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Chapitre 4 [Partie 1]

Drive or die.

C’était la devise qui les liait tous. Qui les poussait à dépasser leur limite, à flirter avec la mort pour un instant de gloire. Les faibles n’avaient pas leur place. C’était une épreuve où seuls les meilleurs survivaient.

Les premières secondes étaient cruciales, pourtant elles ne décidaient pas l’issue de la course. La maîtrise du véhicule, la capacité à conserver la tête froide quand tout s’enflamme autour et que le monde devient un flou de lumière et de bruit, c’était ce qui comptait le plus.

Ne pas paniquer.

Rester concentré.

Et rouler.

Jusqu’à en crever.

L’odeur de l’essence et du caoutchouc brûlé envahissait l’air, tandis que les moteurs rugissaient comme des bêtes fauves prêtes à bondir. Chaque concurrent connaissait les règles du jeu : plus de retour en arrière possible. Drive or die n’était pas qu’une phrase, c’était une manière de vivre — ou de mourir.

Les phares des voitures découpaient l’obscurité, les regards échangés avant le départ n’étaient que pure détermination et défi. Pas de place pour la peur, seulement l’adrénaline brute qui pulsait dans leurs veines. L’asphalte sous leurs roues serait leur seul juge.

Les doigts crispés sur le volant, ils attendaient le signal, ce moment suspendu où tout bascule. La ligne de départ devenait une frontière entre le monde d’avant et le chaos à venir. Les meilleurs savaient que la course n’était pas seulement une question de vitesse, mais de contrôle total. Dans la tempête, quand les pneus dérapaient et que la mort semblait les frôler, il fallait savoir danser avec le danger, garder le cap, et se nourrir de l’adrénaline pour survivre un virage de plus.

L’hésitation n’avait pas sa place.

Le bruit des moteurs vrombissait comme un rugissement sourd, vibrant dans l’air lourd de la nuit. La tension était palpable. Loin des panneaux lumineux habituels, c’était une autre sorte de signal qui marquerait le début de cette course : une femme élégante, au centre de la scène, tenant fermement un drapeau entre ses mains.

Elle se tenait droite, légèrement en retrait, mais son aura dominait l’espace. Ses cheveux noirs flottant dans la brise, son visage concentré, presque impassible, trahissait une maîtrise totale de l’instant. Ses talons résonnaient doucement sur le bitume alors qu’elle avançait lentement vers le centre de la piste, le drapeau plié dans ses mains telle une relique sacrée. Chaque pas qu’elle faisait ralentissait le temps, augmentant encore l’électricité dans l’air. Tous les regards, autant ceux des pilotes que des spectateurs, étaient rivés sur elle.

Le silence s’installa soudain, presque surnaturel, comme si même le vrombissement des moteurs s’était tu un instant pour laisser place à la tension qui montait. Le drapeau, noir et rouge, symbole de la course, était prêt à marquer le début de ce défi. Chaque pilote fixait la silhouette de la femme avec une intensité presque palpable, attendant cet instant où elle libérerait le signal.

Elle leva le bras, tenant le drapeau au-dessus de sa tête, prête à déchainer une tempête. L’immobilité dans ce geste, l’élégance froide de son maintien, donnait une impression solennelle. Chaque pilote pouvait presque sentir son cœur battre plus fort dans sa poitrine, en écho à ce moment suspendu. Klea, Helena, Isabela, Lorenzo… tous retenaient leur souffle.

Puis, avec une grâce fluide, le drapeau s’élança dans les airs.

Le tissu descendait au ralenti sous les lumières qui éclairaient la piste. Il flottait, dansant un instant, à peine éclairé par la lueur des phares des voitures.

Les muscles des pilotes se tendirent, chaque main serrée sur le volant, chaque pied frémissant au-dessus de l’accélérateur. Ils ne faisaient qu’un avec leurs machines, prêts à bondir dès que le tissu effleurerait l’asphalte.

Et puis, avec une légèreté presque déconcertante, le drapeau toucha le sol.

Le signal qu’ils attendaient tous.

La femme, immobile au centre de la piste, observa un instant le chaos qu’elle venait de déclencher, un léger sourire aux lèvres. Puis, avec la même élégance froide, elle se détourna du spectacle, et rejoignit Numa, laissant la course s’enflammer.

Le drapeau, abandonné au sol, était désormais le dernier témoin silencieux, et la marque d’un départ fulgurant, d’une lutte pour la gloire où seuls les plus astucieux survivraient.

Le rugissement des moteurs déchirait la nuit, alors que les voitures s’élançaient dans un déchaînement de puissance et de contrôle. Klea, en tête, dominait la route, suivie de très près par Helena. Les phares de leurs véhicules projetaient des faisceaux de lumière dans l’obscurité qui enveloppait la ville, tandis que le béton des tours et les néons flous devenaient un décor secondaire dans cette course effrénée.

