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Chapitre 22

Sierra

Qu'est-ce que j’ai fait ?

Me confier à Lev était vraiment la pire chose à faire.
C’était un putain de tueur et moi je lui avais tout raconté.
J’avais pleuré dans ses bras.
Putain. 

Et il savait que j’avais des problèmes avec la nourriture.
Merde.
Et j’avais failli l’embrasser.
Putain de merde. 

J’ai vraiment merdé hier.
J’étais dans un moment de faiblesse, c’est seulement pour ça. 

“Faible pour lui ?”

Me susurra la voix dans ma tête.
On est pas dans Lakestone Sierra. Concentre-toi. 

Les rayons du soleil pénétrèrent dans la chambre, signe que c’était l’heure de me lever. Ça faisait bien une heure et demie que j’étais réveillée, mais je ne trouvais pas le courage de sortir de mon lit, ni de l’affronter. 

Comment est-ce que ça sera après ce qui s’est passé hier ? 

Que se serait-il passé si Jace ne l’avait pas appelé ?
Depuis hier, je ne pouvais m’empêcher de me poser ces questions.
La seule façon d’avoir des réponses, c’était d’aller dans le salon et de voir comment est-ce que ça se passerait. 

J’ouvrais la porte, et tombais sur Lev en train de manger des céréales sur son canapé. 

Torse nu.
Il ne pouvait pas mettre un tee-shirt ? 

—Bonjour Sierra, dit-il. 

—Bonjour Lev. 

Je me servais une tasse de café avec trois sucres et du lait, puis alla m’asseoir sur une chaise derrière le canapé. 

—À propos d’hier, commença-t-il. 

—C’était une grosse erreur, excuse moi, j’étais dans un moment de faiblesse, c’est tout, le coupais-je. 

—OK. 

Je profitais de ce moment pour avancer sur mon livre, j’avais écrit deux chapitres, ce n’était pas beaucoup, mais pour un début, c’était déjà ça. 

—Svetlana vient tout à l’heure, m’informa Lev.

—Tu peux inviter Alaya ? S’il te plait ? J’ai vraiment envie de la voir et elle ne dira rien.
Et j’en ai marre de rester seule avec un psychopathe qui tue des gens. 

Son visage changea d’un coup sans que je n’en comprenne la raison. 

—D’accord. Mais si elle parle à qui que ce soit, je la torturerais jusqu’à ce qu’elle me supplie de la tuer, et je le ferai, sous tes yeux, c’est clair ?

Un frisson me traversa.
Je savais que Laya ne dirait rien. 

—Oui. 

J’avais moins peur de lui, je savais qu’il avait besoin de moi pour autre chose, mais pour une raison qui m’échappait, il ne désirait pas m’en parler.
En tout cas, une chose était sûre, c’étaot qu’il ne voulais pas me tuer, sinon il l’aurait déja fait.
En deux semaines, il avait largement eu le temps.
Même 2 mois si on compte le moment ou nous étions en colocation. 

J’allais sur Wattpad, pour voir si j’avais de nouvelles notifications, et j’en vis une qui me glaça. 

Lis_Castellani: C’est très beau ce que tu écris ma puce.

Castellani, c’était mon nom de famille.
Et Lis…le début de Lisandro, le prénom de mon père.
Est-ce qu’il m’avait retrouvé ?
Non, je me faisais sûrement des films, il y avait pleins d’Italiens avec pour nom castellani. Et le prénom Lisandro n’était pas non plus très rare. 

Mais ce surnom…

Ma puce.
C’était le surnom que mon géniteur me donnait. 

C’est seulement un hasard. 

Je débarrassais ma tasse et allais m’habiller. 

Alaya allait arriver dans quelques secondes. La hâte m’envahissait, elle m'avait tellement manqué.
Ça ne nous était jamais arriver d’être séparés aussi longtemps. 

J’entendis toquer à la porte, s’était sûrement elles.

J’allais ouvrir, et Alaya et Svetlana apparurent.
Alaya ma sauta dans les bras, tandis que je me permettais de laisser couler quelques larmes, j'étais tellement heureuse de la revoir. 

—Je suis contente de te voir Laya, dis-je en l’étreignant plus fort. 

—Moi aussi Trésor, tu m’as manqué.
Nous-nous détachions l’une de l’autre afin que je salue Svetlana.
—Bonjour, comment tu vas ? Lui demandais-je.
—Ça va et toi ?
—Oui ça va. 

Je guidais ma meilleure amie jusqu’à ma chambre, et nous-nous installions sur mon lit. 

—Raconte moi tout, dit Alaya d’une voix inquiète. 

—Qu’est-ce que tu  veux dire par tout ? 

