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Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
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CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  

HERNANDO

Je suis encore déprimé en sonnant à cette porte. J’en ai vraiment marre de ces deux cons !

—    Qu’est-ce que tu fous là ? grogne-t-il.

Toujours aussi agréable.

—    Ta fausse femme m’a fichue dehors de ma propre maison pour rester avec ma vraie femme.

Je le pousse pour entrer et nous sers deux whiskys avant de m’installer sur son canapé.

—    Juste pour info, Soha n’est pas ton épouse !

—    Ça va changer, je compte bien lui demander très bientôt.

 Il s’étrangle avec son whisky.

—    Ça fait à peine quelques mois que vous vous connaissez !

—    Je sais que c’est elle ! Contrairement à toi, je n’attends pas que l’univers m’envoie un panneau lumineux géant pour le comprendre.

Il me lance son regard foudroyant.

—    Je ne suis pas d’humeur à supporter tes remarques aujourd’hui.

—    Ce n’est pas d’aujourd’hui !

Je fouille dans ma poche de costume et en sors un joint que j’allume sous son nez avant de lui tendre.

—    Tien, je l’ai fait rien que pour toi, il faut que tu te détendes un peu.

—    Je suis détendu, c’est toi qui me bandes ! Dès que tu ouvres ta gueule, j’ai envie de t’enfoncer toute cette merde au fond de la gorge jusqu’à ce que tu en crèves étouffé.

Je fais semblant de réfléchir avant de lui répondre.

—    C’est une mort pas si désagréable, je suis sûr. Dans tous les cas, je serai toujours plus heureux que toi.

—    Est-ce que j’ai déjà dit que je souhaitais être heureux ? Tu es dérangé comme mec. Le bonheur n’existe pas, on est des mafieux. On tue, torture et fait souffrir toutes personnes qui interfèrent dans nos affaires.

—    Fais comme tu veux, mais moi, je compte bien être un mafieux heureux. Alors, tu me donnes ton accord ?

Je lui pose la question, mais même s’il refuse, je ne laisserai pas tomber. Et il me connait assez pour savoir que je peux être très persuasif… et surtout insupportable.

—    Je te rappelle qu’elle ne fait pas partie de la famille ! Tu connais les règles ?

—    Pourquoi tu ne ferais pas comme Francisco a fait pour Roberto ?

—    C’est une légende !

C’est vrai que personne ne sait comment la mère de Maria a pu faire partie des Black, mais je compte bien avoir la même chance avec Soha.

—    Ça sera la mienne aussi.

Il me regarde sans un mot, ce qui signifie que ce n’est pas un non définitif. Je vais le ronger jusqu’à ce qu’il accepte. En attendant, je suis là pour une tout autre raison : nourrir ma curiosité, puisque les filles ne me racontent rien.

—    Bon qu’est-ce qui s’est passé ? Ça allait super bien entre vous ces derniers temps.

—    Justement, trop, me dit-il, dépité. Elle m’a avoué ses sentiments.

J’en crache ma boisson par le nez.

—    Quoi ?

—    Tu as bien entendu !

—    Eh! Tu l’as rejeté, c’est ça ? Et elle a essayé de te tuer ?

—    Non, même pas.

—    Elle a hurlé et pleuré de rage?

—    Non.

—    Putain ! Il n’y a rien de plus dangereux qu’une femme calme. Tu t’es comporté comme le pire des connards !

Je le connais. Quel abruti ! Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je sais déjà ce qu’il va me dire.

—    Ne me commence pas avec tes conneries. Je m’en fous d’elle… Je n’ai aucun sentiment… Antonio m’a tout raconté pour le Brésil. Tu es allé la chercher en haut du Corcovado. Même moi, tu m’aurais laissé crever !

Il me fixe sans un mot, son regard s’obscurcit, son corps est tendu et ses poings sont serrés. Normalement, j’aurais déjà pris son poing dans la gueule. Minimum.

—    Avec elle, tu es différent, elle t’apaise. Tu te mens à toi-même. Depuis qu’elle est partie, tu n’es plus concentré. Je vois à ta tête que tes nuits sont courtes, tu ne viens plus t’entraîner. Accepte-le, elle te manque.

Je commence à m’inquiéter… Comment se fait-il que je sois encore vivant ? J’aurais presque envie de parcourir mon corps de mes mains pour m’en assurer.

—     Zéro sentiment, mon cul, oui ! Tu ne peux pas te passer d’elle, elle t’obsède.

—    Tu as raison !

Je me stoppe un instant. Ai-je bien entendu ?

—    Quoi… J’ai… Quoi… Putain ! j’en perds mes mots. Je crois que je suis en état de choc. Tu viens réellement de m’avouer qu’elle comptait pour toi et que j’avais RAISON !

Il lève les yeux au ciel, signe de son agacement. Je me lève et me dirige vers la fenêtre.

—    Qu’est-ce que tu fais ?

—    Je regarde s’il ne pleut pas de la merde !

—    Connard ! grogne-t-il, à bout de nerf.

—    Si j’ai bien compris, tu l’apprécies.

