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Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
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CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  

NICO

            Cette semaine passée ici m’a permis de mieux la connaître, de découvrir qui elle était réellement. Et une chose est certaine : elle et moi n’avons plus rien en commun. Je ne sais comment, mais elle a réussi à aimer. Elle est un mélange fascinant de force et sensibilité.

Pendant un instant, j’ai cru qu’elle ne me laisserait plus jamais parcourir ses courbes délicieuses. Je commençais à perdre espoir. Mais finalement, nos corps n’ont fait qu’un… une bonne partie de la nuit. Elle est devenue une drogue. La sentir, sans préservatif, ne va rien arranger. C’était magique. Sa peau douce, son odeur, ses gémissements… Je ne pense qu’à ça en permanence. Ça hante mon esprit. Ce qui incroyable avec elle, c’est qu’elle n’espère pas secrètement que je tombe amoureux d’elle. Elle n’attend rien de moi. Elle est indépendante et ne rêve que d’une chose : retrouver sa liberté.

Nous disons au revoir au couple Peres. Les deux femmes s’enlacent, et c’est surprenant. Elles se sont liées d'amitié. Maria avait raison : elle n’est pas rancunière. Je souris en me remémorant cette nuit qui a été épuisante. Jamais, je n’avais parcouru autant de kilomètres en si peu de temps. Et contrairement à ce qu’elle pense, je suis vraiment arrivé juste à temps. Heureusement, car si ça n’aurait pas été le cas… J'aurais brûlé tout le Brésil pour m’avoir empêché de la tuer de mes propres mains.

Sur le trajet vers l’aéroport, j’appelle Hernando. Je lui ai confié les rênes pendant mon absence. Alors, je préfère être sûr que tout soit en ordre. Avec lui, il faut s’attendre à tout. Je raccroche, rassuré que le réseau soit toujours entier.

—    Tu as de la chance de l’avoir.

—    Tu plaisantes ! Il est insupportable.

Un voile de tristesse passe dans ses yeux.

—    Soha aussi. Pourtant, j’adorerais la revoir... Elle me manque.

Je suis sûr d’une chose : Hernando ne me manquerait pas une seule seconde. Contrairement à l’aller, elle s’est installée juste en face de moi, ce qui me permet d’apercevoir sont regards s’illuminer quand mon équipage annonce notre destination : le Japon.

Elle saute de son siège, atterrit sur mes genoux et m’embrasse. Comme si elle venait de réaliser son geste, elle se redresse et me dit un merci d’une petite voix gênée, que je ne lui connaissais pas.

—    Considère ça comme un remerciement pour ta contribution à ce contrat. On ne restera que quelques jours, il y a longtemps que je n’y suis pas allé. J’ai quelques arrangements avec les mafias japonaises alors, je vais en profiter pour passer voir de vieux amis.

—    Si, on buvait un coup pour fêter ta réussite… et ma visite à Soha ?

J’accepte avec plaisir. Après toutes ces heures de négociation, j’ai bien envie de me détendre. Au bout de deux verres, Maria a un comportement étrange. Enfin… plus que d’habitude, elle semble en plein combat intérieur et me jette des coups d’œil furtifs.

—    Qu’est-ce qui t’arrive ?

Elle me regarde avec une mine songeuse, je commence à m’inquiéter. Normalement, elle est du genre trop direct.

—    Je peux te poser une question… plutôt indiscrète ?

C’est sûr que ça ne va pas me plaire.

—    Je croyais que les mercenaires savaient tout sur tout le monde ?

—    Apparemment, te concernant, ce n’est pas le cas.

—    Je ne te promets pas de te répondre.

Elle nous ressert déjà un troisième verre.

—    Tu cherches à me saouler ?

—    Peut-être que ça te rendra plus bavard.

—    Ne rêve pas trop.

Elle hésite encore un moment avant de se lancer :

—    J’ai appris que tu avais un grand frère. Où est-il aujourd’hui ? Je ne l’ai jamais rencontré.

Je m’attendais à tout… sauf à ça. J’avais raison. Cette conversation ne me plait pas du tout.

—    Tu as cru qu'en me faisant boire, tu arriverais à me délier la langue ?

—    Qui ne tente rien n’a rien. Tu pourrais faire un effort... Moi, j’ai répondu à toutes tes questions.

Elle prend un instant, son regard plongé dans le mien.

—    Je t’ai dévoilé une partie de moi que personne ne connaît. Je me suis toujours montré honnête.

C’est vrai. Elle s’est mise à nu, sans aucune hésitation. Elle a partagé sa douleur, ses doutes, ses peurs. Et moi ? Je me suis barré. Je l’ai laissée plantée là, incapable de savoir, ce que je devais faire ou dire.