Klea agrippait fermement le volant, les mains crispées mais qui contrôlaient parfaitement le véhicule, ses yeux concentrés sur chaque courbe de la route sous une attention absolue. Elle vivait à travers sa voiture. Chaque vibration du moteur, chaque crissement des pneus sur l’asphalte devenait une extension de son propre corps, un lien presque organique entre elle et la machine. En tête, elle se concentrait maintenant pour maintenir son avance. Derrière elle, le monde devenait une traînée lumineuse floue, un écho lointain de la vitesse vertigineuse à laquelle elle roulait.

Helena, elle, ne lâchait pas Klea d’une semelle. Son visage était un masque de concentration, ses doigts serrant le volant avec une détermination farouche. Son cœur battait à tout rompre, mais son esprit restait aiguisé. Elle connaissait Klea de réputation, avait entendu parler de ses victoires précédentes, mais ce soir, ce serait différent. Ce soir, elle prouverait que personne ne pouvait rivaliser avec elle. Elle ne courait pas seulement pour la gloire, elle courait pour l’orgueil. Pour dominer.

Le moteur de la Toyota hurlait alors qu’elle restait dans l’ombre de Klea, attendant le bon moment. Leurs voitures filaient à toute allure, presque côte à côte, mais il était encore trop tôt pour attaquer. Helena savait que Klea s’attendait à ce qu’elle tente de la dépasser en ligne droite, mais ce n’était pas le plan. Pour l’instant, elle laissait sa rivale maintenir sa légère avance. Elle préférait lui laisser croire à un avantage fictif. La stratégie d’Helena n’était pas de miser sur la vitesse brute, mais sur le moment parfait. Elle devait frapper quand Klea baisserait la garde, même si c’était un court instant.

La route devant elles se rétrécissait, annonçant un virage serré. C’était ici qu’Helena jouerait sa carte. Elle visualisait déjà le mouvement dans sa tête : entrer dans le virage à l’intérieur, au plus près de la corde, là où personne ne l’attendait. C’était risqué, mais elle n’avait pas d’autre choix. Si elle voulait dépasser Klea, elle devait prendre ce risque.

Les lumières de la ville scintillaient autour d’elles, mais Helena ne voyait plus rien d’autre que la ligne blanche au sol qui serpentait vers l’infini, le regard focalisé sur l’arrière de la voiture de Klea. Elle se rapprochait, encore et encore, l’air se comprimait entre leurs deux véhicules. Puis vint le virage. Un angle serré, trompeur, qui demandait de ralentir pour ne pas perdre le contrôle. Klea amorça le tournant avec une précision parfaite, freinant juste ce qu’il fallait pour ne pas déraper.

L’instant qu’Helena attendait.

Elle freina plus tard que Klea, poussant sa voiture au-delà de ses limites. Les pneus crissèrent violemment contre l’asphalte, émettant un hurlement strident, mais Helena ne fléchit pas. D’un geste calculé, elle tourna le volant avec une brutalité maîtrisée, s’engouffrant à l’intérieur du virage, là où la trajectoire de Klea l’avait laissée exposée. Le monde ralentissait autour d’elle, chaque seconde s’étirait alors que les voitures frôlaient les barrières de sécurité.

Les pneus d’Helena dérivèrent légèrement, une traînée de fumée s’élevait derrière la Toyota, mais elle maintint le contrôle, sa voiture avec grâce à travers le virage. Elle savait que ce mouvement, bien qu’audacieux, risquait de la faire déraper, mais c’était un pari calculé. Elle ne pouvait pas se permettre de céder un millimètre. Ses mains fermes corrigeaient le moindre frémissement du volant, et son pied était prêt à appuyer sur l’accélérateur dès qu’elle sentirait la prise revenir.

À l’instant même où Klea réalisa ce qui se passait, il était trop tard. Helena jaillit à l’intérieur du virage, dépassant Klea d’un souffle. Leurs deux véhicules étaient si proches qu’un instant, les phares de Klea éclairèrent la voiture d’Helena et projetèrent une ombre effrayante sur la route. La foule autour félicitait le conductrice pour le spectacle qu’elle venait de leur offrir.

La route s’étendait à nouveau, droite et dégagée, et elle accéléra à fond, sentant le moteur de sa voiture répondre avec un rugissement primal. L’air sifflait autour d’elle, le monde devenait un flou de lumière et de mouvement, et pendant un court instant, Helena se permit un sourire. Elle avait pris la tête.