Avec lui, je fais attention à mes mots.

—    Alors, bouge-toi! je ne sais pas ce qui s’est passé entre vous, mais rattrape vite le coup. Sinon, tu vas la perdre.

—    J’espère bien ! J’ai tout fait pour l’éloigner de moi !

C’est la première fois que je découvre Nico ainsi. D’habitude, il parle toujours de façon détachée, il reste constamment impassible, mais ce soir, je sens bien que ce choix est un véritable supplice.

—    Pourquoi ?

—    Je ne peux pas être avec elle. Je dois me marier.

Deuxième crachat de boisson.

—    Tu dois quoi ? Rassure-moi, j’ai dormi qu’une semaine ? Parce que j’ai l’impression que j'ai été plongé dans le coma pendant un an. Tu vois, c'est la preuve que tout part en couille quand je ne suis pas là.

—    Tu as bien entendu ! dit-il dépiter. Et tu te trompes, c’est tout le contraire, tout part en couille quand tu es là ! Justement !

J’ignore sa remarque. Sans moi, ils seraient morts tous les deux dès le début.

—    Attends deux secondes. Depuis quand as-tu prévu de te marier ?

—    Je n’ai rien prévu, c'est Francisco qui a organisé ça avant de prendre sa retraite. J’essaie de trouver un moyen, d’y échapper, mais pour le moment, je suis dans la merde.

—    Il n’est plus le chef ! Tu n’as aucune obligation ! Laisse tomber. Tu comptes attendre longtemps avant de le tuer ton vieux? Putain ! je peux même le faire si tu veux.

Depuis le temps que j’en rêve... Il ne laisse que le chaos après son passage.

—    Si je refuse ce mariage, une guerre risque d’éclater entre nous et les Greco.

—    Ne me dit pas que ton père a promis que tu épouserais Sophia Greco ?

Il approuve d’un mouvement de tête.

—    Je comprends mieux… Tu ne l'as pas rejeté parce qu’elle t’aime ! Tu l’as fait pour qu’elle reste à distance de toi. Tu ne veux pas qu’elle s’en mêle. Tu ne veux pas qu’elle devienne une cible, si cette histoire dégénère.

Putains ! Il est plus qu’attaché à elle. Il l’aime à en crever. Mais je préfère garder le silence, ça pourrait le faire flipper.

—    Je te rappelle que demain, on part pour le Brésil. Comment comptes-tu faire ?

—    On y va séparément. J’ai envoyé les billets de Soha et Maria par mail, et toi, tu viens avec moi.

J’aurais dû réfléchir à deux fois avant de me donner comme mission de les aider, parce qu'ils sont vraiment des boulets.

—    Vous faites chier ! Je retrouve quand ma femme avec vos conneries ? Et pour les Peres ?

—    On arrivera séparément, donc je pense qu’ils comprendront.

On entame la deuxième bouteille. Il en a besoin, et moi aussi. Je sens que je n’ai pas fini d’avoir des problèmes à cause de ces deux-là.

Je me réveille dans le mal, affalé sur le sofa.

—    Putain, j’ai un de ces maux de crâne.

—    Lève-toi, faignant ! hurle Nico.

Je titube, j’ai du mal à retrouver mes esprits. Tout est flou et embrumé par tout l’alcool qu’on a ingéré.

—     Oh! Ne crie pas ! Je crois que je vais mourir…

Il se marre, ce gros con ! Pourquoi il est comme neuf, lui ?

—     Ça te fait rire, connard ! Maria a raison, il ne faut pas boire avec toi.

Ça va faire vingt minutes que nous sommes dans le Jet et nous n’avons pas décollé. Je commence à perdre patience.

—    Tu peux me dire ce qu’on attend pour partir ?

Il reste silencieux, mais une voiture arrive.

—    Qu’est-ce qu’elle fait là ? lui dis-je entre mes dents. Dis-moi qu'il y a une bonne raison pour qu’elles viennent avec nous ?

—    Oui, une très bonne ! Il nous reste encore deux traitres sur notre liste : mon géniteur et Greco. Donc, si sa fille est avec moi, je suis certain qu’il ne tentera rien.

—    Tu vas en profiter pour rendre jalouse Maria ?

—    Exactement. Je dois utiliser tous les moyens pour qu’elle prenne ses distances. Elle doit me détester à tout prix.

Il n’y a vraiment que lui pour réfléchir ainsi…

—    Elle va vouloir te tuer. Et si elle ne le fait pas, Soha en crève d’envie. Tu désires mourir ? Parce que moi, je préférerais éviter.

Son plan est à chier.

—    Et toi, qu’est qui va te tenir éloigné d’elle ? Tu y as pensé à ça ? Vous vous attirez comme des aimants comme quand on était gosse. Honnêtement, tu crois que tu vas résister combien de temps ?

Sur même pas 24 heures.

—    Tu n’es pas là pour t’inquiéter pour moi ! Ton objectif, c’est de ne pas me laisser seul avec elle. Elle est tellement chaude qu’elle serait capable de me violer.

—    Pauvres choux ! Depuis quand ça te dérange ?

