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Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
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CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   

MARIA

Je prie intérieurement pour qu’il arrête ses questions. Je pense que je me suis assez dévoilée, juste pour gagner sa confiance.

—    Pourquoi as-tu entouré le visage du juge Milers ?

—    J’ai un contrat sur sa tête. Et j'ai remarqué qu'il était important pour les Black Fever. Mais, j’ai aussi découvert qu’il travaille avec ton cousin, je me suis dit que ça t’intéresserait.

—    Et du coup que je t’autoriserais à le tuer.

—    Oui, aussi.

—    Tu sais que je préfère gérer cela par moi-même.

—    Oui, mais je me suis dit qu’on pourrait le faire ensemble. Ça serait gagnant, gagnant. Toi, tu te débarrasses de lui, et moi, je continue mon travail de mercenaire et fais mes preuves pour ta famille.

—    On en reparlera demain, il est tard, puis je pense qu’on a assez bu pour ce soir.

Effectivement, maintenant qu’il le fait remarquer, la bouteille est presque vide, et je commence à me sentir un peu trop joyeuse en sa présence. Et à le trouver de plus en plus attirant. OK, il a raison. Il vaudrait mieux que je m’éloigne avant de faire une autre bourde.

Quand je me lève, je comprends rapidement que ça va être compliqué de monter jusqu’à l’étage, ça tourne légèrement. Lui, par contre, on dirait qu’il n’a rien bu.

—    Ça va aller ?

Je peux apercevoir à son sourire qu’il est ravi de me voir dans cet état. Cet homme a le don de me rendre nerveuse.

—    Ne fais pas ton malin. Je te rappelle que la dernière fois, si je n’avais pas été là, tu n’aurais jamais réussi à grimper les escaliers sans te tuer.

—    Tu peux…

Il allait dire quelque chose, mais se tait. Je suis presque certaine que c’est lui qui s’est occupé de moi hier soir, mais il ne l’avouera jamais.

—    Je pense que je vais rester sur le canapé.

—    Je t’aide à monter, si tu veux ? Je commence à avoir l’habitude.

Il dit cette dernière phrase tellement bas que je ne suis pas sûre d’avoir bien entendu.

—    Qu’est-ce que tu as dit ?

—    Rien du tout. Tu devrais te mettre au vert, un peu. Tu as des hallucinations auditives.

J’y réfléchis à deux fois avant d’accepter. Ça ne nous réussit pas d’être trop proche, et dans mon état, ce n’est vraiment pas une bonne idée.

—    Allez! Je te promets de ne pas te lâcher dans les escaliers.

—    Pourquoi faut-il que tu sois aussi séduisant ?

Non, la boulette…

—    Insistant, je veux dire.

Trop tard, quelle erreur. Vu son sourire, il n’est pas près de l’oublier celle-ci.

—    Je t’interdis de faire un commentaire, OK !

Sans me prévenir, il m’attrape par les jambes et me jette par-dessus son épaule. Je gesticule dans tous les sens.

—    Non, mais qu’est-ce que tu fais, repose-moi ! Tu es barge, ma parole.

—    Arrête de gigoter ou je te lâche.

Quand je pose mon regard vers le bas, je suis déjà dans les escaliers, on va donc éviter.

—    Dépêche-toi, je crois que je vais vomir.

Je finis juste ma phrase qu’il me dépose en haut des marches.

—    Je t’interdis de vomir !

—    C’est toi aussi. Quelle idée de secouer une personne saoule!

Il me pend par la taille et me dirige vers ma chambre. Ses mains sur moi réveillent une chaleur intense qui se propage dans tout mon corps. Quand on arrive devant la porte, il me relâche et se positionne face à moi, il est trop près, son sourire est charmeur et son regard est trop intense. J’ai l’impression de ne plus pouvoir réfléchir clairement. Il me rappelle, Mike, mais en même temps, il est tellement différent. Pourtant, je perds le contrôle et ne peux m’empêcher de poser mes lèvres sur les siennes, elles sont chaudes et ensorcelantes. Malgré mon taux d’alcool élevé, je sais que si l’on continue dans cette voie, je vais le regretter. Donc, avant de franchir les limites, je m’éloigne de lui.

