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Prologue

- Jeanne, dépêche-toi, l'hôpital a dit 15h, on va être en retard !

- J'arrive papa, j'arrive.

La petite brune dévalla les escaliers sur les fesses comme elle aimait le faire si souvent. C'était devenu un rituel.

- Combien de fois t'ai-je dit de ne pas faire ça ? s'énerva Edouard, le père de Jeanne, c'est dangereux, tu pourrais te faire très mal.

- Oh c'est bon, c'est drôle, et puis je vais pas vite t'inquiète pas.

Edouard leva les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'elle pouvait être têtu quand elle si mettait.

Jeanne enfila ses chaussures à toute vitesse, puis son petit manteau et sortit en courant de l'immense maison familiale. Celle-ci avait été achetée 10 ans auparavant, à la naissance de leur fille. Il avait également déménagé sur Paris, préférant se rapprocher de la capitale de la France.

Le trajet dura une trentaine de minutes. La maison étant située en périphérie de la ville, il fallait faire de la route pour se rendre au cœur de la ville.

- Maman va mieux ? demanda impatiemment la plus petite, autorisée pour une fois à monter à l'avant de la Ferrari, c'est pour ça qu'on va la voir ? Elle va sortir ?

- Jeanne...

Edouard s'obstina a maintenir son regard sur la route. Les questions s'enchainaient dans la tête de Jeanne et ils les comprenaient mais il n'arrivait pas à lui dire la vérité en face.

- Tu verras là-bas, c'est une surprise

Une surprise...

La voiture rouge se gara dans le parking réservé aux clients de l'hôpital. La brune sortit avec joie de pouvoir enfin revoir sa maman. Après des mois.

Son père lui prit la main et ensemble ils se dirigèrent vers l'accueil de ce gigantesque établissement. Celle-ci était située dans une immense hall en forme arrondi.

Une femme sorti d'une porte au fond du hall, une petite fille blonde à sa suite.

- Allez dépêche toi Zoé, on y va.

La vieille femme agripait la plus petite, celle-ci glissant presque derrière elle. Elle pleurait à chaudes larmes, ses cris étaient les seuls bruits de la pièce.

- Non... je veux y retourner, je veux aller les voir, laisse-moi...

Ses cris se repercutèrent dans le corps de Jeanne qui commençait à ne pas se sentir bien. La vieille dame le remarqua et s'arrêta devant la blonde.

- Écoute moi bien Zoé, ils sont morts d'accord, jamais tu ne les reverras, jamais tu ne leur reparlera, jamais. Et maintenant je suis bien obligé de m'occuper de toi et tu vas me suivre.

La petite fille s'agrippa à sa main et stoppa ses pleurs. Elle la suivit docilement, jetant un regard furtif vers Jeanne.

Pendant ce temps là, Edouard était au comptoire et avait demandé à aller voir Eleonore Hermès, avec une visite qui était prévu pour 15h

La vieille femme aux visage ridés, derrière le comptoire jetta un coup d'oeil à son ordinateur avant de relever le visage vers les deux venus.

- Effectivement, 3ème étage, chambre 5, vous avez une heure, après on la débranche.

Edouard ne cessa de tenir sa fille par la main jusqu'à un des ascenseurs situé en face de l'accueil. Ils entrèrent dans le minuscule espace, allumé uniquement par des leds au plafond.

- Papa ? Jeanne releva la tête vers Edouard, sa joie ayant soudainement disparu, ça veut dire quoi débrancher maman ?

Celui-ci se frotta les yeux, chassant toute larmes voulant s'échapper de ses yeux. Il ne baissa pas les yeux vers sa fille, il les laissa scotché aux portes.

- Maman t'expliquera ma chérie, tu verras, ce n'est rien de grave.

Il détestait mentir, surtout dans des moments comme celui-là. Il ne voulait pas briser le cœur de sa petite boule d'amour. Celle-ci renchérit avec une autre question.

- Et l'autre fille du hall, ses parents sont morts ? C'est pour ça qu'elle pleurait.

Il hésita. Cette fois ci il ne lui menti pas

- Je suis désolé Jeanne mais oui, c'est ce qu'il me semble avoir entendu de la grande personne.

Jeanne hocha la tête et retrouva un semblant de sourire.

- Heureusement que vous, vous êtes toujours vivant.

Edouard se tut.

Les portes s'ouvrirent sur un large couloir. Il prirent sur la gauche et s'avancèrent presque jusqu'au fond du couloir où se trouvait le numéro 5. Cette chambre, il y étaient rentrés un nombre incalculable de fois. Mais cette fois-ci c'était différent.

C'était la dernière fois.

La porte s'ouvrit sur une petite chambre, seulement composée d'une salle de bain sur la droite et d'un lit sur le gauche. Lit où résidait à présent la mère de Jeanne. Celle-ci était entourée de fils et des lunettes à oxygène lui avaient été placées dans le nez. Sa respiration n'était pas fluide, ses gestes étaient lents.

- Ma puce, se réjouit quand même la plus malade, ouvrant les bras pour accueil sa fille.

- Maman, elle courut se réfugier dans les bras de sa mère, comment vas-tu ? La dame a dit qu'on allait te débrancher, ça veut dire que tu vas pouvoir revenir à la maison ?

Eleonore leva la tête vers son maris qui lui répondis négativement.

- Edouard, j'aimerais parler un peu avec ta fille, s'il te plait

- Pas de soucis, si besoin je suis juste derrière.

La porte se claqua et la plus âgée reconcentra son attention sur son premier amour.

- Jeanne, ma puce, regarde moi s'il te plaît

Elle releva son petit visage et comprit en un regard que le temps n'était pas à la joie.

- Maman, risque-t-elle, tu vas revenir pas vrai ? Tu as guéris, on va rester ensemble toute notre vie.

Les yeux d'Eléonore s'embrumèrent.

- Jeanne...

- Maman...

Elle se mit à pleurer, sa respiration se faisant de plus en plus difficile.

- Jeanne, mon bébé, maman va partir..

- Mais partir où ? Maman... tu m'abandonnes ?

La plus petite se mit à pleurer de plus en plus fort, continuant de serrer le tee-shirt de sa mère.

- Bien sûr que non ma puce, jamais je ne t'abandonnerais, je vais simplement... les larmes roulaient sur ses joues, simplement rejoindre les étoiles

- Tu vas mourir pas vrai ?

Elle hocha la tête

- Tu as toujours été plus mature pour ton âge

- Mais maman les étoiles ça disparait, alors un jour tu ne seras définitivement plus là, et je ferai quoi moi après ?

Ses pleurs de tristesse se mélangeaient à ceux de colère.

- Ma puce, écoute moi bien d'accord, les étoiles ne disparaîtront jamais, je serais toujours avec toi, peu importe d'où je suis, d'accord ?

Jeanne plongea ses yeux dans ceux de sa mère

- Je veillerai sur les étoiles alors

Eleonore émit un petit rire baignée de larmes

- D'accord, ma puce, faisons ça

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