Il ne répond rien et sourit. Ce garçon est complètement accro.

En arrivant chez Monica et Enzo, je me sens vraiment mal à l’aise, encore plus quand je découvre qu’elles sont déjà là et que Soha me foudroie du regard.

—    Tu fais chier avec tes plans à la con ! Tu me mets dans la merde, lui dis-je tout bas pour que Sophia ne puisse pas m’entendre.

Elle a tiré la gueule dès qu’elle m’a vu à l’aéroport et n’a pas décroché un mot du trajet. Par contre, je n’ai loupé aucun de ses appels de phare… Nico à raison, elle a très faim.

Nous sommes accueillis par le couple.

—    Bonjour, tu dois être Hernando ? me demande Monica en me serrant la main. J’ai beaucoup entendu parler de toi. Tu es le copain de la sœur de Maria, c’est ça ?

—    Exa…

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que Sophia me passe devant.

—    Bonjour, je suis…

—    Une amie, la coupe aussitôt Nico. Encore félicitation pour la naissance de votre fils.

Monica le remercie sans arrêter de dévisager l’invité surprise, laissant sa main dans le vide. Elle regarde la fille Greco avec une haine non dissimulée… exactement de la même manière que Soha, il a quelques minutes. Si les copines s’en mêlent, ça va être un carnage. D’ailleurs, voilà l’autre qui m’arrive dessus comme un bulldozer. Elle me tire par le bras pour nous éloigner.

—    C’est quoi ce bordel ? Je vais le tuer !

—    Je te jure qu’il a une bonne raison de l’avoir ramenée.

Quelle galère !

—    Je te promets, je gère.

—    T’as intérêt, sinon c’est moi qui m’en occupe !

Elle tourne les talons et rejoint ses deux amies.

Au même moment, Antonio vient me saluer.

—     Ça faisait longtemps ! Ça y est, il s’est débarrassé d’elle ?

Il fait un signe de tête vers Maria.

—    Tu penses que je peux tenter ma chance ?

—    Dis-moi Antonio, tu es malheureux en ce moment ?

—    Qu’est-ce que tu racontes comme connerie encore ?

—    Non, sérieusement ! Si tu as besoin de parler à quelqu’un, tu sais que tu peux compter sur moi.

Il me lance un regard interrogateur

—    Le suicide, ce n’est pas toujours une solution…

Il rit.

—    J’ai compris ! Tu penses qu’il va tenir combien de temps, toi ?

—    24 heures

—    Maria n’est pas facile à convaincre ! Moi, je dis 48 heures.

—    OK !

La voix d’Enzo coupe notre conversation.

—    Comme tout le monde est arrivé, nous vous invitons à passer dans la salle pour le repas, annonce-t-il juste à côté de nous. Moi, je dis 12 heures, ajoute-t-il tout bas.

Il y a au moins une trentaine de personnes. À table. Nico, Sophia et moi sommes d’un côté, et les trois copines de l’autre. Monica et Soha, nous jettent des regards noirs, tandis que Maria n’a pas bougé. Aucune réaction depuis notre apparition… et ce n’est pas bon du tout. Nous sommes presque à la fin du repas quand Monica se lève.

—    Comme vous le savez, nous vous avons tous conviés pour fêter la naissance de notre fils.

Elle s’arrête et observe Sophia avec insistance.

—    Enfin… presque tous.

À ses côtés, Enzo lève les yeux au ciel.

—    Toute la journée de demain sera à son honneur. Mais la nuit sera à la nôtre. Nous vous invitons donc tous dans notre discothèque. Pour être honnête, être une mère, c’est magnifique, mais je reste une femme qui a très envie de s’amuser… et surtout de boire.

Tout le monde rit. Elle trinque et se rassoit, juste au moment où Sophia se lève. Nico se tend immédiatement.

—     Je profite aussi pour vous annoncer que Nico et moi allons-nous marier.

A peine a-t-elle terminé sa phrase qu’il l’attrape violemment par le bras et la traîne hors de la salle. J’espère qu’il ne va pas la buter. Avec elle, il n’aura aucune hésitation. Quand je reporte mon attention sur le trio, je suis pris en plein tir croisé. Soha et Maria me fusillent du regard. Quant à Maria… Elle ne bouge pas. Son regard est vide, figé. Putains ! Ça va mal tourner. J’y ai cru, cette fois. J’ai vraiment pensé qu’ils allaient enfin finir ensemble.

Je sens une présence à mes côtés. Je me retourne. Ma femme. J’aurais presque envie de fuir.

—    C’est comme ça que tu gères la situation ?

Son regard est accusateur.

—    Maintenant, je vais m’en occuper.

—    On va s’en occuper, renchérit Monica.

Elles échangent un regard complice. Un frisson me parcourt l’échine. Ça sent le carnage.

—    Je m’occupe du Carlin Chanel, annonce Monica

—    Et moi, de l’autre connard, confirme Soha.

Putain, ça craint. C’est sûr, ça va partir en vrille. Je ne sais pas ce qu’elles mijotent, mais une chose est certaine : ça va saigner.

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