Son ton se fait plus tranchant :

—    Tu pourrais au moins répondre à cette question ! 

Je sens son agacement pointer le bout de son nez. Elle n’a pas complètement tort, mais je ne lui dois rien. Aucune explication.

—    Qui t’a parlé de lui ?

—    Personne, j’ai vu des photos chez tes parents.

—    Tu ne le rencontreras jamais, il est mort.

—    Comment c’est arrivé ?

—    Comme tu le sais, on a tous droit à un test afin de prouver notre valeur. Il était le mien.

Ses yeux s’écarquillent de surprise face à mon aveu.

—     Ton père vous a obligé à vous entre-tuer !

—    Tu as tout compris.

—    Quel âge aviez-vous ?

Je souffle d’exaspération.

—    Treize et seize ans. On avait été entraîné séparément. Aucun de nous n’était préparé à ce que Francisco avait imaginé. Le jour J, on aurait pu refuser… mais il nous aurait fait abattre tous les deux. Alors Enio a préféré combattre. Je n’ai donc plus eu le choix, je me suis défendu.

C’est ce jour-là que, pour la première fois, je me suis enfermé dans ma bulle pour me débarrasser des émotions, je me suis déconnecté du monde. Jamais je n’aurais pensé que ça se reproduirait, mais c’était sans compter sur l’arrivée de cette bombe à retardement. Elle est tellement agaçante, ingérable, impulsive et indomptable.

—    Voilà, l’interrogatoire est terminé.

C’est plus un ordre qu’une question. Elle l’a bien compris et, pour une fois, elle n’insiste pas. Parler de mon frère me rappelle à quel point je déteste Francisco. Je vais le faire payer pour ça un jour.

—    C’est un véritable monstre.

Elle combat ses larmes qui lui montent aux yeux. Je lui ressers un verre. Pour une tueuse, c’est vraiment un cœur tendre.

—    On trinque aux absents. Cul sec !

Je ne peux m’empêcher de sourire en la voyant grimacer quand le liquide lui brûle l’œsophage.

—    Comment fais-tu pour tenir aussi bien l’alcool ?

—    Beaucoup d’entraînement.

Elle rit, ce qui me détend légèrement.

—    Je vais devoir trouver un autre moyen de pression sur toi, sinon je vais avoir une cirrhose.

Elle ne s’en doute pas, et je ne compte pas le lui dire, mais elle a déjà un moyen de pression sur moi : son corps. Si on épousait une femme uniquement pour le sexe, j’avoue que je l’aurais fait. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais c’est mon meilleur coup. Mon esprit divague vers toutes ces soirées où j’ai pris un plaisir fou à lui faire crier mon nom. Sa voix me sort de mes souvenirs pervers.

—    Je crois que je vais essayer de dormir un peu.

Elle appuie sa tête contre ses bras croisés sur la table. Cette fille ne tient vraiment pas l’alcool. Quand, elle se réveille, il nous reste encore plus d’une heure de trajet.

—    Mon Dieu, je souffre le martyre. Dis-moi que tu as quelque chose pour le mal de crâne dans cet avion ?

Maria a une tête affreuse, je lui montre un tiroir juste à côté de son siégé.

—    Rappelle-moi de ne plus jamais boire avec toi.

Le pilote a à peine annoncé notre descente qu’elle appelle son amie pour la prévenir de notre arrivée. Je jette un œil vers elle : on dirait une gamine excitée comme une puce, incapable de tenir en place. Plus je la regarde, plus je m’aperçois qu’elle a deux facettes bien différentes: la mercenaire forte, dure et sans pitié d'un côté, et de l'autre, son côté doux et gentil.

Arrivée sur le tarmac, elle est accueillie par une jeune femme qui lui saute au cou, en pleure. Je ne comprendrai jamais, comment on peut s’attacher autant à une autre personne. Je décide qu’il est temps de stopper toute cette vague d’émotion qui me donne envie de vomir. Je me présente. Soha me serre la main en me regardant droit dans les yeux, les siens étincellent de fureur. En même temps, je ne suis pas étonné : je garde son amie contre sa volonté et l’utilise comme moyen de pression. Elle détourne son regard avant de nous observer attentivement, passant de Maria à moi.

—    Putains ! Je n’y crois pas ! Vous avez couché ensemble ?

Elle jette une attention assassine à la mercenaire qui me contemple à son tour avec surprise. Sérieux ! Comment les gens font pour voir ça en un coup d’œil?

—    N’essaie même pas de le nier, ça se voit juste en vous regardant. Tu t’es bien gardée de me le dire !

Son ton est accusateur, mais Maria ne prononce pas un mot.