—Dis moi ce qui s’est passé à partir du moment où tu es arrivée là, jusqu’à maintenant. Et surtout comment tu t’es retrouvée là ?
—Un jour, Lev voulait m’emmener au cinéma, je trouvais ça étrange, mais j’y suis quand même allé. Je me suis dit qu’il voulait sûrement juste repartir sur des bonnes bases tu vois ? 

Je marquais une pause puis repris: 

—Il m’a fait croire qu’il avait oublié ses clés, ou son téléphone je sais plus trop quoi , dans le cinéma, donc je l’ai attendu à la voiture. Et pendant que j’attendais, ils m’ont mis dans le coffre de la voiture. 

Je prends un instant pour reprendre ma respiration et me remémorer les évènements qui se sont déroulés après ça. 

—Ensuite, ils m’ont amenés dans une salle toute petite, y’avait juste un chaise, Lev m’a dit que j’allais dormir ici, mais son meilleur pote, Jace, qui d’ailleurs est très gentil, m’a donné cette chambre. 

—Il a été violent avec toi ? Me questionna Alaya. 

—Non, au contraire. 

—Comment ça au contraire ? 

—Ce que je veux dire, c’est qu’il ne m’a rien fait de mal.

—Sierra…commence-t-elle, je te connais je sais quand tu ments. Tu vas TOUT me raconter mademoiselle Castellani. 

Je lui racontais l’épisode d’hier, et ses yeux s’écarquillèrent.
Je vais me faire engueuler moi…

—Mais ça va pas ?? C’est un putain de mercenaire qui tue des gens Sierra ! 

—Je sais Laya, mais je ne ressent rien envers lui, même pas d’attirance physique, j’étais juste dans un moment de faiblesse. 

—Moment de faiblesse ou pas, tu fais pas des trucs comme ça. Pas avec lui Sierra ! T’es malade ou quoi !?

—Si ça peut te rassurer, Jace l’a appelé donc c’est pas aller plus loin que ça.
—Heureusement ! 

J’avais dit que j’allais me faire engueuler.

—Sinon, j’ai appris un autre truc…dis-je à Alaya.

—Qu’est-ce qui se passe ? Tu me fais peur quand tu fais cette tête. 

—Mon père…apparement, il est pas mort. 

Son visage changea totalement, ce n’était pas de l’étonnement, c’était autre chose, mais je n’arrivais pas à savoir quoi. 

—C’est impossible ça Trésor. 

—Lev me l’a dit et…j’ai peur Alaya, peur de rester ici, peur de Lev, peur que si mon père est vraiment en vie qu’il me retrouve. Je suis effrayée. 

—Ça va bien se passer trésor, je te le promets. T’es forte, tu le sais ça ? 

—Merci Laya, répondis-je en la serrant dans mes bras. 

Nous restions des heures sur mon lit à discuter de tout et de rien.
Ça m’avait fait du bien de la retrouver. 

Svetlana nous appela pour que nous allions manger.
Alaya s’installa à mes côtés, Lev face à moi et Svetlana à côté de lui. 

Ce soir, nous mangions de la raclette, ce qui allait bien avec le froid mordant de l’hiver.
Il n’a pas les moyens de payer un chauffage ou quoi ? 

Le repas passe vite, entre les blagues d’Alaya, les chamailleries de Lev et Svetlana, je n’avais pas vu le temps passer.
—Demain on va quelque part, m’informa Lev.

—Où ?
—En Italie.

L’italie.

Le pays où j'avais passé 17 ans de ma vie.
Le pays où mon père réside actuellement. 

—Non, rétorquais-je. 

—Et pourquoi ça принцесса ? 

—Tu ne l’emmèneras nulle part, intervint Alaya. 

—Je ne crois pas que tu sois en position de me donner des ordres.
—Pourquoi est-ce qu’on doit aller là-bas ? Demandais-je en essayant de rester calme. 

—Tu comprendras bientôt.

—Mais il en est hors de question ! s'exclama Alaya, élevant la voix. Tu ne vas pas l’emmener en Italie putain ! 

—Je fais ce que je veux, c’est pas à toi de me donner des ordres. Je crois que vous devriez partir les filles, on se revoit bientôt Svet, ça m’a fait plaisir de te voir. 

J’enlaçais Alaya, tout en lui promettant de faire attention, puis elle sortit avec Svetlana. 

—Arrête de faire comme si t’étais un putain de chef. Et je ne viendrais pas dans ce putain de pays de merde, m’emportais-je. 

—Je te conseille de te calmer si tu ne veux pas te retrouver morte dans 5 minutes принцесса.

—Ho, c’est bon arrête ça, si tu voulais me tuer, tu l’aurais fait depuis bien longtemps. 

—C’est peut-être vrai, mais tu ne penses pas que je te réserve un sort pire que la mort принцесса ? Dit-il en baissant la voix.

—Rien n’est pire que d’être sous le même toit que toi, crachais-je.

—C’est ce qu’on verra Sierra, c’est ce qu’on verra…

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