci de m’avoir accompagné et pour tout ça. 

Un autre bruit se fait entendre et elle saute dans mes bras en hurlant. Elle se détache presque automatiquement quand elle se rend compte que c’est juste un enfant qui avait fait tomber son vélo pour le rentrer dans son garage puis elle ouvre sa porte. Sa réaction me fait rire 

—  Je t’interdis de rire, dit-elle avant de pénétrer dans son appartement, Merci encore, j’apprécie ton geste et désolée d’avoir été chiante 

—  T’inquiète c’est normal ! Je voudrais pas que tu tombes malade. Bonne fin soirée

—  Toi aussi 

Je retourne dans la voiture et rentre chez moi. Je rentre dans le salon et éternue. Putain ! Et moi qui lui dis que je ne voulais pas qu’elle tombe malade fallait que ça soit moi ! Une douche s’impose.