—    J’avais raison ! hurle-t-elle avec un sourire aux lèvres. Après tous tes craquages. Je savais que tu ne résisterais pas.

Les femmes se racontent vraiment tout. Je réprime un rictus en la voyant s’agiter dans tous les sens.

—    Je suppose que tu vas vivre avec nous pour la tenir à l’œil.

Maria a droit à un nouveau regard accusateur.

—    Ou peut-être pour d’autres raisons ?

—    Soha, on a compris! C’est bon !

Maria n’a pas menti, sa sœur, c’est Hernando en version féminine.

—    Juste pour les autres raisons.

—    Ne t’y mets pas, toi non plus !

Soha me sourit avec mépris et commence à avancer en râlant assez fort pour qu’on l’entende.

—    J’espère que ça en valait le coup et qu’il t’a au moins donné l’orgasme de ta vie !

—    Ne t’inquiète pas pour elle.

Maria lève les yeux au ciel, désespérée. De mon côté, j’ai beaucoup de mal à me retenir de rire.

On est là depuis deux jours. La journée, je gère mes affaires pendant qu’elles passent leur temps ensemble. Les observer me conforte dans mon idée : ces dix ans séparés nous différencient en tous points. La maison est petite, les meubles simples, et pourtant l’endroit est magnifique. Il possède un jardin intérieur et son propre dojo. J’en profite pour m’entrainer dès que je le peux.

—    Tu es bien matinal ?

Maria entre et parcourt le dojo avec nostalgie.

—    Où tu as mis ton emmerdeuse de sœur ?

—    Elle avait des trucs de prévus.

Elle touche les couteaux étalés sur la table, un léger sourire se dessinant sur son visage.

—    Tu te souviens quand on s’entraînait ensemble ?

—    Oui, j’étais impressionné de voir une fille aussi talentueuse et indisciplinée. Tu étais déjà une sacrée peste. Tu sais combien de fois, on a été puni par ta faute ?

—    Qu’est-ce que tu racontes ? C’est toi qui étais indiscipliné.

—    Pardon! Tu veux que je te rappelle toutes tes conneries.

—    Je ne vois pas de quoi tu parles !

Elle prend un air faussement indigné, que je trouve adorable. Depuis quand je trouve quelque chose de craquant chez elle ?

—    Dans mes souvenirs, il me semble que je n’étais pas toute seule ! Si je me souviens bien, on était trois quand on a volé le 4x4 de ton père pour faire du tout-terrains dans le jardin.

—    Il me semble que c’est toi qui as volé l’appareil photo. D’ailleurs qu’est-ce que tu as écrit sur la photo que tu as gardée ?

—    Ça, ça ne te regarde pas ! Et l’incendie de la dépendance ?

—    Ça, c’est Hernando quand il a commencé à fumer des joints. Roberto arrivé, alors pour ne pas se faire choper, ce con l’a jeté près d’un bidon d’essence. Tu ne te rappelles pas ? Avec la déflagration, il s’était brûlé une partie des cheveux et des sourcils.

Elle réfléchit puis commence à rire.

—    Ah oui, je m'en souviens ! Il a porté un bonnet pendant plusieurs semaines et je lui dessinais des sourcils au crayon noir !

On part tous les deux dans un fou rire incontrôlable. C’est vrai, que j’aimais passer du temps avec elle, on ne s’ennuyait jamais, et je ne regrette aucune de nos punitions.

—    Tu vois, quand je te dis que tu fais partie de mes meilleurs souvenirs.

Son sourire est juste magnifique à cet instant.

—    Je savais que tu étais folle de moi à l’époque.

Elle me donne un coup de poing dans le bras.

—    Tu es trop con ! Bon, prêt à t’entraîner ?

Elle est allongée au sol en train de reprendre son souffle, et je ne peux m’empêcher de faire glisser mon regard sur son corps parfaitement moulé dans sa tenue. Je m’avance et lui tends ma main pour l’aider à se relever, mais elle me tire, m'obligeant à me rattraper juste au-dessus d’elle. Je l’embrasse avec un désir non dissimulé. Elle approfondit notre baiser puis entoure ses jambes autour de moi. Putain ! Que son corps m’a manqué!

—    Sérieux ! Vous ne pouvez pas rester cinq minutes seul sans vous sauter dessus ?

Nous nous tournons tous les deux vers Soha, qui nous foudroie du regard

—    Je vais faire comme si je n’avais rien vu. Bande d’obsédés !

Quand elle repart, Maria et moi nous regardons, le sourire aux lèvres. Elle m’embrasse de nouveau puis me pousse. Je contemple ses splendides fesses quitter le dojo et laisse retomber ma tête au sol. Pourquoi il a fallu qu’elle rentre maintenant ? Elle fait vraiment chier !