Que porra é essa ?!1

Klea serra les dents, les yeux écarquillés de surprise. Elle n’avait pas vu venir cette manœuvre, et pourtant elle ne pouvait nier la maîtrise impeccable d’Helena. Un mélange de respect sur ce dépassement mais surtout de frustration irradiait d’elle. Mais elle n’était pas prête à se laisser distancer. L’adrénaline bouillonnait dans ses veines, son pouls augmenta d’un tempo alors qu’elle se préparait à reprendre sa place.

Le duel n’était pas qu’à l’avant de la course. Lorenzo aussi se battait pour conserver sa position de troisième. Bien qu’elle ne change rien, son égo était bien trop important pour lui permettre de se retrouver dernier, encore plus face à la voiture d’Isabela. Déjà qu’il terminerait derrière Helena et Klea, irrattrapable à moins d’un exploit, il ne souhaitait pas être encore plus la risée. Pourtant, sa concurrente directe ne lui laissait aucun répit, pressant son véhicule à chaque occasion à la recherche de la moindre faille dans sa défense.

Que penserait ses deux accompagnatrices de la soirée s’il n’était même pas capable de se battre sur une route ?

Il roulait à pleine vitesse, l’esprit focalisé sur un objectif unique : garder Isabela derrière lui. Son regard oscillait sans cesse entre la route qui défilait à vive allure devant lui et les phares perçants de la voiture de sa rivale dans ses rétroviseurs. Son corps entier vibrait sous la tension. Perdre contre Isabela était une humiliation qu’il refusait de s’infliger.

Isabela, de son côté, ne montrait aucune intention de se contenter de la quatrième place. Sa voiture Barbie suivait Lorenzo de près, pendant qu’elle calculait chaque mouvement avec une précision féroce. Son pied caressait l’accélérateur, prêt à saisir la moindre opportunité. La détermination dans ses yeux brûlait, et la pression qu’elle exerçait sur Lorenzo était presque palpable. Chaque fois qu’il serrait un virage, elle apparaissait dans son angle mort, le forçant à corriger sa trajectoire pour bloquer ses tentatives.

Le virage qui coûta la première place à Klea approchait. Lorenzo anticipait chaque courbe avec une précision clinique, mais Isabela se collait à lui, exploitant les moindres hésitations.

Alors qu’il cherchait à freiner pour conserver sa trajectoire, elle fit une manœuvre audacieuse, prenant l’extérieur avant de braquer brusquement pour revenir sur l’intérieur. Lorenzo devina son intention, riposta en déviant juste assez pour lui barrer la route. Pas aussi experte qu’Helena, Isabela ne connut pas la même chance. Le changement brutal de son adversaire perturba sa conduite et elle perdit un instant du terrain. Une seconde de répit s’offrait à Lorenzo qui comptait bien en profiter pour accélérer et creuser davantage l’écart sous les acclamations des spectateurs.

La course battait son plein, un véritable ballet de puissance, d’adrénaline, et de stratégie. Chaque virage se transformait en une scène dramatique où chaque pilote jouait sa survie, jonglant entre maîtrise et instinct brut. La foule retenait son souffle, les derniers instants de la course et du match approchaient. Si la victoire brésilienne au foot était déjà dessinée, rien n’était encore joué sur la route.

En tête, Helena dominait toujours la route, sa Toyota filant avec une précision implacable. Elle incarnait l’essence même de la course : froide, calculatrice, mais implacable. Derrière elle, Klea, furieuse d’avoir été devancée, canalisait sa rage pour regagner le terrain perdu. Elle savait qu’un seul moment d’inattention pouvait lui coûter la victoire, et son corps entier vibrait à l’unisson avec la machine qu’elle maîtrisait à la perfection.

Dans la tension extrême de la nuit, chaque concurrent, du plus habile au plus impétueux, se confrontait à sa propre limite. Lorenzo, engagé dans une lutte acharnée avec Isabela, parvenait enfin à reprendre un souffle en constatant l’écart qu’il avait creusé. Mais le répit n’était que de courte durée. À peine reprenait-il confiance qu’il entendait déjà le rugissement de la voiture d’Isabela revenir en force. Elle refusait de se laisser distancer, et ajustait sa trajectoire avec une précision renouvelée, prête à exploiter la moindre faiblesse de son adversaire.

La foule, hypnotisée par ce spectacle intense, criait, encourageait leurs favoris. Les lumières de la ville devenaient des éclats flous, des étoiles filantes dans la nuit, tandis que les voitures se frayaient un chemin à travers les obstacles de cette course où l’erreur n’avait pas sa place.

Ils ne roulaient plus.

Ils vivaient en symbiose avec leur voiture.

1C’est quoi cette merde ?!

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