Son regard brûle de désir, ainsi que tout mon corps.

—    On sait tous les deux que ça arrivera. Nos corps s’attirent comme des aimants.

Je ne réponds rien, je ne parviens même pas à le contredire. Je sais au fond de moi qu’il a sûrement raison. Il quitte ma chambre sans un mot de plus.

          Le lendemain, on se retrouve dans la cuisine comme toujours, et on ne reparle pas de nos dérapages, enfin, le mien en l’occurrence. Et incroyable, pour la première fois depuis mon arrivée, on se salue et discutons.

—    Tu commenceras à travailler avec Hernando, dans environ un mois.

—    Pourquoi seulement dans un mois?

Cela recule encore mes chances de me débarrasser de lui et augmente celles de ne pas réussir à lutter contre mon désir.

—    On va d’abord s’occuper du juge.

Super, il accepte qu’on bosse ensemble, j’avance.

—    Ça ne nous prendra pas autant de temps ?

—    Non, mais je dois partir pour le Brésil bientôt. J’ai de nouveaux projets là-bas.

—    Alors en attendant ton retour, je peux commencer à bosser avec Hernando.

—    Sûrement pas, tu viens avec moi !

Pas possible, je ne vais pas tenir collée à lui sans avoir envie de le tuer, ou pire encore, sans réussir à lui résister.

—    Il vaudrait mieux que je reste ici, pour garder un œil sur Alejandro et le réseau.

—    C’est non négociable, j’ai besoin de toi au Brésil.

—    Pour quoi faire ?

—    Tu verras sur place.

Pourquoi le monde est contre moi ? Discuter ne sert à rien, je n’aurai pas le choix de toute façon.

—    OK! Et en ce qui concerne Milers, je sais qu’il côtoie ton club « Le Hot ». Je pense le tuer là-bas, ainsi tes soldats seront présents et signer Ombra, me permettra d’empocher l’argent du contrat.

—    Et j’y gagne quoi moi ? On devrait laisser croire que c’est le réseau qui est responsable de sa mort, cela enverra un avertissement.

—    J’y ai réfléchi, mais si l’on fait cela, tu prends le risque qu’Alejandro se doute que tu le fais surveiller et il sera plus méfiant.

Il prend une minute de réflexions avant d’accepter.

—    Tu ne peux pas faire ça devant tous mes clients, comment comptes-tu faire ?

—    Je pensais me faire passer pour une de tes filles. Si tu te rappelles bien, j’ai pris un cours accéléré.

Quand je mentionne cette soirée, ses pupilles se chargent de désir, mais la seconde d’après, son visage change immédiatement, ses sourcils se froncent et ses yeux lancent des éclairs. Je sens que cette idée ne lui plaît pas.

—    Je croyais que tu voulais que mes hommes te respectent ? Pas qu'ils pensent que tu es une pute !

Sa remarque est acide, mais je décide de prendre sur moi, ce n’est pas le moment de tout gâcher, alors que je commence tout juste à gagner sa confiance.

—    Ou alors, ils me verront comme une femme prête à tout pour la famille. Puis je ne compte pas danser, mais seulement faire le service.

Il n’a toujours pas l’air convaincu.

—    Et qu’est-ce qui te dit qu’il te choisira ?

—    Je me suis renseignée auprès des filles. Je sais comment attirer son attention.

—    Comme tu ne pourras pas dissimuler tes poignards avec ta tenue. J’informerai les gars, et ils garderont une salle exprès pour vous. Tu y cacheras tes lames.

—    Honnêtement, je ne fais pas confiance à tes hommes. Ils n’acceptent pas ma présence au sein du réseau. Qu’est-ce qui me dit qu’ils ne vont pas tout faire foirer ?

—    Ils ne le feront pas, ils savent que je les tuerai sans hésiter.

Je suis surprise par cette révélation. Finalement, il commence peut-être à m’apprécier de nouveau.

—    Tu me protèges maintenant ? Tu n’envisages plus de les laisser faire ce qu’ils veulent de moi ?

—    Oh que si ! Mais je compte bien te posséder le premier. Et vu ton baiser d’hier soir, cela ne devrait plus tarder.