Plus tard, dans la journée, je profite du calme dans le jardin quand j’aperçois Soha qui vient vers moi. Je sens qu’elle est bien décidée à venir me faire chier, mes doutes se confirment quand elle s’assied à mes côtés.

—   Rappelle-moi ton but, c’est de la briser ou te la réparer ?

—   On ne peut pas briser ce qui l’est déjà !

—   Oui, mais dans la logique, tu ne devrais pas essayer de recoller les morceaux non plus !

Cette fille est encore plus agaçante que Maria.

—    Quels sont tes sentiments pour elle ?

Il n’y a aucun doute, elles ont bien grandi ensemble, elles ne réfléchissent pas avant de parler.

—    Maria ne t’a jamais parlé de moi ?

—    Bien sûr, elle m’a dit que tu étais arrogant, macho et souvent désagréable. Elle m’a aussi parlé de tes règles débiles comme  « zéro sentiment, zéro attache » et toutes ces histoires. Il faut être idiot ou complètement ignorant pour croire à ces conneries. Tu te mens à toi-même.

Elle prend une voix blasée

—    Je n’y crois pas une seconde. Je t’ai bien observé, j’ai vu comment tu la regardais.

—    Et comment je la regarde, d’après toi ?

—    Comme un homme qui a peur de ses propres sentiments.

Cette femme a absolument déraillé.

—    Tu es aussi folle qu’elle. Dans mon monde, l'amour n'existe pas.

—    Rien n’a changé entre vous depuis votre voyage au brésil ?

Ah oui, j'avais oublié. Elles se disent tout.

—    Tu parles de sexe. Ah! C'est vrai que de ce côté, ça a bien évolué.

—    Tu n’es qu’un idiot ! Rassure-moi, tu as remarqué qu’elle n’était plus comme toi ? Si pour toi, c'est facile de rien ressentir, ce n’est pas aussi simple pour elle.

Elle ne peut pas réellement penser ça.

—    Tu envisages vraiment qu’elle puisse développer des sentiments pour moi ? Tu la connais donc si peu ! Je suis tout ce qu’elle déteste, je te rappelle que c’est moi qui ai repris sa liberté. Crois-tu une seconde qu’elle pardonnerait ça ? Jamais !

—    Qui essaies-tu de convaincre ? Toi ou moi ?

Je reste un moment silencieux. Soha se lève du banc.

—    Tu sais où je pourrais la trouver ?

—     Pourquoi ? Tu as peur que j’aie raison. Tu as besoin qu’elle te dise que ce n’est pas le cas simplement pour ne pas avoir à faire face à cette possibilité ?

—    Non, j’ai juste très envie de parcourir son corps avec ma langue.

—    Preuve qu’elle hante ton âme ! Tu devrais la trouver au cimetière, je sais qu’elle voulait y passer avant votre départ demain.

Constamment obligé d'avoir le dernier mot, ça me rappelle quelqu’un. Sur le chemin, ma discussion avec Hernando bis fait naître des doutes dans mon esprit. Pourquoi son amie est-elle si inquiète? Est-ce que Maria pourrait développer des sentiments pour moi ? En a telle déjà ? Impossible !

Non ! On est des collaborateurs avec supplément sexe. Maria m’a assuré qu’elle n’aimerait jamais personne d’autre que son fiancé. Je pourrais toujours la saouler pour lui délier la langue et je suis certain que ça marcherait. Mais en fait, je m’en fous de savoir si c’est la vérité ou non ! Parce que même si ses sentiments évoluent, je suis sûr d’une chose : je ne suis pas près de lui rendre sa liberté. Et ce n’est pas une question de sentiment, mais seulement de la possessivité.

Arrivé sur place, je la retrouve devant une tombe portant le nom de son ancien mentor. Je m’assois sur le banc derrière elle et la contemple en train de lui raconter, je ne sais quoi. Je n’ai jamais compris le principe d’aller parler aux défunts. Si j’étais mort, j’aimerais qu’on me laisse tranquille. Supporter les gens vivants, c’est déjà bien assez.

—    Tu es au courant que tu parles à une pierre ?

Elle se tourne vers moi, un sourire insolent aux lèvres.

—    Oh ! je suis sûr qu’elle est plus à l’écoute que toi.

Elle se lève et vient me rejoindre sur le banc.

—    Qu’est-ce que tu fais là ?

—    Ta sœur est insupportable

—    Elle ne te rappelle personne ?

—    Si ! Mais la différence, c’est que lui, je peux le frapper.

—    On part demain, il ne te reste plus longtemps à tenir.

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