Alerte, le connard est de retour ! Ces mots me font l’effet d’un électrochoc. Comment ai-je pu oublier, même une demi-seconde, que je le déteste de tout mon être ? Finalement, s’il reste ce bon gros connard, je ne devrais pas avoir de mal à lui résister.

—    Ça n’arrivera jamais, tu es sourd ou quoi ? Je ne laisserai jamais quelqu’un comme toi. Avoir ne serait-ce qu’un millième de ce que je lui ai donné.

Je vois ses yeux s’écarquiller de surprise. Je n’aurais jamais dû faire allusion à Mike. Mais ma colère contre lui et contre moi-même, depuis notre premier baisé, est tellement puissante. Je fais n’importe quoi ! En plus, de ne plus contrôle mon corps, je ne maitrise plus mes émotions et maintenant, je n’arrive même plus à tenir ma langue.

Je quitte la cuisine remontée à bloc, et pour une fois, c’est moi qui déserte cette maison en claquant la porte. Je décide de prendre l’air, cet endroit et cet homme m’étouffent. J’ai compris à sa réaction que mes propos avaient éveillé sa curiosité. Lui avoir avoué la raison qui m’a poussée à accepter le contrat de son oncle, c’était déjà difficile, mais parler ouvertement de Mike, c’est au-dessus de mes forces. J’ai besoin de me défouler, je vais à la salle de sport. Bien sûr, je ne passe pas inaperçue et je m’attends à ce que certains de ces abrutis viennent me défier, mais ils n’en font rien. Peut-être que Nico leur a véritablement interdit de m'approcher.

Je passe le reste de la journée, à me promener en ville. Cela va bientôt faire trois mois que je suis ici. Soha commence à me manquer terriblement. Cette virée me permet de me ressaisir. Il est vrai que Nico ne me laisse pas insensible, et heureusement, son côté connard me répugne au plus haut point. Cet homme est ma prison, ma punition. Il n'a rien à voir avec Mike.

Malgré ses multiples messages afin de mettre en place notre plan avec toute l’équipe du club, je préfère l’ignorer pour le reste de la journée. Je sais qu’il me questionnera sur ma remarque dès qu’il le pourra. J'ai encore trop parlé, comme toujours, mon impulsivité est mon ennemie. Je ne suis pas prête à discuter de l’homme le plus important de ma vie, alors je ne rentre pas et décide d’aller me défouler un peu.

J’arrive à la boite vers 2 heures du matin. Il y a un monde fou, une odeur de cigarette et d’alcool me prend aux nez. Je n’ai qu’une envie : me vider la tête. La musique est variée, ce qui permet de satisfaire les gouts de chacun. Je m’installe au bar, commande des shooters que je bois d’une traite, puis me dirige vers la piste. Seule, je me déhanche et me laisse porter par le remix de « Titanic » de Laback. Après une deuxième tournée qu’un homme m’offre, je monte sur scène pour danser avec les danseuses du club. Je ne suis pas une professionnelle, mais je ne suis pas du genre à m’arrêter par peur du regard des gens. En balayant la salle, je repère immédiatement Hernando et lui fais signe de me rejoindre. Je ne suis pas surprise de le voir sortir son téléphone. Il avertit sûrement son ami de ma présence.

Je le retrouve au bar.

—    Tu as prévenu Nico, n’est-ce pas ?

Il me lance un regard désolé. Ils ont dû m’attendre toute la journée, il doit être furieux.

—    Je t’offre un verre avant qu’il arrive.

—    Il va vraiment se déplacer ?

 Merde, cette soirée va encore mal finir.

—    Oui, et il est hors de lui. Si tu veux fuir, c’est le moment.

Je m’assois à côté de lui et m’adresse au barman.

—    Quatre shooters !

Je désigne Hernando avec mon pouce en ajoutant :

—    C’est lui qui paie.

Je me tourne vers mon ami et lui lance d’un ton assuré.

—    Fuir ? Jamais.

Je bois mes deux verres et me lève pour retourner sur la piste de dance.

—    Dis-moi, combien en as-tu avalé ?

—    Oh ! Une petite dizaine, je crois.

Je lui souris et retourne sur la scène, autant en profiter avant que l’autre rabat-joie arrive et que l’heure des explications et sonnée.

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